Oslo

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Oslo : descriptif

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Oslo

Oslo (/↓ʊʂˈlʊ/ ) est la capitale de la Norvège

La ville s'est appelée Christiania de 1624 à 1924, selon l'ancienne graphie latine héritée du danois, ou communément Kristiania en dano-norvégien

Le 1er janvier 1925, elle a officiellement repris le nom d'un modeste faubourg, site historique de la première ville, fondée au fond de l'Oslofjord par Harald III et promue capitale royale sous Håkon V. La ville d'Oslo compte, en 2022, une population de plus de 690 000 habitants, dont 25,6 % d'immigrants en 2020, ce qui en fait la ville la plus peuplée de Norvège

La région du Grand Oslo a, pour sa part, une population totale de 1 546 706 habitants, en 2023

La capitale regroupe ainsi 12,9 % de la population norvégienne et constitue tant une kommune qu'un fylke (comté), regroupant quinze bydeler (arrondissements), s'étendant largement autour du fjord d'Oslo et vers le nord-est. Il n'y a pas de gentilé d'usage générique dans la langue norvégienne pour les habitants et originaires d'Oslo (sur le modèle de Tokyo, on parle parfois d'Osloïtes en français, voire très récemment d'Osloviens)

En norvégien, le terme admis est Osloborger, dont la traduction littérale en français est « citoyen d'Oslo ». La commune s'étend sur 450 km2 et possède de grands parcs, ainsi que des pistes de ski de fond

Important nœud de communication ferroviaire et portuaire, la ville est desservie par un réseau routier et autoroutier dense et de nombreux trains de banlieue.

Toponymie

Après diverses hypothèses, l'origine du nom de la ville semble s'être définitivement débarrassée des tergiversations et de certaines élucubrations romantiques ou plus anciennes, comme celle du géographe et historien Peder Claussøn Friis en 1613. Au Moyen Âge, le nom de la ville était transcrit Ásló, aussi bien qu'Ósló, soit « la terre des Ases ». Le mot , en vieux norrois, signifie « clairière » ou « bande de terre » ; le terme ás en vieux norrois ou ós en ancien høgnorsk fait référence à une des deux grandes familles de dieux nordiques.

Oslo a pour surnom Tigerstaden (la « Ville du tigre »), en référence à la critique que lui fait l'auteur et polémiste Bjørnstjerne Bjørnson dans son poème de 1870 Siste Sang (« Dernier chant »), reprochant à la ville de se parer de couleurs variables selon le contexte sociopolitique — le pays était alors sous le joug suédois et peinait à lancer sa révolution culturelle, identitaire et indépendantiste. Pourtant, les habitants d'Oslo contemporains jugent ce surnom flatteur, symbole de leur grande capacité d'accueil des immigrants et d'intégration de leur culture. Lors du Jubilé de l'an 2000, une statue représentant un tigre est placée sur la place Fridtjof Nansen (sur le côté nord de la mairie), un bronze de plus grande dimension du même symbole étant dressé sur Jernbanetorget (place de la Gare), ainsi que d'autres en divers endroits de la capitale, notamment à Furuset, quartier où vivent de nombreux immigrants, essentiellement du Pakistan, du Viêt Nam et du Maghreb (Maroc et Algérie) (par ordre décroissant d'importance des communautés).

  1. La racine indo-européenne *lówkos a donné le latin lūcus, « lieu sacré » ou « bois sacré », le sanskrit lokas, « terre habitée », « monde », le lituanien laukas, « champ », « campagne ». Les vieux toponymes germaniques désignaient souvent un espace ouvert, une clairière, voire une pâture, un champ, une habitation avec cette racine commune, écrite loo en vieux néerlandais (comme Waterloo), loh en vieux haut-allemand (comme Hohenloh), lēah en vieil anglais (Rayleigh ou Bentley). On peut aussi considérer la première syllabe du nom Oslo comme un qualificatif divin du lieu décrit : beau, lumineux, grand, clair, populeux, plein de vie…

Histoire

Fondation légendaire

D'après les sagas nordiques, Oslo serait fondée aux alentours de l'an 1048 par le roi Harald III. Des fouilles archéologiques récentes ont mis au jour des tombes chrétiennes antérieures à l'an 1000, ce qui prouve qu'une communauté s'était déjà implantée précédemment sur le site. Cela tend à confirmer l'attribution traditionnelle de sa fondation à Olaf Tryggvason à cette date tout en justifiant la célébration du millénaire d'Oslo en 2000.

Oslo a affirmé son rôle de capitale à partir du règne de Håkon V Magnusson (1299-1319), qui y établit sa résidence permanente et commence la construction de la citadelle d'Akershus. Un siècle plus tard, la Norvège passe sous domination danoise, et Oslo est réduite au rang de simple chef-lieu de province, tandis que le roi en titre réside à Copenhague. Le fait que l'université d'Oslo — à l'époque dénommée « université de Christiania » — n'ait vu le jour qu'en 1811 montre à quel point la ville s'efface ensuite de la marche de l'histoire.

