Auray [oʁɛ] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
En 2021, avec 14 222 habitants, elle est la 7e commune la plus peuplée du Morbihan et la 25e de Bretagne.
Géographie
Localisation
La ville d'Auray se trouve a vol d'oiseau à 17 Vannes, à 30 Lorient et à 40 Pontivy. Elle est bordée par les communes de Crac'h au sud et à l'ouest, Brech au nord et Pluneret à l'est. Par sa localisation à la limite entre les eaux douces du Loc'h (dit aussi Rivière d'Auray) et les eaux du golfe du Morbihan, Auray occupe le premier point de franchissement depuis l’embouchure du Loc'h située quinze kilomètres en aval. Ce point de passage au niveau du gué, puis du pont de Saint-Goustan, fut disputé militairement à maintes reprises au cours de l'histoire, il était protégé par le château d'Auray.
Auray est située dans le parc naturel régional du Golfe du Morbihan.
Communes limitrophes d’Auray
Crach
Brech
Brech
Crach
Pluneret
Crach
Crach
Pluneret
Description
La ville est traversée par un petit fleuve côtier, la rivière d'Auray, qui débouche dans le golfe du Morbihan. La ville haute est sur la rive ouest de la rivière, sur le bord du plateau armoricain, profondément entaillé par la rivière. Le port de Saint-Goustan est au fond de la vallée, à l'est de la rivière.
Carte topographique de la commune d'Auray.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Morbihan.
La commune d'Auray est dans la région climatique « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée », son climat est caractérisé par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation, il est de type « climat océanique franc », selon des données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique. L'observatoire de l'environnement en Bretagne a publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009, qui place Auray dans la zone « intérieur », exposée à un climat médian à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,6 ,.
Des prévisions d'évolution du climat à Auray en 2050 ont été construites selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre, et sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Statistiques 1991-2020 et records AURAY (56) - alt. : 26 m, lat : 47°39'33"N, lon : 2°58'15"O Records établis sur la période du 01-06-1994 au 03-12-2023
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
4,2
4,1
5,2
6,8
9,8
12,5
14,1
13,9
11,8
10,1
6,7
4,6
8,6
Température moyenne (°C)
7
7,4
9,2
11,3
14,3
17,1
18,8
18,7
16,6
13,8
10
7,6
12,6
Température maximale moyenne (°C)
9,9
10,8
13,2
15,8
18,8
21,7
23,6
23,5
21,4
17,5
13,4
10,6
16,7
Record de froid (°C) date du record
−10,9 02.01.1997
−6,9 11.02.12
−7,7 01.03.05
−2,2 04.04.22
0 01.05.16
4,6 03.06.1996
7,5 06.07.1996
6,8 20.08.14
4 18.09.05
−2,5 30.10.1997
−4,7 29.11.10
−7,3 29.12.1996
−10,9 1997
Record de chaleur (°C) date du record
17,5 27.01.03
20 23.02.19
24,2 19.03.05
27,2 07.04.11
30,4 25.05.12
35,4 18.06.22
38,4 18.07.22
37,8 10.08.03
32,3 04.09.23
28,8 08.10.23
20 01.11.15
16,7 27.12.15
38,4 2022
Précipitations (mm)
109,6
83,2
67,5
70,4
63,7
54
50,5
55,1
71,9
106,7
114,8
121,9
969,3
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
↑ « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ « », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Auray semble provenir du latin Aula Régia (cour royale). Cela semble être confirmé par le toponyme en breton An Alre.
↑ Gregoire de Rostrenen, Dictionnaire francois-celtique ou francoisbreton (etc.), Julien Vatar, (lire en ligne).
Histoire
Origines
Auray a été classée par le Ministère de la Culture ville d'art et d'histoire jusqu'au printemps 2006.
Auray est un nom de lieu, ayant pour origine un nom breton de personne, mentionné pour la première fois en 1069, Alrae, puis en 1168 Alrai, en breton Alré[source insuffisante].
Moyen Âge
La seigneurie d'Auray relevait de Guingamp avant de passer en 1034 dans la maison des ducs. En 1168, Auray est pris par le roi d'Angleterre .
L'emplacement primitif d'Auray et de son ancien château est un promontoire situé au bord d'un plateau dominant le fond d'une ria avec un port et un gué sur une rivière côtière.
Auray a donné naissance à deux bourgs situés de chaque côté du château :
l'un établi sur le plateau autour du prieuré de Saint-Gildas, succursale de l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys ;
l'autre « bourg ou ville » appelé Saint Goustan (patron des pêcheurs), établi près du port (le port Saint-Goustan) avec sur l'autre rive une chapelle dédiée au saint Sauveur, laquelle était de son côté une succursale de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, et qui a été reconstruite en 1409.
