Verdun
Localisation
Verdun : descriptif
- Verdun
Verdun (/vɛʁ.dœ̃/), officiellement nommée Verdun-sur-Meuse de 1801 à 1970 (on la surnomme la « Venise du Grand Est »), est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est
Elle se trouve dans la région historique et culturelle de Lorraine. L'existence de l'agglomération verdunoise remonte à l'Antiquité où les Celtes fondent un oppidum surplombant un méandre de la Meuse
Devenue chef-lieu de la Civitas Verodunensium, la ville est l'une des quatre cités de la province romaine de Belgique première
En 843, le traité de Verdun qui partage l'Empire carolingien en trois royaumes - considéré comme fondateur de l'Allemagne et de la France - y est signé
Principauté épiscopale du Saint-Empire romain germanique depuis le Xe siècle, Verdun est soumise par la France en 1552, au cours du « Voyage d'Austrasie »
Elle forme avec les autres villes libres d'Empire, Metz et Toul, la province des Trois-Évêchés, qui se voit définitivement rattachée au royaume de France en 1648 par le traité de Münster
Forteresse de l'Est de la France, la ville est le théâtre de plusieurs batailles, telles que celle de 1792 lors des guerres de la Révolution française, et celle de 1870 lors de la guerre franco-prussienne
Mais c'est surtout la bataille de Verdun de 1916, au cours de la Première Guerre mondiale, qui rend à jamais célèbre la ville dans le monde entier. Peu touchée par la révolution industrielle du XIXe siècle, Verdun se tourne aujourd'hui vers le tourisme de mémoire
La ville possède de nombreux vestiges militaires dus à son histoire de place forte, ainsi que plusieurs lieux de mémoire de la Grande Guerre
La ville compte également un riche patrimoine religieux en tant que siège de l'évêché de Verdun depuis le IVe siècle. Pôle urbain principal du centre meusien, la commune est l'une des deux sous-préfectures du département, et le chef-lieu de l'arrondissement de Verdun, du Pays de Verdun et de la communauté d'agglomération du Grand Verdun
Elle est également la ville la plus peuplée du département, même si elle ne cesse de voir diminuer son nombre d'habitants depuis les années 1970.
Géographie
Localisation
Verdun se situe dans le Grand Est de la France, vers le centre du département de la Meuse — dont elle est l'une des sous-préfectures — et légèrement au nord-ouest de la région Grand Est. La commune s'étend dans la vallée de la Meuse, sur les deux rives du fleuve au niveau d'un méandre. Elle se trouve au nord-ouest des côtes de Meuse.
À vol d'oiseau, la commune est située entre Paris (225 ) et Strasbourg (184 ). En Lorraine, elle est distante de 58 Metz (Moselle), de 78 Nancy (Meurthe-et-Moselle) et de 134 Épinal (Vosges). Elle se trouve à 47 Bar-le-Duc, la préfecture du département, et de Commercy, l'autre sous-préfecture.
La frontière belge se situe à 40 Luxembourg à 50 Allemagne à 80 Pays-Bas à 225 Suisse à 220 .
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Belleville-sur-Meuse, Belleray, Belrupt-en-Verdunois, Eix, Fleury-devant-Douaumont, Fromeréville-les-Vallons, Haudainville, Landrecourt-Lempire, Moulainville, Nixéville-Blercourt, Sivry-la-Perche et Thierville-sur-Meuse.
Thierville-sur-Meuse | Belleville-sur-Meuse | Fleury-devant-Douaumont Eix |
||
Fromeréville-les-Vallons Sivry-la-Perche |
N | Moulainville Belrupt-en-Verdunois | ||
O Verdun E | ||||
S | ||||
Nixéville-Blercourt Landrecourt-Lempire |
Belleray Landrecourt-Lempire |
Belrupt-en-Verdunois Haudainville |
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 3 103 .
Le département de la Meuse se situe dans la partie orientale du bassin parisien ; il est constitué d'un socle rocheux de l'ère mésozoïque (périodes du Jurassique et du Crétacé). Verdun se situe plus précisément sur des roches de l'époque du Jurassique supérieur (étages du Kimméridgien et du Tithonien). Les calcaires des côtes de Meuse datent de l'Oxfordien. La couche dépasse les 200 région de Verdun : 100 à 110 Dugny-sur-Meuse, pour deux utilisations principales : la fabrication de chaux grasse sidérurgique et la construction avec une pierre connue sous le nom de pierre d'Euville,.
