Japon

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Japon : descriptif

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Japon

Le Japon (en japonais : 日本, Nihon, /ɲihoꜜɴ/ ou Nippon, /ɲippoꜜɴ/ ) est un pays insulaire de l'Asie de l'Est, situé entre la mer du Japon et l'océan Pacifique, à l'est de la Chine, de la Corée du Sud, de la Corée du Nord et de la Russie, et au nord de Taïwan. Étymologiquement, les kanjis (caractères chinois) qui constituent le nom du Japon signifient « pays (国, kuni) d'origine (本, hon) du Soleil (日, ni) » ; c'est ainsi que le Japon est désigné comme le « pays du soleil levant ». Le Japon forme, depuis 1945, un archipel dont le nombre d'îles varie, suivant les estimations, de 6 852 à 14 125 îles (de plus de 100 m2), dont les quatre plus grandes sont Hokkaidō, Honshū, Shikoku et Kyūshū, représentant à elles seules 95 % de la superficie terrestre du pays

L'archipel s'étend sur plus de trois mille kilomètres

La plupart des îles sont montagneuses, parfois volcaniques

Ainsi, le plus haut sommet du Japon, le mont Fuji (3 776 m), est un volcan dont la dernière éruption a eu lieu en 1707. Le Japon est le onzième pays le plus peuplé du monde, avec un peu moins de 124 millions d'habitants pour 377 975 km2 (328 hab./km2), dont l'essentiel est concentré sur les étroites plaines littorales du sud de Honshū et du nord de Shikoku et Kyūshū, formant un ensemble pratiquement urbanisé en continu appelé « Mégalopole japonaise » ou « Taiheiyō Belt » (太平洋ベルト, Taiheiyō beruto, littéralement « ceinture Pacifique »)

Le Grand Tokyo, qui comprend la capitale Tokyo et plusieurs préfectures environnantes, est la plus grande région métropolitaine du monde, avec plus de 35 millions d'habitants

La ville a été première place financière mondiale en 1990. Les recherches archéologiques démontrent que le Japon était peuplé dès la période du Paléolithique supérieur

Les premières mentions écrites du Japon sont de brèves apparitions dans des textes de l'histoire chinoise du Ier siècle

L'histoire du Japon est caractérisée par des périodes de grande influence dans le monde extérieur suivies par de longues périodes d'isolement

Depuis l'adoption de sa constitution en 1947, le Japon a maintenu une monarchie constitutionnelle avec un empereur et un parlement élu, la Diète. Le Japon est la troisième puissance économique du monde pour le PIB nominal et la quatrième pour le PIB à parité de pouvoir d'achat

Ce dynamisme économique s'appuie surtout sur une industrie performante et innovante, portée par de grands groupes d'importance mondiale appelés Keiretsu (系列), tout particulièrement dans les secteurs de la construction automobile (troisième producteur mondial en 2017) ou de l'électronique de pointe

Il est aussi le quatrième pays exportateur et le sixième pays importateur au monde

Acteur majeur du commerce international et puissance épargnante, il a ainsi accumulé une position créancière nette vis-à-vis du reste du monde (en) de plus de 325 000 milliards de yens, le plaçant en première position devant la Chine

C'est un pays développé, avec un niveau de vie très élevé (dix-neuvième IDH le plus élevé en 2021), de faibles inégalités (le troisième IDH ajusté aux inégalités le plus élevé, toujours en 2018) et la plus longue espérance de vie au monde selon les estimations de l'ONU

En 2024, le Japon est classé en 13e position pour l'indice mondial de l'innovation . Mais ce tableau idyllique ne doit pas masquer d'importants problèmes qui pèsent sur l'avenir du pays : le Japon souffre d'un des taux de natalité les plus bas du monde, très en dessous du seuil de renouvellement des générations

Le pays est depuis 2010 en déclin démographique

C'est également le pays pour lequel le poids de la dette publique brute est le plus important au monde, cette dernière s'élève en 2017 à 240 % du PIB.

Étymologie

En japonais, « Japon » se dit Nihon ou Nippon (日本), ou éventuellement dans les documents administratifs Nipponkoku ou Nihonkoku (日本国), soit « Nation japonaise ». La forme abrégée Nichi (?), le plus souvent en préfixe, sert parfois dans un but qualificatif : ainsi trouve-t-on Nitchū (日中?) pour l'adjectif « nippo-chinois » ou « sino-japonais ». Le nom Japon est un exonyme, c'est-à-dire une prononciation chinoise transmise ensuite aux Européens.

Le nom 日本 veut dire « origine du soleil » ou « là où naît le soleil », ce que l'on traduit souvent par « Empire du soleil levant » : signifie « soleil » (ou jour) et signifie « origine » (ou racine). Le drapeau japonais (un disque rouge) évoque justement le soleil. C'est lors des premiers échanges commerciaux avec la Chine (selon la tradition, par le biais d'une lettre du prince régent Shōtoku) que cette appellation, logique du point de vue du voisin occidental chinois, fut introduite, alors que les Japonais de l'époque désignaient leur pays sous le nom de Yamato (大和?, un ateji désignant à l’origine une région géographique de Nara). D'abord prononcé Hi-no-moto, il fut à partir de l'époque de Nara (.

