Huaraz

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Huaraz : descriptif

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Huaraz

La « Très Noble et Généreuse Ville de Huaraz » et « Capitale de l'Amitié Internationale » se situe dans la partie centrale de la Cordillère des Andes péruvienne (à 400 km au nord de Lima par la route), au centre du département de Ancash, sur la rive droite de la rivière Santa à 3 052 m d'altitude dans la vallée Callejón de Huaylas (en français : « Impasse de Huaylas »). Le département de Ancash est un département avec un riche passé historique comportant des sites archéologiques pré-incas

Selon l'hypothèse de l'archéologue et anthropologue péruvien Julio C

Tello, cette culture péruvienne est autochtone et originaire de Chavin de Huántar

Les premières peuplades de Chavín vinrent du piémont amazonien vers la cordillère voisine, à l'Est de la cordillère Blanche, où ils ont prospéré jusqu'à aboutir en 1200 à la culture Chavín. En mai 1970, un séisme détruit la ville de Huaraz ; les dégâts furent énormes tant en vies (plus de 70 000 morts dans toute la vallée) qu'en dégâts matériels

C'est alors que débuta la reconstruction de la ville incluant une réforme urbanistique donnant lieu au nouveau Huaraz

Ville cosmopolite avec une architecture, un tracé et des constructions qui n'ont pas les caractéristiques des villes andines mais avec un fort potentiel touristique. L'agglomération s'étend sur 8 km2 et compte près de 140 000 habitants, ce qui en fait la deuxième plus grande ville des Andes péruviennes centrales après Huancayo

C'est la 22e plus grande ville du Pérou

Huaraz, où se trouve la cathédrale San Sebastián, est le siège épiscopal de la province.

Histoire

Le département de Ancash est un département avec un riche passé historique. Selon l'hypothèse de Julio C. Tello, la culture péruvienne est autochtone et originaire de Chavín de Huántar. Les premières peuplades de Chavín vinrent du piémont amazonien jusqu'à la cordillère voisine de la Cordillera Blanca où ils ont prospéré jusqu'à fonder au culture Chavín. Les origines de Huaraz remontent à la période hispanique. C'est l'un des nombreux noyaux urbains qui furent mis en place sous le gouvernement du vice-roi du Pérou, Francisco de Toledo.

Toponymie

Le nom Huaraz ([waˈɾas]) vient du mot quechua waraq qui signifie « aube »,,. Les anciens habitants de la région avaient en effet, parmi leurs divinités principales, Waraq Quyllur (l'étoile de l'aube), c'est-à-dire la planète Vénus.

Héraldique

Drapeau de Huaraz, créé en 1982.
Blason de Huaraz.

Drapeau : Le drapeau utilisé par la municipalité est rectangulaire avec un rapport de 2 sur 3, il est entièrement bleu avec les armoiries de la ville au centre.

Armoiries : Les armoiries ont été créées le par la résolution no 034-80-CPH.15, signée par le maire de l'époque Victor Valenzuela Guardia.

L'écu est de type français moderne. Le champ est partitionné en diagonale, tranché de gueules et d'azur avec une bordure d'or. Sa conception est basée sur le patrimoine naturel et culturel de la province :

  • Le champ d'azur est au Vallunaraju un haut sommet enneigé (5 686 m) visible depuis la place d'armes de la ville, qui symbolise la richesse et la beauté de la nature locale, sur fond du ciel toujours bleu à Huaraz.
  • Le champ de gueules est au torreon de Huilcahuain, un temple sacré situé près du village de Paria, à 7 km au nord-ouest de Huaraz à une altitude de 3 400 m, qui symbolise la richesse culturelle et historique pré-incas de la province, sur fond rouge comme le sang des guerres anciennes et de la combativité de la population face à l'adversité.
  • La bordure est d'or (jaune) à 5 troncs de queñual aux bourgeons de feuilles vertes, un arbrisseau des Andes qui représente la richesse de la flore sauvage, avec le mot Huaraz inscrit en écriture gothique.