Le fond de la vallée de la Meuse est composé d'une couche d'alluvions récentes d'une épaisseur de 10 à 12 m au niveau de Verdun. La couche est recouverte par une épaisseur de limons d'inondation de 0,6 à 1,50 m. En bordure de la vallée, on trouve des alluvions anciennes composées de sables siliceux, de quartz et de granite venus des Vosges par la Moselle. Cette dernière était alors un affluent de la Meuse avant d'être capturée par un affluent de la Meurthe. Cela explique également la largeur disproportionnée de la vallée par rapport au fleuve actuel.
Hydrographie et les eaux souterraines
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
Verdun s'est construite sur les berges de la Meuse, qui traverse la ville du sud au nord. Le fleuve prend sa source en Haute-Marne et se jette dans la mer du Nord, en traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas. Dans la ville, le fleuve est rejoint en rive gauche par la Scance, une petite rivière qui prend sa source dans le département,.
La ville compte également plusieurs canaux. Le canal Saint-Vanne puis canal des Augustins, en rive gauche, prend sa source dans la Meuse en amont aux limites de la commune, et est également alimenté par le ruisseau de la Noue,. En rive droite, le canal Saint-Airy prend sa source et se rejette dans le fleuve.
Sur le territoire communal, le fleuve est réuni avec le canal de l'Est, qui relie la Meuse et la Moselle à la Saône, et qui est aussi connu sous le nom de canal de la Meuse sur cette portion. La partie navigable emprunte un tunnel (. Un port de plaisance de 30 places est situé en centre-ville, au point kilométrique (PK 204),.
-
Porte Chaussée au bord de la Meuse.
-
Port de plaisance.
-
Quai de Londres.
-
Pont-écluse Saint-Amand entre le canal Saint-Vanne et celui des Augustins.
Climat
Le climat de Verdun est le même que celui de la Meuse et de la Lorraine. Il s'agit d'un climat océanique dégradé (Cfb d'après la classification de Köppen) à tendance continentale, qui se caractérise par un été chaud et orageux et un hiver long et rigoureux. Ce climat est favorable à une régularisation des précipitations en toutes saisons et à une augmentation de l'amplitude thermique entre saisons. Les intersaisons ne sont pas très marquées avec des gelées précoces en automne et des gelées tardives au printemps.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,7 | 0,2 | 1,7 | 4,1 | 8,3 | 11,2 | 13 | 12,7 | 9,5 | 6,8 | 3,3 | 0,2 | 5,9 |
Température moyenne (°C) | 2,3 | 3,9 | 6,6 | 10,2 | 14,3 | 17,7 | 19,3 | 18,8 | 15,2 | 11,3 | 6,6 | 2,9 | 10,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,3 | 7,6 | 11,4 | 16,3 | 20,3 | 24,2 | 25,7 | 24,9 | 20,9 | 15,8 | 9,8 | 5,6 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,5 07.2009 |
−15 09.2012 |
−14 01.2005 |
−7,5 08.2003 |
−1,5 04.2014 |
2 08.2005 |
4 31.2015 |
4 10.2016 |
0 30.2002 |
−5 29.2012 |
−9 22.1999 |
−17,5 20.2009 |
−17,5 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 25.2016 |
18 02.2002 |
24,5 25.2003 |
29 25.2007 |
32,5 25.2009 |
36 28.2011 |
37,5 02.2015 |
40,5 12.2003 |
32,5 05.2013 |
27 02.2011 |
22,5 08.2015 |
17 17.2015 |
40,5 2003 |
Précipitations (mm) | 82 | 84 | 82,2 | 54,7 | 73,9 | 56,4 | 77,9 | 82,3 | 63,3 | 70,6 | 78,5 | 99,3 | 905,1 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 12,6 | 12,5 | 12,6 | 10,8 | 11,6 | 8,7 | 11,2 | 10,9 | 8,5 | 10,2 | 14 | 14,3 | 137,7 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 5,9 | 5,9 | 6,1 | 4,3 | 4,7 | 3,5 | 4,9 | 5,5 | 4,3 | 5,2 | 5,5 | 6,2 | 61,9 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2,6 | 2,7 | 2,3 | 1,1 | 2,2 | 1,8 | 2,2 | 2,5 | 2 | 2,7 | 2,3 | 3,2 | 27,6 |
Faune et flore
Avec plus de 10 000 hectares boisés la forêt domaniale de Verdun est une des zones de massifs boisés de la région forestière dite Côtes et collines de Meuse, étant boisée à 36 % ce qui en fait la seconde région forestière de la France métropolitaine. Elle abrite plusieurs espèces de plantes rares (Dactylorhiza praetermissa, Epipactis muelleri, Linum leonii et Ophioglossum vulgatum, etc), ainsi que diverses spécimens d'arbres,. La forêt de Verdun est riche en suintements et présente quelques sources incrustantes avec hépatiques à thalle dont Conocephalum conicum.
