Turquie - Türkiye
Statistiques
Le pays comporte actuellement 33 891i entités, dont 802i de niveau ville (2 %) et 33 089i entités moins importantes, ce qui représente 3 % des localités (ville, village, lieu-dit) reprises sur ce site.
Le pays couvre actuellement moins de 1 % de la surface des pays repris sur ce site.
Régions | Récurence |
Régions | Récurence |
Sivas | 001152 1152 localités |
Erzurum | 000940 940 localités |
Kastamonu | 000914 914 localités |
Samsun | 000885 885 localités |
Sanliurfa | 000782 782 localités |
Balikesir | 000765 765 localités |
Konya | 000743 743 localités |
Manisa | 000725 725 localités |
Ankara | 000718 718 localités |
Corum | 000714 714 localités |
Diyarbakir | 000681 681 localités |
Bursa | 000675 675 localités |
Izmir | 000670 670 localités |
Tokat | 000619 619 localités |
Antalya | 000608 608 localités |
Mardin | 000591 591 localités |
Yozgat | 000580 580 localités |
Agri | 000573 573 localités |
Mersin | 000567 567 localités |
Elazig | 000551 551 localités |
Kutahya | 000533 533 localités |
Adana | 000523 523 localités |
Trabzon | 000515 515 localités |
Ordu | 000512 512 localités |
Giresun | 000499 499 localités |
Canakkale | 000489 489 localités |
Afyonkarahisar | 000469 469 localités |
Bolu | 000465 465 localités |
Kayseri | 000463 463 localités |
Aydin | 000451 451 localités |
Erzincan | 000440 440 localités |
Sakarya | 000429 429 localités |
Gaziantep | 000424 424 localités |
Malatya | 000423 423 localités |
Adiyaman | 000421 421 localités |
Van | 000416 416 localités |
Sinop | 000409 409 localités |
Denizli | 000409 409 localités |
Eskisehir | 000404 404 localités |
Kahramanmaras | 000398 398 localités |
Zonguldak | 000383 383 localités |
Cankiri | 000381 381 localités |
Tunceli | 000376 376 localités |
Rize | 000355 355 localités |
Kars | 000352 352 localités |
Mugla | 000332 332 localités |
Mus | 000328 328 localités |
Amasya | 000327 327 localités |
Gumushane | 000327 327 localités |
Hatay | 000311 311 localités |
Duzce | 000306 306 localités |
Artvin | 000306 306 localités |
Bitlis | 000305 305 localités |
Bingol | 000302 302 localités |
Siirt | 000287 287 localités |
Batman | 000274 274 localités |
Karabuk | 000272 272 localités |
Istanbul | 000272 272 localités |
Edirne | 000271 271 localités |
Bartin | 000268 268 localités |
Usak | 000263 263 localités |
Kirsehir | 000262 262 localités |
Tekirdag | 000258 258 localités |
Ardahan | 000231 231 localités |
Isparta | 000223 223 localités |
Bilecik | 000222 222 localités |
Burdur | 000207 207 localités |
Kirikkale | 000201 201 localités |
Sirnak | 000200 200 localités |
Kocaeli | 000198 198 localités |
Aksaray | 000196 196 localités |
Kirklareli | 000187 187 localités |
Nevsehir | 000183 183 localités |
Osmaniye | 000176 176 localités |
Karaman | 000174 174 localités |
Igdir | 000173 173 localités |
Nigde | 000162 162 localités |
Bayburt | 000156 156 localités |
Kilis | 000141 141 localités |
Hakkari | 000135 135 localités |
Yalova | 000062 62 localités |
Turquie : descriptif
- Turquie
La Turquie, en forme longue la République de Turquie (en turc : Türkiye, Türkiye Cumhuriyeti), est un pays transcontinental situé aux confins de l'Asie et de l'Europe
Elle a des frontières avec la Grèce et la Bulgarie à l'ouest-nord-ouest, la Géorgie et l'Arménie à l'est-nord-est, l'Azerbaïdjan et l'Iran à l'est, l'Irak et la Syrie à l'est-sud-est
Il s'agit d'une république à régime présidentiel dont la langue officielle est le turc
Sa capitale officielle est Ankara depuis le 13 octobre 1923
La Turquie est bordée au nord par la mer Noire, à l'ouest par la mer Égée et au sud-ouest par la partie orientale de la mer Méditerranée : le bassin Levantin
La Thrace orientale (Europe) et l'Anatolie (Asie) sont séparées par la mer de Marmara. Les détroits du Bosphore (à l'est-nord-est) et des Dardanelles (à l'ouest-sud-ouest) relient respectivement cette mer à la mer Noire et à la Méditerranée
Ces deux bras de mer forment ce qu'on appelle les Détroits. La Turquie possède une partie de son territoire en Europe par la Thrace orientale (qui équivaut à 3 % de sa surface territoriale mais qui représente 14 % de sa population, soit plus de 10 millions de personnes)
Par sa localisation géographique, pays d'Asie avec une petite portion sur l'Europe, au carrefour des axes Russie — Méditerranée et Balkans — Moyen-Orient, sur l'antique route de la soie, aujourd'hui sur le tracé d'oléoducs d'importance stratégique, cette région a toujours été un carrefour d'échanges économiques, culturels et religieux
Elle a fait le lien entre l'Orient et l'Occident, d'où sa position géostratégique de premier plan qui se renforce au vu des évènements politiques qui secouent tant le Moyen-Orient que le marché des hydrocarbures ou les tensions liées au problème de l'eau. La Turquie moderne, fondée sous l'impulsion de Mustafa Kemal Atatürk en 1923 sur les ruines de l'Empire ottoman, défait à la suite de la Première Guerre mondiale et entaché par les génocides arménien, assyrien et grec pontique, est une république parlementaire, laïque, unitaire et constitutionnelle
Depuis 1945, elle n'a eu de cesse de se rapprocher de l'Occident en se joignant, par exemple, à des organisations de coopération : l'OTAN, l'OCDE, l'OSCE, le Conseil de l'Europe ou le G20. La Turquie est officiellement candidate depuis 1963 à l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE), l'actuelle Union européenne (UE), avec qui elle a conclu un accord d’union douanière en 1995, en vigueur depuis 1996
Les négociations pour l'entrée de la Turquie dans l'UE sont officiellement en cours depuis 2005
Parallèlement, la Turquie a su conserver des liens privilégiés avec les pays à population majoritairement musulmane comme elle, ainsi qu'avec le Moyen-Orient et l'Asie centrale en participant notamment à l'Organisation de la coopération islamique, l'Organisation de coopération économique, et l'Organisation des États turciques.
Étymologie
« Turquie » se dit Türkiye en turc. Ce nom peut être divisé en deux composants : l'ethnonyme Türk, et le suffixe -iye, signifiant « possesseur », « pays de » ou « de la même famille que » (dérivé du suffixe arabe -iyya, similaire aux suffixes grec et latin -ia). Le premier usage enregistré du terme Türk ou Türük comme auto-dénomination se trouve dans les inscriptions en Orkhon des Göktürks (Turcs bleus, c'est-à-dire « célestes » en turc) d'Asie centrale (env. Chinois aux gens vivant au sud des montagnes Altaï d'Asie centrale.
