Le pays comporte actuellement 17 704i entités, dont 5 271i de niveau ville (30 %) et 12 433i entités moins importantes, ce qui représente 2 % des localités (ville, village, lieu-dit) reprises sur ce site.
Le pays couvre actuellement moins de 1 % de la surface des pays repris sur ce site.
L'Italie (/itali/ ; en italien : Italia /iˈtaːlja/ ), en forme longue la République italienne (en italien : Repubblica Italiana /reˈpubblika itaˈljaːna/), est un État souverain d'Europe du Sud
Son territoire comprend une partie continentale, une péninsule située au centre de la mer Méditerranée ainsi qu'une partie insulaire constituée par les deux plus grandes îles de cette mer, la Sicile et la Sardaigne, et d'autres îles plus petites
Elle est rattachée au reste du continent par le massif des Alpes
Le territoire italien correspond approximativement à la région géographique homonyme
Le pays possède des frontières terrestres avec la France, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie ainsi que des frontières internes avec Saint-Marin et le Vatican.
L’Italie est le berceau de la civilisation romaine, qui a eu une influence majeure sur le droit et l’architecture
L'Italie apporte une contribution fondamentale à la civilisation occidentale puisqu'elle est notamment le berceau de la civilisation étrusque, de la Grande-Grèce, de l'Empire romain, du Saint-Siège, des républiques maritimes, de l'humanisme et de la Renaissance
Existant en tant qu'État unitaire depuis 1861 à la suite du Risorgimento (Renaissance ou Résurrection) mené par le royaume de Sardaigne, l'Italie est une république parlementaire depuis l'abolition par référendum de la monarchie italienne en 1946.
L'Italie est, en ce début de XXIe siècle, la huitième puissance économique mondiale et troisième économie de la zone euro
Elle est membre de l'ONU, de l'Union européenne, de l'Union latine, de l'OTAN, de l'OCDE, du G7 et de l'OMC.
Toponymie
Au Antiochos de Syracuse, c'est la partie du sud de la péninsule (Bruttium), l'actuelle région italienne de la Calabre habitée par les Italoi (et plus précisément l'isthme de Catanzaro). Avant le Polybe, on appelle Italie le territoire compris entre le détroit de Messine et les Apennins septentrionaux, puis lui et son contemporain romain Caton l'Ancien étendent le concept territorial de la péninsule jusqu'à l'arc alpin. C'est sous le règne de l'Empereur Auguste (Alpes, unifiant ainsi la zone géographique italienne et unifiant pour la première fois l'ensemble du peuple ethnoculturel italique qui y vivait. La Sicile, la Sardaigne et la Corse ne font pas partie de l'Italie à cette époque, et ce jusqu'au Dioclétien, même si leurs rapports culturels étroits avec la péninsule permettent de les considérer comme partie intégrante de l'Italie.
Le nom Italia pourrait aussi venir du nom d'Italos, fils de Telegonos et de Pénélope, roi des Œnôtres ou Œnotriens, royaume correspondant à une partie de la Calabre et de la Basilicate, allant jusqu'à Tarente au sud. « Italos devint un législateur si apprécié pour sa justice et sa manière de gouverner, que son peuple appela ses territoires du nom d'Italie en son honneur, en sa mémoire », d'après l'Énéide de Virgile.
Une des plus anciennes inscriptions faisant apparaître le mot Italie sous la forme ITALIA se trouve sur une monnaie datant du , retrouvée dans l'ancienne Corfininium dans les Abruzzes, capitale de la Confédération italique. La monnaie avait été frappée par la confédération des peuples italiques, en guerre contre Rome pour obtenir la citoyenneté romaine (Guerre sociale). Le taureau était un symbole fort dans les royaumes italiques et était souvent dépeint donnant un coup de corne à la louve romaine, symbole provocant de l'Italie libre pendant la Guerre sociale (Rome) au Ier siècle av. J.-C.
Le terme même d'Italia évolue pendant l'Antiquité. Pour les Grecs, il s'agissait seulement du royaume voisin d'Italos. Une origine populaire rapproche l'étymologie à un épisode de la mythologie grecque des travaux d'Héraclès. En effet, après avoir volé les cent quinze bœufs de Géryon, le héros mena le troupeau le long des côtes italiennes, lorsqu'un taureau s'échappa jusqu'en Sicile. Héraclès l'y retrouva et appela le pays Italia. Une autre version grecque emploie les termes Ouitalia et Ouitalios, en les rapprochant du grec étalon (anciennement Wetalon) signifiant : « taureau »[Quoi ?]. Il est possible également que les ítalos aient pris leur nom de l'animal, le taureau, et que dans un printemps sacré, il les avait guidés jusqu'aux lieux où ils se sont certainement installés. L'historien grec Dionysius de Halicarnasse expose ce compte rendu ensemble avec la légende que l'Italie a porté le nom d'Italus, mentionné aussi par Aristote et Thucydide.
Une autre étymologie est proposée, sur le rapprochement de it- et de aithô, en grec : ce verbe signifie « brûler », et on le retrouverait dans le radical du nom du volcan Etna. Sa présence serait justifiée du fait que, « Italie » étant un nom donné par les Grecs, venant de l'est, ils voient le soleil couchant rougeoyer et brûler l'horizon à l'endroit de la péninsule. On trouve le terme aithalia également utilisé à l'époque antique pour les îles de Lemnos (sans doute du fait de son activité métallurgique) et d'Elbe, pour la même raison qu'« Italie ». Son usage pour l'Etna ou Aithna est transparent.
Le nom d'aithalia aurait été donné en premier lieu aux côtes sud de la Botte, là où les Grecs ont accosté en premier, sur le continent.
↑ (it) Touring Club Italiano, Conosci l’Italia : L’Italia fisica, vol. I, , p. 11-13.
↑ a b et cCatherine Virlouvet (Belin éditeur, ISBN ), chap. 6 (« Le duel entre Rome et Carthage et les débuts de l'impérialisme romain »), p. 306-309.
↑ a et bSuzanne Gély, Le nom de l'Italie : Mythe et histoire, d'Hellanicos à Virgile (« Bibliothèque du Voyage en Italie, Études », 37), Genève, Slatkine, 1991, 532 p.
Histoire
Articles détaillés : Histoire de l'Italie et Chronologie de l'Italie.
Avant et pendant Rome
Sassi de Matera dans la région de Basilicate remontant au paléolithique (Xe millénaire av. J.-C.).
Complexe nuragique de Palmavera dans la province de Sassari en Sardaigne datant du IIe millénaire av. J.-C.
Alignement de tombes a dado étrusque de la nécropole de Banditaccia dans le Latium.
Vue d'artiste d'une peinture murale du Serpent mythique de la Tombe du quadrige infernal de la Nécropole des Pianacce située à Sarteano, province de Sienne.
Temple de la Concorde dans la vallée des Temples de Agrigente, Sicile.
Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations, pour la plupart indo-européennes (Italiotes ou italiques), sur un substrat ligure du Néolithique. Sur ces cultures qualifiées d'autochtones, empiétaient :
au sud, les florissantes colonies grecques de la Grande-Grèce, à partir du par exemple Syracuse, Agrigente et Sélinonte ;
au centre, des peuples italiques, venus d'Europe centrale à l'âge du bronze, proches des Celtes : Osques, Sabins, Samnites, Latins, Ombriens, etc. ;
la civilisation étrusque, non-indo-européenne, qui, selon les sources, serait autochtone ou venue d'Asie Mineure ;
au nord, les Vénètes, les Ligures et les Celtes, ces derniers arrivés plus tardivement de Bohême, occupent la plaine du Pô, appelée ensuite Gaule cisalpine.