Le nom japonais Nippon est utilisé sur les timbres, les billets de banque, et pour les événements sportifs internationaux, alors que Nihon est utilisé plus fréquemment dans la vie quotidienne. Une désignation officielle du Japon sous la Constitution de 1889 était Dai-Nippon Teikoku, sans que cela n'ait rendu caduque la lecture Nihon. Dans des contextes liés au nationalisme, Nippon a tendance à être préféré — sans que cela implique que cette lecture ait, de manière générale, une telle connotation. Nihon se retrouve dans le gentilé, Nihonjin (日本人?, littéralement « personne du Japon »), et le nom de la langue, Nihongo (日本語?). Outre Nihon-jin, employé tout particulièrement pour désigner des citoyens japonais résidant au Japon, est également utilisé le terme Hōjin (邦人?, littéralement « personne du pays ») pour les citoyens japonais présents à l'étranger, qui désigne autant les touristes que les hommes d'affaires et les étudiants ayant quitté l'archipel pour des durées plus ou moins longues ; ce mot est notamment fréquent dans les médias pour parler d'une catastrophe ayant fait des victimes japonaises. Nikkeijin (日系人?, littéralement « personne de lignée japonaise »), ou Nikkei (日系?, littéralement « de lignée japonaise »), est le mot générique pour les immigrants japonais et leurs descendants dans le monde (dont la principale communauté reste les Nippo-Américains), de toute génération, y compris ceux venus ou revenus vivre ou travailler au Japon mais n'en ayant pas la citoyenneté.

Yamato (大和?) est désormais le nom que l'on donne à la période historique allant de 250 à 710. C'est en fait le nom de la première structure impériale connue qui exerçait son pouvoir autour de Nara (奈良?) aux environs du Yamato-damashii (大和魂?, « l’esprit japonais »).

Le terme Japon vient très certainement de la prononciation chinoise de 日本 (rìbĕn, prononcé [ʐ̩˥˩˨˩˦] , à peu près « Jipeune », en mandarin d'aujourd'hui). Marco Polo utilisait le terme de Cipangu, dérivé du chinois Zipang utilisé par les Chinois pour désigner le Japon à cette époque.

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  2. Asahi shinbun, «  », sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  3. a et b Asahi shinbun, «  », sur Kotobank,‎ (consulté le ).
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  5. Dumaine, David.Petites histoires des noms de pays. Paris : Flammarion, 2006, ISBN ).
  6. Voir page 58 dans Uma Epopéia moderna, Sociedade Brasileira de Cultura Japonesa. Comissão de Elaboração da História dos 80 Anos da Imigração Japonesa no Brasil, 1992.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Le Japon est peuplé depuis le paléolithique. Une présence humaine y est indiquée par l'archéologie sur plusieurs niveaux de fouille depuis plus de 12 000 ans ; celle-ci débute par l'arrivée des Aïnous, peuple indigène paléo-sibérien, les premiers habitants de l'archipel japonais. À la faveur du réchauffement climatique suivant la glaciation de Würm, les Aïnous sont restés isolés de l'Eurasie et ont développé une forme de culture fondée sur la chasse, la cueillette et la pêche qui a perduré jusqu'au début du XXe siècle.

Les premières vagues migratoires de l'ère moderne auraient débuté à partir du Amaterasu (« Amaterasu-sume-okami » (天照皇大神), « grande déesse impériale illuminant le ciel ») liée à l'Empereur du Japon par le sanctuaire shintoïste d'Ise et le kamidana ((神棚), « maison des kamis », ōmikami (大御神) signifiant « grande déesse ») ordonne à son petit-fils Ninigi de gouverner la Terre. Le Kojiki rapporte que le Japon fut fondé au empereur Jinmu. Le système d'écriture chinois, ainsi que le bouddhisme furent introduits durant les moines bouddhistes chinois et coréens, amorçant une longue période d'influence culturelle chinoise.

Les empereurs étaient les dirigeants symboliques : le véritable pouvoir était le plus souvent tenu par les puissants nobles de la Cour, des régents du clan Fujiwara (du shoguns (généraux en chef des armées, à partir de 1192). L'apogée de l'autorité impériale se situe au début de l'époque de Nara (première partie du celle de Heian par le biais du système des empereurs retirés (d'environ 1053 jusqu'à 1085-1092).

Moyen Âge et époque d'Edo

Des samouraïs japonais abordant des navires mongols en 1281. Rouleaux illustrés des invasions mongoles.

Par la suite, à partir de la fin du samouraïs. Ce gouvernement militaire s'accompagne d'importants mouvements de population, source de brassage sociétal et d'essor économique. Les shoguns s'appuient sur des réseaux efficaces d'hommes-liges, les Gokenin, qui, en échange de leur soutien et de leur fidélité, obtiennent des terres et le gouvernement de provinces ou de châteaux. Se met en place alors un système féodal qui va perdurer jusqu'au époque Sengoku, le délitement du pouvoir central aboutit à une privatisation des charges publiques et des provinces par leurs gouverneurs, ainsi qu'à une instabilité politique et militaire constante. Le pays se retrouve ainsi divisé entre des domaines de taille variable, dirigés par des clans guerriers rivaux, entretenant les uns contre les autres des intrigues ou des conflits ouverts. Une expression résume cette instabilité : Gekokujō, littéralement « Les plus faibles gouvernent les plus forts », chaque seigneur (ou daimyo) pouvant être renversé par des rivaux comme par ses propres vassaux, qui eux-mêmes sont menacés par des forces inférieures aux leurs, tandis que des bandes rebelles (ikkō-ikki) constituées de paysans, de religieux ou de petits nobles locaux se créent de véritables petits royaumes indépendants. Une succession de trois daimyo conquérants entre 1573 et 1603 (époque Azuchi Momoyama) permet au Japon de retrouver définitivement une unité politique et d'encadrer l'organisation féodale par le . Ces trois « unificateurs du Japon » sont successivement : Oda Nobunaga (1573-1582), Toyotomi Hideyoshi (1583-1598) et enfin Tokugawa Ieyasu qui s'impose à la bataille de Sekigahara en 1600 pour fonder en 1603 un gouvernement shogunal qui, depuis sa capitale d'Edo, va diriger l'archipel pendant deux siècles et demi (époque d'Edo).

