Libreville

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Libreville : descriptif

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Libreville

Libreville est la capitale politique et administrative du Gabon, et la première ville de ce pays en nombre d’habitants (et l'ancien chef-lieu de la province de l'Estuaire jusqu'en avril 2022). Avec 703 940 habitants estimés en 2013, elle représente à elle seule la moitié de la population du pays, évaluée dans sa totalité à 1 688 000 habitants en 2015.

Géographie

Situation

Immeubles du quartier des assurances de Libreville.

Libreville est située sur la côte nord-ouest du pays, et sur l'estuaire national du Gabon baignant sa périphérie sud, embouchure du delta du fleuve Komo dans le golfe de Guinée ; tandis qu'au nord de la cité, forêt et mangrove occupent un vaste espace quasi-inhabité, qui s'étend jusqu'au parc national d'Akanda.

Relief

Le relief sur lequel Libreville prend place est accidenté, parsemé de multiples collines et de vallons traversés par des cours d'eau plus ou moins importants qui se jettent dans l'estuaire du Gabon, celui du fleuve Komo. Les plus connus de ces affluents comptent l'Arambo, la Nomba et le Batavéa.

À l'origine, Libreville est établie sur une bordure côtière qui s'enfonce à plus de 10 mangrove ne recouvre qu'à peine 2 % de sa superficie au sud (dans la région du pont Nomba), la capitale gabonaise subit régulièrement de grandes inondations des terres habitées, surtout lors de la saison des pluies.

Libreville est également entourée d'une immense forêt, dont le prolongement est parfois visible dans certains quartiers de la capitale, comme à Sibang, Ondôk ou encore Mindoubé. C'est le cas au nord de la capitale, dont la forêt classée Mondah s'étend au-delà de la périphérie nord, sur la route du cap Estérias, jusque dans le domaine des palétuviers.

Libreville vue de la région du cap au Gabon.

La côte atlantique qui s'étend du nord au sud de la capitale est jalonnée de plages de sable.

Climat

Libreville a un climat tropical de savane aux hivers secs (d'après une ).

La température et le niveau des précipitations y sont respectivement en moyenne de 26,3 °C et 1 970,6 mm par an, juillet et octobre étant les mois les plus secs et arrosés avec chacun 14 et 307 mm de précipitations.

  1. «  », sur gabonreview.com, (consulté le ), « même les coins où l’on se sentait à l’abri de l’inondation ont tôt fait d’être envahis, pour peu que la pluie dure plus d’une heure et avec intensité. »

Histoire

Congo Français.
« Five o'clock à Libreville ».
Entrée de Libreville en 1899.

Origines

La zone de l'actuelle Libreville a été découverte des Européens en 1472, en l'occurrence des navigateurs portugais.

La forme de caban marin auquel peut faire songer la région de Libreville donne l'idée à ceux-ci de la nommer par la traduction gabão de ce mot dans leur langue. Plus tard ce nom désignera le pays entier du Gabon où se situera cette ville.

Le , le capitaine de corvette français Édouard Bouët-Willaumez est nommé gouverneur du Sénégal sur l'île de Gorée, chargé de réprimer le commerce des esclaves ; au nom de la France alors sous la monarchie de Juillet, il va très vite établir des comptoirs qui seront ses dépendances administratives, et conclure de nouveaux « traités » de commerce et de protection avec les différents villages-royaumes de la côte.

Fondation

Sous son administration arrive dans l'estuaire le , l'expédition venue de du Nord du Gabon chargée de créer le poste français du Gabon qui deviendra bientôt Libreville. Elle est dirigée par le capitaine de corvette Mauléon, commandant le brick Le Zèbre, accompagné du brick l’Églantine et du navire de commerce Le Diligent transportant des maisons démontables et du matériel. Un blockhaus dit poste d'Okolo est établi sur un emplacement cédé par le , près de la future mission chrétienne catholique. Okolo, fondé par un roi Denis (ci-après), est situé non loin dans l'estuaire, à l'est du village de Glass où le révérend John Leighton Wilson, arrivé au Gabon le , a établi sa mission protestante américaine sur un site connu sous le nom de Baraka (aujourd'hui un quartier du Libreville moderne). Le le roi Glass signe un traité avec Rodolphe Darricau, puis le Denis Rapontchombo, Quaben, Georges, Louis, François (de l'île de Coniquet), Kringer, Datyngha, Petit-Denis et Quavène. Le poste d'Okolo reçoit probablement à cette date le nom de Fort d'Aumale. Le garde du génie Dubuc en prend le commandement en janvier suivant. Il est avéré que les rois sont loin de se rendre compte de la portée de leur engagement.

Toponymie

Le nom de « Libreville » est donné pour la première fois par Édouard Bouët-Willaumez, d'abord au village fondé en 1849 derrière les futurs bâtiments officiels du Plateau destinés à remplacer le fort d'Aumale. Le village est créé afin d'accueillir les esclaves vilis libérés du navire négrier brésilien nommé l'Elizia, arraisonné au large des côtes du royaume de Loango alors que la traite négrière, formellement interdite depuis 1848, se poursuivait dans le golfe de Guinée. Les esclaves libérés, 27 hommes de 13 à 24 ans, 23 femmes de 18 à 22 ans et 2 enfants d'un an, sont embarqués à Gorée le par le navire "L'Adour", et parviennent ainsi fin avril au Gabon. Deux sont tués dans une révolte. Les Français les font se marier et élire comme maire un certain Mountier. Ils sont installés par couples dans les cases du village de Libreville le .

