Judy Marshall dans la série "Le Talisman"

Judy Marshall
Judy Marshall
empreinte Judy Marshall
Origine :French Landing, état Wisconsin

Nom :DeLois ep. Marshall

Prénom :Judy

Genre :féminin



Beau-frère :Phil Marshall
Classement :7869-001.00001
Marshall Judy

Localisation

Judy Marshall est un personnage du roman Territoires de Stephen King et Peter Straub.

Judy est la mère de Tyler Marshall kidnappé et l'épouse de Fred. La femme de French Landing a deux caractéristiques essentielles : un grand courage et une incroyable beauté. Jack Sawyer l'aurait épousée immédiatement si elle n'avait pas déjà été prise (et que son mari était à côté de lui).

Judy et Fred font connaissance

Comme tant d'habitants du Pays des Ravins (Coulee Country en anglais, qui est le décor principal des aventures de nombreux romans de Mark Twain), Judy et Fred ont des débuts modestes. Fred ne sait pas s'il veut vraiment étudier l'agriculture ( La vente, c’est son truc. Pas le labourage), mais Judy confirme que cela ne la dérange pas de devenir la femme d'un agriculteur. Après leur rencontre à l’Université du Wisconsin, ils se mettent rapidement en couple.

L'événement le plus important de cette époque est un incident dans lequel Judy fait preuve d'un grand courage en 1988 (treize ans avant le début de l'histoire des Territoires): elle intervient lorsque deux personnes se disputent à propos d'un accident de voiture sur Gorham Street. Ce n'est que plus tard qu'elle se rend compte qu'elle ne voulait pas protéger l'adversaire craintif du plus agressif, mais plutôt le sauver de la prison pour agression. Judy a instinctivement choisi le plus courageux des deux, car elle aussi a un cœur viking.

en revenant au campus, il leur était arrivé quelque chose de tellement incroyable, de si éloigné de sa conception de l’existence, que, même aujourd’hui, treize ans après, il se sent dépassé rien qu’à y penser.

Ils continuaient à parler de ses perspectives, de leur possible avenir commun.

— Je pourrais me voir fermière, avait dit Judy, mais uniquement si mon mari a vraiment envie de l’être, fermier.

Et ainsi de suite, en laissant leurs pas les emporter… Soudain, au croisement de Strate Street et de Gorham, un hurlement de pneus et un formidable choc métallique avaient interrompu leur conversation : en se retournant, ils avaient vu un pick-up Dodge encastré dans un vieux break familial.

Un homme en costume fatigué était sorti du break qui, selon toute vraisemblance, avait grillé le stop de Gorham Street. Il paraissait aussi secoué qu’apeuré. « Il y a de quoi », avait pensé Fred en voyant descendre du pick-up un individu jeune et massif – la bedaine qui débordait du jean avait particulièrement retenu son attention – et, surtout, armé d’un cric. « Enculé d’abruti de merde ! criait Jeune-et-Balèze.

T’as vu ce qu’t’as fait ? C’est l’camion d’mon paternel, connard ! »

Costume-Fatigué reculait, bras levés. Fred observait la scène depuis le seuil de la quincaillerie Rickman en se disant : « Ah, ça, c’est pas bien vu, mon vieux ! Un type comme ça, on marche sur lui, même quand il a perdu la boule. Tu lui donnes des arguments, là, tu ne vois pas ça ? » Il était si captivé qu’il n’avait pas remarqué que la main de Judy n’était plus dans la sienne et il écoutait avec une sorte de détachement veule. Costume-Fatigué s’enfonçait de plus en plus, bredouillait qu’il était désolé, que tout était sa faute, et que ses papiers d’assurance, et que le constat, et qu’un croquis obligatoire, et qu’un policier allait prendre leurs dépositions, et que…

Et pendant tout ce temps Jeune-et-Balèze avançait toujours sans écouter un seul mot, tapant le cric dans la paume de sa main libre. La question n’était pas l’assurance ni les dédommagements mais seulement la trouille que Costume-Fatigué lui avait flanquée alors qu’il passait par là sans embêter personne, avec Johnny Paycheck qui chantait sur sa radio Prends c’ boulot et ferme-la ! Or il n’avait pas envie de la fermer, lui, et il était assez d’accord pour faire payer sa frayeur, juste un peu, à ce type vieillissant qui dégageait une odeur excitante, jaune pisseux de panique et de vulnérabilité constitutive. Exactement le cas du chien de garde et du lapin coincé dans la cour de ferme ; M. Costume-Fatigué était acculé contre la portière de son break, le cric au-dessus de lui, le sang près de jaillir.