Les ornements extérieurs sont, le heaume (yelmo en espagnol) avec visière ajourées, tourné vers la droite dont sortent des végétaux jaunes et rouges, surmonté d'un condor sortant des flammes :

  • Le heaume symbolise l'anoblissement de Sebastián de Torres premier encomendero de la zone de Huaraz, par décision de Francisco Pizarro.
  • Le condor, oiseau des hauts sommets des Andes, représente la faune très spéciale des villes andines. Il est connu sous le nom de « Roi des Andes ». À Huaraz, on peut facilement le voir dans la Cordillère Blanche.
  • Le condor est représenté sortant du feu, comme s'il s'agissait du Phénix qui renaît de ses cendres, symbolisant ainsi les catastrophes du passé (glissements de terrain et tremblements de terre) subis par la ville de Huaraz, mais dont la population a toujours su se relever.
  • Du heaume, sortent à droite et à gauche, entourant l'écu, des ornement de lambrequins ressemblant à des feuilles ou à des algues, qui donnent consistance à l'ensemble.

Ère précolombienne

Il y a un peu de connaissance sur l'histoire de Huaraz, avant l'arrivée des Espagnols. Toutefois, des traces d'occupation humaine depuis 11 000 ans avant J-C. par des populations de chasseurs-cueilleurs sont avérées, comme l'atteste la Grotte du Guitarrero en face de la ville de Mancos, située 50 km au nord de Huaraz. De ces premiers établissements humains autour des rivières Quilcay et Santa, la région évolua ensuite grâce au développement de l'agriculture dans la zone de Vicuas et Villaqui.

Pendant l'antiquité, du au  siècle civilisation Chavín a développé la culture urbaine. Ainsi, ils ont édifié le village de Waras avec son centre cérémoniel situé sur la colline de Pumacayan. Ensuite se succédèrent du au les Recuay, puis les Huari au Huilcahuain et de Waullac qui sont aujourd'hui des sites archéologiques. Enfin, la zone fut annexée à l'Empire Inca.

Période coloniale

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Huaraz a été fondé sous le gouvernement du vice-roi Francisco de Toledo.

En 1533, l'armée espagnole arrive dans cette zone sous le commandement d'Hernando Pizarro. Ses hommes en font la première description, rapportant qu'il s'agit d'un sol vert et fertile, avec beaucoup de bétail dans les hautes terres et des villages prospères.

Francisco Pizarro, le conquistador espagnol du Pérou, alors maître de Cuzco, est au centre de l'expansion coloniale espagnole. Il procède à la distribution des terres et des mines et fonde de nouvelles villes.

En 1538 il remet le commandement de Huaraz au conquistador Sebastián de Torres et en 1574 le capitaine Alonso de Santoyo y Valverde  fonde le une réduction hispanique indigène sous le nom de Pampa Huarás de San Sebastián organisée en 14 quartiers. Sebastián de Torres est nommé Encomendero, avec droit de percevoir les impôts dans la région qui fait maintenant partie de la province de Huaraz.

Les années 1537 à 1548 voient les luttes intestines se développer dans la province et se terminent par la mort de l'encomendero Sebastián de Torres.

Sous le gouvernement (1556-1560) du vice-roi Andrés Hurtado de Mendoza il y eut une tentative d'urbanisation de Huaraz, mais à cause de la rudesse du climat de la région, cela resta un projet.

En 1576 le vice-roi Francisco de Toledo crée le corregimiento de Huaylas et désigne Huaraz comme le siège de cette division territoriale.

Dès le début, les Espagnols ont exploité les richesses minérales de la région où plusieurs gisements de minerais métalliques ont été découverts : argent, plomb, étain, entre autres. Dans les années 1570, des centaines de Quechuas étaient déjà esclaves dans ces mines.

Plan de Huaraz en 1782.
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Le système imposé par les Bourbons sur leurs territoires outre-mer engendra une série de rébellions de la part des Indiens réduits en esclavage et des métis qui exigeaient des changements fiscaux, des améliorations dans les industries et la liberté du commerce. C'est sous le règne de Charles III qu'un malaise majeur se produit dans la population, entraînant la rébellion des Alcabalas de Huaraz en .

Les corregimientos furent abrogés par le roi Charles III en 1784 en raison de la révolution de Túpac Amaru II et des abus commis contre les Indiens et ses territoires devinrent des intendencias donnant naissance à celle de Huaylas.

Sa capitale administrative située à Tarma, gérait les régions de Huaylas, Conchucos et Huánuco. En 1788 le vice-roi Teodoro de Croix éleva Huaraz au rang de ville en y créant un cabildo, puis en nommant en , le premier maire Jacobo del Real.