La présence de reptiles et d'amphibiens tient en grande partie aux terrains plus frais et plus imperméables situés sur les marnes du Séquanien, ainsi qu’aux sources et suintements. Plusieurs espèces d'oiseaux y sont ainsi logées ainsi que les chauve-souris qui sont abondantes car de nombreux vestiges abandonnés sont autant d'abris et de lieux de reproduction en complément d'arbres morts, creux, à cavités ou fendus.
Les espèces forestières courantes de petits mammifères (renards, blaireaux, lièvres, petits rongeurs…), ainsi que le chat sauvage, la martre et l’écureuil roux y sont présents, tandis que chez les grands mammifères c'est le sanglier, le cerf et le chevreuil,.
-
Orchis négligé.
-
Renard.
-
Écureuil roux.
-
Chevreuil.
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Toponymie
Le nom est attesté sous la forme Virodunum ou Verodunum dès le . Le suffixe dunum est la version latinisée du celtique dun, signifiant forteresse ou colline. Le préfixe ver(o) est une particule intensive s'apparentant au latin super. Le nom de la ville peut donc être interprété comme « puissante forteresse ».
À partir du . La ville était également appelée Verunum, Veronum ou Virununo. Le nom de Verdun apparaît pour la première fois au .
Nommée Verdun, la ville change de nom pour Verdun-sur-Meuse en 1801, une référence au passage de la Meuse dans la commune. Le , elle reprend définitivement le nom de Verdun,.
En allemand médiéval, le nom de la commune est Wirten. La ville est parfois appelée Verden, et Werden en allemand.
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du CHTS (consulté le ).
- Jean-Baptiste Bullet, Mémoires sur la langue Celtique (mémoire), Daclin, (lire en ligne).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , 708 ISBN , lire en ligne).
- Denis Diderot et Jean le Rond D'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, lire en ligne), p. 60.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesNoticeCassini
- (de) Verdun sur le wikipedia allemand.
- Macmillan, , 480 ISBN et , lire en ligne).
- Elsaß und Lothringen deutsch, Berlin, 1860 (OCLC 162854178).
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Histoire
Antiquité : naissance d'une agglomération
L'histoire de Verdun débute avec les Celtes qui fondent un oppidum du nom de Verodunum (ou Virodunum) (grande colline) sur un promontoire rocheux entre la vallée de la Meuse et celle de la Scance, son affluent. Dès 57 guerre des Gaules, les Romains occupent le site qui semble être un pagus, une subdivision administrative de la Civitas Mediomatricorum (Cité des Médiomatriques) basée à Divodurum Mediomatricorum (Metz). À la suite de la réorganisation administrative des empereurs romains Dioclétien et , l'agglomération devient le chef-lieu de la nouvelle Civitas Verodunensium, créée par le démembrement de la Civitas Mediomatricorum. Elle est alors l'une des quatre cités de la province romaine de Belgique première avec la Civitas Treverorum (Cité des Trévires) basée à Augusta Treverorum (Trèves), la Civitas Leucorum (Cité des Leuques) basée à Tullium Leucorum (Toul) et la Civitas Mediomatricorum. La ville, qui occupait « La Roche » sur la rive gauche de la Meuse, s'agrandit et franchit le fleuve pour s'étendre sur l'autre berge. C'est à la fois un centre commercial le long du second itinéraire de la voie romaine reliant Reims à Metz, mais aussi un port qui exporte notamment vers l'Europe du Nord et de l'Est des céramiques et des verres d'Argonne.
Au castrum, comme plusieurs autres villes. Au début du saint Saintin qui fait construire sur le mont Saint-Vanne la première église dédiée à saint-Pierre et saint-Paul. La ville devient le siège de l'évêché de Verdun et saint Saintin, son premier évêque. Les invasions barbares se multiplient alors que l'Empire romain s'effondre. En 451, les Huns ravagent la région et Attila aurait même pris et saccagé la ville. L’évêque installe alors la cathédrale à l'abri dans le castrum romain.
Verodunum est à la fois évoquée sur l'itinéraire d'Antonin, un guide de voyage de la Rome antique du Notitia provinciarum et civitatum Galliae (Notice des Gaules), une liste des provinces de la Gaule du .
Moyen Âge : une cité du Saint-Empire convoitée
Haut Moyen Âge : entrée dans le Saint-Empire
À la fin du Clovis, chef des Francs, envahit le nord-est de la Gaule. Verdun est assiégé et les habitants envoient le prêtre Euspicius pour négocier leur reddition. Clovis pardonne aux assiégés et nomme Vanne, neveu d'Euspicius, comme nouvel évêque de Verdun. À la mort de Clovis en 511, son fils reçoit la partie orientale de la Gaule qui prend le nom d'Austrasie. Verdun devient le chef-lieu d'un comté dont les limites sont celles de l'ancien civitas, l'un des plus vastes de la Gaule franque. La ville est à la fois un centre politique et un centre religieux avec un comte et un évêque qui administrent la cité.