Sauf que le coup n’est pas tombé, que pas une goutte n’a giclé parce que, soudain, Judy DeLois était là, plus courte qu’une minute et cependant campée entre eux, fixant avec aplomb le visage incandescent de Jeune-et-Balèze.

Fred regardait, bouche bée, sans arriver à comprendre comment elle avait pu gagner cette position aussi vite, une stupéfaction qu’il a revécue beaucoup plus tard lorsque, la suivant dans la cuisine, il a entendu son pas volontaire dans l’escalier derrière lui. Et là, quoi ? Là, Judy a frappé le bras de l’agresseur, bam ! en plein dans l’épais biceps où elle a inscrit la marque blanche de sa paume et de ses doigts sur la peau rousse et rouge de soleil, à la limite de la manche de tee-shirt d’un bleu délavé. Et Fred était le témoin de tout cela, mais il n’arrivait pas à y croire.

— Arrête ! a-t-elle hurlé à cette face soudain hagarde d’étonnement. Lâche ça ! Tu veux te retrouver en taule pour sept cents dollars de garagiste ? Lâche ça ! Reviens sur terre ! Laisse… tomber… ça !

Pendant une seconde, Fred a cru que le gros type allait le faire, oui, il allait laisser tomber « ça », mais sur la jolie tête de sa copine. Laquelle ne bronchait pas, ne quittait pas des yeux ce géant armé d’un cric qui lui rendait trente centimètres au moins, et quelques dizaines de kilos. Pas d’odeur jaune pisseux ici, pas du tout. Sa langue ne se trémoussait pas sous son nez, alors, ses pupilles ne roulaient pas en tous sens. Et Jeune-et-Balèze a fini par laisser tomber son arme à terre.

Il a fallu que les applaudissements éclatent derrière lui pour que Fred comprenne que la scène avait eu une audience de trente badauds au moins. Il s’était joint à la foule, fier d’elle comme il ne l’avait encore jamais été. Judy a eu l’air ébranlée, pour la première fois, mais, ébranlée ou non, elle est restée là. Elle a pris Costume-Fatigué par le bras et l’a attiré jusque devant son agresseur potentiel, supervisant la poignée de main qu’ils échangeaient. Quand les flics sont arrivés, les deux ennemis étaient assis côte à côte sur le bord du trottoir et remplissaient ensemble le constat d’accident. Affaire classée.

Fred et Judy ont repris leur marche, main dans la main. Il est resté silencieux un long moment. Était-ce parce qu’elle lui inspirait du respect, de la crainte ? Les deux, estime-t-il maintenant. Et puis il a risqué :

— C’était… incroyable.

Elle lui a adressé un regard hésitant, un sourire où il y avait de la gêne.

— Non, pas du tout. C’était du civisme, si tu veux vraiment une définition. J’ai vu que ce type était prêt à se jeter de lui-même en prison. Je ne voulais pas ça… Ni que l’autre soit blessé.

La dernière remarque était arrivée après coup. Pour la première fois, Fred a eu la mesure non seulement du courage de Judy, mais de ce qu’il y avait de Viking en elle : elle s’était mise du côté de Jeune-et-Balèze, en réalité, tout simplement parce que… parce que l’autre avait cédé à la panique.

— Tu n’as pas flanché, pourtant… Il était encore tellement sous le choc que l’idée ne lui était pas venue à l’esprit, pas encore : il aurait dû avoir honte, tout de même, car, après tout, c’était sa petite amie qui avait pris le risque à sa place. Ça, ce n’était pas l’Évangile selon Hollywood… Tu n’as pas eu peur que, dans le feu de l’action, il te frappe, toi aussi ?

Judy avait ouvert de grands yeux. Et elle avait murmuré :

— Je n’y ai même pas pensé.