Période républicaine

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Le noyau de patriotes de Huaraz partisans de l'indépendance vis-à-vis de l'Espagne, était composé de personnalités telles qu'Andrés Mejía, Juan de la Mata Arnao, Felipe Antonio Alvarado, Juan de la Cruz Romero, Manuel Jesús González et des frères José María et José Manuel Robles Arnao.

Statue de Pedro Pablo Atusparia à Huaraz.

À la mi-, José de San Martín envoya des émissaires dans la ville pour proclamer l'indépendance. Juan de la Cruz Romero y fit des proclamations en faveur de l'indépendance en Quechua, inquiétantes pour les autorités de la ville restée fidèles à la royauté espagnole. Devant la résistance des autorités, San Martín renforça le noyau de rebelles en envoyant le colonel Campino avec 250 hommes, qui proclamèrent l'indépendance dans la ville de Huaraz. Le patriote Juan Mata Arnao fut élu gouverneur provisoire.

Le , alors qu'il séjournait au nord de Lima, le général José de San Martín a fondé provisoirement 4 départements, dont Huaylas lui donnant comme capitale la ville de Caraz avec à sa tête le général Toribio de Luzuriaga.

Sous la République, le département de Huaylas fut créé le , comprenant les villes de Huaraz, Caraz, Huacra, Mato, Jatun Huaylas et Macate.

C'est à Huaraz, que les généraux Antonio José de Sucre et Simón Bolívar réorganisèrent l'armée péruvienne, et la majorité des Huaraciniens ont soutenu l'expédition qui, commandée par le général Manuel Bulnes, a vaincu Santa Cruz à la bataille de Yungay le .

La ville de Huaraz était alors considérée comme la capitale du nouveau département de Huaylas, officiellement établi en juin 1835 dans le gouvernement de Felipe Santiago Salaverry. Puis elle fut la capitale du département d'Ancash lorsque ce nom a remplacé celui de Huaylas, en février 1839 dans le gouvernement de Agustín Gamarra.

Enfin, en 1857 sous le gouvernement de Ramón Castilla, le Huaylas fut divisé en deux, donnant naissance à la nouvelle jeune province de Huaraz avec sa capitale, l'actuelle ville de Huaraz.

Par décret suprême du , les districts de Independencia et de Huaraz, sont créés. C'est sur ces territoires que s'étend aujourd'hui la ville de Huaraz.

Lors de la guerre du Pacifique, le général Andrés Avelino Cáceres (surnommé le sorcier des Andes), est passée par Huaraz en 1883 pour mener sa dernière bataille contre l'armée chilienne, à Huamachuco.

En 1885, le maire amérindien d'un village proche de Huaraz, Pedro Pablo Atusparia , mène une rébellion armée contre les taxes, les bas salaires et les mauvais traitements. Cela aboutira - longtemps après en 1969 - à une réforme agraire et au statut de citoyen pour les ouvriers agricoles.

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Monument aux victimes des glissements de terrain de 1941 et 1970 - Puente Quillcay - Boulevard Pastorita Huaracina.

En 1941, une grande partie du côté nord et une grande partie du centre de la ville sont détruites par des inondations et des glissements de terrain causés par l'effondrement d'un réservoir approvisionnant la ville en eau. Le barrage réservoir, qui se trouvait à environ 6 avalanche de glace tombée du glacier, probablement à la suite d'un tremblement de terre localisé. En quatre minutes, une masse d'eau, de boue, de rochers et de débris, dont la crête au moment où elle a atteint la ville, avait dépassé 15 mètres de hauteur, s'est abattue sur la banlieue la plus moderne, détruisant la majeure partie de la moitié nord de la ville.

Après la catastrophe de 1941, l'ancien barrage du réservoir a été réparé mais pas remplacé. Les doutes quant à la sécurité de ce barrage ont été, par la suite, en grande partie responsables de l'abandon de cette zone.

Au milieu des années 1960, la vallée en amont de la ville présentait encore les stigmates de l'avalanche. En 1965, moins d'une demi-douzaine de bâtiments avaient été reconstruits dans la vallée du ruisseau en aval du réservoir. La vallée était encore remplie de trois mètres de terre et de débris déposés par l'avalanche de 1941. Des blocs rocheux énormes, certains dépassant quatre mètres de haut ont été projetés jusqu'au confluent du ruisseau et de la rivière Santa. Les habitants de la région de Huaraz, qui se souvenaient de la catastrophe de 1941, ont déclaré en 1965 que la rivière elle-même avait été détournée par les débris de l'avalanche pendant quelques jours avant de retrouver son cours normal.