Sous la République romaine, la limite nord de l'Italie s'arrête à la Gaule cisalpine, au niveau des fleuves Aesis - puis en -59 le Rubicon - et Magra. En -42, la Cisalpine est réunie à l'Italie qui s'arrête désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite déplacée. Rome attribue la citoyenneté romaine à l'ensemble des Italiens dès -89, elle ne l'étend à tout l'Empire que trois siècles plus tard (édit de Caracalla, 211-212).
Rome et son empire
Article détaillé : Italie (époque romaine).
Panthéon (Rome).
Colisée à Rome.
Colonne Trajane à Rome.
Arc de Septime Sévère à Rome.
Château Saint-Ange à Rome.
Forum Romain (Rome).
Selon la légende, la fondation de Rome est due à Romulus et Rémus au milieu du La civilisation de Rome connut une première phase d'expansion sous le gouvernement des rois de Rome, qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la République. Après la victoire de Rome contre Carthage lors de la première guerre punique, les principales îles de la Méditerranée occidentale passèrent également sous le contrôle de Rome. Les deuxième et troisième guerres puniques lui assurèrent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée.
Au Rome domine une grande partie du bassin méditerranéen, mais après la mort de Jules César, le
L'empire était composé de l'Italie (métropole de l'empire) et des provinces romaines (territoires situés à l'extérieur de la péninsule). Juridiquement le territoire de l'Italie était assimilé à celui de la ville de Rome, ses habitants libres étaient tous citoyens romains grâce au droit du sol (jus soli). Les citoyens romains pouvaient servir dans les légions mais avaient aussi beaucoup de privilèges sociaux par rapport aux non-citoyens. Le programme politique des empereurs était d'intégrer de plus en plus les provinces à la civilisation romaine, ceci, au fil des siècles, a eu comme conséquence une perte progressive de l'hégémonie de l'Italie sur les provinces. Aux Édit de Caracalla de 211 qui octroie la citoyenneté romaine à tout homme libre de l'Empire, mesure qui fut précédée de très nombreux octrois soit à titre individuel, soit à titre collectif au cours des premiers siècles de l'Empire. À cette époque les légionnaires sont principalement recrutés parmi les citoyens romains issus des provinces, notamment d'Illyrie et de Thrace. Si l'apogée territoriale et économique de l'Empire couvre les Anarchie militaire ou Troubles de l'Empire, marquée par des crises politiques à répétition, sur fond d'invasions barbares régulières. Les Empereurs se succèdent au gré des coups d'État ou des assassinats politiques. C'est seulement l'arrivée de Dioclétien au pouvoir, en 284, qui met en place le système de la Tétrarchie, et qui met fin à une instabilité préjudiciable pour l'Empire : grossièrement, ce système se fonde sur un partage territorial de l'Empire entre deux empereurs nommés les « Augustes », assistés de deux « dauphins » qui portent le titre de « César ». Ce système qui divise l'empire le rend paradoxalement plus apte à répondre aux incursions ennemies (chaque part se défend elle-même et prête renfort à sa consœur). Ce système est une tentative pour faire abstraction du système de succession héréditaire, mais qui ne survivra pas à la disparition politique de son fondateur. En 305, d'un commun accord, les deux Auguste (Dioclétien lui-même et son homologue Maximien) quittent le pouvoir et se retirent de la vie politique. La Tétrarchie n'y survit pas et les règles de succession dynastique reprennent le dessus avec l'arrivée de la dynastie des Constantiniens. Après le IIIe siècle, le IVe siècle est un siècle de sécurité et de progrès économique qui voit d'autre part l'Empire progressivement se christianiser.
Depuis le début du règne de Dioclétien (284), une nouvelle vague de persécutions menées par l'État romain frappe les chrétiens, avec un nombre important de suppliciés. Devant l'échec de ses actions violentes, l'empereur Galère signe en 311, un premier édit de tolérance, mais c'est une tolérance négative à l'inverse de l'édit de Milan, lui édictant une tolérance positive, signé 313 par . Ce texte met fin aux persécutions contre les chrétiens et garantit à tous les citoyens la liberté de culte. La déclaration se réfère à un monothéisme vague (pour ne choquer ni païens ni chrétiens) et déclare que l'État donne la liberté de conscience à ses citoyens, pieuses intentions vite remises en question par l'implication de l'État romain dans le schisme dit donatiste. Le christianisme, se propage en Italie surtout à partir de la ville de Rome, cité cosmopolite dans laquelle vivaient de nombreux immigrés originaires des provinces d'orient, où le christianisme était plus répandu (Les plus fortes concentrations s'enregistrent en Judée et en Égypte). L'Église romaine récupère un certain nombre de traditions païennes et les assimile dans sa liturgie : par exemple, la date du 25 décembre pour la célébration de Noël coïncide avec les fêtes du dieu Sol, très vénéré au début du dimanche pour le « Jour du Seigneur », jour hebdomadaire des célébrations solaires (qui est resté dans l'anglais Sunday ou encore l'allemand Sontag). Les cultes polythéistes sont ainsi transformés en vénération des saints et de la Vierge Marie. Par exemple, beaucoup de temples dédiés à Vénus se transforment en églises consacrées à la mère de Jésus et dans les petites villes les cérémonies dédiées à un dieu protecteur deviennent des fêtes patronales en l'honneur d'un saint que l'imaginaire populaire associe au dieu précédent : protecteur des malades, de l'agriculture, de la chasse, des soldats et des marins. Par cette politique, l'Église romaine arrive à mieux faire accepter aux Italiens, très attachés à leurs traditions, le passage au christianisme. Le même processus est à l'œuvre dans les provinces. En 380, l'empereur élève le christianisme au rang de religion d'État.
Au début du 402, la ville de Ravenne, dans le nord-est de l'Italie, devient capitale de l'empire d'Occident ; elle en sera la dernière. Bien sûr, Rome n'occupait plus vraiment, depuis le Alamans, Wisigoth, Ostrogoth, Vandales) face à un limes aminci (seulement défendu par quelques troupes de fédérés francs). C'est le début d'une décennie difficile pour l'Empire (407-420) : il est confronté à une longue série d'invasions barbares : les Wisigoths, les Huns, les Ostrogoths, les Vandales et les Francs. L'année 410 marque durablement les esprits, les barbares mettent Rome à sac mettant fin à huit siècles de sécurité intramuros. Le préfet de la ville de l'époque Rutilius Namatianus écrit en poème dans lequel il parle de « la Mère du Monde assassinée ». En dépit de cet affaiblissement, l'Empire ne s'effondre cependant pas immédiatement : En 420, la situation s'est stabilisée mais l'empire a déjà perdu sa première province (La Bretagne), a connu deux décennies de destructions diverses, et des barbares sont présents dans tout l'Empire d'Occident. De plus, à cette date, un quart de l'armée romaine a été anéanti et le limes et très mal défendu. L'Empire connaît une phase de redressement sous l'action énergique du général Aetius (il défait notamment Attila à la bataille des Champs Catalauniques en 451), mais ressort très affaibli de la période d'instabilité politique ouverte par l'assassinat de celui-ci par en septembre 454 (L'Empereur sera lui aussi assassiné un an après, mettant fin à la dynastie des théodosiens). L'Empire perd alors son meilleur général. Les barbares qui avaient été accueillis en tant que fédérés à l'intérieur des limes, forment des royaumes qui sont de plus en plus autonomes par rapport au pouvoir impérial. Ce morcellement progressif de l'Empire est favorisé par l'incompétence des huit empereurs qui se succèdent de 455 à 476, la plupart faibles et peu entreprenants. Rome est de nouveau mise à sac en mai 455. Vers 470, l'Empire d'Occident s'est réduit à l'Italie et quelques possessions en Gaule. En 476, Odoacre, un patrice d'origine germanique, dépose le dernier Empereur, Romulus Augustule, et renonce à prendre le titre d'empereur et à gouverner les provinces. Il se proclame simplement roi d'Italie. Cette date marque la fin de l'Empire romain d'Occident. Symboliquement, il envoie à Constantinople les insignes impériaux à l'empereur d'Orient Zénon. L'Empire romain d'Orient subsiste encore un millénaire, disparaissant avec la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453.