Judy perd la tête

Avant même que son fils ne soit kidnappé par le pêcheur Charles Burnside, Judy semble perdre la tête : elle rêve de tours, de roses et d'un œil (L’œil du Roi), venus d'autres mondes. Elle écrit distraitement des phrases et des bribes de mots incompréhensibles sur des blocs-notes, puis les mange pour nier leur existence. Elle aurait failli s'étouffer si son mari n'était pas intervenu à temps pour la sauver.

Alors que son fils est entraîné dans un buisson par le corbeau Gorg et Burnside, elle sait déjà que quelque chose de terrible a dû se produire. Le panier de pêche contenant les entrailles de son enfant et une lettre personnelle du meurtrier ne font que confirmer ce qu'elle soupçonnait déjà. Cependant, le panier semble n'être qu'un mirage, car Tyler survit à l'enlèvement et le panier n'est vu ni par la police ni par son mari (contrairement à Tansy Freneau, qui reçoit un panier contenant les parties du corps de sa fille Irma).

Elle gratte ensuite le papier peint dans toute la maison, notamment dans la chambre de Ty, à mains nues pour se placer derrière les murs, là où elle pense que se trouve son fils. Ce n'est que plus tard dans le roman qu'il est révélé qu'elle essayait de rejoindre sa jumelle Sophie d'un autre monde, avec laquelle elle a parfois eu des contacts spirituels depuis son enfance. Cependant, Judy ne peut pas passer de l'autre côté, dans un pays que Jack connaît sous le nom de territoires.

Judy est ensuite admise à l' établissement psychiatrique de l'hôpital luthérien d’Arden, où elle reste pour le reste du roman et de là prend contact avec Sophie. Sophie a de petites blessures aux mains, tout comme Judy, qui a tenté de passer à travers le mur. Sophie a également la même cicatrice sur la paumes. Les deux blessures ont été infligées aux femmes exactement au même moment, bien que pour des causes différentes. Alors qu'elle semble se sentir brièvement mieux, elle subit une grave rechute lorsqu'elle reçoit un enregistrement du pêcheur, dans lequel elle peut même entendre son fils crier.

Judy comme clé

Au fur et à mesure que l'intrigue progresse, Jack se rend compte que seule Judy peut l'envoyer aussi loin dans les territoires que nécessaire pour attraper le pêcheur. Le pouvoir de Judy a également été transmis à son fils Ty, qui a développé des pouvoirs surnaturels sous forme de télékinésie et pourrait devenir le plus grand Briseur de Rayons de tous les temps. Tout seul, il ne serait pas capable de se retourner ainsi pour établir un véritable contact avec Sophie et son vieil ami Parkus dans l'autre monde. Jack entre alors seul à l'hôpital pour rendre visite à Judy. Cela le conduit, ainsi que le journaliste Wendell Green, qui les écoutait, dans les territoires, mais il doit rester sur place - Sophie apparaît dans les territoires à sa place.

En retournant le Dr. Spiegleman en arrive presque au contact sexuel entre Judy et Jack. Ils s'embrassent pendant que Jack passe sa main sur ses seins. Green déclare alors que le golden boy Jack maltraite l'un des patients, ce qui lui vaut une forte gifle. Cependant, Judy clarifie cette situation en disant que l'un des patients souffrant de troubles mentaux l'a dénoncé et qu'ils ne devraient pas approfondir cette question.

Après avoir visité l'autre monde, Jack est prêt à affronter le mal, ce qui a également permis à Judy de contribuer à sauver son fils. Après que Jack ait sauvé son fils, Judy se sent soudainement mieux, mais elle est censée rester quelques jours de plus en observation. Jack, qui ne peut survivre dans les territoires qu'après une grave blessure physique et doit quitter le monde de Judy et Fred, semble entrer en relation avec la jumelle de Judy, Sophie, dans l'épilogue du roman, alors qu'ils sont tous deux tombés amoureux l'un de l'autre.

Nom de jeune fille de Judy

Le nom de jeune fille de Judy, DeLois, rappelle beaucoup le nom de la reine des territoires : Laura DeLoessian. Bien que la reine ne soit pas la jumelle de Judy, mais « seulement » sa servante Sophie, le lien entre les deux noms semble intentionnel. La jumelle de DeLoessian est Lily Cavanaugh, la mère de Jack - les deux femmes meurent entre la première partie de Le Talisman et les événements de la suite Territoires.

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