Meria

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Meria : descriptif

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Meria

Meria est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse

Elle appartient à l'ancienne piève de Luri, dans le Cap Corse.

Géographie

Localisation

Meria est une commune de la façade orientale du Cap Corse, située au sud de Rogliano et de Tomino, et au nord de Luri, dans l'ancienne seigneurie San Colombano des Da Mare devenue en 1592 la province génoise du CapoCorso, et dans l'ancienne pieve de Luri.

Communes limitrophes de Meria
Rogliano Tomino Mer Tyrrhénienne
Morsiglia Meria Mer Tyrrhénienne
Luri Luri Mer Tyrrhénienne

Géologie et relief

Le Cap Corse est un bloc de schistes lustrés édifiés au Tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien tectonisé lors de la surrection des Alpes : déformés, broyés ils se sont chevauchés avec des gneiss antécambriens intercalés d'amphibolites vert-foncé et de filons granitiques kaolinisés par l'action des eaux au contact du feldspath du granite, en surface et dans les fissures. À l'est de la péninsule où se trouve Meria, schistes sériciteux à l'aspect soyeux et ridé, schistes chloriteux, schistes calcaires ou calschistes, et cipolins dominent. Grisâtres, légèrement calcifères, ces roches formées durant l'ère secondaire dans l'ancien océan liguro-piémontais doivent leur aspect lustré à la séricite (mica aux reflets cendrés) et au chlorite (silicate feuilleté verdâtre avec clivage).

Meria recèle plusieurs filons d'antimoine, les plus connus étant ceux de Fossato, San Martino et Vallone. Le gisement de Meria est le plus important des gisements d'antimoine du Cap Corse.

Meria occupe la majeure partie d'un alvéole de la péninsule du Cap Corse, composé de trois principaux vallons ouverts à l'est sur la mer Tyrrhénienne :

  • vallon de Meria (ou vallée de Meria) au nord, celui du ruisseau éponyme ;
  • vallon du ruisseau de Morteda qui naît sur les flancs orientaux du Monte Baccinajo (443 m - Meria) ;
  • vallon du fiume Alessandro (ruisseau de Lissandru en amont) au sud.
La façade

Meria possède une façade maritime sur la mer Tyrrhénienne, soit environ 6 kilomètres d'une côte déchiquetée, n'offrant aucun abri pour la navigation, avec une seule plage de sable au sud-ouest de la Tour de Meria.
Cette côte démarre au nord, à hauteur des mines d'antimoine de Meria, et se termine au sud du site de Morteda, l'ancienne anse et marine antique fréquentée il y a 25 siècles par les marins phocéens. Cette anse a été comblée depuis par les alluvions du fiume Alessandro qui y a toujours son embouchure. Au nord, au milieu de la plage de Meria, se situe l'embouchure du fiume di Meria.

Limites territoriales

Le territoire communal est ceinturé par :

  • au nord, un court et bas chaînon montagneux, « à cheval » sur Rogliano, Tomino et Meria, déclinant vers la mer en passant par les Monte di Peri (477 m), Monte di a Funa (444 m), Monte San Paolo (183 m). La ligne de crête entre Bocca di Pantanelli (421 m) et Monte di a Funa, sépare Rogliano de Meria. La démarcation entre Tomino et Meria est représentée par une ligne quasi rectiligne et horizontale partant du Monte di a Funa jusqu'à la mer.
  • au sud, un petit chaînon montagneux plus élevé que celui au nord, démarrant à l'ouest de Punta di Gulfidoni (606 Morsiglia et Meria, et déclinant vers la mer passant par Pianta Fiadone (552 m), Monte Baccinajo, la crête de Santarelli Aja, Campu Pianu (242 m) et la colline de Fagiolajo (203 m) séparés par le ruisseau de Lissandru.
De Punta di Gulfidoni, part la démarcation entre Meria de Luri, représentée par la ligne de crête dominant le vallon de Bonnellasca, soit le haut cours du ruisseau de Lissandru (Luri). Cette ligne droite presque parfaite, orientée au sud-est, passe par la chapelle San Salvadore (148 m) « à cheval sur » les deux communes, puis suit la crête en déclinant régulièrement jusqu'à la mer, au nord de Punta Castelluccio.
  • à l'ouest, un secteur de la dorsale schisteuse du Cap Corse ou chaîne de la Serra, une crête s'étirant sur environ 2,5 Morsiglia de Meria.