Voir l'Histoire du Liberia, de Freetown en Sierra Leone, etc.

Développement

Dès lors, Libreville sert de point de départ à la colonisation française du Gabon vers la fin du spiritains de la Congrégation du Saint-Esprit du père Jean-Rémi Bessieux. Au début du  siècle Libreville devient la capitale du Congo français, avant de perdre ce statut au profit de Brazzaville en 1904.

En Libreville est le théâtre des affrontements meurtriers de la fin de la campagne du Gabon. Libreville et le Gabon sous administration coloniale choisissent de rallier le camp de la France libre contre celui des colons vichystes. C'est de Libreville que partent de nombreux combattants de la Liberté incorporés dans la Force L qui deviendra plus tard la  division blindée du futur maréchal français Leclerc, et qui rejoint le Tchad dont il est nommé commandant militaire par le général de Gaulle. La colonne traverse l'Afrique du Nord pour libérer la France sous occupation en 1944.

En 1956 Léon Mba est élu premier maire de Libreville. Il devient quelques années plus tard le premier président de la République gabonaise, jusqu'à sa mort en . Un mausolée est érigé en sa mémoire dans la ville, boulevard Léon Mba.

L'indépendance du Gabon est entretemps proclamée le 17 août 1960 dans la future capitale.

Demeurée une simple bourgade jusqu'à la proclamation de l'indépendance, Libreville connaît ensuite un essor important, en particulier à partir de la fin des années 1970 lorsque le gouvernement lance une série de grands travaux :

  • construction et mise en service du chemin de fer transgabonais en 1978 ;
  • édification du stade omnisports Président Bongo pour accueillir les premiers Jeux de l'Afrique centrale du au , avec près de 2 000 athlètes de dix pays dans huit disciplines sportives : athlétisme, basket-ball, boxe, cyclisme, football, handball, judo et volley-ball.
  • Construction en 1970 des premiers bâtiments de l'université de Libreville, la première du Gabon.

En 1977 Libreville accueille le Organisation de l'unité africaine (OUA).

La ville est également marquée dès les années sombres de la dictature par une série de meurtres, d'assassinats d'opposants politiques et de disparitions mystérieuses jamais élucidées dont celle de Germain Mba en 1971. Elle est le théâtre d'émeutes en 1990 (intervention militaire française, « l'opération Requin »), en 1994 après la défaite à la première élection présidentielle post-monopartiste du principal opposant Paul Mba Abessole (né en 1939) arrivé en deuxième position, et en 1998.

En 2003, André Dieudonné Berre  est élu maire de Libreville, succédant audit opposant historique M. Mba Abessole, maire de 1996 à 2003 rallié au président Omar Bongo.

Le 14 avril 2022, la ville perd son statut de chef-lieu de la province de l'Estuaire au profit de la jeune commune d'Akanda créée en 2013 à partir notamment d'anciens quartiers voire faubourgs de la capitale.

  1. Celui pratiqué par des nations européennes concurrentes ? Car la France s'est remise à le pratiquer elle-même sous Napoléon Bonaparte... et ne le ré-abolira définitivement que sous sa IIe République à partir de 1848.
  2. a et b Hubert Deschamps, « Quinze ans de Gabon (Les débuts de l'établissement français, 1839-1853) », Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 50, n°180-181,‎ troisième et quatrième trimestres de 1963, lire en ligne).
  3. Roman Adrian Cybriwsky, Capital Cities around the World: An Encyclopedia of Geography, History, and Culture, ABC-CLIO, États-Unis, 2013, p. 154.

Toponymie

Le nom de « Libreville » est donné pour la première fois par Édouard Bouët-Willaumez, d'abord au village fondé en 1849 derrière les futurs bâtiments officiels du Plateau destinés à remplacer le fort d'Aumale. Le village est créé afin d'accueillir les esclaves vilis libérés du navire négrier brésilien nommé l'Elizia, arraisonné au large des côtes du royaume de Loango alors que la traite négrière, formellement interdite depuis 1848, se poursuivait dans le golfe de Guinée. Les esclaves libérés, 27 hommes de 13 à 24 ans, 23 femmes de 18 à 22 ans et 2 enfants d'un an, sont embarqués à Gorée le par le navire "L'Adour", et parviennent ainsi fin avril au Gabon. Deux sont tués dans une révolte. Les Français les font se marier et élire comme maire un certain Mountier. Ils sont installés par couples dans les cases du village de Libreville le .

Voir l'Histoire du Liberia, de Freetown en Sierra Leone, etc.

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Culture

Les Éditions Amaya, créées en 2007, sont basée à Libreville.

  1. «  », sur Journal du Gabon, (consulté le )

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Libreville dans la littérature

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