Adana, Turquie

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Adana : descriptif

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Adana

Adana (en turc Adana ; en grec ancien Ἄδανα (Ádana) ; en arménien Ադանա (Adana) ; en kurmandji Edene) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom, située à 30 kilomètres de la côte méditerranéenne

La ville comprend quatre districts, Yüreğir, Çukurova, Sarıçam et Seyhan

Avec 1 572 000 habitants, Adana est une des villes les plus dynamiques et la cinquième ville de Turquie après Istanbul, Ankara, Izmir et Bursa

Pour les Turcs, la ville est associée à la gastronomie, notamment le kebab, le şalgam suyu (jus de navet) et les oranges, un climat chaud et la culture du coton.

Étymologie

Plusieurs hypothèses coexistent sur l'origine du nom de la ville :

  • du hittite Adaniya, du nom du royaume qui avait Adana pour capitale. Ce royaume est ensuite annexé par le Kizzuwatna, un autre royaume anatolien ;
  • serait liée à la légende de Danaos et des Danaïdes. Dans l'Iliade, poème d'Homère, une ville est connue sous le nom « d'Adana ». Pendant la domination grecque, la ville est connue sous l'appellation « d'Antioche de Cilicie » — Αντιόχεια της Κιλικίας (Antiokheia tês Kilikias) ou « Antioche sur le Saros » — Αντιόχεια η προς Σάρον (Antiokheia ê pros Saros), la rivière aujourd'hui connue sous le nom de Seyhan ;
  • la ville serait également identifiée à Quwê, la capitale de la province assyrienne du même nom et la ville biblique de Coa où le roi Salomon acquiert des chevaux.

Un épisode mythologique évoque la création de la cité par Adanus et Sarus, les deux fils d'Ouranos, tandis que le dieu hittite Adad, le dieu du tonnerre vivant dans des forêts, aurait donné son nom à la région.

On connait la ville sous plusieurs noms tels que Adanos, Ta Adana, Uru Adaniya, Erdene, Edene, Ezene, Batana, Atana, Azana ou encore Addane.

Histoire

L'histoire d'Adana remonte à l'époque des Hittites au Grecs s’y sont installés dès le Xe siècle av. J.-C. Les Assyriens s’emparent de ce territoire qui est ensuite englobé dans le royaume d'Antiochos IV Épiphane et passe ensuite sous le contrôle des Romains. Au  siècle, sous le règne de l'empereur Hadrien, le grand pont de pierre d'Adana (en turc Taşköprü) est construit pour traverser le fleuve Seyhan. Bien que seules quatorze arches sur les vingt-et une que comportent le pont soient d'origine, ce pont fut d'une grande importance dans les échanges commerciaux entre l'Anatolie et la Perse.

La ville passe ensuite sous la domination byzantine. Les Byzantins reprennent Adana aux Arabes en 964, et la perdent après la victoire en 1071 des Turcs Seldjoukide à la Bataille de Manzikert. Eux-mêmes ne la gardent que jusqu'en 1097, quand Tancrède, l'un des chefs de la Première croisade, s'en empare. Puis elle est incorporée en 1132 au Royaume arménien de Cilicie, qui la conserve jusqu'en 1359, sauf entre 1137 et 1170 où elle appartient aux Byzantins. En 1268, la ville est en grande partie détruite par un terrible tremblement de terre, puis reconstruite.

En 1359, la ville redevient turque quand, vaincu par les Mamelouks, Constantin III d'Arménie la cède à l'Égypte. Dès lors de nombreuses familles turques s'y installent, dont les Ramazanides, turkmènes d’origine oghouze, qui deviennent vassaux de l'Empire ottoman en 1516. En 1608, avec l'extinction des Ramazanides, Adana devient la capitale d'une province ottomane, l'eyalet d'Adana et plus tard le vilayet d'Adana. Dans les années 1833-1841, elle est temporairement conquise par l'Égypte de Méhémet-Ali.

Cadavres d'Arméniens massacrés à Adana.

Cependant un grand nombre d'Arméniens continuent de s'y installer au fil des siècles, formant une population prospère et créatrice. À la fin du Abdülhamid II, animé par le panislamisme, sorte de nationalisme musulman, met en œuvre une campagne de massacres d'Arméniens qui, en 1896, fait plus de 200 000 morts. L'Europe indignée n'intervient toutefois pas et les Arméniens de l'empire et de la diaspora, sous le choc, accueillent positivement l'arrivée au pouvoir du mouvement « Union et Progrès » qui promet la réconciliation entre les religions et les ethnies de l'empire. Mais les Jeunes-Turcs à la tête du mouvement, répondent aux protestations de dévouement des Arméniens, avant même la chute du sultan, par une nouvelle série de massacres dans la ville d'Adana et ses alentours entre les 14 et ,. À l'instar du sultan Abdülhamid, les Jeunes-Turcs sont animés par un nationalisme musulman, le panturquisme, qui place la race turque au-dessus des Arabes et des Perses. L'idée originale que « l'Empire de l'Islam sera assez vaste pour que nous puissions rompre tout contact avec les Chrétiens » a fait son temps et l'idée de régénération de la Turquie est finalement passée par une épuration de tous les « infidèles de l'Empire ». S'ensuit six ans plus tard la déportation et l'extermination méthodique sur ordre du gouvernement des mêmes Jeunes-Turcs en 1915. Ce sera le génocide arménien.

Après la Première Guerre mondiale (1914-1918), les Français l'occupent de 1919 à 1922 pendant la campagne de Cilicie avant d'en être chassés par les nationalistes turcs de Mustafa Kemal. Adana redevient définitivement turque par le traité d'Ankara, le .

  1. Jacques de Morgan (préf. Constant Vautravers et Edmond Khayadjian), Histoire du peuple arménien : depuis les temps les plus reculés des annales jusqu'à nos jours, Académie de Marseille, Venise, 1981, p. 269.
  2. Jacques de Morgan, op. cit., p. 270.
  3. , Bulletin de l'Institut, vol. I, n. 5, septembre 1909, Pp. 248-252
  4. Jacques de Morgan, op. cit., p. 270-271.

Culture

La ville abrite divers musées dont :

  • le musée archéologique d'Adana : il abrite une glyptothèque, des sarcophages, des stèles funéraires, une statue de Tarhu sur laquelle est gravée la Bilingue royale louvito-phénicienne de Çineköy ;
  • le musée ethnographique : sis dans le quartier central de Kuruköprü, le musée occupe depuis 1983 le bâtiment d'une église construite en 1845 et abandonnée et transformée en musée dès 1924. Le jardin comporte des kûfi ou stèles calligraphiées et des pierres tombales ;
  • le musée de mosaïques de Misis, situé à l'extérieur de la ville ;
  • le musée d'Atatürk.
  1. Site francophone du Consulat de Turquie de Zürich en Suisse
  2. Site francophone du Consulat de Turquie de Zürich en Suisse
  3. Site francophone du Ministère de la culture et du tourisme de Turquie

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Adana dans la littérature

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523 localités dans Adana

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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