Représentation de Tokugawa Ieyasu.

À partir du Portugal (1543), puis des Pays-Bas et d'Angleterre débarquèrent au Japon avec des missionnaires chrétiens. Pendant la première partie du (shogunat) Tokugawa craignit que ces missionnaires portugais ne fussent la source de périls analogues à ceux que subirent ses voisins (telles les prémices d'une conquête militaire par les puissances européennes ou un anéantissement) et la religion chrétienne fut formellement interdite en 1635 sous peine de mort accompagnée de torture. Puis, en 1639, le Japon cessa toute relation avec l'étranger, à l'exception de certains contacts restreints avec des marchands chinois et néerlandais à Nagasaki, précisément sur l'île de Dejima.

Empire du Japon

Cette politique d'isolement volontaire de deux siècles dure jusqu'à ce que les États-Unis, avec le commodore Matthew Perry, forcent le Japon à s'ouvrir au commerce par la politique de la canonnière. Le pays signe la convention de Kanagawa en 1854, premier d'une série de traités inégaux que le pays signe les années suivantes avec d'autres puissances. Ceci plonge le pays dans une période d'instabilité politique à l'issue de laquelle de grands clans du sud comme Satsuma et Chōshū s'imposent comme grandes forces politiques

Lors de l'ère Meiji qui commence en 1868 de nombreuses réformes sont mises en œuvre. Le dernier shogun Tokugawa Yoshinobu remet ses pouvoirs à l'empereur Meiji en 1867. Le système de type féodal et l'ordre des samouraïs sont officiellement abolis. les institutions sont réformées en s'inspirant de modèles occidentaux, étudiés lors de la mission Iwakura (les préfectures sont mises en place, une constitution adoptée en 1890) et le pays s'industrialise rapidement. De nouveaux systèmes juridiques et de gouvernement ainsi que d'importantes réformes économiques, sociales et militaires transforment l'empire du Japon en une puissance régionale. Ces mutations donnent naissance à une forte ambition qui se transforme en guerres contre la Chine en 1895 puis contre la Russie en 1905, à l'issue desquelles le Japon incorpore comme colonies la Corée, Taïwan et d'autres territoires.

Expansion de l'empire du Japon de 1870 à 1942.

Le Japon connait une phase de démocratisation des années 1900 aux années 1920, qui culmine lors de la période de démocratie Taishō. Un bipartisme se met en place au sein de la Chambre des représentants avec l'affirmation du Rikken Seiyūkai et du Rikken Minseitō, et le suffrage universel masculin est adopté en 1925. La période voit aussi se développer un foisonnement culturel et intellectuel important.

La crise économique de 1929 et la montée des tensions internationales dans les années 1930 mettent ce système sous pression et favorisent la prise de pouvoir des militaires. L'expansionnisme du Japon reprend avec l'invasion de la Mandchourie en 1931 puis des provinces du nord de la Chine. Un important complexe militaro-industriel voit le jour, s'appuyant sur de puissants conglomérats, les zaibatsu. L'empire se lance en 1937 dans une invasion de la Chine, mais s'enlise dans ce conflit et voit se liguer contre lui les puissances occidentales. Le Japon prend alors le parti d'attaquer les Etats-Unis à Pearl Harbor en 1941 et se lance dans la « libération » de nombreuses colonies occidentales en Asie. Derrière ce but affiché de libérer ces pays, le Japon vise alors à faire émerger une sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale qui n'est qu'une sphère d'influence pour le pays. Le Japon est cependant vaincu militairement et doit capituler le après les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Les militaires commettent de nombreux crimes de guerre lors de cette période (massacre de Nankin, femmes de réconfort, Unité 731, exactions sur des prisonniers de guerre...).

Période contemporaine

Les femmes sont élues au parlement lors des élections législatives japonaises de 1946.

Le Japon, dont plusieurs des villes majeures ont été dévastées par les bombardements, est occupé par les troupes du Commandement suprême des forces alliées, MacArthur. Celui-ci met en place le tribunal de Tokyo pour juger quelques-uns des dirigeants politiques et militaires de l'empire, mais exonère tous les membres de la famille impériale ainsi que les membres des unités de recherche bactériologiques.

Confiné à l'archipel, le pays demeure sous la tutelle des États-Unis jusqu'en 1951 (traité de San Francisco). Ceux-ci imposent une nouvelle constitution, plus démocratique, et fournissent une aide financière qui encourage le renouveau du Japon. L'économie se rétablit ainsi rapidement et permet le retour de la prospérité dans l'archipel dont les Jeux olympiques de Tokyo et le lancement du Shinkansen en 1964 sont les symboles.