Italie médiévale
Articles détaillés : Italie médiévale et République maritime.
Basilique Saint-Marc à Venise (IXe – XIVe siècle).
Basilique San Michele Maggiore à Pavie (XIe – XIIe siècle).
Porta Soprana à Gênes en Ligurie (XIIe siècle).
Tour de Pise en Toscane (XIIe siècle).
Castel del Monte dans les Pouilles (XIIIe siècle).
Castel Nuovo à Naples (XIIIe siècle).
Cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence en Toscane (XIIIe – XVIIe siècle).
Ponte Vecchio à Florence (XIVe siècle).
Dôme de Milan en Lombardie (XIVe siècle).
Torre del Mangia à Sienne en Toscane (XIVe siècle).
Palais des Doges à Venise (XIVe siècle).
Basilique San Petronio de Bologne (XIVe – XVe siècle).
Après la chute de l'Empire romain d'Occident, l'Italie est tombée sous le pouvoir du royaume d'Odoacre et, plus tard, a été saisie par les Ostrogoths, suivie au brève reconquête sous l'empereur byzantin Justinien. L'invasion d'une autre tribu germanique, les Lombards, à la fin du même siècle, a réduit la présence byzantine au royaume croupion de l'exarchat de Ravenne et a marqué la fin de l'unité politique de la péninsule pour les 1 300 années suivantes. La péninsule était donc divisée comme suit : le nord de l'Italie et la Toscane formaient le royaume lombard, avec sa capitale à Pavie, tandis que dans le centre-sud de l'Italie, les Lombards contrôlaient les duchés de Spolète et de Bénévent. Le reste de la péninsule resta sous les Byzantins et fut partagé entre l'exarchat d'Italie, basé à Ravenne, le duché de Rome, le duché de Naples, le duché de Calabre et la Sicile, cette dernière dépendant directement de l'empereur de Constantinople. Le royaume lombard a ensuite été absorbé par l'Empire franc par Charlemagne à la fin du royaume d'Italie, gardant la capitale à Pavie. Les Francs ont également contribué à la formation des États pontificaux dans le centre de l'Italie.
L'Italie médiévale est le théâtre d'une grande rivalité entre les villes du nord de la Péninsule, qui deviennent des centres textiles et des centres financiers et monétaires pour certaines d'entre elles. Florence, Gênes, Venise créent des monnaies en or, en créant chacune une pièce fabriquée dans ce métal, plus difficile à rogner et à falsifier. Le florin, principale monnaie du Moyen Âge, est créé en 1252 par la corporation des changeurs et banquiers (Arte del Cambio) de Florence, l'une des cinq corporations majeures et contribue au succès de la ville, qui l'impose en Europe. Le dynamisme du quartier d'affaires vénitien lui permet une expansion navale et la construction d'un arsenal qui est le plus important au monde et quadruple en quelques décennies. En 1480, la ville d’Otrante sera mise à sac par les troupes envoyées par Mehmed II. Mais après la mort de ce dernier les chrétiens reprendront la ville.
Renaissance
Article détaillé : Renaissance italienne.
La basilique Santa Maria della Salute de Venise (XVIIe siècle).
Le pont du Rialto à Venise au-dessus du Grand Canal (XVIe siècle).
La Pietà de Michel-Ange (XVe siècle).
Portrait de Mona Lisa (la Joconde) de Léonard de Vinci, (XVIe siècle).
Le David de Michel-Ange (XVIe siècle).
La voûte de la Chapelle Sixtine par Michel-Ange, (XVIe siècle).
La tour du Filarète du château des Sforza à Milan (XVe siècle).
La Renaissance italienne, qui culmine au Toscane (Italie centrale), concentrée autour de Florence et Sienne. Elle a des répercussions importantes à Venise puis se diffuse à Rome, où fleurit une architecture à la mode antique.
La péninsule se distingue par les œuvres littéraires de Pétrarque, Castiglione et Machiavel, les travaux d'artistes comme Michel-Ange et Léonard de Vinci et les grands travaux architecturaux, comme le Dôme de Florence et la basilique Saint-Pierre à Rome. La Renaissance italienne est aussi marquée par l'installation en France de financiers et d'artistes. Il en est ainsi des banques italiennes de Florence et Lucques, implantées à Lyon, comme la Banque Gadagne et les Capponi, qui fusionnent et prêtent aux souverains espagnols et français qui se combattent. Le banquier Albisse Del Bene, issu d'une famille d'exilés florentins, est munitionnaire des armées et contrôle la levée des impôts dans toutes les régions de France.
Vers l'unification
Articles détaillés : Risorgimento et Révisionnisme sur le Risorgimento.
Du , c'est la Renaissance en Italie avec des artistes tels que Michel-Ange ou Raphaël, et des scientifiques comme Galilée qui font littéralement « renaître » l'art et la science, d'abord dans la péninsule puis dans l'Europe tout entière. À l'époque de Léonard de Vinci, l'Italie reste très morcelée sur le plan politique. Elle est constituée d'une mosaïque de principautés (duchés, cités-États…). Les princes italiens organisent chacun leur propre cour et se livrent souvent à des guerres sanglantes avec de multiples interventions extérieures, notamment de la France et de l'Espagne (guerres d'Italie). Les guerres incessantes du XVIe siècle dues aux ingérences des grands états européens ainsi que la montée en puissance de l'Autriche et des principautés allemandes expliquent en partie le déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècle.
La Révolution française et les guerres d'Italie qui s'ensuivent font naître au sein de l'intelligentsia italienne l'espoir d'une Italie unifiée, espoir vite effacé après que la péninsule se trouve de nouveau découpée en différents états.
Après les campagnes napoléoniennes, la maison de Savoie, qui voit une occasion d'agrandir le royaume de Sardaigne, utilise les poussées nationalistes et s'engage dans trois guerres d'indépendance contre l'Empire Austro-Hongrois, la deuxième se faisant avec l'appui extérieur de la France. En 1859, la France du Second Empire et le royaume de Sardaigne concluent une alliance dans le but de rejeter l'Autriche hors de l'Italie du nord, la France devant recevoir la Savoie et le comté de Nice en récompense pour son aide. Toutefois, après l'occupation de la Lombardie, signe l'armistice de Villafranca qui met fin à la campagne d'Italie, laissant ainsi la Vénétie autrichienne. N'ayant pas rempli ses obligations, le chef de gouvernement de Sardaigne Camillo Cavour refuse de céder la Savoie et Nice à la France. Toutefois, la défaite de l'Autriche affaiblit les petits États de la péninsule, où des gouvernements libéraux se forment et demandent l'annexion au royaume de Sardaigne. Cavour arrache l'accord de la France mais doit lui sacrifier la Savoie et Nice. La cession de Nice soulève de vives protestations, en particulier de Giuseppe Garibaldi, né dans la ville.
Le 24 mars 1860, Napoléon III et Victor-Emmanuel II signent le traité de Turin, qui prévoit l'annexion de la Savoie et de Nice à la France. À la suite de l'expédition des Mille au sud et la descente subséquente des Piémontais du nord, le royaume de Sardaigne réussit à unifier une grande partie de la péninsule (à l'exclusion de Rome et de Venise) et à provoquer la proclamation du royaume d'Italie le 17 mars 1861, ayant comme capitale Turin, puis Florence à partir de 1865.
En 1866, Venise est annexée au royaume d'Italie, suivie par Rome, en 1870. Ceci provoque le début d'une fracture entre l'État italien et l'Église qui durera jusqu'aux accords du Latran, en 1929. La forme de gouvernement proclamée est celle d'une monarchie constitutionnelle, avec un parlement élu au suffrage restreint. Rome devient officiellement capitale de l'Italie en 1871.