Christiania

Fjord à Christiania, de Claude Monet (1895).

Oslo, détruite par un incendie en 1624, est reconstruite par le roi danois Christian IV de l'autre côté de l'anse de Bjørvika, près de la citadelle d'Akershus. En l'honneur du roi, la ville est rebaptisée Christiania, orthographié Kristiania selon les anciennes normes dano-norvégiennes. Elle ne retrouvera son ancien nom que par décision de la commune le

La ville, rebâtie après l'incendie de 1624, est déplacée à l'ouest près de la forteresse d'Akershus, résidence du gouverneur danois. Le roi Christian IV supervise avec soin cette reconstruction : il y voit un site défensif de premier ordre car les courants et la longueur du fjord d'accès — cent kilomètres depuis la mer ouverte du détroit du Skagerrak — limitent la facilité d'accès aux gros navires à voiles, privés de rames. Des comptoirs et des banques sont installés à nouveau, mais, si la sécurité maritime est bien assurée, ce n'est pas le cas sur la terre ferme à cause des menaces des voisins suédois. Pire, l'essor économique escompté ne survient pas et ce sont les marchands de bois hollandais qui drainent comme auparavant l'essentiel du trafic commercial, le bois flotté, dans ce petit centre régional. À partir de 1710, les Anglais prennent la place des Hollandais : ils préfèrent petit à petit le bois travaillé et Christiania se dote après 1790 d'une industrie du bois. En 1811, les Danois, conscients d'un regain de prospérité local depuis deux décennies, créent une petite université, appelée à être un centre intellectuel du pays à la fin du siècle.

En 1814, après les épisodes mouvementés et hauts en couleur de la constitution d'Eidsvoll, Christiania devient le siège du gouvernement et du Parlement du royaume de Norvège. Le souverain est également roi de Suède, ce qui entraîne, outre la pleine sécurité terrestre, la suppression des lourdes dépenses consacrées aux forteresses qui s'échelonnaient entre les deux pays, anciens rivaux scandinaves, réunifiés sous la même égide royale. Les commerçants de Christiania, ville de plus en plus dynamique malgré son retard sur Bergen, qui dépasse déjà 50 000 habitants, trouvent plus de débouchés, même s'ils se plaignent du contrôle douanier tatillon sous tutelle royale et suédoise.

La population passe de 10 000 habitants en 1805 à 225 000 habitants en 1900. L'essor maritime survient avec la navigation à vapeur. Puis le chemin de fer rompt l'enclavement de l'hinterland et accentue l'importance des manufactures, devenues fabriques et usines. Avant la Première Guerre mondiale, Christiania, siège administratif de l'État indépendant depuis 1905, est désormais un vrai port marchand, qui exporte du bois sous toutes ses formes ouvragées, de la cellulose et du papier, et un nœud ferroviaire d'importance nationale. Il importe des tissus, des denrées alimentaires de base (en particulier de la farine), des denrées exotiques, du charbon et du pétrole. Le travail du métal y supplée celui du bois, des chantiers navals y sont installés. Les industries textiles, alimentaires, électriques, mécaniques et électromécaniques, les groupes d'édition et de presse comme les entreprises d'arts graphiques produisent pour une grande partie du pays.

Au cours de ce siècle industriel, Christiania regagne son statut de centre commercial et culturel de la Norvège. Elle redevient capitale en 1814 lorsque l'union avec le Danemark prend fin. Le Palais royal (Det Kongelige Slott, 1848), le Parlement (Stortinget, 1866), l'université d'Oslo (Universitetet i Oslo, UiO), le Théâtre national (Nationaltheatret) et la Bourse (Oslo Børs). Enfin, après 1904 et la séparation définitive avec la couronne de Suède, Christiania est la capitale d'une nation souveraine et indépendante.

Fréquentée par des artistes de renommée internationale comme le peintre Edvard Munch, les écrivains Henrik Ibsen, Knut Hamsun et Sigrid Undset, ces deux derniers Prix Nobel de littérature, Christiania connaît un âge d'or culturel de 1875 à 1914.

Passage de Christiania à Oslo le | ]

Le changement de nom était prévisible en considérant la politique culturelle et linguistique de l'État norvégien. Le faubourg d'Oslo, lieu de la primitive fondation du roi norvégien Harald hanséatique ou danoise depuis l'Union de Kalmar de 1397, de la même façon que les réformes de l'orthographe officielle s'efforcent de « norvégianiser » progressivement la langue.

Oslo

Oslo accueille les Jeux olympiques d'hiver en 1952, consacrant ainsi son statut de grande ville du monde occidental. En mai 1995, les accords d'Oslo (Osloavtalen) sont signés par Shimon Peres (alors ministre des Affaires étrangères d'Israël) et l'OLP menée par Yasser Arafat, sous l'égide des États-Unis, ainsi qu'avec l'entremise du Norske Nobelkomité (Comité Nobel norvégien).