Des années 1950 jusqu'aux années 1980, le Japon connaît un apogée culturel et économique et une formidable croissance. Toutefois, ce « miracle économique » prend fin au début des années 1990, date à laquelle la « bulle spéculative immobilière japonaise » éclate, marquant le début de la « décennie perdue ». Ces années sont aussi marquées par une certaine instabilité politique (avec la première chute d'un gouvernement par une motion de censure en 1993) et plusieurs catastrophes d'origines humaine (attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995) ou naturelle (tremblement de terre de Kōbe, également en 1995).

Au début du budget militaire, la cinquième place dans le monde en chiffres absolus, mais l'importance de ce budget ne fait pas pour autant du Japon une grande puissance militaire. La constitution japonaise interdit en effet le maintien d'une armée, le droit de belligérance et le lancement de toute opération militaire en dehors de ses frontières autre que dans le cadre de l'autodéfense. La « force d'autodéfense » japonaise est un corps militaire professionnel disposant de moyens techniques avancés.

Avec la guerre d'Irak en 2003, l'interprétation de cette clause pacifiste de la Constitution a été revue pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d'opérations à caractère strictement non militaire (reconstruction, aide humanitaire…). De la sorte, le Japon espère acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.

Le , un grave séisme de magnitude 9,0, suivi d'un tsunami, frappe l'est du Tōhoku autour de Sendai, provoquant la mort de plusieurs milliers de personnes, de très graves dégâts dans toute la partie nord-est de Honshū et l'accident nucléaire de Fukushima.

  1.  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur asahi.com, (consulté le ).
  2. Elizabeth Kenney, Shintō Mortuary Rites in Contemporary Japan, Cahiers d'Extrême-Asie, (lire en ligne), p. 404, 439.
  3. lire en ligne).
  4. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), IPGP, (consulté le ).


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Géographie

Carte interactive

L'État du Japon forme, dans l'Est de l'Asie, un archipel de 6 852 à 14 125 îles — bien que ce nombre varie suivant les estimations — de plus de 100 Russie (îles Kouriles), Taïwan, la Corée et la Chine,,,. Sur les 6 852 îles que compte le Japon, environ 430 sont habitées. Quatre de ces îles — du nord au sud, Hokkaidō (79 000 Aïnous, Honshū (227 000 Shikoku (18 000 mer intérieure et Kyūshū (36 000  (95 % du territoire des 4 000 îles de l'arc insulaire). Ces quatre îles forment le bloc centralinsulaire (Hondo).

Les autres îles de l'archipel sont plus petites, notamment dans la préfecture d'Okinawa. Naha, sur l'île Okinawa Hontō dans les Ryūkyū (archipel Nansei), est située à plus de six cents kilomètres au sud-ouest de Kyūshū. Au sud de Tokyo, l'archipel des Nanpō s'étire sur plus de mille kilomètres jusqu'à Iwo Jima. Au nord, Sakhaline (Karafuto en japonais) et les îles Kouriles (Chishima rettō, qui s'étendent à plus de mille deux cents kilomètres au nord-est de Hokkaidō), annexées par la Russie quelques jours après la défaite du Japon face aux États-Unis en , sont parfois considérées comme les points extrêmes de l'archipel. Du fait des zones économiques exclusives, le pays revendique un territoire maritime de 4,5 millions de .

Le Japon est scindé, d'un point de vue géographique et non pas politique, en huit régions (voire neuf, si la préfecture d'Okinawa n'est pas incluse dans celle de Kyūshū) qui sont du nord au sud : Hokkaidō, Tōhoku, Kantō, Chūbu, Kansai (couramment appelé Kinki), Chūgoku, Shikoku et Kyūshū. La région du Chūbu est parfois décomposée en trois régions : la région du Hokuriku sur la côte nord-ouest, la région du Kōshinetsu à l'est et la région du Tōkai au sud. Les limites de ces dernières ne sont cependant pas fixées avec précision.

Subdivisions administratives

Préfectures du Japon.

Le Japon est subdivisé en quarante-sept préfectures (ou départements), dont une préfecture métropolitaine ou métropole (Tokyo), une préfecture insulaire ou territoire (Hokkaidō), deux préfectures gouvernementales ou gouvernements urbains (Préfecture d'Osaka et Préfecture de Kyoto) et 43 préfectures rurales.

Préfectures
(01) Hokkaidō (北海道?) (territoire) (02) Aomori (青森?) (03) Iwate (岩手?)
(04) Miyagi (宮城?) (05) Akita (秋田?) (06) Yamagata (山形?)
(07) Fukushima (福島?) (08) Ibaraki (茨城?) (09) Tochigi (栃木?)
(10) Gunma (群馬?) (11) Saitama (埼玉?) (12) Chiba (千葉?)
(13) Tokyo (東京?, métropole) (14) Kanagawa (神奈川?) (15) Niigata (新潟?)
(16) Toyama (富山?) (17) Ishikawa (石川?) (18) Fukui (福井?)
(19) Yamanashi (山梨?) (20) Nagano (長野?) (21) Gifu (岐阜?)
(22) Shizuoka (静岡?) (23) Aichi (愛知?) (24) Mie (三重?)
(25) Shiga (滋賀?) (26) Préfecture de Kyoto (京都?, gouvernement urbain) (27) Préfecture d'Osaka (大阪?, gouvernement urbain)
(28) Hyōgo (兵庫?) (29) Nara (奈良?) (30) Wakayama (和歌山?)
(31) Tottori (鳥取?) (32) Shimane (島根?) (33) Okayama (岡山?)
(34) Hiroshima (広島?) (35) Yamaguchi (山口?) (36) Tokushima (徳島?)
(37) Kagawa (香川?) (38) Ehime (愛媛?) (39) Kōchi (高知?)
(40) Fukuoka (福岡?) (41) Saga (佐賀?) (42) Nagasaki (長崎?)
(43) Kumamoto (熊本?) (44) Ōita (大分?) (45) Miyazaki (宮崎?)
(46) Kagoshima (鹿児島?) (47) Okinawa (沖縄?)