Au Empire carolingien de Charlemagne. En 843, le traité de Verdun partage l'Empire entre ses trois petits-fils : la Francie occidentale pour Charles le Chauve, la Francie orientale pour Louis le Germanique et la Francie médiane pour auquel appartient le comté de Verdun. À la mort de Lothaire traité de Prüm et Verdun fait alors partie d'un territoire qui prendra plus tard le nom de Lotharingie.
Sous les Mérovingiens et les Carolingiens, Verdun est une ville prospère qui fait du commerce de métaux, vins, tissus, céréales et épices avec les pays du Nord. L'agglomération est également un marché aux esclaves au grand dam de l’Église. La ville, qui fut un centre de castration d'esclaves transformés en eunuques, entretient des relations privilégiées avec l'Espagne musulmane, joignable via Langres puis Meaux.
Sous l'épiscopat de Barnoin (925-939), la ville est pillée par les Hongrois.
En 925, la Lotharingie est rattachée au royaume de Germanie (ex-Francie orientale) d' l'Oiseleur. Verdun va alors appartenir au Saint-Empire romain germanique pour les cinq siècles à venir, malgré les tentatives des rois français pour reprendre la Lotharingie. En 959, la Lotharingie est divisée en deux duchés : celui de Basse-Lorraine (Belgique actuelle) et celui de Haute-Lorraine (Lorraine actuelle), dans lequel se retrouve Verdun.
L'empereur du Saint Empire met l'Église sous sa tutelle directe afin de contrer les seigneurs qui cherchent à se féodaliser. Il donne aux évêques des privilèges et des droits régaliens et choisit les avoués, c'est-à-dire les seigneurs laïcs qui défendent les biens de l'Église en son nom. L'évêque Haymon, de 988 à 1024, est le premier à obtenir le droit de frapper la monnaie et de disposer des péages et des marchés verdunois. En 963, « le Captif » est le premier comte de Verdun à venir de la maison d'Ardenne, une riche famille lotharingienne.
Au printemps 984, le roi de France, Lothaire assiège la ville. Cet épisode est décrit par le moine Richer dans ses Chroniques.
Verdun se développe avec la construction de la cathédrale Notre-Dame en 990, de quatre grandes abbayes bénédictines et de deux collégiales. Le port se voit entouré de murs vers 985, et non des palissades en bois habituelles. Une réforme monastique marque le début des arts de l'enluminure, de l'émaillerie et de l'orfèvrerie, dans lequel Nicolas de Verdun se fait connaître.
Moyen Âge central : lutte entre bourgeoisie et épiscopat
Principauté ecclésiastique de Verdun
997 – 1552 (1648)
Les comtes et les évêques de Verdun ne s'entendent pas car les empereurs du Saint-Empire romain germanique nomment des évêques allemands loyaux pour contrer l'esprit d'indépendance des comtes. Le comte de Verdun et duc de Haute-Lotharingie Godefroid « le Barbu » va jusqu'à prendre la ville en 1047, chasser l’évêque Thierry et incendier la cathédrale. Mais il finit par faire pénitence publique, rend les territoires volés et reconstruit la cathédrale.
En 1095, Godefroy de Bouillon prend la tête de la Première croisade et vend son comté à l’évêque Richer avant son départ en Terre sainte. Les nouveaux avoués de l'Église sont les comtes de Bar. de Bar va perdre et regagner le comté-avouerie plusieurs fois face à de Luxembourg et le comte de Grandpré. Mais il abuse de son pouvoir en construisant un donjon, la Tour-le-Voué, au sommet de la ville et en faisant abdiquer l'évêque Ursion. Le nouvel évêque, Albéron de Chiny, et les habitants démolissent la tour et obligent Renaud à renoncer à sa charge.
Le , à Colmar, l'empereur Frédéric Barberousse confirme au tout nouvel évêque Albert de Mercy et à l'Église de Verdun le bénéfice du comté de Verdun donné par Otton III à Haymon à la fin du . Les ecclésiastiques ont le droit de battre la monnaie, de rendre justice, et sont propriétaires, à l'extérieur de Verdun, de l'abbaye de Juvigny, de la collégiale de Montfaucon et d'une dizaine de forteresses. Les évêques décident de ne plus nommer d'avoué et de rester les seuls maîtres en cumulant les fonctions. En 1227, le roi des Romains Henri VII qualifiera l'évêque de Verdun de princeps (prince du Saint-Empire) à un moment où ce dernier administre une centaine de villages.
