Caral
Localisation
Caral : descriptif
- Caral
La ville sacrée de Caral-Supe ou Caral-Chupacigarro, est un site archéologique antique situé dans le désert à 23 km de la côte du Pérou, dans la vallée de Supe, région de Lima, province de Barranca, à 140 km au nord-nord-ouest de Lima, est le vestige de la plus ancienne cité d'Amérique connue à ce jour. La ville sacrée de Caral-Supe a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco le 28 juin 2009,. Pour accéder au site archéologique, il faut quitter la Panamericana Norte (1N) au km 184, puis prendre la 102, une route qui longe la rive droite du Río Supe. L'archéologue Ruth Shady, qui a dirigé les recherches sur Caral pendant plus de vingt ans, estime que Caral était une civilisation féministe, résistante aux séismes, respectueuse du développement durable
Elle y voit la première forme urbaine du continent américain, et s'attache à mettre en valeur et restaurer le site, composé de nombreuses pyramides et bâtiments.
Histoire
Ancienneté
L'ancienneté de la civilisation de Caral a été confirmée par 146 datations au radiocarbone réalisées aux Etats-Unis. D'après celles-ci, Caral aurait environ 5 000 ans, alors que dans le reste de l'Amérique le développement urbain commence 1 500 ans plus tard (par exemple, Monte Alban, en Mésoamérique). La découverte de Caral a changé les schémas que l'on avait jusque-là sur l'émergence des civilisations anciennes au Pérou et dans les Amériques en général. Auparavant, Chavín de Huántar était considéré comme le plus ancien centre culturel du Pérou, avec un maximum de 3 200 ans (soit
La cité fut construite par la civilisation dite de Caral, encore appelée Norte-Chico ou Caral-Supe à 350 .
Les analyses au carbone 14 de roseaux retrouvés sur les lieux datent sa construction entre environ
On lui attribue cette ancienneté de presque 5 000 ans et cette qualification de la plus ancienne ville d'Amérique, car on n'a pas (encore) trouvé sur ce continent, un autre site plus ancien comprenant une telle diversité de constructions monumentales, avec autant de différentes fonctions cérémonielles et administratives. Toutefois, il semblerait que le site péruvien de Bandurria, près de Huacho, puisse également prétendre à une ancienneté du même ordre.
La culture de Caral est contemporaine à d'autres civilisations antiques comme celles d'Égypte, de la vallée de l'Indus, de Sumer ou de Chine, mais contrairement à elles - qui échangeaient leurs réalisations - elle s'est développée dans un isolement total.
Chronologie
La construction de Caral s'est développée sur une longue période de presque mille ans, au cours de laquelle une série de remodelages et de superpositions ont eu lieu. Les archéologues ont détecté six phases dans ce processus :
- Début des implantations : vers 5000 av. J.-C.
- Premières constructions de plus grande taille : –.
- Remodelage général et annexion des places alentours : –.
- Fin de la période d'agrandissement des bâtiments publics : –.
- Déclin, en même temps qu'un autre établissement, appelé Era de Pando, plus grand que Caral se développe dans la basse vallée : –.
- Caral est progressivement abandonné et ses bâtiments sont enterrés : –.
Les causes de la fin de Caral sont inconnues. Il est possible que le site ait subi les catastrophes naturelles, tels que des tremblements de terre et des phénomènes El Niño, qui ont créé les conditions de son abandon.
Étymologie
Au début du linguiste péruvien Alfredo Torero, après avoir étudié la toponymie des trois vallées, a émis l'hypothèse que la langue quechua aurait son origine dans les vallées de Supe, Fortaleza et Pativilca. L'archéologue Ruth Shady en tire prétexte pour voir dans Caral l'ancêtre du quechua.
Il est possible que Caral soit un mot quechua ou protoquechua, sans que cela n'implique qu'il soit contemporain du site archéologique. Il n'y a pas d'accord sur le sens, du mot bien que certains linguistes aient proposé qu'il signifie « fibre » ou cannisse.
Découverte
En 1905, Max Uhle enquêta sur Áspero, une colonie précéramique située sur la côte de la vallée de Supe, à proximité de Caral et en 1937 Julio C. Tello a exploré le même endroit, mais il n'y a aucune preuve qu'ils soient entrés dans la vallée de Supe et, par conséquent, qu'ils aient su l'existence de Caral.
Le premier à attirer l'attention sur Caral fut l'américain Paul Kosok , qui visita le site avec son compatriote, l'archéologue Richard Schaedel, en 1949. Dans son rapport, publié dans le livre La vie, la terre et l'eau dans le Pérou antique en 1965, il mentionne que Chupacigarro (le nom espagnol d'un oiseau local), comme on appelait Caral à l'époque, devait être très ancien, bien qu'il ne put préciser son ancienneté. Cet ouvrage contient également une impressionnante photographie aérienne d'un secteur de la ville sacrée de Caral.
En 1975, l'architecte péruvien Carlos Williams a fait un relevé détaillé de la plupart des sites archéologiques de la vallée de Supe. Il a exploré Chupacigarro Grande (le nom sous lequel le site archéologique actuel de Caral était connu à l'époque), d'où il a fait quelques observations sur le développement architectural des Andes traitées dans plusieurs ouvrages,.
En 1979, l’archéologue suisse Fréderic André Engel s’est rendu sur le site, qu'il a fouillé et cartographié. Dans son livre Du begonia au maïs, publié en 1987, il avance que Chupacigarro Grande aurait pu être construit avant l’apparition de la céramique dans les Andes, soit antérieurement à
En 1994, Ruth Shady explore à nouveau la vallée de Supe et identifie dix-huit sites présentant les mêmes caractéristiques architecturales, parmi lesquels les quatre connus sous les noms de Chupacigarro Grande, Chupacigarro Chico, Chupacigarro Centro et Chupacigarro Oeste. Pour les différencier, Shady les appelait Caral, Chupacigarro, Miraya et Lurihuasi, qui sont les noms quechua des villages les plus proches de ces sites.