Le mot français « Turquie » vient du latin médiéval Turquia ou Turchia (env. 1369), de Turcus (turc), qui vient lui-même du grec byzantin Τοῦρκος, issu du persan et de l'arabe ترك.
Le , sur demande de la mission permanente de Turquie, l’ONU adopte le nom local « Türkiye » en français et dans les autres langues officielles,. Le nom est également adopté en français par l’Organisation internationale de normalisation.
- L'Obs avec AFP, « », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
- », sur un.org (consulté le ).
- https://www.iso.org/obp/ui/fr/#iso:code:3166:TR
Histoire
Préhistoire, Protohistoire et Antiquité
La péninsule anatolienne (ou Asie Mineure), qui représente aujourd'hui 97 % de la Turquie moderne, compte parmi les régions du globe qui ont continuellement été habitées tout au long de l'histoire de l'humanité.
Les premières implantations comme celles de Çatalhöyük, Çayönü, Hacılar, Göbekli Tepe et Mersin comptent parmi les plus anciennes au monde. Le toponyme turc Göbekli Tepe se traduit en français par « la colline au nombril », en référence à sa forme. Sur ce site repose le plus ancien temple de pierre jamais découvert (datation estimée entre et ).
L'agglomération de Çatal Höyük située dans la plaine de Konya, en Anatolie centrale, sur les bords de la rivière Çarşamba, est l'un des plus grands sites du Néolithique du Proche-Orient. Il fut fondé vers et devint un centre important seulement entre
Le premier empire à émerger en Anatolie a sans nul doute été l'Empire hittite, du Phrygiens, un autre peuple indo-européen, ont gouverné ces terres jusqu'à leur anéantissement par les Cimmériens au Lydiens et les Lyciens.
Vers 1200 av. J.-C., les Grecs éoliens et ioniens dominent la côte ouest de l'Anatolie. Puis l'Empire perse achéménide envahit toute l'Asie Mineure aux Alexandre le Grand, commençant ses grandes conquêtes, envahit l'Anatolie, qui se divise après sa mort en royaumes hellénistiques comme ceux de Bithynie, de Cappadoce, de Pergame ou du Pont.
Ces derniers sont submergés par la conquête romaine. En 324 choisit Byzance comme nouvelle capitale de l'Empire. Sous le nom de Constantinople, elle devient la nouvelle Rome.
Empire seldjoukide et premiers Turcs d'Anatolie
Les Turcs, peuple nomade originaire des plaines de Mongolie à celles de l'Asie centrale, ont connu un vaste et continu mouvement d'émigration vers l'ouest du continent asiatique. Organisés en tribus et en fédérations de tribus non exclusivement turques, ils ont constitué au cours du temps des royaumes (comme celui des Göktürk ou Turcs célestes) plus ou moins vastes et plus ou moins durables. La première fois que l'histoire retient le nom des Turcs au Moyen-Orient, c'est en tant que mercenaires du califat abbasside, qu'ils dirigent de fait dès le oghouzes, fondent un empire qui s'étend des plaines d'Asie centrale jusqu'à l'Anatolie. Les invasions mongoles de Gengis Khan ruinent l'Empire seldjoukide, déjà mis à mal par les croisades et des luttes internes.
Empire ottoman (1299 à 1923)
En 1299, le sultan oghouz conquiert la ville byzantine de Mocadène. Cet événement est considéré comme le début de l'Empire ottoman. Dès lors, l'Empire ne va cesser d'accroître son territoire et il atteint son apogée au siècle sous le règne de Soliman le Magnifique.
Les Balkans sont conquis dès la fin du siècle et la Serbie est entièrement annexée en 1459. 1453 voit la prise de Constantinople par les troupes du sultan . C'est la fin de l'Empire byzantin.
C'est à cette époque que de nombreux chrétiens slaves, grecs ou arméniens, pauvres et démunis, se convertissent à l'islam pour ne pas payer le haraç (impôt sur les non-musulmans) et deviennent ottomans.
Au Habsbourg dès le règne de . La défaite de l'Empire à la bataille de Lépante en 1571 porte un premier coup à la puissance ottomane.
L'Empire décline à partir du siècle. La défaite à la bataille de Vienne de 1683 marque le début du déclin effectif et des premières pertes territoriales. Au siècle, l'Empire désagrégé tente de se reconstruire en se modernisant par de nombreuses réformes. Mais cette période de réformes, appelée Tanzimat, s'achèvera en 1876 sans empêcher la perte de l'Égypte, après celle de la Grèce, et de l'Algérie des années bien avant. Au cours du siècle, ce sont les Balkans qui retrouvent leur liberté. Dans le même temps, les populations arméniennes se révoltant pour obtenir davantage de droits et de libertés deviennent un véritable problème au sein de l'Empire. Le sultan ordonne de les massacrer entre 1894 et 1896. Les massacres hamidiens font 200 000 victimes arméniennes.
En 1912, à l'issue de la guerre italo-turque, l'Empire ottoman perd la Tripolitaine et la Cyrénaïque (Libye) ainsi que Rhodes.
En 1913, la défaite de la Première guerre balkanique amène les Jeunes-Turcs (Parti Union et Progrès) au pouvoir. En 1914, à l'instigation de ceux-ci, l'Empire ottoman, supposé neutre, s'allie de fait à l'Allemagne, provoquant la déclaration de guerre par la Russie le et par la France et la Grande-Bretagne le lendemain.
En 1915, face aux menaces russe (campagne du Caucase) et franco-britannique (débarquement des Dardanelles), le noyau dur du parti, et notamment Talaat Pacha, met en place et organise, entre 1915 et 1917, le génocide arménien qui coûte la vie, selon une majorité d'historiens, à 1,2 million d'Arméniens d'Anatolie et du haut-plateau arménien, soit les deux tiers de la population arménienne locale, sans que les puissances occidentales interviennent[réf. nécessaire]. Le génocide arménien est parfois qualifié de « premier génocide du .
Le 13 octobre 1918, les dirigeants Jeunes-Turcs sont écartés du pouvoir. L'armistice de Moudros signé le 30 octobre avalise la défaite militaire de l'Empire ottoman et son démembrement. Le 12 novembre, les troupes britanniques, françaises et italiennes entament l'occupation de Constantinople (1918-1923).
Guerre d'indépendance (1919-1923) : fin de l'Empire et traité de Lausanne
Le , mettant officiellement un terme à la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres partage l’Empire ottoman ; il prévoit un Kurdistan autonome et une Arménie indépendante, attribue la Thrace orientale et la région de la mer Égée à la Grèce et met les territoires arabes sous contrôle de la France et du Royaume-Uni.
Entre 1920 et 1923, Mustafa Kemal Atatürk mène la guerre républicaine destinée à récupérer une grande partie des territoires perdus par le traité de Sèvres.
La déposition de Mehmed VI, dernier sultan ottoman et avant-dernier calife du monde musulman, intervient le 1er novembre 1922.