Au . En 1142, Conrad III avait déjà reconnu une coutume et un droit propre aux bourgeois verdunois. En 1195, les prend sous sa protection spéciale. En 1208, alors que la guerre fait rage, les bourgeois alliés aux seigneurs chassent le chapitre et l'évêque Albert II de Hierges est tué en assiégeant la ville. Tout comme à Metz, les bourgeois se conjurent et se dotent de jurés ou « wardours (gardiens) de la paix » composant une nouvelle magistrature, le « Nombre ». Les Verdunois rédigent également une Charte de paix. Mais les bourgeois ayant obtenu les fonctions dirigeantes n'appartiennent pas au Commun mais aux riches familles patriciennes appelées les Lignages de Verdun. En 1214, l'empereur reconnaît la charte de paix messine et donc tacitement celle de Verdun, tout en interdisant aux Verdunois de se conjurer. La lutte entre la bourgeoisie et l’épiscopat continuera cependant tout au long des .
Aux . La cité compte alors 13 000 habitants. L'industrie est prospère, entre tissage de draps, tannages de peaux et pièces d'orfèvrerie de l'art mosan. Les marchands sillonnent l'Europe en passant par Verdun, rapportant bois, métaux précieux, étoffes et épices... De nombreuses abbayes se construisent comme celles bénédictines de Saint-Vanne, de Saint-Paul et de Saint-Airy. Mais la période de prospérité ne dure pas. À la fin du Meuse diminue au profit de celui sur la Moselle ou le Rhin. Déjà en 1132, l'évêque Albéron de Chiny avait cessé de frapper la monnaie laissant place aux deniers de Châlons-sur-Marne et entrant dans la zone monétaire française. L'industrie urbaine est concurrencée par l'industrie rurale, alors plus compétitive.
Au . L'influence de la France augmente dans l'Ouest de la Lorraine : elle annexe la ville de Toul en 1300, le Barrois mouvant en 1301 et l'évêché de Toul en 1305. Les Verdunois se placent tour à tour sous la protection de Gobert VIII d'Apremont en 1314, d' de Bar, puis du roi de France Louis X « le Hutin » en 1315, entraînant d'inévitables conflits auxquels se joint Jean de Luxembourg. Finalement, en 1331, l'évêque Henri d'Apremont place la cité sous la garde perpétuelle de la France. Avec la déclenchement de la guerre de Cent Ans en 1337, le roi de France place la cité sous la garde conjointe des comtes de Bar et de Luxembourg.
Moyen Âge tardif : le déclin
La peste frappe la Lorraine et Verdun vers 1348/1350, tuant entre 30 et 60 % de la population. Occupé par la guerre, le roi de France ne s'occupe plus de garder Verdun, laissant l'Empire y restaurer son autorité avec difficulté. L'empereur des Romains supprime toutes les réformes précédentes et redonne le pouvoir à l'évêché et aux lignages. Il rétablit ensuite la garde conjointe de Bar et du Luxembourg, ce qui provoque la colère des bourgeois pour qui ces gardes sont onéreuses. Ils forment une coalition en 1358 avec Yolande de Bar, déjà en conflit avec l'évêché depuis 1352 et la ville depuis 1356. Le Verdunois est ravagé mais les deux parties font la paix en 1359 à cause de la menace grandissante des compagnies de Routiers. L'évêché et la ville sont alors très endettés.
En 1374, Verdun obtient le titre de ville libre d'Empire, placée sous la tutelle directe de l'empereur. Le sceau de la ville change pour figurer un aigle impérial au lieu d'une cathédrale. Le Grand-Rempart forme une nouvelle enceinte d'une trentaine de tours et de trois portes monumentales dont la Porte Chaussée. La ville ne va cependant pas connaître la paix. En 1382, lors du Grand schisme d'Occident, Verdun compte deux évêques. De plus, les protecteurs de la ville se succèdent, alternant entre France et Saint-Empire, puis entre France et Bourgogne. Enfin, les bourgeois ont de moins en moins de pouvoirs alors que des difficultés financières se font sentir. Les abbayes et les couvents, qui ont vu le nombre de religieux chuter, doivent vendre une partie de leurs biens pour survire.
| ]
Même si la ville reste une terre d'Empire et l'évêque un Prince d'Empire, la ville est de plus en plus sous l'influence française, par la langue, l'origine des évêques et des ordres religieux, par le style de l'architecture et par l'économie (usage des monnaies et relations commerciales). De plus, le Saint-Empire romain germanique ne protège plus le territoire des villes de Metz, Toul et Verdun (futur Trois-Évêchés) contre les pillards.