Le , un tragique tremblement de terre et des glissements de terrain dévastent une grande partie de la Callejón de Huaylas, détruisant la ville de Yungay, faisant 100 000 morts ou disparus. La ville de Huaraz a subi aussi d'énormes dommages, ce qui paradoxalement, a permis la reconstruction et la rénovation urbaine de la ville.

Ruines de la cathédrale de Yungay.

Ce , le même barrage réservoir s'est en effet de nouveau rompu lors du tremblement de terre. Dans la vallée du ruisseau en aval une avalanche, étrangement semblable à celle de 1941, s'est produite. En l'espace de 45 secondes, pratiquement toutes les structures importantes du centre-ville ont été détruites. Quelques minutes plus tard, la moitié nord de la ville, particulièrement dans la vallée du ruisseau, a été détruite par une avalanche de boue glacée transportant des rochers et d'autres débris.

Environ 20 000 personnes ont été tuées dans la ville ; il n'y aurait eu que 91 survivants dans la ville elle-même. Les bâtiments historiques le long des ruelles étroites, en particulier les grandes maisons en adobe couvertes de tuiles de céramique, ont été réduites à l'état de ruines. Ces rues étroites ont été en outre des pièges mortels pour les habitants pendant cette catastrophe ; la conception de la ville après 1970 en a tenu compte avec des rues plus larges.

  1. Diccionario qheswa- español de la Municipalidad de Qosqo ( 1995)
  2. Pequeño Diccionario Larouse 2008
  3. Marcos Yauri Montero Reina del Viento Leyendas.Ediciones Azalea, Lima 1998. Pág. 63
  4.  » [archive du 12 de octubre de 2011] (consulté le )
  5. Louis A. Lliboutry, « La catastrophe de Yungay (Pérou) », Snow and Ice-Symposium - Actes du Colloque de Moscou,‎ , http://hydrologie.org/redbooks/a104/iahs_104_0353.pdf

Toponymie

Le nom Huaraz ([waˈɾas]) vient du mot quechua waraq qui signifie « aube »,,. Les anciens habitants de la région avaient en effet, parmi leurs divinités principales, Waraq Quyllur (l'étoile de l'aube), c'est-à-dire la planète Vénus.

  1. Diccionario qheswa- español de la Municipalidad de Qosqo ( 1995)
  2. Pequeño Diccionario Larouse 2008
  3. Marcos Yauri Montero Reina del Viento Leyendas.Ediciones Azalea, Lima 1998. Pág. 63

Héraldique

Drapeau de Huaraz, créé en 1982.
Blason de Huaraz.

Drapeau : Le drapeau utilisé par la municipalité est rectangulaire avec un rapport de 2 sur 3, il est entièrement bleu avec les armoiries de la ville au centre.

Armoiries : Les armoiries ont été créées le par la résolution no 034-80-CPH.15, signée par le maire de l'époque Victor Valenzuela Guardia.

L'écu est de type français moderne. Le champ est partitionné en diagonale, tranché de gueules et d'azur avec une bordure d'or. Sa conception est basée sur le patrimoine naturel et culturel de la province :

  • Le champ d'azur est au Vallunaraju un haut sommet enneigé (5 686 m) visible depuis la place d'armes de la ville, qui symbolise la richesse et la beauté de la nature locale, sur fond du ciel toujours bleu à Huaraz.
  • Le champ de gueules est au torreon de Huilcahuain, un temple sacré situé près du village de Paria, à 7 km au nord-ouest de Huaraz à une altitude de 3 400 m, qui symbolise la richesse culturelle et historique pré-incas de la province, sur fond rouge comme le sang des guerres anciennes et de la combativité de la population face à l'adversité.
  • La bordure est d'or (jaune) à 5 troncs de queñual aux bourgeons de feuilles vertes, un arbrisseau des Andes qui représente la richesse de la flore sauvage, avec le mot Huaraz inscrit en écriture gothique.