En même temps, dans le nord de la péninsule, se développe une puissante industrialisation, facilitée par les capitaux d'une agriculture modernisée dans la plaine du Pô, les ressources hydroélectriques des Alpes dans le dernier quart du siècle et la délocalisation des industries du sud, notamment textiles, vers le nord. Cette industrialisation se concentre essentiellement sur le « Triangle d'Or »: Turin, Milan et Gênes. Le Sud reste dominé par la production agricole mais aussi par des structures agraires quasi féodales : c'est le système des latifundia, grandes exploitations aux propriétaires absentéistes et routiniers, aux ouvriers agricoles sous-payés et des microfundia, minuscules propriétés destinées principalement à l'auto-consommation. Cette situation économique conduit au développement du brigandage, mouvement insurrectionnel politique et social de l'Italie méridionale, violemment réprimé et donnera naissance au début de l'immigration méridionale.
De la Première à la Seconde Guerre mondiale
Articles détaillés : Italie dans la Première Guerre mondiale, Histoire de l'Italie fasciste et Histoire militaire de l'Italie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Bien qu'ayant adhéré à la Triple-Alliance en 1882, l'Italie reste neutre au début de la Première Guerre mondiale, puis décide de s'allier à la Triple-Entente. Le 24 mai 1915, l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie. La guerre s'avère plus difficile que prévu : les armées autrichiennes et italiennes ne parviennent pas à prévaloir l'une sur l'autre. En 1917, après la défaite russe, les Allemands concentrent sept divisions sur le front italien pour aider leurs alliés autrichiens. Dans la bataille qui suit, à Caporetto, les Italiens subissent une très grave défaite et reculent de plus de 100 Piave. En juin 1918, s'engage la bataille du Piave au cours de laquelle, les Autrichiens essayent sans succès de briser la ligne nord du front italien. Le 24 octobre 1918, l'armée italienne lance une offensive victorieuse à Vittorio Veneto et contraint l'Autriche-Hongrie à demander un armistice. Le 4 novembre 1918 est signé l'armistice de Villa Giusti. Par le traité de Versailles, les frontières italiennes furent rectifiées en sa faveur. Toutefois l'Italie n'obtint pas tous les territoires qu'elle revendiquait, notamment sur la question de l'irrédentisme, qui fut ressentie comme une « victoire mutilée », ce qui va favoriser l'agitation nationaliste et l'ascension de Mussolini. En 1912, l’Italie s’empare de la Libye qui était sous domination ottomane depuis plusieurs siècles. La résistance libyenne soutenu par les chefs militaires comme Mustafa Kemal et Enver Bey s’avère efficace mais, les Italiens prennent l’avantage sur l’Empire qui combat aussi dans les Balkans contre la Ligue balkanique.
Benito Mussolini était dans le Pacte d'acier en 1939 avec l'Allemagne, l'Italie avait estimé ne pas pouvoir participer à une guerre de vaste ampleur avant l'année 1943, à cause de l'usure et de la vétusté de son armement. Les victoires éclair des Allemands poussent Mussolini à entrer en guerre dès 1940, pensant que l'issue du conflit est alors proche.
Contrairement à la Première Guerre mondiale où elle combattait sur un seul front, l'armée italienne est forcée de s'engager sur quatre fronts différents : en Afrique du Nord, en Afrique orientale, dans les Balkans et en URSS. Les Italiens subissent plusieurs graves défaites et sont de plus en plus dépendants de leurs alliés allemands. Après la défaite de El Alamein et le débarquement anglo-américain au Maghreb en novembre 1942, Italiens et Allemands abandonnent l'Afrique en mai 1943. De plus, les armées de l'Axe ayant subi une grave défaite à Stalingrad en janvier 1943, l'armée italienne en URSS se désagrège dans une déroute catastrophique.
Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile puis pénètrent dans le sud de l'Italie ; Mussolini est renversé puis emprisonné, sur ordre du roi. Le dictateur est délivré par un commando allemand le 12 septembre 1943. Alors que les Allemands se transforment d'alliés en occupants, le Duce installe, sous l'ordre d'Adolf Hitler, une République sociale italienne (appelée aussi République de Salò) dans le nord du pays, qui est en réalité un État fantoche fasciste entièrement dépendant des forces allemandes. Le maréchal Pietro Badoglio signe la capitulation le 8 septembre 1943, et l'Italie du Sud poursuit la guerre aux côtés des Alliés, en même temps que s'engage une guerre civile en Italie du nord (fasciste) de Mussolini soutenue par les Allemands. L'Italie devient alors un vaste champ de bataille où s'affrontent plusieurs armées étrangères. Le 28 avril 1945, tentant de fuir vers la Suisse, Mussolini est exécuté (puis pendu) par des partisans communistes.
Époque contemporaine
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Article détaillé : Naissance de la République italienne.
Le 2 juin 1946, un référendum met fin à la monarchie : la République italienne est proclamée et la famille royale est exilée.
L'Italie s'installe alors dans un régime parlementaire, dominé par la Démocratie chrétienne et des partis laïques antifascistes, qui favorise, malgré de fréquentes crises ministérielles, à la fois la reconnaissance internationale, l'intégration européenne et un développement économique sans précédent.
Le secteur du tourisme est dopé par la mode des villages de vacances contribuant à la découverte des paysages et du potentiel touristique de l'Italie du sud auprès de la clientèle internationale. Vedette de la bourse italienne milanaise, Fiat est le symbole du miracle italien, dont la période va des élections d'avril 1948 aux Jeux olympiques de Rome en 1960 : 700 000 automobiles en 1955, 10 millions cinq ans après. Le fabricant de scooters Vespa n'est pas en reste. Entre 1945 et 1965, il s'en vendra 3,5 millions.
Un Parti communiste italien de plus en plus fort, et relativement modéré, empêche toute alternance électorale jusqu'en 1976, moment du « compromis historique » mais aussi des années de plomb, marquées par le terrorisme d'extrême gauche et d'extrême droite. Peu à peu, la démocratie chrétienne, tout en restant incontournable, laisse une partie du pouvoir à des partis moins importants comme le Parti républicain italien ou le Parti socialiste italien. Des réformes sociales majeures sont adoptées après référendum (le divorce, l'avortement) ou après le vote de lois, ainsi qu'une transformation du Système de retraite en Italie, afin de développer des formules de retraite par capitalisation.
Un climat affairiste corrompu s'installe, ce qui provoque l'opération judiciaire dite Mani pulite (Mains propres). Il s'ensuit une réorganisation politique massive qui voit l'explosion des trois grandes forces politiques (la Démocratie chrétienne, le Parti communiste et le Parti socialiste) en une myriade de partis, changements accentués par le référendum de 1993 et l'adoption en 1994 d'une loi électorale posant les bases d'un système électoral mixte. Ces changements provoquent la descente politique de Silvio Berlusconi dont les affaires avaient bénéficié du gouvernement du socialiste Bettino Craxi. S'il est rapidement lâché par ses alliés (comme la Ligue du Nord), il n'en revient pas moins au pouvoir en 2001 avec une victoire électorale écrasante, après un intermède, dominé par le centre gauche, incapable de faire aboutir une réforme constitutionnelle majeure. Ce est jusqu'à présent le plus long de toute l'histoire républicaine.
En 2006, la gauche, menée par Romano Prodi, revient au pouvoir à la suite d'une courte victoire aux élections législatives. En août 2006, Ehud Olmert demande à Romano Prodi que l'Italie prenne la direction de la Finul renforcée après le conflit israélo-libanais, ce qui fut le cas en février 2007.
Le quatrième gouvernement dirigé par Silvio Berlusconi, qui entamait son troisième mandat, a été nommé le 8 mai 2008 et était composé d'une alliance entre le parti Peuple de la liberté et le parti de la Ligue du Nord (Lega Nord, droite voire extrême droite fédéraliste, régionaliste, populiste, eurosceptique).