En 1548, le nouvel évêque Nicolas Psaume se tourne vers la France pour reprendre la situation politique et religieuse en main. Le roi de France Henri II s'allie aux princes protestants d'Allemagne en lutte avec l'empereur des Romains Charles Quint, et devient vicaire d'Empire et protecteur des Trois-Évêchés. En 1552, il organise le « Voyage d'Allemagne » (ou « Voyage d'Austrasie »), une expédition militaire sur le territoire du Saint-Empire. Après avoir pris Metz et Toul sans combattre et s'être rendu en Alsace, il entre pacifiquement dans Verdun le . Le soir-même il quitte la ville, laissant derrière lui une garnison de 300 hommes sous l'autorité d'un gouverneur, le maréchal de Tavannes.
Quelques mois plus tard, l'empereur Charles Quint cherche à reprendre le territoire des Trois-Évêchés et fait le siège de Metz. Mais la ville résiste sous le commandement du duc François de Guise et le siège est un échec, forçant l'empereur et son armée à se retirer.
Avec l'occupation française de 1552, les évêques de Verdun perdent tout pouvoir politique. La ville compte alors 3 chapitres, 14 abbayes et couvents, et 24 églises. Le chapitre cathédral est composé d'un archiprêtre, des archidiacres, un chantre, un écolâtre, un chancelier, une soixantaine de chanoines et des aumôniers. L'évêque Nicolas Psaume prend cependant une part active au concile de Trente (1545-1563) et entreprend de faire appliquer ses décisions et de combattre le protestantisme. En 1558, il fonde une université où l'on enseigne le droit, la médecine, la théologie, la philosophie et les lettres mais elle doit fermer ses portes en 1565.
Malgré l'occupation française, le roi de France, tout comme l'empereur, considère toujours Verdun comme une ville impériale. Les évêques sont toujours nommés par le Saint-Empire et la justice est rendue par la Chambre impériale. La ville passe brièvement sous la garde de Charles III de Lorraine de 1590 à 1595.
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Au début du . De 1624 à 1635, les ingénieurs du roi érigent une citadelle pour assumer les défenses du royaume.
Finalement, en 1648, le traité de Münster, faisant partie des traités de Westphalie, confirme le rattachement de la cité et de l'évêché de Verdun au royaume de France. Les habitants sculptent les armes du roi sur les portes de la cité et adoptent comme nouveau blason une fleur de lys couronnée d'or. La frontière du royaume se retrouvant sur le Rhin, Verdun devient un élément de défense important. Vauban fortifie la ville : il l'enferme dans une enceinte bastionnée, entourée de glacis, et il met au point un système de trois ponts-écluses, dont celui de Saint-Amand, pour inonder la plaine autour de la ville. Mais tous les travaux prévus ne sont pas effectués, ce qui laisse la ville vulnérable, ne pouvant pas résister à un siège. Verdun ne sera alors qu'une place d'arrêt servant d'étape aux troupes royales. La garnison se stabilise autour de 3 000 hommes.
Au Metz dont elle devient l'un des cinq puis onze bailliages royaux. Petite ville de 10 000 habitants, place militaire de second ordre et centre administratif modeste, Verdun ne connaît pas un grand essor économique ni de profondes transformations.
Au drageries. La ville connaît une période de paix et se retrouve en proie à une fièvre constructrice : la chapelle Saint-Nicolas du collège des Jésuites en 1731, le palais épiscopal, l'abbaye de Saint-Paul et la restauration de la cathédrale en 1755. En 1737, la ville achète l'hôtel Japin pour en faire son hôtel de ville. Deux casernes sont construites pour pouvoir loger les hommes de la garnison : la caserne Saint-Paul (puis Jeanne d'Arc) de 1729 à 1735 et celle de Saint-Nicolas de 1723 à 1766.
Révolution française et Empire
La Révolution française est plutôt bien accueillie par les verdunois. Une nouvelle municipalité est élue, une garde nationale est levée et plusieurs clubs populaires sont créés. Mais la cité épiscopale connaît également la déchristianisation : les ordres religieux sont supprimés, leurs biens sont vendus aux plus offrants, les prêtres sont enfermés ou déportés. En 1790, le choix de Bar-le-Duc pour devenir le chef-lieu du nouveau département du Barrois (futur département de la Meuse) n'est pas accepté mais la ville conserve son évêché.
En 1792, à la suite de la déclaration de guerre de la France au Saint-Empire, l'armée prussienne menée par le duc de Brunswick pénètre en Lorraine et fait le siège de Verdun. Les fortifications de la ville sont en mauvais état et elle manque d'artillerie et de militaires d'expérience. Le , elle tombe aux mains des Prussiens et le commandant de la garnison Beaurepaire est chargé de capituler. Il est retrouvé mort le lendemain dans une salle de l'hôtel de ville, s'étant suicidé pour éviter le déshonneur,. Le , Verdun capitule. Finalement, l'armée prussienne est vaincue le lors de la bataille de Valmy, et quitte la ville le . De sévères mesures sont alors prises contre les collaborateurs. Sous la Convention (1792-1795), 35 verdunois sont jugés à Paris puis guillotinés. Parmi eux, les demoiselles qui avaient offert des dragées au roi de Prusse le , et qui seront appelées les « Vierges de Verdun » sous la Restauration (1814-1830). Des élus municipaux, dont Laurent Pons, réussiront à faire annuler le le décret d'infamie ayant frappé la ville pour sa reddition.
