San Mauro Torinese

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San Mauro Torinese : descriptif

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San Mauro Torinese

San Mauro Torinese (en français Saint-Maure) est une ville italienne de 18 922 habitants (2018) de la ville métropolitaine de Turin, Piémont.

Géographie

La municipalité de San Mauro est située à quelques kilomètres du centre de Turin (8 basilique de Superga. Une partie se trouve sur la rive gauche du Pô ; sa partie la plus ancienne est en rive droite, le long de l'ancienne voie romaine reliant Porta Praetoria (Turin) (situé sur la Piazza Castello d'aujourd'hui) et la ville romaine d'Industria (devenue Monteu da Po) avec Valenza et Casale Monferrato .

Histoire

Origines

Le premier document écrit remonte au , dans lequel il semble que le site de la ville de San Mauro soit mentionné sous le nom de «Rada Pulchra» ou «Pulcherada» (littéralement « belle plage » ou « belle baie », probablement un nom qui dérivait de la beauté du lieu qui était autrefois le lit du Pô) : il est dit qu'Anselmo, marquis de Montferrat, est déterminé à reconstruire les abbayes de moines bénédictins détruits lors de l'invasion des Sarrasins. Sancta Maria à Pulcherada, le centre monastique dévasté par les Sarrasins est abandonné par les moines. À cette occasion est mentionné pour la première fois le nom de San Mauro (512, +584), un des premiers disciples de saint Benoît. Son culte, répandu en France, est également ancré dans le Piémont. Sa dévotion populaire était un habituel recours pour de nombreuses guérisons miraculeuses, principalement des goutteux, boiteux. Il y était le saint patron des charbonniers, des chaudronniers et des fossoyeurs.

L'abbaye avait été construite autour des Turin moderne). Noyau de la première colonie qui s'est formé autour d'elle. Il a été reconstruit après l'an 1000, lorsque le Piémont se remit des invasions des hordes hongroises et sarrasines. À la tête de la communauté, se trouvait un abbé, administrant vies civile, religieuse et locale. Ce fut aussi une période qui a vu un renouveau des monastères et abbayes, aidé par une reprise à la fois économique et démographique.

En l'an 1029, Alrico , évêque d'Asti, frère d'Oldéric-Manfred II d'Oriate, marquis de Turin, et Berta, sœur d'Alrico, ont fait don de biens à l'église de Suse et de San Mauro. En 1055, le monastère de Pulcherada s'unit à celui de Suse, mais plus tard, il en est à nouveau séparé.

D' après un acte impérial de Frédéric Barberousse daté du , la même année, le monastère de Pulcherada est érigé en abbaye. L'empereur confirme les privilèges de l'évêque de Turin, les énonçant ainsi : « ... Abbatiam Sanctii Salvatoris et Sancti Mauri SITAM à Vico Pulcherada cum suis pertinensis ».

Renaissance

Au duché de Savoie, elle a été le théâtre d'affrontements armés. Cela a conduit à un déclin inexorable, aboutissant en 1474 à sa suppression et à la transformation en commende. En 1420 le nom officiel de la ville est devenue San Mauro, en l'honneur de l'abbé San Mauro, bénédictin qui avait dirigé aussi les moines au VIe siècle. En 1445, l'importance du Pô dans l'économie locale a conduit à une réglementation de la pêche, et une ordonnance de 1575 a obligé à retirer de la rivière les gros débris qui étaient un obstacle au cours de la navigation.

L'avènement des abbés commendataires a favorisé l'autonomie de la communauté locale, qui en est finalement arrivée en 1567 à bénéficier des avantages qui avaient toujours reniés par les abbés précédents. Jusqu'en 1603, l'abbaye appartint aux bénédictins, elle a ensuite été remise aux membres du clergé séculier.

Dynastie des Savoie

Au déclin de l'abbaye a correspondu la revendication politique et territoriale de la dynastie des Savoie. Ainsi, le duc Emmanuel Philibert a amorcé une politique de revendications territoriales. Le ont été publiés les décrets royaux par lesquels le duc Charles-Emmanuel II accorde un fief à l'auditeur Giuseppe Maria Filippone, à savoir la possibilité de l'appel à toutes les affaires civiles et pénales dans le lieu de San Mauro . Cette concession a suscité l'indignation de l'abbé, qui a vu dans l'acte une intrusion à son autorité, et une diminution de son prestige. Après des escarmouches pendant quelques années, Filippone put prendre possession de son fief, en le transmettant à ses héritiers, jusqu'en 1720.

Occupation napoléonienne

À l'arrivée des révolutionnaires français, les biens de l'abbaye ont été confisqués. En 1803, ils ont été vendus aux enchères pour la somme de 22 000 lires. En juin de cette même année, le pape Pie VII a décrété la suppression du couvent. L'église abbatiale, qui avait déjà subi plusieurs restaurations, a été réduite à l'état de simple église paroissiale et a été prise en charge par la communauté. Au cours de cette période, les habitants habitaient presque exclusivement sur la rive droite de la rivière et se rendaient par bateau sur la rive gauche.

Histoire moderne

Au cours du XIXe siècle, la ville a commencé son développement. En 1814, elle est revenue à la maison de Savoie puis ne diffère plus de celle de Turin et du Piémont. En 1862, la ville prit le nom actuel de « San Mauro Torinese ». Le est inauguré le tramway de Turin-Chivasso/Brusasco, d'abord à la vapeur puis électrifié. La majeure partie des connexions, qui avaient encore lieu tout au long du XIXe siècle (dont la traversée du Pô), a joué un rôle important dans la vie locale. Sur son trajet se trouvaient différents canaux de dérivation utilisés pour irriguer les champs et pour entraîner les roues des moulins .

Le la construction d'un pont sur le Pô a été approuvée entre San Mauro et Bertolla. Les travaux ont commencé en et furent terminés le . Ce pont a été inauguré le par le maire Giovanni Mochino au nom de Victor-Emmanuel III.

Dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale, à la suite de l'industrialisation de la région de Turin, San Mauro a connu un développement urbain important et une augmentation massive de la population (les résidents ont augmenté de 200% au cours des soixante dernières années), ce qui a radicalement changé le tissu social du pays.

La présence du Pô, à partir duquel l'eau est prélevée pour le canal qui alimente la centrale électrique près de Chivasso, et l'existence d'un patrimoine historique et artistique tels que l'abbaye millénaire, le château de Sambuy, la tour de Moncanino et de la basilique de Superga toute proche ont contribué à maintenir la ville aussi intéressante et attrayante que par le passé. Elle est également un lieu de villégiature.

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San Mauro Torinese dans la littérature

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