À la suite de la démission de Silvio Berlusconi, en novembre 2011, un gouvernement dit technique est dirigé par l'économiste Mario Monti qui démissionne le 21 décembre 2012 mais reste en fonction jusqu'au 28 avril 2013 et annonce sa montée en politique à travers la coalition électorale Avec Monti pour l'Italie puis le parti centriste et libéral Choix civique pour l'Italie (Scelta Civica per l'Italia).
Dans les années 2010, le paysage politique a beaucoup changé : le centre gauche a convergé en un seul parti, le Parti démocrate (Partito Democratico), et le centre droit a fait, provisoirement de même avec la création du Peuple de la liberté (Popolo della Libertà), le parti créé par Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini. Cela a pour conséquence d'enrayer l'instabilité chronique de la vie politique italienne, même si le PDL subit le départ de Futur et liberté pour l'Italie, doit abandonner la direction du gouvernement à la suite de la crise de la dette dans la zone euro en 2011 et finit par éclater en 2013. D'un autre côté, une formation populiste, anti-corruption et partisane d'une démocratie directe par opposition aux formes de démocraties représentatives, le Mouvement 5 étoiles (Movimento 5 Stelle) de l'ancien humoriste et polémiste Beppe Grillo, a joué du rejet croissant des partis traditionnels au sein d'une partie de l'opinion publique pour devenir l'une des principales forces électorales du pays.
Les élections générales des 24 et 25 février 2013 aboutissent à des résultats incertains. La coalition de gauche Italie. Bien commun (Italia. Bene Comune) formée autour du Parti démocrate et comprenant la Gauche, écologie et liberté (Sinistra Ecologia Libertà, gauche écosocialiste et eurocommuniste), le Parti socialiste italien (Partito socialista italiano, gauche sociale-démocrate et socialiste démocratique) et le Centre démocrate (Centro democratico, centre chrétien social) arrive en tête en nombre de voix et sécurise la majorité absolue à la Chambre des députés, mais ne peut obtenir le contrôle du Sénat où elle fait presque jeu égal avec la coalition de centre droit de Silvio Berlusconi. Le Mouvement 5 étoiles fait une percée avec un quart des suffrages exprimés, talonnant les deux formations politiques traditionnelles et les forçant à s'entendre pour stabiliser une majorité à la chambre haute. Enfin, dernière coalition à obtenir des sièges, Avec Monti pour l'Italie réunissant Choix civique pour l'Italie, Futur et liberté pour l'Italie (Futuro e libertà per l'Italia, centre droit libéral-conservatisme et europhile) et l'Union de centre (Unione di Centro, centre démocrate chrétien).
À la suite de ce scrutin, une Grande coalition (Grande coalizione) est formée entre le Parti démocrate (centre gauche), qui prend la tête du gouvernement, Le Peuple de la liberté (centre droit), le Choix civique pour l'Italie (centre) et l'Union de centre (centre), ainsi qu'avec l'appui extérieur du Parti socialiste italien, du Centre démocrate et de plusieurs formations régionalistes, autonomistes ou à la représentation spécifique (Parti populaire sud-tyrolien, Parti autonomiste tridentin et tyrolien, l'Union pour le Trentin, l'Union sud-américaine des émigrés italiens, le Mouvement associatif des Italiens à l'étranger et l'Union valdôtaine). Puis, Le Peuple de la liberté se scinde en deux en novembre 2013 : une majorité des parlementaires suivent Silvio Berlusconi dans l'opposition et reforment Forza Italia, tandis qu'une forte minorité emmenée par le ministre de l'Intérieur Angelino Alfano reste au sein de la Grande coalition et fondent le Nouveau Centre droit (Nuovo Centrodestra). Enfin, en décembre 2013, le centre démocrate chrétien se réunit au sein des groupes communs Pour l'Italie (Per l'Italia) dans les deux chambres du Parlement, toujours membres de la majorité gouvernementale et coalisant l'aile démocrate chrétienne du Choix civique pour l'Italie qui crée en février 2014 le parti Populaires pour l'Italie (Popolari per l'Italia) et l'Union de centre.
Le gouvernement, formé le 12 décembre 2016, est présidé par Paolo Gentiloni. La Chambre des députés est présidée par Laura Boldrini, députée de la Gauche, écologie et liberté élue le 16 mars 2013 juste après les élections de 2013 alors que la coalition Italie. Bien commun, et alors que son parti est entré immédiatement dans l'opposition au gouvernement de grande coalition qui s'est formé ensuite. Au Sénat, c'est l'ancien juge antimafia et membre du Parti démocrate Pietro Grasso qui préside depuis le 16 mars 2013.
Le 24 mars 2018, après divers blocages, le parlement italien parvient à élire les nouveaux présidents des deux chambres. La présidence Chambre des députés revient à Roberto Fico, membre du Mouvement 5 étoiles, et celle du Sénat à Elisabetta Alberti Casellati, proche de Silvio Berlusconi. Cet accord permet de convoquer l'ensemble des mouvements politiques afin de former le nouvel exécutif. Transparency International (TNI) place en 2018 l'Italie au . En janvier 2021 en pleine Pandémie de Covid-19 et en crise économique, Giuseppe Conte démissionne de son poste de Président du Conseil des ministres d'Italie dans l'espoir de retrouver une nouvelle majorité depuis la défection d'un parti pivot L'Italia Viva, le parti de son prédécesseur Matteo Renzi après des semaines de critiques sur la gestion de la crise sanitaire et les plans de dépenses économiques de Giuseppe Conte. Le 2 février suivant, il est annoncé que les négociations ouvertes pour la formation d'un nouveau gouvernement dirigé par Conte ont échoué en raison de tensions provoquées par la mésentente entre le chef d'Italia Viva, Matteo Renzi, et les responsables du Mouvement 5 étoiles et du Parti démocrate. C'est Mario Draghi qui est chargé par le président Mattarella de former un gouvernement, ce qu'il réussit quelques jours plus tard.
À partir de février 2020, l’Italie est l’un des pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19. L'Italie du Nord est mise en quarantaine, qui s'étend à la totalité du pays par la suite.
À la suite des Élections parlementaires italiennes de 2022 largement remportées par la coalition de centre-droit, et en particulier le parti d'extrême-droite Frères d'Italie, Giorgia Meloni devient première ministre.
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Géographie
Articles détaillés : Géographie de l'Italie et Environnement en Italie.
L'île de Lampedusa au sud de la Sicile.
Crique de Cala Goloritzé en Sardaigne.
Province d'Oristano en Sardaigne.
Mont Blanc en Vallée d'Aoste.
Val d'Orcia en Toscane.
Le Pô à Boretto (Émilie-Romagne).
Le désert d'Accona en Toscane.
L'Etna, volcan sicilien.
La cascade des Marmore, située en Ombrie.
La baie de Naples en Campanie.
La Riviera en Ligurie.
La région historique du Montferrat au Piémont.
La plaine du Pô entre Lombardie et Émilie.
Lac Majeur, l'un des lacs préalpins.
L'Italie est une péninsule de l'Europe du Sud située au centre du bassin méditerranéen. D'une superficie de 301 300 région géographique italienne. Ouverte sur la mer Adriatique au nord-est, la mer Tyrrhénienne au sud-ouest, la mer Ionienne au sud-est et la mer de Ligurie à l'ouest-nord-ouest, elle englobe de nombreuses îles dont les principales sont la Sicile et la Sardaigne. Au sud, l'Italie est séparée de Malte, de l'Afrique dont la Tunisie par le détroit de Sicile et au nord les Alpes constituent une frontière naturelle avec le reste de l'Europe (France, Suisse, Autriche, Slovénie). Au sud-est le canal d'Otrante sépare l'Italie de l'Albanie. Dans le sud de l'Italie, on trouve les derniers volcans en activité d'Europe (si on exclut l'Islande), le Vésuve près de Naples, l'Etna en Sicile et le Stromboli dans les îles Éoliennes. Le Centre de la péninsule et le Nord du pays sont occupés par des chaînes de montagnes, les Apennins et la face interne de l'arc alpin.