Deux préfectures ont des subdivisions particulières qui leur sont propres : Hokkaidō qui a tout son territoire divisé en sous-préfectures et Tokyo qui présente elle aussi des circonscriptions administratives particulières à travers les vingt-trois arrondissements spéciaux (qui ont statut de municipalités urbaines sans en avoir toutes les compétences, certaines étant exercées directement par le Gouvernement métropolitain) et les quatre sous-préfectures insulaires du Pacifique. Sinon, toutes les préfectures (ou sous-préfectures) sont organisées en municipalités urbaines (les villes) ou rurales (les bourgs et villages, eux-mêmes regroupés en districts ruraux).

Tokyo.
Osaka.

Les principales villes du Japon classées par ordre décroissant d'habitants sont (chiffres de 2005) :

  • Tokyo : 13,2 millions pour la préfecture, dont 8,3 millions pour les vingt-trois arrondissements spéciaux.
  • Yokohama : 3,6 millions
  • Osaka : 2,6 millions
  • Nagoya : 2,2 millions
  • Sapporo : 1,9 million
  • Kobe : 1,5 million
  • Kyoto : 1,5 million
  • Fukuoka : 1,4 million
  • Kawasaki : 1,3 million
  • Saitama : 1,2 million
  • Hiroshima : 1,1 million
  • Sendai : 1 million

L'agglomération de Tokyo, englobant entre autres Yokohama, Kawasaki, Chiba et Saitama est, avec plus de 33 millions d'habitants, l'aire urbaine la plus peuplée du monde.

Relief

Carte topographique du Japon.

Les montagnes occupent 71 % du territoire, les piémonts 4 %, les plaines hautes 12 % et les plaines basses 13 %. Seulement un peu plus du cinquième du territoire est habitable (80 500 Kantō, n'atteint pas 15 000 . Le massif montagneux des Alpes japonaises s'étire du nord au sud sur plus de 1 800 mont Fuji atteignant 3 776 volcanique, toujours actif mais peu menaçant.

La rareté des plaines (excepté près des littoraux), très peuplées (plus de 800 habitants par km2 sur la côte est de Honshū), oblige l'exploitation des collines et des montagnes avec le système des cultures en plateaux (les versants sont recouverts de bassins successifs de taille décroissante avec la hauteur, permettant la culture du riz, du soja, .

Le Japon exprime avant tout par sa géographie le contraste le plus remarquable qui soit au monde entre un milieu éminemment ingrat qui n'offre à ses habitants qu'une superficie cultivable inférieure à 78 000 km2 (moins de 24 % de la superficie totale) et la présence de 127 millions d'habitants (chiffre de 2007).

Volcanisme et séismes

Le volcan Sakurajima, sur île de Kyūshū.

Comme le Japon est situé dans une zone de subduction de quatre plaques tectoniques (Pacifique, Nord-américaine, des Philippines et Eurasiatique), de nombreux volcans, comme le mont Unzen, sur l'île de Kyūshū, sont actifs. En 2018, le Japon en compte 111.

Des milliers de secousses telluriques d'intensité variable (de 4 à 9 sur l'échelle de Richter) sont ressenties dans le Japon tout entier chaque année. Par ailleurs, les puissants et ravageurs tremblements du plancher sous-marin génèrent des raz-de-marée appelés tsunamis. Un cinquième des séismes d'une magnitude égale ou supérieure à 6 recensés dans le monde surviennent au Japon. Le Japon est le pays du monde le mieux préparé aux séismes et aux tsunamis. Il a consacré des milliards d'euros à la rénovation de bâtiments anciens et à l'équipement des nouveaux en amortisseurs de chocs. De hautes digues protègent nombre de villes côtières, et les routes d'évacuation en cas de tsunami sont bien signalées. Habitués à ce genre de catastrophes, les habitants ont pris des précautions systématiques. Ils ont mis en place un système doté d'ordinateurs très performants, système qui peut détecter la formation d'un tsunami, en déduire la hauteur des vagues ainsi que la vitesse de leur propagation et le moment où les vagues atteindront les côtes grâce à l'épicentre et à la magnitude du séisme. Ils transmettent aussi ces données aux pays du Pacifique, même à leurs concurrents, contrairement à la surveillance de l'océan Indien.

Les sources naturelles d'eau chaude (appelées onsen) sont nombreuses et très populaires. Elles ont souvent été aménagées en bains publics, hôtels ou stations thermales pour les séjours de villégiature et retraites de santé. On peut par exemple s'y baigner dans des « baignoires » naturelles de 40 à 65 °C.