Il aura fallu attendre la fin du Bibliothèque nationale (Nasjonalbiblioteket) dont l'administration est répartie entre Oslo et Mo i Rana. Auparavant, les fonctions de la bibliothèque nationale étaient remplies par la bibliothèque universitaire d'Oslo.

  1. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, « Histoire », dans City Guide : Oslo, Nouvelles éd. de l'Université, Petit Futé », (lire en ligne), p. 66.

Géographie

Vue d'Oslo en direction du sud, depuis le Holmenkollen.
Vue sur le Musée Astrup Fearnley depuis le fjord.

Oslo occupe le territoire se situant à la limite septentrionale de l'Oslofjord intérieur, une dépendance du Skagerrak. Elle est traversée par la rivière Akerselva. Dans toutes les autres directions, la ville est entourée de collines verdoyantes. Les environs comptent une quarantaine d'îles, dont la plus importante est Malmøya (« L'Île du fer ») (0,56 lacs, dont le Maridalsvannet. Ceux-ci constituent une source importante d'eau potable pour tout l'ouest de la ville. Le taux de variation de la population est de 0,76 %.[Quand ?]

Le point le plus élevé est la colline Kjerkeberget (« La Montagne de l'Église »), à 631 mètres. Alors que la surface couverte par la ville est remarquablement vaste par rapport aux autres métropoles européennes, la population osloïte reste faible : le territoire municipal comprend de nombreux parcs et espaces ouverts qui lui donnent un aspect aéré et vert.

Bien que la plupart des forêts et des lacs entourant Oslo soient détenus par des propriétaires privés (sans préjudice au principe de droit ancien du allmennsrett, c'est-à-dire l'accès libre aux terres pour tous, quel que soit leur propriétaire, à condition de respecter faune et flore), il existe un large consensus populaire visant à leur conservation, quitte à aller à l'encontre du développement de la ville. De nombreux quartiers d'Oslo souffrent par conséquent de congestion, de rareté relative et de coûts généralement élevés de location ou d'achat des logements (selon les statistiques de 2006, Oslo est la troisième ville la plus chère au monde, après Tokyo et Osaka). Les citadins ont un accès quasi immédiat à la nature sauvage, notamment au nord à Nordmarka (la Forêt du Nord), une forêt dont les lacs les plus grands sont Bogstadvannet, Sognsvann et Maridalsvannet : aucun espace vert ou forêt n'est distant de plus de dix minutes à pied de sa porte, et Frognerseteren, proche de la station de sports d'hiver de Tryvann, est à 30 minutes en métro de Majorstua (près du parc Vigeland) et à 40 minutes du Storting (en plein centre-ville), changement de ligne compris.

La presqu'île de Bygdøy (sud-ouest d'Oslo), en grande partie résidentielle, est très appréciée par les habitants de l'agglomération d'Oslo, notamment pour son calme, ses petites rues, l'une des trois principales bases nautiques de la ville et la richesse de ses divers musées. S'y trouve aussi la ferme du roi.

Climat

Le climat d'Oslo est de type continental humide (Köppen : Dfb), tempéré par la proximité de l'océan Atlantique et du Gulf Stream, mais comme la ville se trouve du côté est de l'océan, les vents doux venus de l'ouest traversent tout l'intérieur de la Norvège avant d'atteindre Oslo, ce qui limite les effets du climat océanique.

Ainsi, les hivers sont froids avec des températures en dessous de °C de novembre à mars. Janvier est le mois le plus froid avec une température moyenne de −4,3 °C, et on atteint des températures minimales d'environ −7 °C en janvier et février.

Le record de froid à Oslo a été atteint en février 1871 avec une température de −27,9 [réf. nécessaire]

Les chutes de neige sont réparties équitablement sur les mois d'hiver et on compte en moyenne plus de 25 cm de neige trente jours par an. Les précipitations annuelles sont de 763 mm, avec des hivers plus secs que les étés.

Relevé météorologique – station météorologique de Blindern (altitude 94 m)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −6,8 −6,8 −3,3 0,8 6,5 10,6 12,2 11,3 7,5 3,8 −1,5 −5,6 2,4
Température maximale moyenne (°C) −1,8 −0,9 3,5 9,1 15,8 20,4 21,5 20,1 15,1 9,3 3,2 0,5 9,7
Record de froid (°C) −26 −27,9 −21 −16 −4 1 4 2 −4 −11 −16 −24 −27,9
Record de chaleur (°C) 13 15 18 26 30 34 35 34 27 23 14 13 35
Précipitations (mm) 49 36 47 41 53 65 81 89 90 84 73 55 763
dont neige (cm) 14,1 21,8 21,4 3,5 0 0 0 0 0 0,4 4,3 11,7 77,2
Source : World Weather Information Service.

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