Après une motte castrale avec donjon attestés au siècle, le château d'Auray est reconstruit à partir de 1201 pour . Il a ensuite été le lieu de séjour de plusieurs ducs de Bretagne.
Sous le règne du duc Jean le Roux, la Chambre des comptes de Bretagne y a siégé en 1286 et 1287, avant de retourner à Muzillac. En 1289, son fils y assembla son Parlement.
Le duc y épouse Isabeau d'Écosse le . Tombant en ruine, sa démolition est décidée, ses pierres vendues en 1559 et transportées pour reconstruire le fort de Palais à Belle-Île.
En 1341 Charles de Blois, candidat légitime à la couronne de Bretagne, en prit possession jusqu'à sa mort le à la bataille d'Auray (laquelle se déroula en fait sur le plateau de Rostevel, près du marais de Kerzo sur le territoire de la paroisse de Brech, mais tout près de la ville d'Auray) qui mit fin à la guerre de succession de Bretagne.
Article détaillé : Bataille d'Auray (1364).
On trouve trace d'une foire dès 1434 : le duc crée celle de la Sainte-Élisabeth (le ), place du Saint-Esprit, pour financer la commanderie du Saint-Esprit (l'hôpital des pauvres).
La châtellenie d'Auray était le chef-lieu du pays de Lanvaux qui était une des neuf grandes baronnies siégeant aux États de Bretagne, jusqu'à ce qu'elle soit réunie au domaine ducal et qu'elle soit remplacée en 1451 par celle de Quintin.
Époque moderne
En 1626 est fondé un couvent de Capucins, en 1632 un couvent de Clarisses est construit.
En 1632, le Commandeur Isaac de Razilly accompagné de Nicolas Denys, Charles de Menou de Charnizay, trois Capucins, cinq Jésuites et 300 Hommes d'Elite partent du Port d'Auray pour rétablir la ville de Port-Royal en Acadie sous les ordres du Cardinal de Richelieu, deux autres vaisseaux les accompagnent.
Benjamin Franklin débarque au port de Saint-Goustan le au début de la guerre d'indépendance des États-Unis pour demander l'aide militaire de la France à .
Révolution française
En 1789, au moment de la Révolution française, Auray était un siège royal établi en 1565 d'où relevaient plusieurs juridictions particulières, avec un commandant de place, une brigade de maréchaussée, un sous-commissaire de marine, une sénéchaussée qui relevait du présidial de Vannes. La ville avait le droit de députer aux États de Bretagne, elle était le siège d'un subdélégué, d'un bureau des cinq grosses fermes, elle possédait un collège, un hôtel-Dieu (hôpital de soins) et un hôpital général (hospice pour les pauvres).
Auray devient chef-lieu d'un district de 1790 à 1795.
Lors de la bataille d'Auray du les Républicains commandés par le général Lazare Hoche attaquent la ville d'Auray défendue par la division chouanne de Bois-Berthelot, alors forte de 2 500 à 4 000hommes, qui tenait la tête de pont de Landévant-Auray de l’expédition contre-révolutionnaire.
Article détaillé : Bataille d'Auray (1795).
En 1795, après l'échec de l'expédition de Quiberon et la reddition des Émigrés commandés par Sombreuil le , la plupart des prisonniers sont transférés à Auray. Après un jugement sommaire par des commissions militaires où siègent des citoyens de la ville, 750 sont fusillés dans un pré en Brech sur la rive ouest du Loch, appelé depuis le Champ des martyrs, et inhumés sur place. En 1829, leurs ossements sont exhumés et déposés dans le caveau d'une chapelle mémorial à la Chartreuse d'Auray.
Cadoudal, chef chouan, est dans une partie de la paroisse de Brech qui fait désormais partie de la ville d'Auray.
Le | ]
Une autre bataille d'Auray se déroule le lors de la chouannerie de 1815. Elle s'achève par la victoire des Impériaux qui repoussent les Chouans et prennent d'assaut la ville d'Auray.
Article détaillé : Bataille d'Auray (1815).
À la fin de l'année 1815, l'évêque de Vannes, Mgr de Bausset-Roquefort, installe un séminaire dans l'ancien couvent des Carmes, récupéré par le diocèse à la faveur de la Restauration. Le petit séminaire ouvre ses portes le 14 novembre 1815 avec soixante élèves, répartis en quatre classes, sous la direction du P. Cuénet.
En 1829 une chapelle expiatoire est construite près des marais de Kerso dans la prairie, dénommée depuis Champ des martyrs, où 711 émigrés faits prisonniers lors de la bataille de Quiberon en 1795, furent exécutés.
Auray vu de Saint-Goustan (dessin de A. Descoumiers, XIXe siècle).
Jules Duclos : Le port d'Auray vers 1870 (photographie, musée français de la photographie).