Quelques séismes aux XXe et XXIe siècles ont été particulièrement dévastateurs :

  •  : le séisme de Kōbe, d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter, fit 6 437 morts et 43 792 blessés ;
  •  : le séisme de Tōhoku au large de Sendai, d'une magnitude de 9,0 sur l'échelle de Richter, ne fit en lui-même que très peu de victimes et dégâts grâce à la qualité des constructions japonaises et à leurs savoir-faire antisismiques sans égal dans le monde, mais il fut suivi d'un tsunami qui vint tout anéantir sur plusieurs centaines de kilomètres de côtes et fit environ 20 000 morts et disparus. Il est à l'origine de l'accident nucléaire de Fukushima.

Climat

Le Japon vu par satellite.

L'archipel est très étiré sur l'axe Nord-Sud de la latitude de Québec à celle de Cuba, le Japon possède une gamme climatique étendue. L'île de Hokkaidō et le nord de Honshū connaissent un climat tempéré de type continental (acadien), avec des étés doux et des hivers froids avec de fortes chutes de neige qui tiennent au sol durant plusieurs mois. Tokyo, Nagoya, Kyoto, Osaka et Kobe, à l'est et au centre-ouest de la plus grande île (Honshū), ont un climat de type subtropical humide caractérisé par des hivers relativement doux, avec peu ou pas de neige, et des étés chauds et humides, avec une saison des pluies (tsuyu) de début juin à mi-juillet. Le climat de Fukuoka (Hakata), sur l'île de Kyūshū, est relativement tempéré avec des automnes et hivers doux. Cependant l'été est tropical, long, étouffant et ultra-pluvieux (de fin mai à fin septembre) combinant températures élevées — voire torrides — et forte humidité. Enfin, le climat des îles Ryūkyū, dont Okinawa Hontō, à l'extrême-sud de l'archipel nippon (latitude de Taïwan), est de type quasi-tropical, sans gel ni neige, avec des températures minimales hivernales supérieures à 16 .

L'archipel japonais connaît une alternance des vents et des courants marins qui influent sur son climat. En hiver, les vents sibériens déferlent sur la mer du Japon et provoquent d'énormes chutes de neige sur la côte occidentale de l'archipel. À l'inverse, la côte orientale est protégée par la chaîne des Alpes japonaises et connaît des hivers secs et ensoleillés, avec des températures tiédies par l'effet du courant chaud Kuroshio au sud-est. En été, le courant froid Oyashio abaisse les températures sur les côtes du nord-ouest.

L'archipel japonais est touché par les tempêtes tropicales et les typhons, surtout entre juin et octobre. En 2004, dix cyclones se sont abattus sur le Japon, parmi lesquels Meari qui a fait vingt-deux morts et six disparus. Le bilan matériel de la saison 2004 est catastrophique : au moins 155 milliards de yens (1,4 milliard de dollars américains ou un milliard d'euros) de dégâts. Les typhons les plus violents du Muroto (typhon Muroto de 1934) (trois mille morts) et la baie d'Ise en 1959 (cinq mille morts).

Records
Records de Japon
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Record de froid (°C)
date du record
−41
25/1902
−38,3
11/1902
−35,2
3/1895
−27,8
3/1965
−18,9
3/1934
−13,1
2/1981
−6,9
4/1966
−4,3
25/1972
−10,8
23/1976
−19,5
30/1984
−28,1
30/1970
−34,2
30/1907
−41
25/1/1902
Record de chaleur (°C)
date du record
29,7
7/1954
29
25/2001
30,2
22/1999
33,3
29/2005
39,5
26/2019
38,3
27/1991
41,1
23/2018
41
12/2013
38,3
1/2002
35,1
9/2013
34,2
4/1953
31,6
5/1952
41,1
23/7/2018
Source : JMA


Biodiversité

De très nombreuses espèces animales et végétales ont été découvertes au Japon ou près de ses côtes, parfois endémiques. Elles ont souvent reçu l'épithète spécifique  . En 2019, le Japon comptait plus de 90 000 espèces d'animaux sauvages, dont l'ours brun, le macaque japonais, le chien viverrin japonais, la petite souris des champs japonaise et la salamandre géante japonaise.

Le Japon compte neuf écorégions forestières qui reflètent le climat et la géographie des îles. Elles comprennent des forêts subtropicales humides de feuillus dans les îles Ryūkyū et Bonin, des forêts tempérées de feuillus et mixtes dans les régions au climat doux des îles principales, et des forêts de conifères tempérées dans les parties froides des îles du nord.

Un vaste réseau de parcs nationaux a été créé pour protéger des zones importantes pour la flore et la faune, ainsi que 52 sites de zones humides Ramsar,. Quatre sites ont été inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO pour leur valeur naturelle exceptionnelle.

Environnement

Centrale nucléaire d'Ikata.

L'histoire environnementale du Japon et les politiques actuelles reflètent un équilibre fragile entre le développement économique et la protection de l'environnement. Dans la rapidité de la croissance économique après la Seconde Guerre mondiale, les politiques d'environnement ont été délaissées par le gouvernement et les entreprises industrielles. Conséquence inévitable, la pollution a fortement sévi au Japon dans les années 1950 et 1960 et a entraîné certains fléaux comme la maladie de Minamata. Avec la montée des préoccupations sur le problème, le gouvernement a introduit de nombreuses lois sur la protection de l'environnement en 1970 et a créé le Ministère de l'Environnement en 1971. Le premier choc pétrolier a également encouragé une utilisation plus efficiente de l'énergie au Japon en raison du manque de ressources naturelles. Les questions environnementales actuellement[C'est-à-dire ?] prioritaires comprennent la pollution de l'air en zones urbaines (les , ou oxydes d'azote, sont des substances toxiques irritantes pour les voies respiratoires), la gestion des déchets, l'eutrophisation de l'eau, la conservation de la nature, la gestion des produits chimiques et la coopération internationale pour la conservation de l'environnement.