Les ornements extérieurs sont, le heaume (yelmo en espagnol) avec visière ajourées, tourné vers la droite dont sortent des végétaux jaunes et rouges, surmonté d'un condor sortant des flammes :

  • Le heaume symbolise l'anoblissement de Sebastián de Torres premier encomendero de la zone de Huaraz, par décision de Francisco Pizarro.
  • Le condor, oiseau des hauts sommets des Andes, représente la faune très spéciale des villes andines. Il est connu sous le nom de « Roi des Andes ». À Huaraz, on peut facilement le voir dans la Cordillère Blanche.
  • Le condor est représenté sortant du feu, comme s'il s'agissait du Phénix qui renaît de ses cendres, symbolisant ainsi les catastrophes du passé (glissements de terrain et tremblements de terre) subis par la ville de Huaraz, mais dont la population a toujours su se relever.
  • Du heaume, sortent à droite et à gauche, entourant l'écu, des ornement de lambrequins ressemblant à des feuilles ou à des algues, qui donnent consistance à l'ensemble.

Géographie

Orographie

La ville se trouve dans le Callejón de Huaylas vallée où coule le fleuve Santa. Cet étroit couloir est formé par la Cordillère Blanche et la « Cordillère Noire » (un contrefort de la première), chaînes de montagnes imposantes qui offrent ainsi des paysages d'une beauté naturelle remarquable et de nombreuses possibilités de sports d'aventure. Le mont Huascarán, point culminant du Pérou avec 6 768 m d'altitude, est à 45 km et parfaitement visible par beau temps depuis la ville.

Sur le versant est de cette vallée inter-andine, la Cordillère Blanche présente un relief accidenté, avec un sol plus résistant, des roches intrusives (type granite/granodiorite) et une accumulation perpétuelle de neige sur les sommets supérieurs à 5 000 m. La Cordillère Noire, située sur le versant ouest, est moins abrupte, avec un sol moins résistant, des roches volcaniques et aucune zone glaciaire.

L'altitude de la ville est d'environ 3 050 mètres. Le territoire de Huaraz et de ses abords immédiats est hétérogène, montagneux et accidenté ; de ce fait, il présente des pentes variant entre 2% et 25% dans la zone centrale et entre 15% et 45% en périphérie. Il y a accumulation de remblai dans le relief superficiel du sol, dans tout ce qui est l'emplacement de la ville de Huaraz.

Les fondateurs de la ville n'ont malheureusement pas eu raison de choisir l'embouchure d'un ravin pour fonder la ville. C'est peut-être en raison de son relief plat apparent ou de l'abondance et de la proximité des eaux de deux rivières et par la diversité des arbres qu'ils ont choisi l'endroit. Les fondateurs ignoraient qu'il ne s'agit pas d'une terre ferme, mais d'un sol travaillé par des eaux souterraines dont l'origine se trouve en bordure de la colline Rataquenua. C'est plus sûrement, le potentiel de développement de l'agriculture et de l'exploitation minière qui les a motivé.

Hydrographie

Le río Quilcay traverse la ville.

Le fleuve Santa coule vers le nord à travers Huaraz. Il n'est pas navigable mais a toujours fourni à la ville de l'eau de bonne qualité. Ce cours d'eau n'est encore à Huaraz qu'un torrent étroit, au fond rocheux, charriant une eau froide, alimenté par les glaciers. Il reçoit dans sa traversée de la ville, le río Paria et le río Quilcay tous deux sur sa rive droite.

Le fleuve est la limite ouest traditionnelle de Huaraz, bien qu'une partie de la population de la ville ait vécu sur la rive gauche pendant deux siècles.

La limite nord de Huaraz se trouve le long d'un ruisseau qui traverse la ville et se jette dans le río Santa. Ce ruisseau - le bien nommé Paria - dont le bassin versant est orienté vers l'ouest et fait face aux contreforts et aux pentes de la Cordillère Blanche, a été le théâtre des deux inondations dévastatrices causées par les tremblements de terre de 1941 et 1970.

Climat

Huaraz a un climat tropical tempéré de montagne tropicale, ensoleillé et sec pendant la journée et froid pendant la nuit, avec des températures annuelles moyennes entre 11 et 17 °C et des maximum absolus dépassant 21 °C. Les précipitations sont supérieures à 500 mm, mais inférieures à 1 000 mm pendant la saison des pluies, de décembre à mars. La saison sèche appelée « été andin » s'étend d'avril à novembre.

À Huaraz, la température moyenne annuelle est de 16,2 °C, car les courants atmosphériques de la côte se neutralisent avec ceux des cordillères donnant ainsi une sorte de printemps perpétuel sans chaleur ni froid excessifs. Le climat de Huaraz se caractérise aussi par une saison sèche de mai à septembre et une saison humide d'octobre à avril.