La chapelle expiatoire du Champ des martyrs vers 1930.
Le Conseil municipal d'Auray demande dans une délibération en date du l'annexion à Auray d'une partie du territoire des communes de Brech et de Pluneret, arguant : « La ville d'Auray n'a pour ainsi dire aucun territoire. Une partie de son agglomération est située en Brech et se trouve comprise dans le canton de Pluvigner ; c'est là qu'est située la station des deux chemins de fer improprement appelée jusqu'à ce jour gare d'Auray. Du côté de Saint-Goustan, une partie du faubourg dépend de la commune de Pluneret ». Le Conseil général approuva l'annexion en 1864 à Auray « de la gare dite Gare d'Auray, sise sur la commune de Brech, ainsi que de la section entière de cette dernière commune, comprise entre la ville d'Auray et le chemin de fer, à partir du viaduc de Kermadio jusqu'en face de la Chartreuse et se dirigeant de là vers la commune de Crach, en englobant les villages de Kerperdrix, de Kerudo, de la partie du village de Kerbois, située en Brech, et les villages de la Ville-Neuve, de Kerléano, jusqu'à la limite de la commune de Crach, et de toute la partie de Pluneret agglomérée au faubourg de Saint-Goustan jusqu'à la route de Sainte-Anne. »
Le viaduc ferroviaire d'Auray sur le Loc'h en construction (1861).
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La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts d'Auray porte les noms de 226 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
L'Entre-deux-guerres
Albert Kahn : La procession de la Fête-Dieu à Auray le .
Auray : la Place de la Mairie en 1925.
Vieille rue d'Auray en 1925.
L'église Saint-Gildas en 1927.
Costume de paysanne des environs d'Auray (vers 1930, carte postale).
La Seconde Guerre mondiale
La gare d'Auray a été pendant la Seconde Guerre mondiale le lieu de transit du béton qui servit à construire sur les côtes de la région de nombreux blockhaus du Mur de l'Atlantique. Après-guerre, la collecte des déchets militaires amène la création d'une entreprise sur le lieu-dit Pi-park.
Le monument aux morts d'Auray porte les noms de 45 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi elles, Jean Marca et Henri Conan, deux cheminots détenteurs de tracts communistes, furent arrêtés le à Auray et fusillés le
L'après Seconde Guerre mondiale
Sept soldats originaires d'Auray sont morts pendant la guerre d'Indochine et six pendant la guerre d'Algérie ; ainsi qu'un autre sur un théâtre d'opérations extérieur.
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L'épidémie de coronavirus de 2020
Le
↑ Albert Dauzat
↑ La terre, où le prieuré a été construite, aurait été donnée à l'abbaye de Rhuys en mai 1189 par Constance, duchesse de Bretagne, mère d'Arthur Ier.
↑ « », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
↑ Les chiffres varient grandement selon les sources, de 370 à 1000, selon que l'on invoque le nombre total de condamnés ou les exécutions à Brech; les chefs, dont Sombreuil, ont été fusillés à Vannes
↑ « Près d’Auray. Il y a 203 ans, le Petit séminaire ouvrait ses portes », Ouest-France, 17 novembre 2018 (lire en ligne)
↑ Achille Guidée, Vie du P. Varin, Paris, Poussielgue, 1854, « VI », p. 27. Le P. Pierre Cuénet, entré en 1794 chez les Pères du Sacré-Cœur, sera supérieur du petit séminaire de Sainte-Anne de 1815 à 1826.
↑ Morbihan. Conseil général, « Projet d'annexion à la commune d'Auray de parties des communes de Brech et de Pluneret », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan, 1864, pages 50 et 51 (lire en ligne, consulté le 1er décembre 2022).
↑ Morbihan. Conseil général, « Projet d'annexion à la commune d'Auray de parties des communes de Brech et de Pluneret », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan, 1864, lire en ligne, consulté le 1er décembre 2022).
↑ a b et chttp://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=56007&pays=France&dpt=56&idsource=55526&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0
↑ Éric Rondel, Crimes nazis en Bretagne : 1941-1944, Sables-d'Or-les-Pins, Éd. Ouest & compagnie, 2012, 255 ISBN ).
↑ Communiqué de l'ARS: Coronavirus : un premier foyer identifié dans le Morbihan
↑ Ouest-France, 3 mars 2020 [1]
↑ Camille Allain, le 2 mars 20 dans 20 Minutes [2]
↑ France-Bleu 2 mars 2020 [3]
↑ "Coronavirus : Sainte-Anne-d’Auray intègre le « cluster » formé autour d’Auray" Le Télégramme du 7 mars
↑ France Télévisions le 12 mars 2020 [4]
↑ "Coronavirus : où sont les principaux foyers épidémiques ?" le vendredi 6 mars 2020 dans France Bleu [5]
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