Hydrographie

Le territoire composé de plusieurs petits vallons, présente quatre cours d'eau principaux. Du nord au sud, ils sont :

  • le ruisseau de Meria qui prend sa source à 400 Morsiglia). Orienté d'ouest en est, il se jette dans la mer à la Marine de Meria ;
  • le fiume di Gareta (ou ruisseau de Ghereta) qui a sa source à l'est de Pianu 372 m, non référencé ;
  • le ruisseau de Morteda qui naît sur les flancs orientaux du Monte Baccinajo (443 m - Meria) et alimente le fiume Alessandro ;
  • le fiume Alessandro (ou ruisseau de Lissandru) qui prend sa source au sud de la Punta di Gulfidoni et qui a son embouchure dans la mer Tyrrhénienne en aval du lieu-dit Murteda.

Climat et végétation

Le climat est méditerranéen, aux écarts thermiques modérés. Du fait de sa situation la commune est protégée des forts vents d'ouest dominants sur le Cap Corse ; en revanche elle est soumise aux vents d'est et nord-est, la tramuntana hivernale et le grécale (ou grégale), ce dernier humide apporte d'octobre à mars, de fortes précipitations dans les hautes vallées orientales. L'altitude favorisant le contraste thermique impose la montée des perturbations canalisées vers les cimes par le relief alvéolé. D'où l'explication des fréquentes coulées de boue qui ont eu lieu en octobre-, et . Les mois les plus secs sont juillet et août.

Le relief est couvert d'un tapis végétal qui a visiblement souffert plusieurs fois d'incendies. Sur les hauteurs, la végétation est arborescente, avec châtaigniers et chênes verts majoritaires. Sur le littoral, le maquis est prédominant avec des bosquets d’oliviers et de chênes verts.

  1. Fascinant Cap Corse de Alerius Tardy 1994
  2. Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse Bastia-Toga 1994
  3. Sandre, «  » (consulté le ).
  4. Sandre, «  » (consulté le ).

Toponymie

Meria (Meria) est un village « aérien » qui tire son nom du latin ad-miratum, « point de mire ». Il était autrefois nommé A Meria.

Histoire

Antiquité

Selon Ptolémée, la Corse était habitée par douze nations qui, pour la plupart autochtones, ont subi l'influence romaine dans des proportions qui demeurent à définir. Les Romains, au dire de Pline, divisèrent le pays en trente-trois civitates,.

Clunium oppidum (Var. Cunium), était l'une des trente-trois civitates ou cercles de Corse. Suivant Cluver et Canari l'oppidum devait se trouver à Sainte-Catherine de Sisco et suivant Charles Müller et Xavier Poli à Pietracorbara. Les Vanacini, la plus connue de ces nations, occupaient tout le Cap Corse ; leur nom semble déceler une origine ligure. On trouvait sur leur territoire les civitates de Centurinum, de Lurinum, de Canelata, de Mantinon ou plutôt Blesinon (La Vasinà), et de Clunium.

Le christianisme est venu d'Italie en Corse probablement à la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle. « Bien que les textes fassent défaut, il est vraisemblable d'admettre, avec quelques écrivains du Moyen Âge, que des chrétiens ont été envoyés dans les îles de la Méditerranée par les premiers successeurs des apôtres, pour y faire triompher leur doctrine et y annoncer la bonne nouvelle [...] ».

Ceci demeure néanmoins sujet à discussion, cette vague -qui demeure à prouver- n'aurait pas pénétré les populations insulaires en profondeur. Il faudra attendre le VIe siècle.

« [...] La prédication de St Paul en Corse, est aussi à rejeter dans le domaine des légendes ; son voyage en Espagne n'est que problématique et, à une époque où la navigation était surtout côtière, il est permis de supposer que, si ce voyage a réellement eu lieu, la route suivie a été celle indiquée par la tradition : de Rome en Gaule et de là en Espagne - Xavier Poli ».