Le , le traité de Lausanne annule le traité de Sèvres en attribuant toute l’Anatolie et la Thrace orientale à la Turquie. La minorité grecque de Turquie fait l'objet d'un échange de populations avec la minorité turque de Grèce (1,6 million de Grecs d'Anatolie contre 385 000 musulmans de Grèce). Toutefois, sont exclus de l'échange de populations les habitants grecs de Constantinople et des îles de Imbros et Tenedos, ainsi que les habitants musulmans de la Thrace occidentale ; les derniers Arméniens sont chassés, sauf à Constantinople.
Le est instituée à Ankara la Turquie moderne, républicaine et indépendante.
République de Turquie (depuis 1923)
La révolution kémaliste parachève le mouvement initié par les Jeunes-Turcs à travers la création d'un État unitaire, la république de Turquie. Le mouvement révolutionnaire prend racine en Anatolie, y compris dans les parties occupées par la Grèce, la France ou l'Italie. Il redéfinit l'identité nationale turque et réduit la dimension religieuse à un islam sunnite étroitement contrôlé et régulé par l'État. Des communautés musulmanes non sunnites comme les alevi bektachi ou non turciques comme les Lazes et les Kurdes jouent un rôle de premier plan lors de la guerre d'indépendance. Toutefois, les différents partis politiques qui se succéderont à la tête de l'État n’intégreront pas le caractère pluriel de la révolution turque dans les textes fondateurs du nouvel État. En revanche, pour récompenser leur rôle actif lors de la guerre d'indépendance, Mustafa Kemal Atatürk accordera aux femmes turques le droit de vote et d'éligibilité en 1930, pour les élections municipales, et en 1934 pour les élections législatives.
Révolution kémaliste et parti unique
Le , le parti unique Cumhuriyet Halk Partisi (Parti républicain du peuple) est créé. C'est le début des réformes kémalistes. Le , Ankara devient la nouvelle capitale en remplacement de Constantinople. Le , la Grande Assemblée nationale de Turquie proclame la République avec à sa tête Mustafa Kemal Pacha (Atatürk) qui devient ainsi le premier président de la République. En 1924, une nouvelle constitution est adoptée. Le califat est aboli, les 144 membres de la famille impériale (la dynastie ottomane) sont déchus de leur nationalité et expulsés du pays.
En 1925, la révolte kurde menée par Cheikh Saïd et soutenue par les Britanniques, est réprimée. İsmet İnönü est nommé Premier ministre.
En 1926, les codes civil et pénal sont adoptés, la polygamie est interdite, le mariage civil est instauré comme seul type de mariage reconnu par l'État. En 1928, l'alphabet latin est adopté. L'école primaire devient gratuite et obligatoire. La référence à l'islam comme religion officielle dans la constitution est supprimée.
En 1930, Atatürk a demandé à son ami proche, camarade et collègue Ali Fethi Okyar d'établir un parti d'opposition, afin de commencer la démocratie multipartite en Turquie. Le , Okyar crée le Serbest Cumhuriyet Fırkası (Parti libre de la République). Toutefois, le parti est bientôt dominé par les opposants islamistes aux réformes d'Atatürk, en particulier en ce qui concerne la laïcité. Le , Okyar décide de dissoudre ce parti : il pense que les réformes kémalistes ont besoin de plus de temps pour être consolidées pleinement avant de se confronter à un parti d'opposition.
En 1930, les femmes turques obtiennent le droit de vote et d'éligibilité pour les élections municipales, et en 1934 pour les élections législatives. 18 femmes parlementaires sont élues au Parlement turc lors des élections législatives de 1935.
Depuis le , l'appel à la prière, récité cinq fois par jour à partir des minarets, est fait en turc en remplacement de l'arabe (cette mesure a été modifiée pour revenir à l'arabe le ). Porter l'habit religieux en dehors des lieux de culte est interdit. Le port de costumes et chapeaux de style occidental moderne est rendu obligatoire par des lois et règlements.
En 1934, une loi (Soyadı Kanunu, « loi sur les noms de famille ») est adoptée obligeant les Turcs à prendre des noms de famille : le Parlement turc accorde à Mustafa Kemal Pacha le nom de famille honorifique d'Atatürk (« Père des Turcs »).
En 1935, le dimanche est adopté comme jour de repos hebdomadaire en remplacement du vendredi. En 1936, la convention de Montreux rétablit la souveraineté totale de la Turquie sur les détroits turcs.
En 1937, via un amendement constitutionnel, la Turquie est officiellement définie comme un État laïque. La phrase introduite dans la constitution déclare : « l’État turc est républicain, nationaliste, populiste, étatiste, laïc et réformateur » (Türkiye Devleti, Cumhûriyetçi, Milliyetçi, Hâlkçı, Devletçi, Laik ve İnkılâpçı’dır). Ces adjectifs sont connus comme les « six principes d’Atatürk ».
En 1938, environ 40 000 Zazas (kurdophones de confession alévie) sont tués dans la révolte de Dersim. Le , Mustafa Kemal Atatürk meurt. Le nouveau président, désigné par le parlement, est İsmet İnönü.
En 1939, la France s'assure de la neutralité de la Turquie en lui cédant le sandjak d'Alexandrette, d'abord déclaré indépendant puis annexé. En 1941, un pacte de non-agression est signé avec le Troisième Reich. En 1945, la Turquie s'engage finalement dans la Seconde Guerre mondiale contre l'Allemagne, deux mois avant la capitulation de celle-ci. Elle devient l'un des 51 membres fondateurs de l'ONU. En 1945, le système de parti unique prend fin.
Post-kemalisme et multipartisme
L'après-guerre et les décennies qui suivent se caractérisent par un lent abandon des principes de Mustafa Kemal, le retour graduel et de manière légale des forces religieuses qui peu à peu réinvestissent l’espace public, ce mouvement général n'étant freiné que par les coups d'État successifs de l’armée (, , , et 28 février 1997), qui se pose comme la gardienne des valeurs kémalistes et la garante des principes fondateurs de la république.
En 1946, le Demokrat Parti (DP) est créé par Celâl Bayar, opposant de longue date d'İnönü. En 1947, la Turquie bénéficie du plan Marshall (225 millions de $).
Le 14 mai 1950, le Demokrat Parti (DP) gagne les élections législatives. Adnan Menderes devient Premier ministre et Celâl Bayar président de la République. Voulant asseoir sa popularité, le parti adopte dès le départ une ligne clairement favorable à l'islam.
De nombreuses interdictions religieuses datant d'Atatürk sont abandonnées. L'appel à la prière est de nouveau récité en arabe.
Un processus de libéralisation économique, avec la diminution du poids de l'État est mis en place. Le nouveau gouvernement engage un plan de développement économique important des provinces rurales. Le DP favorise l'accroissement de la mécanisation agricole (le nombre de tracteurs passant de 1 000 en 1950 à 42 000 en 1960), la hausse des crédits à la culture de céréales (blé, mais…). Cette politique, couplée à la rhétorique islamique du DP assoit sa popularité dans le monde rural turc (80 % de la population). Mais elle se traduit par la coupure des crédits à l'industrie (exportatrice), un déficit public élevé, un gonflement important de la dette, des déficits de la balance des paiements et une forte inflation, masquée par l'aide américaine. Le parti remporte les élections de 1954 et 1957 et reste au pouvoir jusqu'au coup d'État de 1960.
Le , la Turquie devient membre de l'OTAN.