Ces zones sont un réservoir d'eau très important et donc un grand fournisseur d'énergie hydroélectrique. Pour faciliter les liaisons nationales et internationales, les autorités ont fait de gros efforts d'aménagement. Huit mille kilomètres d'autoroute ont été construits. L'équipement des cols et le percement de grands tunnels comme ceux du Mont-Blanc ou du Fréjus relient l'Italie au reste de l'Europe.
Au nord de l'Italie la plaine du Pô est une riche zone agricole. Le méthane présent dans son sous-sol est la seule source d'énergie fossile présente en Italie. Les autres plaines sont situées sur le littoral. Longtemps marécageuses, elles ont été drainées et amendées pour permettre le développement de l'agriculture et du tourisme.
La botte italienne connaît un climat méditerranéen, avec des nuances. Plus on va vers le sud, plus les étés sont longs et secs. Dans le Sud des Pouilles et de la Calabre, la sécheresse estivale est supérieure à cinq mois. Dans les Apennins, les hivers sont plus froids. Le nord de l'Italie connaît un climat de type subtropical humide avec des hivers plutôt froids mais des étés très chauds et humides et des précipitations plus abondantes que dans la péninsule.
Les montagnes les plus hautes sont le mont Blanc, le mont Rose, le Cervin et le Grand Paradis. Les fleuves et rivières les plus importants sont : le Pô, le Tanaro, le Tessin, l'Adige, l'Adda, l'Arno, le Tibre, en italien Tevere. Les lacs les plus importants sont : le lac Majeur, le lac de Côme, le lac de Garde et le lac Trasimène. Le point culminant est le mont Blanc (4 806 mont Blanc de Courmayeur (4 748 frontière du mont Blanc. Madesimo est la commune italienne la plus éloignée de la mer, soit par la route 292 km jusqu'à
Gênes.
Climat
Le climat italien est à la fois méditerranéen dans la péninsule, subtropical humide aux hivers parfois froids dans le nord, et montagnard à l'intérieur des terres. Au nord et sur un axe central du pays, le relief est montagneux. Les températures moyennes en zones de montagnes varient de −5 hiver à 20 été. Les côtes bénéficient d'un climat plus doux grâce à la proximité de la mer Méditerranée. Les températures varient de 1 Sicile est la région la plus chaude du pays. Les températures en hiver varient de −2 Etna à 11 °C sur la côte sicilienne. En été, les températures sur l'île varient de 17 à 34 °C.
À l'ouest de la péninsule, la Sardaigne est dotée, comme ses voisines, d'une influence méditerranéenne et montagnarde.
Les précipitations varient de 800 mm du côté du Val d'Aoste au nord à 350 mm en Sicile et en Calabre. En été, des épisodes de Sirocco peuvent survenir sur le sud du pays, notamment en Sicile, pouvant faire grimper la température à plus de 40 °C quelques jours consécutifs.
La neige tombe chaque hiver sur tous les massifs italiens.
De façon générale, l'Italie bénéficie d'une durée d'ensoleillement comprise entre 1 700 et 2 900 h par an.
Article détaillé : Climat de l'Italie.
Effets du changement climatique
Le changement climatique a aggravé les problèmes environnementaux existants en Méditerranée. Ceci s'applique également à l'Italie. Dans cinq domaines (eau, écosystèmes, nutrition, santé et sécurité), les changements actuels et les scénarios futurs font systématiquement apparaître des risques importants et croissants dans les décennies à venir. Dans de grandes parties de l'Italie, les précipitations diminuent, les températures augmentent et les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents. Les conséquences des changements dans les Alpes sont particulièrement visibles. Certaines parties du glacier de Planpincieux, à la frontière avec la France, menacent maintenant de plonger dans la vallée en raison de la hausse des températures.
Les conséquences sont également évidentes dans l'agriculture. Au cours de la saison 2018/2019 en Italie, la pire récolte d'olives depuis 25 ans a été prise et l'Association des agriculteurs italiens parle déjà d'un « effondrement de l'huile d'olive ». En Sicile, les agriculteurs ont commencé à cultiver des plantes tropicales telles que la mangue ou l'avocat, en raison de l'évolution des conditions, plutôt que les oranges et les olives, qui étaient auparavant indigènes. La crise climatique menace également le patrimoine culturel du pays. Treize des quinze sites du patrimoine mondial de l'UNESCO sont menacés par l'érosion côtière en Italie car ils sont situés dans la région côtière de basse altitude.
Environnement
La pollution de l'air est à l'origine de 60 000 décès par an en Italie selon les chiffres communiqués en 2016 par l'Agence européenne pour l'environnement. Le pays est épinglé en 2020 par la Cour de justice de l'Union européenne, laquelle soulignant que l’Italie avait « enfreint le droit de l’Union sur la qualité de l’air ambiant » en dépassant de « manière systématique et persistante » les valeurs limites fixées pour les particules fines.
La vétusté des canalisations en Italie est responsable d’un gaspillage d’eau permanent : plus de 40 % de l’eau qui coule dans les installations se perd en route. Le taux de perte atteint même les 70 % dans la province de Chieti. Parmi les régions les plus touchées figurent également la Sicile ou encore la Basilicate. Cette situation est surtout due à l'ancienneté du réseau de canalisation, dont 60 % remontent à plus de trente ans et 25 % à plus de cinquante ans.
Le jour du dépassement (date de l'année à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de l'Italie est le 15 mai.
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Culture
Article détaillé : Culture de l'Italie.
Langues
Langues en usage
Article détaillé : Langues en Italie.
La réalisation de l'unité nationale seulement en 1870, à l'issue du Risorgimento avec la prise de Rome, a contribué, en partie, à la persistance de plusieurs langues régionales ainsi que de différentes variantes locales, donnant ainsi vie à un phénomène de diglossie. Or, l'unification linguistique d'Italie s'est opérée sur fond d'une réelle diversité culturelle et linguistique, qui reste toujours d'actualité.
L'italien doit composer avec les langues minoritaires et dialectes locaux. D'après une étude de l'Istituto nazionale di statistica, en 2015, 45,9 % de la population résidant sur le territoire italien s'exprimait principalement en italien, tandis que 32,2 % employait à la fois l'italien et une autre langue régionale ou dialectale. Seule 14 % de la population utilisait exclusivement une langue régionale ou dialectale et 6,9 % une langue étrangère.
Dans la République italienne, les minorités linguistiques sont protégées en vertu de l'Article 6 de la Constitution de 1948, sachant que certaines langues minoritaires ont un statut de langue co-officielle dans certaines régions. Parmi l'ensemble des langues minoritaires, l'on trouve le frioulan (ou ladin oriental), le ladin dolomitique (ou ladin occidental), l'allemand, le slovène, l'occitan, le français, le francoprovençal, l'albanais, le grec, le sarde, le catalan et le croate.
Outre l'italien, les langues les plus parlées sont l'anglais (29 %), le français (14 %) et les langues régionales (6 %).
Italien
En Italie, l'italien est la langue officielle principalement par consuétude. Alors que la Constitution de 1948 ne dispose rien au sujet de la langue nationale, l'article 1 alinéa .
L'italien fait partie de la famille des langues romanes et est la langue moderne la plus proche du latin, 90% des mots la composant en dérivant directement. Son histoire remonte au bas Moyen Âge lorsque la langue vulgaire toscane commença à s'imposer comme langue vernaculaire pour l'expression littéraire et ainsi à se propager au-delà de son aire géographique d'origine. Jusqu'alors, dans la péninsule, seul le sicilien avait brièvement émergé comme langue écrite aux côtés du latin.