À la saison humide les matinées sont ensoleillées, sèches et chaudes (jusque 35 °C en plein soleil) avec des après-midi et nuits pluvieuses, parfois les averses sont violentes, et avec des températures plus fraîches. La saison sèche se caractérise par des matinées et des après-midi ensoleillés, secs et chauds, avec des nuits froides proches de °C et un ciel dégagé, présentant ainsi de belles nuits claires et étoilées.

L'époque favorable aux sports d'aventure correspond à la saison sèche qui dure pendant une centaine de jours sans pluies (juin, juillet et août). La différence de température et de luminosité est très forte d'un endroit exposé au soleil à un endroit à l'ombre. Les vents peuvent être violents avec des tourbillons qui soulèvent de la poussière dans la ville.

La ville est menacée d'inondations par la fonte des glaciers andins. En 2017, la justice allemande a accepté d’examiner la plainte d'un paysan péruvien originaire de la ville, demandant réparation à l'entreprise allemande RWE (considéré comme étant le premier pollueur d'Europe) pour sa responsabilité dans le réchauffement climatique.

Géographie politique

L'aire métropolitaine est composée de deux quartiers, Huaraz et Independencia. La majorité des quartiers sont situés dans le district de Huaraz, en particulier les quartiers traditionnels comme La Soledad, Belén, Huarupampa et San Francisco, qui entourent le centre-ville. Leurs résidents sont à 60 % les citoyens traditionnels de Huaraz. Ces quartiers sont en grande partie peuplés d'habitants issus de la classe moyenne.

Territoires limitrophes de Huaraz
District de Pira District de Jangas District de Tarica
District de La Libertad Huaraz Province de Huari
Province d'Aija District de Olleros (Huaraz) Province de Recuay

D'autre part, autour de ces zones, il y a d'autres espaces urbains qui se sont développés sans planification comme Villón, Pedregal, Challhua, Rosas Pampa, San Jerónimo et Villasol. Centenario est la zone la plus étendue de la ville. Dans cette zone, de nombreux migrants ruraux ont établi des quartiers informels en développement. La tendance à la croissance de la ville est surtout sur la partie nord-est de la ville. Ces zones de création récente sont recherchées par les personnes préférant un environnement moins urbanisé et plus proche de la nature pour s'établir.

Huaraz à l'origine était composée de maisons circulaires, qui ont été démolies et remplacées lors de la colonisation espagnole par des maisons carrées et des rues étroites sur un plan en damier. La large place principale (Plaza Major) du centre-ville, était entourée par la grande cathédrale, la mairie (el cabildo) et la prison. Le gouverneur à l'époque coloniale a établi sa résidence à Huaraz, devenue de ce fait la capitale de la région.

L'ancienne cathédrale détruite en 1970.

De la vieille ville tranquille, silencieuse, avec ses grands hôtels particuliers d'adobe et ses toits à deux versants aux ruelles étroites, il ne reste que la rue José Olaya. Elle a été déclarée site du patrimoine national parce que le tremblement de terre de 1970 qui a détruit 95 % de la ville et toute l'architecture traditionnelle et coloniale, a épargné la rue Olaya.

Le plan quadrillé initial de Huaraz a disparu dans la catastrophe privant la ville de son identité traditionnelle et faisant disparaître la composition initiale des quatre quartiers La Soledad (centre-ville), Belén, Huarupampa et San Francisco, dont les habitants pour se distinguer avaient peint les portes de leurs maisons respectivement en bleu, vert, rouge et gris.

La reconstruction a nécessité de démolir les maisons endommagées et d'établir une planification moderne et plus sûre avec de larges rues et des avenues avec des jardins centraux. L'architecture coloniale n'existe plus, elle a été modernisée en gardant toutefois son propre style andin avec des toits à pignon. La ville se développe désormais vers le sud et vers le nord, mais de manière désorganisée car le développement du commerce et du tourisme a été plus rapide et plus anarchique que le processus d'urbanisation planifié, avec pour conséquence des quartiers irréguliers comme Nicrupampa, Shancayán, Palmira, Patay, Vichay, Quinuacocha et Cascapampa.

Les constructions sont le plus souvent de plain-pied ou à un étage, seul le centre-ville montre des immeubles de plus de 3 ou 4 étages. Beaucoup de bâtiments y ont été modifiés, afin d'offrir des appartements à la location.