En 1952, le journaliste pro-kémaliste Ahmet Emin Yalman a survécu à une tentative d'assassinat par une organisation religieuse clandestine. Le DP, alors au pouvoir, prend des mesures pour lutter contre les mouvements islamistes.
En 1953, le gouvernement dissout de nombreuses organisations et associations religieuses.
Les et , la communauté grecque orthodoxe d'Istanbul est attaquée et ses biens sont pillés.
En 1955, le pays connaît une grave crise économique, liée à la faible industrialisation du pays et à la fin des crédits américains. Le gouvernement Menderes engage une politique de rigueur budgétaire, couplée à une remise en cause des libertés fondamentales.
Le , un coup d'État militaire a lieu. Le parti DP est dissous et l'État d'urgence instauré. Adnan Menderes et deux autres figures importantes du Demokrat Parti sont jugés par un tribunal spécial et pendus pour haute trahison en .
En 1961, une nouvelle constitution est adoptée par référendum avec 67 % de pour. Bien plus démocratique que la première[réf. nécessaire], elle instaure un Conseil de sécurité nationale (MGK) qui conforte le rôle politique de l'armée. Le Cumhuriyet Halk Partisi arrive au pouvoir. İsmet İnönü redevient Premier ministre, tandis que le chef des putschistes, Cemal Gürsel, est élu quatrième président de la République.
Le 11 février 1961 est créé le Parti de la Justice (PJ), qui succède au Demokrat parti (DP).
Le , une tentative de coup d'État est menée par le colonel Talat Aydemir. Le putsch a avorté sans faire de victimes par la résistance énergique du Premier ministre İnönü. Aydemir s'est rendu à condition de ne pas être jugé. Le , une seconde tentative de coup d'État est menée par le colonel Talat Aydemir. Des accrochages ont eu lieu dans les rues d'Ankara entre les forces d'Aydemir et celles restées fidèles au gouvernement, faisant 8 morts. Talat Aydemir s'est finalement rendu. Il est jugé et condamné à mort en 1964.
En décembre 1963, la première crise chypriote a lieu.
En 1965, le Adalet Partisi (PJ) gagne les élections législatives avec 52,87 % des voix. Süleyman Demirel est nommé Premier ministre. Il poursuit la politique du « retour à l'islam » du DP. On notera le développement des premiers mouvements islamistes (alors qu'ils étaient absents en 1950) dont le PJ devra tenir compte pour espérer conserver le pouvoir.
En 1966, Cevdet Sunay devient le cinquième président de la République.
La même année, le Parti de la Justice voit apparaitre en son sein une fraction de députés et de militants politiques (à laquelle appartient le futur dirigeant islamiste Necmettin Erbakan) réclamant une politique beaucoup plus orienté vers l'islam.
En 1969, la Turquie adhère à l'Organisation de la coopération islamique. Sous l'impulsion de Mustapha Kemal, la Turquie avait quitté la conférence de La Mecque en 1926, estimant que sa participation à une conférence islamique était contraire à son esprit laïque.
En 1970, une crise économique a lieu avec un climat de violence et des attentats d’extrême gauche.
Le , Süleyman Demirel démissionne à la suite d'une déclaration musclée de l'État-major. Les mouvements de gauche connaissent une répression violente. La liberté de la presse et des droits syndicaux sont limitées. Le Parlement reste en fonction et des gouvernements technocrates sont formés par des hommes politiques « indépendants », proches de l'État-major.
En 1973, Fahri Korutürk est élu le sixième président de la République. Les élections législatives sont remportées par le Cumhuriyet Halk Partisi de Bülent Ecevit qui devient Premier ministre.
Le , le pont du Bosphore est inauguré.
Le , l' débute. À la suite d'un coup d'État des nationalistes grecs contre le gouvernement chypriote en place visant à rattacher l'île à la Grèce, et en s'appuyant sur le traité de garantie de la Constitution de 1960, la Turquie intervient militairement à Chypre, et occupe le Nord de l'île en deux jours. Cette rapide victoire de l'armée turque aboutira à la division de l'île et à la chute de la dictature des colonels en Grèce. Un embargo militaire américain est mis en place.
En 1975, les premiers attentats terroristes de l’Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie ont lieu. Jusqu’en 1997, 120 attentats et 22 assassinats contre des diplomates turcs seront perpétrés par l'ASALA qui cherche par là à forcer le gouvernement turc à reconnaître le génocide arménien — et, à défaut, attirer l'attention internationale sur la question arménienne. Au total, le bilan des attentats imputés à l'ASALA est de 46 morts et 299 blessés.
En 1977, le défilé traditionnel du 1er mai est attaqué par des militants de l'extrême-droite, faisant 27 morts. Ce carnage marque le début d'une quasi-guerre civile entre les fractions de gauche et de droite qui feront plus de 5 000 morts jusqu'en 1980.
Le , 111 citoyens alevis sont tués durant le massacre de Maraş.
De mai à juillet 1980, 57 militants de gauche principalement alevis sont tués durant le massacre de Çorum. En mai 1980, une grève générale proteste contre les violences de l'extrême droite.
La Turquie est confrontée à un chaos sécuritaire et économique tel que le haut état-major se prépare à faire de nouveau intervenir l'armée pour garantir la sécurité du pays.
Le , un coup d’État militaire entraîne l'arrestation de 250 000 personnes ainsi que la dissolution du parlement et l'interdiction des partis politiques. Le chef d'état-major Kenan Evren devient président de la République.
En novembre 1982, une nouvelle constitution rédigée par les militaires est adoptée par référendum ; les anciens partis restent interdits. L'armée rend progressivement le pouvoir aux civils, introduit l'instruction religieuse primaire obligatoire, mais renforce son contrôle politique sur le gouvernement et le parlement par le biais du Conseil de sécurité nationale (MKG).
En décembre [1982, une crise financière a lieu ; des dizaines de milliers d'épargnants perdent leurs économies.
Le , la république turque de Chypre du Nord est créée, mais elle est uniquement reconnue par la Turquie.
Retour au régime civil
En décembre 1983 : retour au régime civil. L'Anavatan Partisi, nouvellement créé, gagne les élections législatives et Turgut Özal est nommé Premier ministre. Eu lieu un virage néo-libéral (vague de privatisations).
Le , l'avortement est légalisé.
Le , la guérilla menée par le PKK d’Abdullah Öcalan débute. Les affrontements avec les forces gouvernementales qui s'ensuivent feront plus de 42 000 morts jusqu’en 2010 et de très nombreux déplacés.
Le , une fusillade a lieu dans la synagogue Névé-Shalom à Istanbul, perpétrée par des terroristes palestiniens, elle fait 22 morts.
Le , une tentative d'assassinat est perpétrée contre le Premier ministre Turgut Özal lors du congrès de son parti. Il est légèrement blessé. Le tireur, Kartal Demirağ, un ultra-nationaliste, affirme avoir agi seul.
En 1989, Turgut Özal est élu président par le Parlement. Yıldırım Akbulut est nommé Premier ministre.
En 1990, les premières diffusions radiotélévisées privées débutent. Le monopole de l'État sur l'audiovisuel ne sera levé officiellement qu'en 1993.