Une équipe dirigée par Shady a de nouveau fouillé à Caral à partir de 1996 et l'archéologue a présenté ses résultats pour la première fois en 1997 dans l'ouvrage La ville sacrée de Caral-Supe à l'aube de la civilisation au Pérou. Elle y soutenait ouvertement l'antiquité précéramique de Caral, affirmation qu'elle consolida de manière irréfutable dans les années suivantes par des fouilles intensives sur les lieux.
Depuis, Ruth Shady a fondé et dirige le « projet archéologique Caral-Supe » chargé des travaux de recherche et de restauration de Caral, ainsi que des établissements contemporains de la vallée de la Supe, de Chupacigarro, de Miraya, de Lurihuasi et d'Allpacoto, et aussi dans la vallée de Huaura (site archéologique de Vichama) dans la province de Huaura (département de Lima).
- ↑ lire en ligne)
- ↑ », (consulté le )
- ↑ »
- ↑ ISBN )
- ↑ (es) Torero, Alfredo, « Idiomas de los Andes: lingüística e historia. », Instituto Francés de Estudios Andinos, Horizonte, Lima,
- ↑ (es) Uhle, Max, « Reporto on explorations at Supe. », University of California Publications in Américan Archealogy and Ethnology., Berkeley, vol. 21, , p. 257-263
- ↑ (en) Kosok, Paul, Life, Land and Water in Ancient Peru., New York, , 264 p.
- ↑ (en) Williams León, Carlos, « Arquitectura y Urbanismo en el Antiguo Perú : Anexo en el Tomo VIII », Historia del Perú (Procesos e Instituciones), Editorial Juan Mejía Baca, Lima, Perú, , p. 405-407
- ↑ (en) Christopher B. Donnan, Early Ceremonial Architecture in the Andes, Washington, D.C, Dumbarton Oaks Research Library and Collection.,
- ↑ « », sur Lost Highway, (consulté le )
- ↑ (es) Shady, Ruth, « La Ciudad Sagrada de Caral-Supe en los albores de la civilización en el Perú. », Fondo Editorial, UNMSM,
Étymologie
Au début du linguiste péruvien Alfredo Torero, après avoir étudié la toponymie des trois vallées, a émis l'hypothèse que la langue quechua aurait son origine dans les vallées de Supe, Fortaleza et Pativilca. L'archéologue Ruth Shady en tire prétexte pour voir dans Caral l'ancêtre du quechua.
Il est possible que Caral soit un mot quechua ou protoquechua, sans que cela n'implique qu'il soit contemporain du site archéologique. Il n'y a pas d'accord sur le sens, du mot bien que certains linguistes aient proposé qu'il signifie « fibre » ou cannisse.
- ↑ (es) Torero, Alfredo, « Idiomas de los Andes: lingüística e historia. », Instituto Francés de Estudios Andinos, Horizonte, Lima,
Géographie
Le site de Caral, nommé d'après le nom du village le plus proche, est en fait un ensemble de sites archéologiques qui auraient abrité la première civilisation côtière d'Amérique du sud.
Caral est la plus imposante de toutes les agglomérations urbaines situées dans la basse vallée moyenne de Supe. Ces colonies sont au nombre de huit : Pueblo Nuevo, Cerro Colorado, Allpacoto et Llapta (sur la rive droite) et Lurihuasi, Miraya, Chupacigarro et Caral elle-même (sur la rive gauche). La zone est entourée par la configuration particulière de la chaîne de montagnes : à l'ouest, les collines des deux côtés de la vallée sont fermées par une gorge ; la même chose se produit à l'est. Au total, l'ensemble s'étend sur 10 km de long sur un tronçon de vallée fertile, bien délimité et facile à contrôler.
Parmi tous les établissements présents dans l'espace géographique de la vallée de Supe (zone côtière, moyenne et basse vallée), ceux qui montrent la plus grande extension, complexité et monumentalité architecturale sont les 8 mentionnés ci-dessus. La ville sacrée de Caral s'en distingue clairement et avait certainement un rang prééminent parmi l'ensemble.
La population locale d'alors est estimée entre 5 000 et 10 000 habitants - jusqu'à 20 000 selon d'autres sources - répartis sur une quarantaine de sites (18 répertoriés à cette date, dont Caral, Miraya, Lurihuasi, Pueblo Nuevo, Era de Pando, Allpacoto, Peñico, El Molino, Piedra Parada, Áspero, Chupacigarro, Huacache, Cerro Blanco, Cerro Colorado, Jaiva, Pando, Liman et Capilla) qui se situent dans la vallée de Supe, de part et d'autre du rio Supe (rive droite et gauche) et des quatre vallées adjacentes. Ils sont distants les uns des autres de quelques kilomètres et faisaient partie du noyau de cette civilisation de Caral.
Le village d'Áspero (ou El Áspero), situé sur la côte près de l'embouchure de la rivière Supe, était selon toute vraisemblance le port de pêche de Caral. C'est là que des restes de sacrifices humains ont été retrouvés (deux enfants et un nouveau-né) et en 2016, la dépouille d'une femme « La Dame des 4 tupus» qui appartenait vraisemblablement à l'élite locale il y a 4 500 ans.
- ↑ », sur Agencia Andina, (consulté le )
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Caral dans la littérature
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