Désormais, à l'extrémité nord de la Plaza se trouvent les bâtiments regroupant les services communaux, tels que la poste, le commissariat de police et la caserne des Pompiers. La préfecture et l'hôtel Central de Huaraz sont situés au coin de la rue Gamarra. À l'est se trouve la nouvelle cathédrale avec les dépendances de l'archevêché. Dans ce complexe architectural, il y a aussi des banques et des bureaux d'État

Au cours des dernières années, l'agglomération urbaine s'est étendue à plusieurs centres habités entourant la ville, tels que Marian et Huanchac au nord-est. Il a été prévu que la croissance de la ville de ce côté-ci serait consolidée dans quelques décennies. De cette façon, pratiquement, les centres habités tels que Wilcahuain, Carhuás, Monterrey, Pongor, Paria au nord-est, Santa Casa, Picup au nord-ouest, Tacllán, Shiwayo, en direction de Olleros au sud-ouest font déjà partie de l'agglomération urbaine. La tendance à la croissance est projetée vers les districts du nord tels que Tarica et Jangas, qui feront probablement partie de l'aire métropolitaine dans quelques années.

Administration municipale et régionale

La ville en tant que capitale de la province de Huaraz est dirigée par le gouvernement provincial de Huaraz qui a compétence sur l'ensemble du territoire de la province. Il n'y a pas d'autorité limitée à la ville.

Les 5 derniers maires de Huaraz
Période Prénom - Nom Parti politique
2000 - 2001 Victoriano Osorio Salvemos Huaraz
2002 Rommel Ríos Alcántara Salvemos Huaraz
2003 - 2010 Gelacio Mautino Ángeles Movimiento Regional Acción Nacionalista Peruano
2011 - 2014 Vladimir Meza Villarreal M.R. Nueva E.R.A
2015 - 2018 Alberto Espinoza Cerrón M. R. Renovación Ancashina
  1. « Environnement. Face au réchauffement climatique, les peuples réclament justice », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2.  » [], sur Municipalidad Provincial de Huaraz (consulté le )

Culture

Musée et arts

Huaraz abrite quelques musées. En face de la place principale se trouve le musée archéologique d'Ancash. Ce musée présente trois niveaux divisés en quatre salles, et dans chacune d'elles, il y a une exposition des manifestations culturelles réalisées par les différents groupes humains qui ont habité la région d'Ancash. Dans ce musée se trouve le Parc Monolithique, considéré comme le plus grand parc de monolithes d'Amérique du Sud. Le Musée est aussi le siège de la Direction Régionale de la Culture, du Ministère de la Culture à Áncash. Il est situé sur la Plaza Mayor.

Huaraz dispose de plusieurs équipements culturels, y compris la bibliothèque municipale publique, située au centre de la ville. Huaraz est aussi le siège du nouveau Centre Culturel de Huaraz qui a ouvert ses portes en 2012 et est considéré comme l'un des plus grands théâtres du Pérou. On y pratique diverses activités culturelles telles que le théâtre, des récitals de piano, des ballets, l'opéra, des expositions et projections de films pendant le week-end.

Littérature

Huaraz est une ville riche en contenu littéraire écrit tout au long de son histoire républicaine, en particulier pour raconter diverses histoires, des légendes largement compilées par le célèbre professeur Huaracino Marcos Yauri Montero et qui font également partie de la mythologie de la vallée des Huaylas. Beaucoup de ses légendes traitent d'êtres imaginaires du monde andin, avec un accent particulier sur la narration de l'histoire de la création des villes et villages de la Callejón de Huaylas, ainsi que de la formation des montagnes, lacs, rivières et montagnes enneigées. L'histoire de Wandoy et Huáscar est bien connue et raconte comment la Cordillère Blanche s'est formée, entre autres.

Cinéma et théâtre

Centre Culturel et Théâtre Municipal de Huaraz.

Depuis le milieu du XXe siècle, Huaraz est une ville cinéphile. Cependant, à la fin des années 1990, la mauvaise administration et la désaffectation ont entraîné la fermeture définitive de deux cinémas. Aujourd'hui, la station de radio Huascarán n'est que le siège de la station de radio du même nom, tandis que les locaux du cinéma Áncash sont occupés par une entité publique.

Cependant, avec l'inauguration du Centre Culturel, plusieurs films ont été projetés pour la première fois, ce qui a encore une fois attiré l'attention des jeunes Huaracinos pour le cinéma.