En 1991, Mesut Yılmaz (ANAP) devient Premier ministre. En 1991, Süleyman Demirel, est nommé Premier ministre à la suite des élections législatives du .
Le , le président Turgut Özal meurt, il est remplacé par Süleyman Demirel, qui devient ainsi le neuvième président de la République.
En juin 1993, Tansu Çiller (Doğru Yol Partisi) est la première femme à occuper le poste de Premier ministre.
Montée des mouvements islamistes et premier gouvernement
En 1990, une vague d'assassinats politiques attribués aux islamistes touche l'universitaire Muammer Aksoy (le 31 janvier), le rédacteur en chef du journal Hürriyet Çetin Emeç (le 7 mars), l'essayiste Turan Dursun (le 4 septembre) et l'universitaire et députée Bahriye Üçok (le 6 octobre).
Le , Uğur Mumcu, chroniqueur du journal Cumhuriyet, est assassiné. Ses funérailles se transforment en une grande manifestation en faveur de la laïcité. Le , 37 intellectuels alévis meurent dans l'incendie criminel de l'hôtel Madımak à Sivas, attribué aux islamistes.
Le , les élections municipales sont massivement remportées par les islamistes du Parti du Bien-Être (Refah Partisi, créé en 1983). Recep Tayyip Erdoğan devient le premier maire islamiste d'Istanbul.
Le , des émeutes dans la banlieue défavorisée de Gazi à Istanbul, majoritairement alévi, font 17 morts.
En décembre 1995, des élections législatives ont lieu, le parti islamiste du bien-être sort vainqueur. En juillet 1996, un gouvernement islamiste du chef du RP Necmettin Erbakan est mis en place. Il est poussé à démissionner 11 mois plus tard, en juin 1997, sous la pression de l'armée et de la société civile (médias, milieux d'affaires et universités). Mesut Yılmaz redevient Premier ministre.
Gouvernements de coalition
En octobre 1998, des pressions politico-militaires sont faites sur la Syrie pour forcer cette dernière à extrader Abdullah Öcalan, le chef du PKK. Damas résiste, mais sous la pression de la communauté internationale, elle accepte finalement de l'expulser. Öcalan se rend d'abord en Russie, puis en Italie via la Grèce.
En janvier 1999, Bülent Ecevit est nommé Premier ministre d'un gouvernement minoritaire. En février 1999, le chef du PKK, Abdullah Öcalan, est arrêté au Kenya. Il est jugé et condamné à mort en , mais sa peine est commuée en prison à vie lors de l'abolition de la peine capitale quelques années plus tard.
En mai 1999, les élections législatives anticipées voient le DSP (parti d'Ecevit) en sortir vainqueur. Bülent Ecevit devient Premier ministre d'une coalition rassemblant la gauche (DSP), le centre-droit (ANAP) et l'extrême-droite nationaliste (MHP).
Le , un tremblement de terre dévastateur au nord-ouest du pays fait 17 000 morts.
Le : Ahmet Necdet Sezer devient le dixième président de la République.
En février 2001, une grave crise financière induit la dévaluation de 50 % de la lire turque, des centaines de milliers de gens perdent leur emploi. En 2001, Kemal Derviş, ministre de l'Économie, met en place d'importantes réformes économiques, avec la mise en place de l'autonomie de la banque centrale et la recapitalisation, la restructuration ou la saisie d'établissements financiers.
En août 2002, la peine de mort est abolie officiellement, sauf en temps de guerre (abolition en 2004) ; la dernière exécution date en fait de 1984.
Rapprochement avec l'Union européenne
En 1949, la Turquie est cooptée (en même temps que la Grèce) par les membres fondateurs du Conseil de l'Europe trois mois après la signature du traité de Londres.
En 1959, la Turquie pose sa candidature pour devenir membre associé de la CEE. En 1963, un accord d'association est signé entre la Turquie et la CEE.
En avril 1987, la Turquie demande son adhésion à l’Union européenne. En décembre 1989, la Commission européenne déclare la Turquie éligible à la candidature, mais elle diffère l'examen du dossier.
Le
En décembre 1999 : l'Union européenne accepte officiellement la candidature de la Turquie lors du sommet d'Helsinki et souligne la « vocation européenne » du pays, mais elle fixe à son entrée dans l'UE des conditions que la Turquie accepte.
En octobre 2010, la Turquie modifie radicalement sa constitution pour remplir les critères politiques fixés par l'Union européenne. Paradoxalement, ces modifications qui s'inscrivent dans la logique occidentale minent la volonté de laïcisation introduite par Atatürk : la disparition du rôle politique de l'armée « favorise les partis de centre droit favorables à la réislamisation de la société turque ».
En décembre 2013, un accord sur l'immigration est signé entre la Turquie et l'Union européenne : la première récupérera désormais les migrants illégaux arrivés en Europe par son territoire ; en échange, l'Union européenne accède à sa demande de mettre fin aux visas exigés des ressortissants turcs pour pouvoir entrer dans l'espace Schengen, selon un calendrier de négociations dont la durée initialement prévue est de trois ans et demi. La mise en place effective de cet accord est cependant remise en doute en 2016 à la suite des tensions diplomatiques apparaissant lors des purges suivant la tentative de coup d'État de juillet.
AKP et Erdoğan
L'arrivée au pouvoir le du parti AKP et de Recep Tayyip Erdoğan qui devient Premier ministre (en mars 2003) consacre le succès de la stratégie liant libéralisme constitutionnel et économique et valeurs traditionnelles de l'islam sunnite.
Cette arrivée au pouvoir des conservateurs détermine un infléchissement de la politique étrangère en direction du monde sunnite tout en restant un allié important des États-Unis dans la région. Le
Les 15 et 20 novembre 2003 deux attentats à la voiture piégée d'Al-Qaïda à Istanbul, sont mis en place, contre des intérêts juifs et britanniques faisant 60 morts.
En 2004, la diffusion audiovisuelle des langues minoritaires est autorisée. Les premières émissions en langue kurde à la télévision publique, sur la TRT, voient le jour. En 2005, une nouvelle livre turque (YTL) est introduite (1 YTL = 1 000 000 Union européenne débutent.
Le , Hrant Dink, rédacteur en chef du journal Agos (publié à Istanbul en turc et en arménien), est assassiné. 200 000 personnes assistent à ses funérailles le 23 janvier.
En avril et , une crise politique a lieu autour de l'élection du nouveau président par l'Assemblée nationale, ce qui déclenche des élections anticipées. Malgré la fin de son mandat le 16 mai, le président Sezer garde son poste en attendant son successeur.
Le , aux élections législatives anticipées, l'AKP obtient 46,7 % des voix. Recep Tayyip Erdoğan conserve le poste de Premier ministre.
Le , Abdullah Gül est élu onzième président de la République grâce à la majorité parlementaire de l'AKP. Le , par un amendement constitutionnel par référendum (70 % pour), le président de la République sera désormais élu au suffrage universel.
Le , un amendement constitutionnel est mis en place pour supprimer l'interdiction du foulard islamique à l'université. Cet amendement est annulé par la Cour constitutionnelle, le sur la base de l'article 2 de la Constitution, qui garantit la laïcité. Le , la Cour constitutionnelle rejette une demande d'interdiction du Parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir, accusé d'activités anti-laïques. La Cour avait été saisie le par le procureur en chef de la Cour de cassation.