Dans la première décennie du véhicules hybrides de Toyota et Honda ont été désignés comme ayant la plus haute économie de carburant et les plus basses émissions de gaz à effet de serre. Ceci est dû à la technique de pointe des systèmes hybrides, aux biocarburants, à l'utilisation de matériel léger et à une meilleure ingénierie.

Le Japon prend également en considération les problèmes entourant le changement climatique. En tant que signataire du Protocole de Kyoto, et hôte de la conférence de 1997 qui l'a établi, le Japon est dans l'obligation de réduire ses émissions de dioxyde de carbone et de prendre d'autres mesures liées à la lutte contre le changement climatique. La Cool Biz, présentée par l'ancien Premier ministre Jun'ichirō Koizumi, avait pour cible la réduction de l'utilisation de l'énergie grâce à la réduction de l'utilisation de la climatisation dans les bureaux du gouvernement. Le Japon va forcer l'industrie à faire des réductions d'émissions de gaz à effet de serre, en vertu de ses obligations liées au Protocole de Kyoto.

Le Japon est classé parmi les plus mauvais élèves mondiaux en matière de pêche et de consommation de thon rouge et de chasse à la baleine. Il est thon rouge de l'Atlantique avec 9 % des captures, ainsi qu'un fort importateur, aboutissant à une consommation locale estimée de 80 % des thons péchés en Méditerranée,. Le thon rouge, en particulier le thon gras, est consommé sous forme de sushis, très recherché au Japon malgré la raréfaction de ce poisson. La baleine est chassée dans le cadre d'un programme de recherche scientifique, cependant la viande des baleines ainsi pêchée est ensuite vendue dans les restaurants japonais. Le Japon est à ce sujet soupçonné d'acheter les voix de petits pays (Tanzanie, Kiribati, îles Marshall) à la Commission baleinière internationale, monnayant leur vote contre des aides au développement. Avec la Chine, le Japon bloque également la lutte contre la pêche des requins, responsable de la mort de plus de 100 millions de squales chaque année.

Les autorités japonaises sont critiquées par les associations écologistes, notamment en marge de la conférence de 2019 sur les changements climatiques (COP 25), pour leurs très faibles ambitions en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre au sein même de l'archipel. En outre, le Japon est devenu le plus grand financier des projets de centrales au charbon dans la planète. Les banques japonaises ont représenté, entre 2017 et 2019, 32 % de la totalité des prêts directs accordés dans le monde aux développeurs de centrales au charbon. Les trois mégabanques du pays - Mizuho, Mitsubishi UFJ Financial Group et Sumitomo Mitsui Financial Group - prennent les trois premières places du palmarès de ces financements, devant l'américaine Citigroup (BNP Paribas (.

Le Japon est classé . En 2018, le jour du dépassement (date de l'année à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du Japon est le .

Le Japon est un des pays au monde, avec la Colombie, le Costa Rica et le Mexique, à utiliser les plus fortes concentrations de pesticides. Un tiers des espèces d'insectes recensées au Japon est en risque d'extinction.

Le Japon est après les États-Unis le deuxième pays le plus gros consommateur de plastique au monde. Depuis 2019, le pays ne peut plus exporter vers la Chine ses déchets plastiques, celle-ci ayant annoncé ne plus accepter d'être la « poubelle du monde ». 60 % des déchets plastiques sont donc désormais brûlés.

Le , le gouvernement japonais propose de fermer les centrales au charbon inefficaces, avec pour but de réduire sa dépendance énergétique au charbon d'ici 2030 et faire des énergies renouvelables une source d’électricité majeure.

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Culture

Mikoshi.

La culture japonaise est influencée par celle de la Chine et celle de la Corée. Mais elle en est aussi distincte. Les influences culturelles étrangères se sont historiquement effectuées via la Corée du fait de leur proximité géographique. L'arrivée des Portugais et plus tard des Américains a quelque peu modifié ce système.

Langues

La société japonaise est linguistiquement très uniforme avec 98,2 % de la population ayant le japonais pour langue maternelle. Les 1,8 % restant étant constitués principalement de populations d'immigrants venus de Corée (sept cent mille personnes) et de Chine (trois cent cinquante mille personnes), ainsi que de Vietnamiens, de Brésiliens, d'Américains (quatre-vingt mille personnes), d'Européens (quarante-cinq mille personnes). Il existe quelques variations dialectales dans l'archipel Ryūkyū appelées langues ryūkyū. L'aïnou d'Hokkaidō est toujours parlé à l'intérieur de la communauté du peuple autochtone mais reste néanmoins en voie de disparition.

L'anglais est la première langue étrangère apprise dès l'école primaire (et souvent, dès la maternelle), et est une langue très répandue comme langue étrangère, surtout chez les plus jeunes. Le chinois mandarin arrive en seconde position, puis le coréen.

Arts et littérature

Vue de l'Ama no Hashidate, Sesshū, 1501-1506.

Le Japon a une longue tradition culturelle et artistique forgée par son histoire, sa géographie et sa conception particulière de l'esthétique.