Sous le Concordat de Bonaparte de 1801, le calme revient. La ville accueille des prisonniers britanniques des Guerres napoléoniennes de 1803 à 1814, et ceux-ci participent à la vie de la cité. Mais le diocèse de Verdun disparait, rattaché à celui de Nancy.
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La ville est peu touchée par les mutations économiques de la révolution industrielle, probablement à cause de sa militarisation croissante. Si le travail de filature du coton apparaît, la tannerie se maintient difficilement et ce sont les activités rurales (élevage, agriculture) qui dominent avec le commerce. L'unique tradition encore existante aujourd'hui est celle de la dragée. L'aspect de la ville, étouffée dans ses fortifications, est profondément modifié : de grands axes de communications remplacent les petites ruelles et des portes dans les remparts ouvrent la ville sur l'extérieur. De nombreuses constructions ont lieu : un abattoir en 1840, un marché couvert en 1853, un théâtre, des ponts... Le chemin de fer arrive dans la ville avec l'inauguration de la gare de Verdun en 1870. Le canal de l'Est, dont les travaux de la traversée de la ville ont débuté en 1874, est ouvert à la navigation le
Guerre de 1870, le siège de Verdun
Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, Verdun est attaquée le mais résiste aux bombardements de l'artillerie ennemie malgré les gros dégâts subis.
Finalement, après le reddition de Metz le , le général Guérin de Waldersbach, commandant de la place, capitule le après 81 jours de siège. La ville est occupée jusqu'au .
Avec le traité de Francfort de 1871, qui entérine l'annexion de l'Alsace-Moselle, Verdun se retrouve à 45 , et devient la place forte de la frontière Nord-Est. Une première ceinture de 10 forts, dits de la « panique », est érigée sur les hauteurs les plus proches de Verdun. De 1880 à 1914, une seconde ceinture de 43 forts et ouvrages militaires est construite dans un périmètre de 45 , dont font partie le fort de Douaumont et le fort de Vaux. Le tout forme la place fortifiée de Verdun, reliée par 180 citadelle souterraine de Verdun comme poste de commandement.
La garnison passe de 3 422 hommes en 1876 à 27 000 en 1914.
Verdun est prête à faire face à une invasion.
On complétera utilement ces informations avec le livre de Cédric Spagnoli, Verdun dans la guerre de 1870. Le siège, l'occupation, la mémoire.
Première Guerre mondiale : l'enfer de Verdun
Après la déclaration de la Première Guerre mondiale en 1914, les civils sont évacués de Verdun et la ville se prépare à la guerre. L'armée allemande envahit le nord-est de la France et encercle à moitié la place forte. La ville n'est accessible que par deux axes menant à Bar-le-Duc : le chemin de fer local « Le Meusien » (appelé également « Le Varinot » du nom de son constructeur Charles Varinot) et la route départementale qui sera appelée « Voie sacrée » par l'écrivain Maurice Barrès.
En , le Quartier Général français ne reconnaissant plus aucune valeur stratégique aux forts, désarme ceux autour de Verdun et supprime la garnison. L’État-major allemand profite alors de la vulnérabilité de la place, dernier rempart avant Paris, pour mener une offensive. Le vers 7 heures, deux millions d'obus s’abattent sur Verdun. Mais contrairement à ce à quoi s'attendaient les Allemands et leur commandant en chef le général Erich von Falkenhayn, l'armée française résiste et campe sur ses positions. La bataille dure près de 10 mois, faisant 163 000 morts et 216 000 blessés du côté français et 143 000 morts et 196 000 blessés du côté allemand. À l'automne 1916, l'armée française, profitant de l'offensive de la Somme, contre-attaque, reprend les forts perdus et repousse les Allemands. Verdun est sauvée.
La bataille de Verdun de 1916 est l'une des plus importantes du premier conflit mondial. Avec la rotation importante des unités françaises (deux tiers des poilus y ont combattu), Verdun devient le symbole de la guerre, et est connue aussi bien en France qu'à l'étranger. La ville reçoit de multiples distinctions, françaises et internationales, faisant d'elle la ville la plus décorée de France. C'est également là qu'est choisi le corps d'un soldat pour être inhumé dans la tombe du Soldat inconnu à Paris.