Le des élections municipales ont lieu. L'AKP, au pouvoir, perd des voix mais reste la première formation politique du pays.
Le , à la suite de l'appel de l'ancien chef du PKK Abdullah Öcalan (emprisonné sur l'île d'Imrali en Turquie), le PKK envoie en Turquie un groupe, qu'il appelle groupe de paix composé de 34 personnes (8 membres du PKK et 26 citoyens turcs d'origine kurde du camp de Mahmour en Irak) pour une résolution de la question kurde.
En novembre 2009 commence le procès Ergenekon. Plus de 300 personnes (militaires, hommes politiques, universitaires et journalistes) pro-kémalistes sont arrêtées pour complot contre l'État. À partir de cette date, Recep Tayyip Erdoğan entame une politique beaucoup plus favorable à l'islam (autorisation du voile dans l'administration, restriction de la consommation d'alcool, fin de la mixité à l'école, etc.).
Le , la Turquie approuve par référendum une réforme de la Constitution à 57,9 % et avec une participation de 77,6 %.
Le , le Parti de la justice et du développement (AKP) remporte les élections législatives.
Le , les manifestations du parc Taksim Gezi s'opposent à un projet immobilier à Istanbul, soutenu fortement par le pouvoir. Le mouvement se transforme rapidement en un mouvement de contestation massif du pouvoir de Recep Tayyip Erdoğan. Les rassemblements de contestation à Istanbul et dans 24 villes du pays durent plus de deux mois et sont durement réprimés (4 morts).
Le , Recep Tayyip Erdoğan est élu douzième président de la République, pour la première fois au suffrage universel.
Lors des élections législatives de juin 2015, l'AKP perd la majorité absolue. Les tractations politiques ne permettent pas la formation d'un gouvernement. Les principaux points d'achoppement sont la mise en place d'une justice indépendante refusée par l'AKP et le règlement de la question kurde ignorée par le MHP.
Le l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la république turque fait 102 morts à Ankara et vise des militants de gauche manifestant pour la paix. Les deux bombes humaines étaient affiliées à Daech. Malgré une note interne des services de sécurité, aucune mesure n'est prise par le ministère de l'Intérieur pour assurer le bon déroulement du meeting.
L'AKP retrouve la majorité absolue au parlement lors des élections législatives turques de novembre 2015.
Le , une tentative de coup d'État militaire menace le pouvoir d'Erdoğan. Celui-ci appelle ses partisans à braver le couvre-feu. La tentative de coup d’État est avortée. Elle aura fait au moins 290 morts dont 104 putschistes abattus, et plus de 1 440 blessés. Environ 7 500 membres des forces armées ont été arrêtés. S'ensuivent également des purges visant des dizaines de milliers de personnes et, parallèlement, un durcissement préalable de la loi sur internet permet la poursuite du blocage de milliers de sites (dont Wikipédia, YouTube, Vimeo, Twitter, Dailymotion, Blogger ou encore Wordpress).
En février 2023, une série de séismes affecte 14 millions de personnes, soit un sixième de la population turque et fait plus de 50 000 victimes. Les dommages matériels sont énormes. On recense 61 722 bâtiments à reconstruire, soit environ 270 000 appartements.
- Olivier Bouquet : Pourquoi l'Empire ottoman ? : Six siècles d'histoire, 2022, Éditeur Folio; édition illustrée (ISBN )
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Géographie
La Turquie est située pour sa majeure partie (97 %) en Asie (Anatolie), où se trouve sa capitale Ankara, mais une petite partie du pays se trouve en Europe (3 %), la Thrace orientale.
La principale ville est Istanbul. Elle s’est auparavant appelée Byzance jusqu'en 330 puis a été renommée Constantinople par l'empereur Constantin, nom qu'elle conservera jusqu'en 1930, date à laquelle Mustafa Kemal Atatürk lui donnera son nom actuel. Elle est située à cheval entre la Thrace et l’Anatolie, les deux parties de la ville étant séparées par le détroit du Bosphore.
Géologie et paysage du pays
La Turquie se compose de deux chaînes de montagnes, les monts Taurus et la chaîne pontique, qui enserrent le plateau anatolien et le haut-plateau arménien. Ce sont des formations géologiques jeunes, toujours actives, comme l'indiquent les nombreuses failles et plissements. Environ 80 % du pays se trouve dans une zone tectonique extrêmement active. Le nord de la Turquie est bordé par une faille très active : la faille nord-anatolienne. La Turquie possède huit principaux bassins hydrographiques dont les plus importants sont ceux de l'Euphrate (Firat) et du Tigre (Dicle). Environ un quart du pays est couvert de forêts — pins, épicéas, cèdres et arbres à feuilles caduques.
Relief
Dans le Nord du pays, la chaîne pontique voit se succéder d'ouest en est le massif schisteux de l'Istranca Dai (Thrace orientale), les plateaux de Bithynie et la série des chaînons montagneux de plus en plus élevés dominant la mer Noire. Les deltas du Kizil Irmak et du Yesil Irmak forment les deux seules plaines littorales.
Au sud, le Taurus, second grand ensemble montagneux, dessine deux grands arcs séparés par le rentrant du golfe d'Antalya et de la plaine de Pamphylie.
Taurus et chaîne pontique se rejoignent en Anatolie orientale, appelé également haut-plateau arménien (Arménie occidentale) où le mont Ararat (5 165 arche de Noé se serait échouée après le Déluge, constitue le point culminant du pays.
Climat
Par sa position au nord-est du Bassin méditerranéen, la Turquie appartient, globalement, au domaine climatique méditerranéen : l'hiver est doux, tandis que l'été est chaud et sec. Toutefois, la position périphérique des principaux reliefs introduit de profondes perturbations dans ce schéma. Ainsi toutes les régions intérieures sont-elles marquées par la continentalité : hivers plus froids, total de précipitations plus faible, maximum pluviométrique décalé vers le printemps. Inversement, la région pontique, abordée de plein fouet par des masses d'air humidifiées au-dessus de la mer Noire, reçoit des précipitations abondantes et régulières.
Environnement
Les associations écologistes turques se mobilisent en 2013 contre la « loi de conservation de la nature et de la biodiversité » qui rendra possible des projets industriels ou d'urbanisation dans les espaces naturels s'ils répondent à un « intérêt public supérieur ». Une notion floue qui « ouvre la porte à toutes les dérives », selon les associations.
En 2013, la construction d'une soixantaine de centrales à charbon est en cours ou en projet. Selon Greenpeace, le gouvernement « ne laisse que très peu de place aux projets d'énergie renouvelable » et les émissions de gaz à effet de serre sont en augmentation.
Géographie politique et historique
La Turquie a connu cinq principaux découpages régionaux successifs, chacun ayant évolué au cours du temps :
- les découpages antiques : ceux des populations anatoliennes d'origine et des dominations perse, hellénistique et romaine ;
- les découpages de l'Empire romain d'Orient (dit byzantin) ;
- les découpages de l'époque des beylicats qui inaugure la domination turque ;
- les découpages de l'Empire ottoman ;
- les découpages de la république de Turquie.