Une plaque en marbre à l'état de fragment, datée du , est dans l'église San Paolo. Elle comporte une inscription latine et un bas-relief au revers, représentant des bustes de génies, avec des entrelacs variés. Pour autant, rien ne prouve que cette stèle funéraire soit en à relier au christianisme, aucun élément ne permet d'étayer cette thèse. L'église San Paolo (saint Paul), au pied du mont éponyme, était l'ancienne paroisse de la vallée de Meria. Elle date du saint Paul parti de Rome pour l'Espagne via la Corse, posa la première pierre du sanctuaire paléochrétien.

La petite chapelle San Marcello avait été construite à l'emplacement d'un ancien temple romain, au petit village de San Marcellu qui sera détruit lors des luttes du XVIe siècle.

Moyen Âge

De la fin du 1249, Meria fut sous l'autorité des seigneurs Da Campo di Luri, lesquels seront mis en 1198 sous tutelle des Avogari.

En 1249, les Avogari cèdent le nord du Cap Corse à Ansaldo Da Mare, amiral génois. Jusqu'en 1592, San Colombano est le centre du fief Da Mare de San Colombano de Rogliano (ou San Colombano d'Augliani), fief génois le plus important du Cap Corse.

Temps modernes

C'est l'époque des razzias des Barbaresques. Meria est souvent pillée. Au début du XVIe siècle, ils ruinent Murticciu ; au début du XVIIe siècle ils pillent Murteta et Muracce.

« La Signoria a fait élever pour la défense des côtes dix-neuf tours dans le Deçà des Monts depuis l'an 1559 jusqu'à ce jour, sans compter les tours qui existaient déjà et qui existent encore.[...] On en trouve une à Meria.[...] Toutes ces tours sont d'une nécessité absolue, parce qu'on ne peut résister autrement aux attaques continuelles des corsaires barbaresques. La population de l'île a considérablement diminué ; une foule d'habitants, en effet, ont été enlevés par les pirates ou ont péri dans les guerres passées. »

— Anton Pietro Filippini in Cronique, traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse Tome III p. 305 – Imprimerie et Librairie Veuve Eugène Ollagnier - Bastia 1890.

  • 1592 - Profitant du désaccord des héritiers de Barbara da Mare décédée en 1582, le gouverneur génois Augustin Doria s'empare du fief et place le Cap Corse sous tutelle directe de l'administration génoise. Le fief de San Colombano comprenait toute la partie septentrionale du Cap Corse, devient la provincia di CapoCorso.
  • Vers 1600, Meria était toujours une « communauté » de la seigneurie Da Mare. Elle comptait environ 350 habitants.
  • Au pieve de Luri qui avait pour lieux habités : Meria 405 .
  • À partir de 1757, Meria est contrôlé par Pascal Paoli.
  • 1768 - Avec la cession de la Corse par les Génois et le passage de l'île sous administration française, un redécoupage des pieves est effectué. La pieve du Luri prend le nom de Seneca.
  • 1789 - La Corse fait partie du royaume de France.
  • 1790 - Avec la Révolution française est créé le département de Corse.
  • 1793 - Le département de Corse est divisé en deux départements : El Golo et Liamone. La commune a et porte toujours, le nom de Meria. La pieve de Seneca devient le canton de Seneca, dans le département de El Golo (l'actuelle Haute-Corse).
  • 1811 - Les deux départements sont fusionnés pour créer le département de Corse.
  • 1828 - Le canton de Seneca devient le canton de Luri.
  • 1859 - Macinaggio est relié à Bastia par la route, une route empierrée qui porte aujourd'hui le nom de D 80.

Époque contemporaine

Au début du antimoine, vieilles de deux cents ans et rachetées par la Compagnie des mines de La Lucette.

  • 1954 - Meria avec les communes de Barrettali, Cagnano, Luri, et Pino, formaient le canton de Luri. La commune comptait alors 166 habitants.
  • 1973 - De nouveaux cantons sont créés. Meria fera partie du nouveau canton de Capobianco (chef-lieu Rogliano) créé avec la fusion imposée des anciens cantons de Rogliano et Luri.


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  1. Xavier Poli in Librairie Albert Fontemoing Paris 1907
  2.  PM2B000361, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  3. Éléments pour un dictionnaire des noms propres Corse A-D. Monti ADECEC
  4. [1] Francesco-Maria Accinelli L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
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Meria dans la littérature

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