En août de chaque année, la ville de Huaraz accueille le Festival international du film de montagne et de l'environnement INKAFEST, afin de promouvoir la conservation de l'écosystème andin. Ce festival présente des documentaires de différentes durées sur des sujets allant de l'alpinisme et de l'escalade à d'autres sports d'aventure comme le parachutisme, sans oublier les autres productions qui racontent le style de vie ancestral et la culture andine.

Loisirs et vie nocturne

La vie nocturne dans la ville de Huaraz a toujours été intense. Ces dernières années, la ville a développé une offre variée de discothèques, de pubs et de restaurants où l'on peut goûter à tout, de la cuisine régionale ou créole à la Novoandina et la cuisine internationale.

Le centre de la ville, depuis le début du boom touristique, a été la zone préférée des touristes ainsi que de la population jeune, en termes de loisirs et de divertissement, bien que depuis sa création cette zone a été fortement critiquée pour ne pas avoir été planifiée correctement sans aucune directive, et bien que le débat continue jusqu'à aujourd'hui, ce domaine a été consolidé dans un environnement cosmopolite, par la présence des restaurants, bars, discothèques ainsi que boutiques souvenirs et artisanat dans le contour du parc de Genève et le Parc du Journaliste. La région est aussi devenue une sorte de "quartier hippie".

Au cours de la dernière décennie s'est développée la zone de Barranquito (allusion à un quartier de Lima) dans le centre de la ville, qui se distingue par la présence d'un grand nombre de discothèques et de bars, dont les plus célèbres sont El Tambo et Makondos.

Une autre zone qui s'est également étendue ces dernières années est Belén. L'offre gastronomique a augmenté en raison de la présence d'un grand nombre de restaurants, pizzerias et pubs, qui se caractérisent par un style andin et chill-out, ainsi que des supermarchés, boutiques, hôtels, etc.

La région a tendance à avoir une atmosphère cosmopolite pendant les périodes de plus grand mouvement touristique, comme dans d'autres grandes villes du Pérou.

Institutions culturelles et académiques

  • Universidad Nacional Antúnez de Mayolo, qui forme des professionnels depuis 1976, recteur fondateur : César Carranza Saravia.
  • Le Colegio Nacional historique "La Libertad", fondé par le Président La Mar en 1828. Il a été proposé d'être un COAR, Colegio de Alto Rendimiento.
  • Direction régionale décentralisée d'Áncash.
  • Académie de langue quechua, région d'Ancash.
  • Association des écrivains et poètes d'Ancash, fondée le .
  • Institut national de recherche sur les écosystèmes des glaciers et des montagnes, fondé en décembre 2014. Il permet la recherche scientifique et technologique sur les glaciers et les écosystèmes de montagne au Pérou.

Cuisine

La cuisine de Huaraz est considérée comme l'une des plus reconnues dans les Andes péruviennes. Parmi les plats les plus populaires sont le Picante de Cuy (cochon d'Inde rôti dans une sauce d'épices rouges, servi avec des pommes de terre bouillies), la Llunca de gallina (soupe de poulet préparée avec du blé gras et des épices jaunes), Charqui de Chancho et res (porc et bœuf rôtis, salés et séchés), Pachamanca (un plat préparé sur le terrain avec des pierres chaudes, de différentes sortes de viandes comme le bœuf, le poulet, le porc avec du maïs cuit et des pommes de terre), le Pataska (soupe chaude, faite de maïs cuit et de peau de porc ou de bœuf), le Ceviche et le Chocho (poisson cru mariné dans du jus de citron servi avec du chocho, un légume typique), le Jamón Huaracino (jambon salé et sec).

Il y a des desserts comme l'Api de Calabaza (crème sucrée à base de citrouille écrasée) et des boissons comme la Chicha de Jora (maïs jaune acide).

On peut aussi citer les Chicharrones, truites frites, les , Pecan Caldo (bouillon de tête en Quechua), etc. Le jambon Huaracino mérite une mention spéciale, un type de jambon de montagne, qui se compose d'une cuisse de porc macérée et assaisonnée de sel, servi avec salade.

  1. (es) Marcos Yauri Montero, Leyendas Ancashinas, Consejo Nacional de Ciencia y Tecnología - CONCYTEC, , p. 137
  2.  », sur radio Programas del Perú, (consulté le )
  3. AEPA, revista cultural de Ancash. Año VI Nº5, 2014

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Huaraz dans la littérature

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1919 autres localités pour département de San Martin

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/pe/pe-sam/251136.html

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