Découpage administratif actuel
Ankara Kırklareli Edirne Tekirdağ Çanakkale Balıkesir Bursa Yalova İstanbul Kocaeli Sakarya Düzce Zonguldak Bolu Bilecik Eskişehir Kütahya Manisa İzmir Aydın Muğla Denizli Burdur Uşak Afyonkarahisar Isparta Antalya Konya Mersin Karaman Aksaray Kırşehir Kırıkkale Çankırı Karabük Bartın Kastamonu Sinop Çorum Yozgat Nevşehir Niğde Adana Hatay Osmaniye K. Maraş Kayseri Sivas Tokat Amasya Samsun Ordu Giresun Erzincan Malatya Gaziantep Kilis Şanlıurfa Adıyaman Gümüşhane Trabzon Rize Bayburt Erzurum Artvin Ardahan Kars Ağrı Iğdır Tunceli Elâzığ Diyarbakır Mardin Batman Siirt Şırnak Bitlis Bingöl Muş Van Hakkari |
La capitale de la Turquie est Ankara. Le territoire national est divisé en 81 provinces (en turc : il). Les provinces sont organisées en 7 régions (bölge) instituées pour procéder au recensement national ; cependant, elles ne représentent pas une structure administrative. Chaque province est elle-même découpée en districts (ilçe), soit un total de 957 districts.
Les provinces et les arrondissements sont administrés respectivement par des préfets (vali) et des sous-préfets (kaymakam) nommés par l’État. La province est la circonscription électorale pour l’élection des députés au parlement. Les maires de commune (belediye başkanı) sont élus au suffrage universel, en même temps que les maires de quartier ou de village (muhtar). Dans certaines grandes villes, il existe un niveau administratif regroupant plusieurs communes, la municipalité de métropole (büyükşehir).
Les provinces ont le même nom que leur capitale provinciale, aussi appelée district central ; les seules exceptions sont Hatay (capitale : Antakya), Sakarya (capitale : Adapazarı) et Kocaeli (capitale : Izmit). Les provinces les plus peuplées sont Istanbul (+12,6 millions), Ankara (+4,5 millions), Izmir (+3,7 millions), Bursa (+2,5 millions), Adana (+2 millions) et Konya (+1,9 million). Dix-neuf provinces ont des populations de plus d'un million d'habitants, vingt provinces entre 500 000 et un million et seulement deux provinces ont des populations inférieures à 100 000 habitants.
La plus grande ville et la capitale pré-républicaine Istanbul est le cœur financier, économique et culturel du pays. Les autres villes importantes sont Izmir, Bursa, Adana, Trabzon, Malatya, Gaziantep, Erzurum, Kayseri, Kocaeli, Konya, Mersin, Eskişehir, Diyarbakır, Antalya et Samsun.
Environ 75 % de la population turque est citadine.
Régions
La Turquie comporte sept régions divisées en quatre-vingt-une provinces :
- Région Égéenne (Ege Bölgesi) ;
- Région de la mer Noire (Karadeniz Bölgesi) ;
- Région de l'Anatolie centrale (İç Anadolu Bölgesi) ;
- Région de l'Anatolie orientale (Doğu Anadolu Bölgesi) ;
- Région de Marmara (Marmara Bölgesi) ;
- Région méditerranéenne (Akdeniz Bölgesi) ;
- Région de l'Anatolie du Sud-Est (Güneydoğu Anadolu Bölgesi).
Provinces
Les sept régions de la Turquie sont divisées en quatre-vingt-une provinces.
Districts
Villes
- « », sur Novethic.fr (consulté le ).
- Bibliothèque du Congrès, « », Bibliothèque du Congrès.
Culture
La Turquie a une culture très diverse qui est un mélange des éléments des cultures et traditions oghouzes, anatoliennes (arméniennes, grecques, kurdes, araméens, lazes…), ottomanes (qui elles-mêmes sont une continuation des cultures gréco-romaines et islamiques) et occidentales, qui a commencé avec l'occidentalisation de l'Empire ottoman et continue encore aujourd'hui. Ce mélange a commencé par la rencontre des Turcs et leur culture avec celles des peuples qui étaient sur le chemin de leur migration d'Asie centrale vers l'ouest,. Avec la transformation progressive d'un Empire ottoman fondé sur la religion en un État-nation moderne, avec une séparation forte de l'État et de la religion, les méthodes d'expression artistique se sont développées. Pendant les premières années de la République, le gouvernement investit beaucoup de ressources dans les beaux-arts, les musées, les théâtres, les opéras et l'architecture. Les différents facteurs historiques jouent un rôle important dans la définition de l'identité turque contemporaine et la culture turque est le produit des efforts pour être « moderne » et occidental avec la nécessité éprouvée de maintenir des valeurs traditionnelles, religieuses et historiques.
Architecture
Musique
Il existe plusieurs instruments typiquement turcs, tels que le saz, le ney qui sont toujours pratiqués dans la vie moderne turque. Le rap et le rock sont surtout appréciés par les jeunes.
Les différentes influences culturelles que subit la Turquie se retrouvent au cœur de sa musique, mêlant sonorités traditionnelles et occidentales.
La musique pop de Turquie a fait une croissance après l'ouverture de nouvelles chaînes de télévision dès le début des années 1990. Pour citer quelques artistes turcs, il y a Sezen Aksu, Tarkan (avec un album qui l'a rendu célèbre en Europe), Sertab Erener qui a gagné le grand prix de l'Eurovision en 2003.
Gastronomie
Littérature
À la fin du Anatolie, et, en plus des traditions orales, il s'est développé une tradition littéraire écrite proche du style arabe et de la littérature persane. Les 900 ans suivant, jusqu'à peu de temps avant la chute de l'Empire ottoman en 1922, les traditions orales et écrites restent largement indépendantes l'une de l'autre.
Avec les réformes du Tanzimat au XIXe siècle, les styles européens et œuvres littéraires (romans et pièces de théâtre) ont commencé à apparaître dans la littérature turque.
Avec la fondation de la République turque en 1923, et les réformes visant à moderniser la langue turque, une nouvelle littérature turque nationale a été formé, de plus en plus influencé par les styles occidentaux.
Orhan Pamuk (lauréat du prix Nobel de littérature en 2006) et Elif Şafak sont parmi les romanciers majeurs turcs de nos jours.
Médias
Si le début du mandat (2003) de Recep Tayyip Erdoğan est marqué par quelques assouplissements concernant la liberté de la presse, comme le remplacement des peines de prison de la loi relative à la presse par des amendes, les lois amendées contiennent cependant des dispositions permettant d'envoyer les journalistes en prison. D'autres lois et articles de code répressifs envers la presse restent inchangés.