Le succès du toscan littéraire se doit notamment aux œuvres de Dante Alighieri, Pétrarque et Boccace, réputés les trois couronnes de la langue italienne et auteurs de la Divine Comédie, du Canzoniere et du Décaméron respectivement. Grâce à leur travail naît l'italien vulgaire, lequel sert de base pour la formation de l'italien moderne entre les romantisme italien. À cette époque, Alessandro Manzoni et Giacomo Leopardi figurent parmi les pères linguistiques fondateurs. D'autres représentants majeurs de la littérature italienne sont Grazia Deledda, Eugenio Montale, Alda Merini et Erri De Luca.
L'italien est principalement parlé en Italie, en Suisse italienne, au Vatican et à Saint-Marin comme langue officielle, mais aussi en Slovénie et Croatie, où elle bénéficie du statut de langue officielle de minorité,, ainsi qu'en Libye. Une communauté italophone subsiste en Éthiopie, là où des langues nationales comme l'Amharique et le Tigrigna ont été influencées par la présence coloniale. À travers le monde, une communauté italophone d'expatriés continue à exister, y compris d'Italiens de deuxième voire troisième génération.
En France, l'italien s'est diffusé à raison de l'immigration économique, puis politique sous le Fascisme, ayant eu lieu entre le .
Français
Article détaillé : Langue française en Vallée d'Aoste.
Le français est une langue co-officielle dans la région de la Vallée d'Aoste. Il est compris par environ 19 % de la population italienne.
L'influence culturelle de la France remonte jusqu'au Moyen Âge, et a aussi contribué au développement du français en Italie.
Cette situation se traduit par :
le nombre de chaires d'études francophones dans les universités italiennes ;
le réseau français comporte cinq instituts français, trente-huit associations regroupées dans les Alliances françaises d'Italie et seize régions où sont présentes les Alliances françaises ;
la force du réseau francophone italien composé de nombreux organismes tels : l'Associazione culturale italo-francese et la lingua E nuova didattica.
L'importance du français en Italie est due aussi au origines linguistiques latines, qui le rendent plus compréhensible que toute autre langue étrangère, est palpable à la présence d'une littérature franco-italienne diversifiée et historique.
Religions
Article détaillé : Religion en Italie.
L'Italie reconnaît la liberté de culte au niveau individuel, collectif, et institutionnel, ainsi que la liberté de toutes les confessions quant à leur organisation interne, tant que celle-ci ne porte pas atteinte à la loi. Cela consiste dans la liberté de croire, de ne pas croire, de manifester sa foi en public et en privé.
L'État italien est laïque, sachant que, selon la position assumée par le , le principe de laïcité (it. laicità) implique une attitude favorable à l’égard du phénomène religieux et des confessions religieuses engageant le pouvoir public à préserver toutes les confessions et maintenir une position équidistante et impartiale à l’égard de chacune d’elles, dans un régime de pluralisme confessionnel et culturel. Or, la laicità n'impose ni aux agents publics de ne pas manifester leur foi, pour autant que cela ne porte pas atteinte aux obligations de service public, ni l'indifférence du pouvoir public à l'égard du phénomène religieux.
Dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle de la République italienne, toutes les croyances, cultures et traditions différentes doivent vivre ensemble dans l’égalité et la liberté devant la loi.
L'Église catholique - dont le siège mondial se situe dans la Basilique Saint-Pierre dans la Ville du Vatican - représente la confession religieuse la plus importante en Italie. En nombre d'adhérents, la religion catholique est suivie de très loin par ce qu'on appelle les Assemblee di Dio, les communautés pentecôtistes ainsi que les témoins de Jéhovah. Les flux migratoires au orthodoxes et musulmanes, auparavant inexistantes ou fortement minoritaires. Les juifs et les Valdesi (Vaudois dans les régions francoprovençales) du Piémont ont, quant à eux, une présence séculaire sur le territoire italien bien que marginale.
Fêtes
Fêtes et jours fériés
Date
Nom français
Nom local
Remarques
janvier
Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu
Solennità di Maria Santissima Madre di Dio
janvier
Jour de l'an
Capodanno
6 janvier
Épiphanie
Epifania (nom populaire : Befana)
Le jour de l'Epiphanie commémore principalement la visite des rois Mages à l'Enfant Jésus, ainsi que la révélation (théophanie) de Dieu incarné dans sa qualité de Jésus-Christ.
Ce jour férié a une deuxième signification de nature civile, liée à la légende de la Befana. Lors de cette nuit, l'on veut qu'une sorcière, portant le nom de Befana, se rende de maison en maison pour distribuer des présents aux enfants. Les enfants ayant été sages pendant l'année écoulée reçoivent des petits cadeaux ainsi qu'une orange ou une pomme, tandis que les enfants s'étant mal conduits reçoivent du charbon. Selon la tradition, les présents sont déposés dans une chaussette (que l'on appelle chaussette de la Befana, it. calza della Befana), le plus souvent accrochée à la porte de chambre de l'enfant ou à la cheminée. Comme dans le cas du père Nöel, tout enfant sait que la Befana ne passera que si ce dernier est endormi.
Mobile
Pâques
Pasqua
Mobile
Lundi de Pâques
Lunedì dell'Angelo ou Lunedì di Pasqua (nom populaire : Pasquetta)
25 avril
Anniversaire de la Libération
Anniversario della Liberazione
Anniversaire (25 avril 1945) de la libération d'Italie du nazifascime, de la fin de l'occupation nazie et de la chute du régime fasciste.
mai
Fête du Travail
Festa dei lavoratori
2 juin
Fête de la République
Festa della Repubblica italiana
Anniversaire du référendum (2 juin 1946) par lequel les Italiens ont été appelés aux urnes pour choisir la forme de l'État, donnant ainsi vie à la République italienne.
15 août
Assomption
Assunzione (nom populaire : Ferragosto)
novembre
Toussaint
Tutti i Santi ou Ognissanti
8 décembre
Immaculée Conception
Immacolata Concezione
25 décembre
Noël
Natale
26 décembre
Saint Étienne
Santo Stefano
Commémoration de Saint Étienne, premier martyr chrétien condamné pour blaphémie et mort par lapidation.
Un décret de 1985 fixe les fêtes religieuses (catholiques), en application de l'accord concordataire (Saint-Siège, ratifié par la loi no 121 du 25 mars 1985 :
quasiment tous les mois ;
le janvier, Maria Santissima Madre di Dio (Marie saintissime, mère de Dieu) ;
le 6 janvier, Epifania del Signore (Épiphanie du Seigneur) ;
le 29 juin, SS. Pietro e Paolo (Saints Pierre et Paul), pour la commune de Rome ;
le 15 août, Assunzione della Beata Vergine Maria (Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie) ;
le novembre, Tutti i Santi (Toussaint) ;
le 7 décembre, S. Ambrogio (la Saint-Ambroise), pour la commune de Milan ; ouverture de la nouvelle saison du théâtre La Scala ;
le 8 décembre, Immacolata Concezione della Beata Vergine Maria (Immaculée Conception) ;
le 25 décembre, Natale del Signore (Noël du Seigneur).
Littérature
Article détaillé : Littérature italienne.
La littérature italienne naît avec les œuvres poétiques écrites en diverses langues régionales de l'Italie, issues du latin, et qui se développent aux environs du langue italienne, c'est-à-dire dans le dialecte toscan, de Florence, Pise et Sienne, qui s'est imposé et enrichi, sous l'influence et les apports romans, principalement de la langue d'oc et de la langue d'oïl, même si certains considèrent le Cantique des créatures de saint François d'Assise, écrit dans le dialecte italien de l'Ombrie autour de 1220, comme le premier document littéraire italien.