Le , l'armée française menée par le général Guillaumat lance une offensive appelée la deuxième bataille de Verdun. Cela permet de regagner du terrain sur les Allemands et de retrouver la position des lignes de 1916. En 1918, l'armée américaine fait une percée en direction de Saint-Mihiel et dégage le nord de Verdun.
Après la guerre, la ville est dévastée : un quart est entièrement détruit, une moitié est gravement endommagée et le dernier quart a été pillé. Pendant l'entre-deux-guerres, la ville se reconstruit avec l'aide d'élus meusiens (Raymond Poincaré et André Maginot) et de pays étrangers (Royaume-Uni, États-Unis...). Une ville nouvelle apparaît en 1929, avec des rues élargies, des quais de fleuve dégagés et des monuments, comme la cathédrale, restaurés. De nombreux monuments aux morts sont érigés et l'ossuaire de Douaumont est construit sur les hauteurs de l'agglomération. Verdun devient un lieu de pèlerinage pour les combattants de la Grande Guerre et leurs familles.
Seconde Guerre mondiale : l'occupation
Verdun n'est plus à proximité de la frontière et cette dernière est désormais défendue par la ligne Maginot. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville est évacuée dès et tous les ponts sont détruits. Les Allemands investissent la ville le . Elle se retrouve alors dans la zone interdite et est le siège d'une Kreiskommandantur et de la Gestapo. Elle accueille également un camp de prisonniers : le Frontstalag 240. La résistance est active mais ses membres connaissent exécutions et déportations.
Les Allemands abandonnent Verdun le , poursuivis par la Troisième armée des États-Unis (Third United States Army).
De l'après-guerre au | ]
La ville devient l'un des sièges des forces américaines de l'OTAN et le reste jusqu'en 1966.
Après la guerre, Verdun connaît une poussée démographique qui amène la ville à s’agrandir, surtout vers l'est, pour pallier la crise du logement. Jusqu'en 1967, 2 000 soldats américains sont présents, travaillant pour la base logistique de l'Advance Service. La ville reste un lieu de pèlerinage malgré la diminution constante des anciens combattants.
Dans les années 1980, la ville n'échappe pas aux difficultés économiques dans le secteur industriel. Le tourisme apparaît comme une activité porteuse au vu de la richesse patrimoniale et historique de la cité épiscopale.
À l'été 1994, le Centre mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l'Homme, dont les activités avaient commencé dès 1990, est installé dans l'ancien palais épiscopal.
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- Rosa Amelia Plumelle-Uribe, Traite des blancs, traite des noirs, « Les esclaves européens », L'Harmattan, 2008. (ISBN ) (ISBN ).
- Louis Dussieux, Essai historique sur les invasions des Hongrois en Europe et spécialement en France, Paris : Ducessois, 1839, extrait).
- Guy Le Hallé (Hervé Morin, ISBN ), p. 29.
- Guy Cabourdin, Les temps modernes, de la Renaissance à la guerre de Trente ans, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll. « Encyclopédie illustrée de la Lorraine, Histoire de la Lorraine », , p. 109.
- Jean Delmas (Presses universitaires de France, , 635 ISBN , BNF 36657063), p. 263-264.
- « », sur ajpn.org (consulté le ).
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Héraldique
Blason | D'azur à une cathédrale avec quatre flèches, derrière laquelle s'élève un beffroi, entouré de murailles, le tout d'or, maçonnée de sable. |
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Détails | Blason actuel Ce blason, adopté par le conseil municipal de Verdun le |
Blason | D'azur à une cathédrale avec quatre flèches, derrière laquelle s'élève un beffroi, entouré de murailles, le tout d'or, maçonnée de sable.
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Détails | Grandes armes de Verdun Elles furent utilisées comme logo de la ville jusqu'en 2014. |
Blason | D'or à l'aigle de sable à deux têtes, couronnée, becquée et membrée de gueules,. |
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Détails | Ancien blason (Moyen Âge au Saint-Empire, elle portait l'emblème des villes impériales. Le blason est abandonné lorsque la ville devient française avec les traités de Westphalie en 1648. |
Blason | D'azur à une fleur de lys d'or surmontée d'une couronne royale de même,. |
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Détails | Ancien blason (Charles d'Hozier, au nom de Louis XIV, lui impose ce blason comme à toutes les autres villes importantes de Lorraine. Contrairement à ces dernières, elle adopte ce blason puisqu'elle n'a plus d'armoiries. Elle l'utilise pendant deux siècles avant d'adopter un autre définitivement. |
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- Félix Liénard, Société philomatique de Verdun, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, , 297 OCLC 763763716, BNF 30818141, lire en ligne), p. 250.
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Verdun dans la littérature
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