Les années suivantes pendant lesquelles le Parti de la justice et du développement (AKP) est au pouvoir se caractérisent par un durcissement envers les médias et une limitation de la liberté de la presse. Cette tendance se traduit par le net recul de la Turquie dans le classement mondial de la liberté de la presse. Entre 72 et 97 journalistes turcs sont en prison en 2012,, contre 13 fin 2002, l'année de l'arrivée au pouvoir de l'AKP. L'affaire Ergenekon (2007-2009) voit la condamnation en 2013 d'une vingtaine de journalistes à de lourdes peines de prison et permet de porter un coup à une opposition laïque journalistique de plus en plus critique contre le régime. Le pouvoir intente systématiquement des procès à l'encontre des journaux d'opposition, si bien que ces journaux sont l'objet de saisies ou sont fortement pénalisés par les amendes. L'opposition de gauche fait surtout les frais de ces procès, comme en 2011 le journal du Parti des travailleurs Aydınlık. En 2012, la Turquie est considérée par Reporters sans frontières « première prison au monde pour les journalistes ».
En 2015, la dérive autoritaire se renforce : 15 chaînes de télévision sont ainsi saisies ou interdites d’émettre par le pouvoir, des centaines de journalistes sont sous le coup de poursuites pour avoir « insulté le président ». En novembre 2015, les journalistes Can Dündar et Erdem Gül, sont accusés d'« espionnage » pour avoir publié en mai un article sur les livraisons d'armes des services secrets turcs (MIT) à des groupes rebelles en Syrie.
Le dans le contexte de répression suivant la tentative de coup d'État de juillet 2016, le rédacteur en chef Murat Sabuncu et son représentant à Ankara Güray Öz ainsi que 16 journalistes et caricaturistes du journal Cumhuriyet, sont arrêtés et mis en garde à vue. Survenant après la fermeture de quinze quotidiens, magazines et agences de presse, basés pour la plupart dans le Sud-Est à majorité kurde, ces arrestations sont interprétées comme une volonté du pouvoir turc de faire taire le « dernier grand quotidien d'opposition du pays ».
Selon l'Association des journalistes de Turquie (TGC), depuis la tentative de coup d'État du 15 juillet, 170 organes de presse ont été fermés, 105 journalistes placés en détention et 777 cartes de presse annulées. Au classement mondial de la liberté de la presse en 2016, la Turquie est République démocratique du Congo.
Actuellement, près de 90 % des médias turcs sont proches du gouvernement et de l'AKP. Les autres sont cependant confrontés à un degré élevé de censure.
Quotidiens nationaux
Cumhuriyet, Hürriyet, Milliyet, Posta, Radikal, Zaman.
Télévision
La télévision fait son apparition dans le pays en 1968. La TRT (Türkiye Radyo Televizyon Kurumu) ou Radio-télévision de Turquie conserve théoriquement un monopole d'État sur les ondes jusqu'en 1993 (dans les faits, la chaîne privée Star TV fait ses premiers pas en 1990).
Depuis lors, de nombreuses chaînes privées ont fait leur apparition, et sont diffusées à la fois sur le réseau hertzien, sur les réseaux câblés des grandes villes et par satellite. Les principales chaînes publiques sont TRT 1 (généraliste), TRT Haber (information en continu), TRT Spor (sport), TRT Çocuk
(dessins animés) et TRT Müzik (variétés). TRT Kurdî émet à destination des populations kurdophones et TRT Avaz à destination des peuples turcs d'Asie centrale. Enfin, TRT Türk (anciennement TRT Int) sert de vitrine au pays dans le monde entier. Diffusée exclusivement en turc, elle diffuse des journaux télévisés et des magazines traitant de la vie en Turquie et de la culture turque.Parmi les chaînes privées, les principales sont ATV, Kanal D, Show TV, Samanyolu TV, Hayat TV (généralistes), Powertürk TV, MTV Türkiye (musicales), CNN Türk, CNBC-e, NTV (information en continu) et Lig TV (sport). Disponibles sur le territoire national, elles sont également déclinées en versions internationales à destination de la diaspora turque en Europe, sous un nom un peu différent (Kanal D devenant Euro D et Star TV, EuroStar TV, par exemple).
Sports
Le football est très probablement le sport le plus populaire ; la vie s’arrête pratiquement lors des rencontres entre Galatasaray, Fenerbahçe, Beşiktaş et Trabzonspor. La Turquie participe au Championnat d'Europe de football. Elle est également membre de l'UEFA (Union des associations européennes de football). Entre ces 4 équipes, l'équipe stambouliote du Galatasaray est la seule à avoir remporté la Coupe d'Europe le et la Supercoupe de l'UEFA 2000. L'équipe nationale quant à elle est arrivée ,.
La Turquie a également de bons joueurs de basket-ball comme Mehmet Okur, champion NBA en 2003-04 avec Detroit Pistons, premier Turc sélectionné pour le All-Star de la NBA en 2007, ou Hidayet Türkoglu, meilleur sixième homme lors de sa deuxième saison (2007-2008), réalisant deux triple-doubles et meilleure progression NBA Most Improved Player en 2008. Au niveau européen, deux grands clubs turcs font partie du top européen : Efes Pilsen et Fenerbahçe Ülker. Ces deux clubs sont constamment en Euroligue. L'équipe nationale féminine remporte la médaille d'argent du championnat d'Europe 2011.
Le volley-ball et le beach-volley sont très appréciés par les femmes comme par les hommes. L'équipe de volley-ball féminine turque a fait de grands progrès depuis quelques années et est devenue l'une des équipes les plus fortes d'Europe, notamment grâce à Eylem Dağli très populaire à Istanbul.
En 2007, Kenan Sofuoğlu est devenu le premier Turc champion du monde d'un sport mécanique : il a remporté le championnat de Mondial Supersport, une compétition de moto réservée aux 600 Formule 1 chaque année depuis 2005.
La lutte gréco-romaine est le sport national en Turquie. Les combats les plus importants ont lieu durant le Kirpinar Yagli Guresi qui se déroule dans la province d'Edirne.
Le pays compte beaucoup de médailles et de records en haltérophilie, notamment grâce à Naim Süleymanoğlu et Halil Mutlu.
Semih Saygıner a apporté de nombreuses médailles en billard à la Turquie. Après ses performances, la Turquie s'est dotée d'une fédération.
Équipes nationales
Évènements sportifs
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- Avec AFP, « Turquie : la police prend d'assaut deux télévisions de l'opposition », lefigaro.fr, (lire en ligne).
- Marie Jégo, « En Turquie, 2 journalistes poursuivis pour des révélations sur des livraisons d’armes aux rebelles syriens », lemonde.fr, (lire en ligne).
- », sur T24, (consulté le ).
- Étienne Jacob, « La justice turque s'attaque au dernier grand quotidien d'opposition du pays », lefigaro.fr, (lire en ligne).
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- Turquie : Nouvelle loi sur la diffusion, Base de données d'informations juridiques relatives au secteur audiovisuel en Europe.
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur coupe-du-monde.pl, (consulté le ).
- « », sur lemonde.fr, (consulté le ) : « En 2002, la Turquie et la Corée du Sud avaient ainsi offert une victoire 3 à 2, avec un match à rebondissements, et notamment le but le plus rapide de l'histoire de la compétition marqué par Hakan Şükür en 11 secondes. ».
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La Turquie dans la littérature
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ouvrage en rapport avec la Turquie
- Dr Manhattan (Before Watchmen, 03/07/2014)
La Turquie est composée de 33891 localités1 sur 81 entités
Répartition des entités géographiques : région
région
Exemple de personnage en rapport avec la Turquie
Exemples de 10 photos de la Turquie
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