Après les grands fondateurs du Trecento (Dante, Pétrarque et Boccace, on remarque au L'Arioste, de Machiavel et du Tasse. Plus tard la comédie italienne connaît son maître avec Carlo Goldoni au Alessandro Manzoni et le poète Giacomo Leopardi.
Si la fin du Carlo Collodi, le père de Pinocchio, le dramaturges comme Luigi Pirandello ou Ugo Betti, à côté de romanciers comme Gabriele D'Annunzio, Curzio Malaparte, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Alberto Moravia ou Dino Buzzati, et leurs cadets Primo Levi, Leonardo Sciascia, Italo Calvino, Umberto Eco ou Erri De Luca. La poésie occupe, cependant, jusqu'à nos jours, une place primordiale.
Cinéma
Article détaillé : Cinéma italien.
L'histoire du cinéma italien a commencé quelques mois après que les frères Lumière eurent présenté au public leur appareil original, le Caméra Cinématographe, le 28 décembre 1895 à Paris : ce sont eux qui l'introduisent en Italie au cours de l'année 1896. À la fin de l'après-guerre, le cinéma italien était l'un des cinémas nationaux les plus influents et reconnus au niveau mondial, avec des mouvements très forts comme celui du néoréalisme. Certains remarquables réalisateurs italiens sont Vittorio De Sica, Federico Fellini, Sergio Leone, Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti, Michelangelo Antonioni, Roberto Rossellini, Luigi Comencini, Dino Risi, Dario Argento, et Roberto Benigni. Le cinéma italien a aussi ses acteurs et actrices vedettes comme Sophia Loren, Claudia Cardinale, Rudolph Valentino, Anna Magnani, Rosanna Schiaffino, Gino Cervi, Monica Bellucci, Roberto Benigni, Nino Manfredi, Bud Spencer ou Terence Hill.
Le cinéma italien se déploie dans de nombreux sous-genres, dont le fameux western spaghetti ou le giallo. Souvent méprisé par la critique, le cinéma de genre italien a pourtant donné de véritables œuvres d'art et inspiré le reste du cinéma mondial.
D'un point de vue technique, le cinéma italien se caractérise par la généralisation dès l'après-guerre de la postsynchronisation, technique de doublage consistant à réenregistrer en studio a posteriori les dialogues d'un film. Ceci facilitera l'emploi de grandes vedettes étrangères dans les films italiens, en faisant substituer par des acteurs italiens la voix d'acteurs s'étant exprimés dans des langues différentes lors du tournage.
Musique
Article détaillé : Chanson italienne.
L'histoire de la musique écrite en Italie remonte au Francesco Canova da Milano. La période de la Renaissance voit s'imposer le compositeur Palestrina (1525-1594) qui par ses messes et motets renouvelle l'art de la polyphonie religieuse. Gregorio Allegri (1582-1652) quant à lui compose de nombreux motets et son célèbre Miserere à neuf voix. La période classique du Jacopo Peri et Giulio Caccini qui composent en 1597-1600 deux drames en musique Dafné et Euridice. Premier maître de l'opéra italien Claudio Monteverdi (1567-1643) compose l'Orfeo en 1607 et Ariane en 1608. Pour la musique instrumentale Arcangelo Corelli (1653-1713) compose de nombreux concertos. Le Antonio Vivaldi qui compose des centaines de concertos, des dizaines d'opéras et de cantates, et de Domenico Scarlatti, extraordinaire innovateur de sonates pour instruments à clavier.
Le Gioachino Rossini (1792-1868) qui compose l'opéra-bouffe Le Barbier de Séville en 1816 et un opéra seria Guillaume Tell. Gaetano Donizetti (1797-1848) compose Lucie de Lammermoor tandis que Vincenzo Bellini (1801-1835) compose son célèbre opéra La Norma. Né en 1813, Giuseppe Verdi atteint la renommée avec ses opéras Le Trouvère, La traviata, Rigoletto, Aïda, Don Carlos. L'école vériste est représentée par Giacomo Puccini (1858-1924) qui compose les opéras Turandot, Madame Butterfly, La Bohème. Au Ottorino Respighi compose des poèmes symphoniques au style descriptif.
Parmi les plus célèbres compositeurs de musiques de film figurent Ennio Morricone et Nino Rota.
L'Italie donne également naissance à des chanteurs à tendance pop dès les années 1980 comme Eros Ramazzotti, Giorgia, Laura Pausini, Toto Cutugno, Zucchero, Umberto Tozzi ou encore Andrea Bocelli.
L'Italie voit chaque année depuis 1951 s'organiser le Festival de Sanremo, dont le vainqueur se voit offrir la possibilité de représenter le pays au concours Eurovision de la chanson. C'est le cas par exemple de Gigliola Cinquetti souhaitée] en 1964 et du groupe Måneskin en 2021, tous deux vainqueurs de Sanremo et de l'Eurovision.
Cuisine
Article détaillé : Cuisine italienne.
La cuisine italienne est profondément enracinée dans le régime méditerranéen, mettant en avant l'utilisation de produits frais, et représente une expression riche et diversifiée des arts culinaires développés à travers toute l'Italie. Cette cuisine se distingue par la diversité des ingrédients utilisés, la richesse des saveurs et une grande variété régionale.
Parmi les plats les plus emblématiques, on trouve la pizza, avec des variantes célèbres dans le monde entier telles que la pizza margherita ou la pizza marinara, ainsi que les pâtes (it. pasta), avec des recettes renommées comme la carbonara ou l'amatriciana. Côté desserts, les plus connus sont le gelato, ou d'autres pâtisseries mondialement reconnues telles que le tiramisu ou la panna cotta. Enfin, le café italien (it. il caffè), sous ses formes variées comme le cappuccino, l' ou le lungo, est une boisson omniprésente et emblématique de la culture italienne.
Sports
Article détaillé : Sport en Italie.
Le sport le plus populaire en Italie est le football, dit calcio en italien. L'équipe nationale (connue sous le surnom de Gli Azzurri) a remporté la Coupe du monde de football à quatre reprises (1934, 1938, 1982 et 2006) soit autant que l'Allemagne et seulement derrière le Brésil au niveau mondial. L'Italie a été championne d'Europe en 1968 et est tenante du titre de la dernière manifestation organisée en 2020.
Le tennis est un autre sport pratiqué par de nombreux Italiens, ayant vu sa popularité accroître à compter des années '70, lorsque le succès de Adriano Panatta, Corrado Barazzutti, Paolo Bertolucci e Tonino Zugarelli à la Coupe Davis organisée en 1976 contribuent à son affirmation comme sport de masse. De nos jours, Jannik Sinner est le jouer italien à avoir obtenu le plus haut classement ATP () ainsi que le seul à avoir remporté l'Open d'Australie. La ville de Rome est le siège des Internationaux d'Italie.
En Formule 1, l'Italie accueille le Grand Prix automobile d'Italie sur le célèbre circuit de l'Autodromo nazionale di Monza, dans le département de Monza. Plusieurs pilotes italiens ont participé au Championnat du monde, mais seuls les pilotes Giuseppe Farina (en 1950) et Alberto Ascari (en 1952 et 1953) ont remporté le titre mondial. Quant à elle, la Scuderia Ferrari, l'écurie de matrice italienne et parmi les plus emblématiques de l'Histoire de la Formule 1, est la seule à avoir présenté ses voitures au départ d'une course au moins une fois chaque saison depuis la création du championnat du monde en 1950. Huit pilotes ont été titrés dans une Ferrari pour quinze titres cumulés, seize titres de champion du monde des constructeurs ont été remportés par la Scuderia.
D'autres sports populaires sont le cyclisme, l'escrime, le volley-ball, le basket-ball, le rugby à XV, la pêche sportive, l'athlétisme, le sport motocycliste et le sport équestre.
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