Ordu, Turquie
Statistiques
Localisation
Ordu : descriptif
- Ordu
La province d’Ordu est une des 81 provinces de la Turquie
Localisée au bord de la mer Noire
Son gouvernorat se trouve dans la ville d'Altınordu (« Ordu-la-dorée » en turc) qui est une municipalité métropolitaine depuis 2014.
Histoire
Les Casquéens « tisseurs de lin et éleveurs de porcs », de Scythes « éleveurs de chevaux » et de Chalybes « forgerons ». habitèrent dans la région dès le hittite. Selon la mythologie antique, Ordu et Samsun auraient été, vers le Amazones évoquées par Strabon.
Fondée au par des colons grecs originaires de Milet, elle se nomme alors Kotyora. Selon la légende, Xénophon s'y arrête lors de la retraite des Dix Mille. La cité n'était alors, comme Sinope, que l'un des nombreux comptoirs fondés par les Milésiens sur les côtes du Pont Euxin. Il fut rattaché en 546 à la satrapie d'Axaïna de l'Empire perse. Axaïna (« Indigo ») était le nom iranien de la mer Noire. La région fut conquise par Alexandre le Grand en 331. Après sa mort, lors du partage de Triparadisos (321 av. J.-C.), elle est attribuée avec le reste de l'Anatolie à Antigone Monophtalmos. Celui-ci est vaincu par Lysimaque et à la bataille d'Ipsos en 301 av. J.-C.. La ville passa aux mains du roi du Pont Mithridate Ier du Pont s'empare de la région au début du IIIe siècle av. J.-C. et se déclare indépendant. Mithridate VI Eupator (132-63 av. J.-C.) entame alors une lutte de longue haleine contre Rome. Le Pont est finalement vaincu par Pompée et la région est progressivement annexée à Rome. La région est confiée au Galate Dejotarus, allié romain. En 47, Pharnace II, roi du Bosphore et fils de Mithridate VI, profite de la guerre civile à Rome pour maintenir une unité au sein de son royaume. Le roi Dejotarus, client romain, réclame alors l’aide de Cneius Domitius Calvinus, proconsul d’Asie nommé par César. L’affrontement tourne à l’avantage de Pharnace qui obtient la victoire à Nicopolis et occupe la région d'Ordu. César apprend ces événements alors qu’il se trouve en Égypte et part affronter Pharnace dans le Pont. La rencontre a lieu au nord de la Cappadoce, près de la ville de Zéla. La bataille aboutit à une victoire romaine rapide qui anéantit les forces ennemies. Pharnace doit fuir jusqu’au Bosphore avec une fraction de sa cavalerie. Désormais impuissant, il est assassiné par un concurrent au trône du Bosphore. Revenu à Rome après sa victoire, César déclare au Sénat : « Veni, vidi, vici », allusion à sa victoire complète et rapide. puis le royaume du Pont devient un État-client de l'empire Romain sous le règne d'un successeur de Mithridate, Polémon Ier du Pont.
Le royaume du Pont fut annexé à la province romaine de Cappadoce en 64-65 sous l'empereur romain Néron. Dioclétien divisa la province en trois provinces plus petites, le Pontus Polemoniacus dont Polemonium (aujourd'hui Fatsa) fut la capitale administrative. La province est rattachée au diocesis Pontica qui sera lui-même rattaché à la Praefectura praetorio Orientis. Tandis que l'Empire romain devint l'Empire byzantin la ville perd une partie de son importance régionale. Neocaesarea (aujourd'hui Niksar) devient la capitale de la province. L’intégration à l’Empire romain ne changea que très peu la vie de cette société, fondée sur une oligarchie hellénisée gouvernant des habitants d'origine casquéenne ou caucasienne (Chaldiens, Chalybes, Colchides, Mossynoèques, Tibarènes) qui eux aussi adoptent progressivement la langue grecque. La religion gréco-romaine se généralise, non sans de nombreux apports orientaux (cultes de Mithra et d'Isis, Cybèle, du serpent guérisseur Glaucos…). La région n'est pas linguistiquement latinisée. Durant cette période, le christianisme se substitue progressivement aux religions antérieures. Devenus chrétiens de langue grecque et citoyens romains, les habitants du Pont sont désormais des « Romées » (Ῥωμαίοι) : ils deviendront, après l'effondrement de la partie occidentale de l'Empire, des sujets de l'« empire des Romées » (Βασιλεία Ῥωμαίων, que nous appelons « byzantin ») ; plus tard, les Turcs les appelleront « Roum » (nom qui, en turc, signifie « Grecs »).
À la suite de la quatrième croisade et de la partition consécutive de l'Empire byzantin, Kotyora devient un port de l'empire de Trébizonde en 1204. Aux escales génoises de la mer Noire.
Après la conquête de l'empire de Trébizonde par les Ottomans en 1461, la ville est appelée Ordu. Elle fait partie du Sandjak de Janik (Samsun) jusqu'à la fin de l'Empire ottoman en 1922. Au fil des années, les habitants adoptent progressivement l'islam et la langue turque pour échapper au « haraç » (double-capitation sur les non-musulmans) et à la « pédomazoma » (enlèvement des garçons pour le corps des janissaires), mais une partie de la population locale reste grecque pontique et arménienne : elle est expulsée en 1923 selon le traité de Lausanne. Ordu devient une province avec la proclamation de la République de Turquie.
- Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte, pages 11, 15, 20 à 23, 27 à 29 et 39, (ISBN )
Géographie
Sa superficie est de 5 962 km2.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Ordu dans la littérature
Découvrez les informations sur Ordu dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
512 localités dans Ordu
Vous pouvez consulter la liste des 512 localités dans Ordu sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/tr/tr-52/villes.html.
Version en cache
21/11/2024 14:48:15 Cette version de la page est en cache (à la date du 21/11/2024 14:48:15) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/tr/tr-52.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.