Bien qu'il existe diverses formes d'arts primitifs sur l'archipel, comme la poterie de la période Jōmon ou les haniwa, l'art japonais subit très vite l'influence du bouddhisme et de la Chine impériale, dès le . À l'époque de Nara, les temples fleurissent, dont le Tōdai-ji et le Hōryū-ji comptent parmi les plus connus, et la religion imprègne fortement la sculpture et la peinture. Ces influences restent vives jusque vers le Kamakura ou la peinture monochromatique de Muromachi, marquée de la pensée zen. Pour autant, l'originalité de l'art japonais se ressent davantage dans des mouvements plus profanes, comme les rouleaux narratifs (emaki) ou l'ukiyo-e, dont les récits se rattachent souvent à la vie quotidienne et citadine, ainsi qu'aux divertissements. Puis les Japonais se sont intéressés à des arts très variés, s'appropriant calligraphie, étoffes (dont le kimono), céramique, laque et forgeage de sabres. Au cinéma et les mangas (bandes dessinées japonaises) se répandent et deviennent un fort vecteur d'exportation de la culture japonaise,.

Le sanctuaire d'Itsukushima, 1168.

L'architecture classique également est tournée vers le bouddhisme, mais aussi le shinto, et s'exprime pleinement à travers temples et sanctuaires. Plusieurs sites sont ainsi inscrits au patrimoine mondial de l'humanité à Nara, Kyoto ou Nikkō. Plus tard[Quand ?], les maisons de thé adoptent les principes du bouddhisme zen. À partir de l'époque Azuchi Momoyama fleurissent les châteaux japonais, construits en général sur d'imposantes fondations en pierre ; le château de Himeji demeure une structure emblématique de l'époque. L'habitat traditionnel ( et machiya) est lui aussi en bois.

Acteur de théâtre nô, 2009.

La calligraphie et la littérature se développent également avec l'arrivée de l'écriture chinoise (kanji), au . Les thèmes littéraires se diversifient alors rapidement, allant des récits mythologiques et historiques (comme le Nihon shoki) à la poésie . Le Dit du Genji (Genji monogatari, Heian, est souvent perçu comme l'un des premiers romans psychologiques. Le bouddhisme zen et les guerres civiles marquent tout comme l'art la littérature médiévale. À l'époque d'Edo apparaissent de nouveaux mouvements littéraires majeurs, notamment les haïkus (poèmes brefs et symboliques) et la littérature des chōnin (des bourgeois), romanesque et parfois frivole. La même transformation peut être observée dans le théâtre, alors que le nô, religieux et élitiste, cède quelque peu la place au kabuki, qui prend naissance dans les quartiers de plaisirs d'Edo. En marge du théâtre apparaissent d'autres formes originales et souvent humoristiques de l'art japonais, comme les masques, les spectacles de marionnettes (bunraku), les danses folkloriques (notamment l'odori) ou les conteurs (rakugo).

Yasunari Kawabata (Kamakura, 1946).

Puis, l'industrialisation rapide et l'ouverture au monde occidental à partir de l'ère Meiji, ainsi que les effets sur la société japonaise des bombardements atomiques et de la capitulation à la fin de la Seconde Guerre mondiale, contribuent largement à forger la littérature moderne japonaise à la fin du shishōsetsu (« roman personnel ») ou watakushi shōsetsu (« roman à la première personne »). Se combinent alors les influences existentialistes des anciens écrits zen et les réalités du monde contemporain placées dans un contexte où le progrès rapide ne sert qu'à exacerber le sentiment d'aliénation ressenti par l'auteur, pour donner une grande importance aux thèmes du beau, du mythe, de la fantaisie, de la solitude et de la mort. Parmi les auteurs les plus représentatifs de cette littérature moderne, ayant obtenu souvent une reconnaissance internationale, figurent Jun'ichirō Tanizaki, Osamu Dazai, Yasunari Kawabata (prix Nobel de littérature en 1968), Yukio Mishima, Kenzaburō Ōe (prix Nobel de littérature en 1994) et Haruki Murakami.

De nos jours, les propriétés les plus précieuses du patrimoine japonais sont classées comme trésors nationaux et protégées par une loi de 1950.

Gastronomie

Sushi, l'un des plats les plus connus de la cuisine japonaise.

La cuisine japonaise est principalement connue dans le monde entier au travers des sushis et sashimis. Cette omniprésence mondiale (30 000 restaurants dits japonais dans le monde : 14 000 en Amérique du Nord, 10 000 en Asie et 2 500 à travers l'Europe) masque une cuisine complexe qui comprend de nombreuses déclinaisons et spécialités locales. La haute cuisine actuelle japonaise est une cuisine raffinée et codifiée dont les deux incarnations les plus connues sont le repas kaiseki et la collation offerte lors de la cérémonie du thé japonaise (chanoyu) appelée . Au quotidien, les Japonais sont ouverts à la diversité de la cuisine mondiale. On peut trouver facilement des restaurants chinois ou coréens, mais aussi italiens, français, ou encore les grandes chaînes de restauration rapide mondiale.

Jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local En japonais Remarques
Jour de l'An Ganjitsu 元日
2e lundi de janvier Jour de l'accession à la majorité Seijin shiki 成人の日 déplaçable depuis 2000,
auparavant
Anniversaire de la fondation de l'État Kenkoku kinen no hi 建国記念の日
Anniversaire de l'empereur Tennō Tanjōbi 天皇誕生日 Fête nationale
20 ou Équinoxe de printemps Shunbun no hi 春分の日 déplaçable selon l'Observatoire
Fête de Shōwa Shōwa no hi 昭和の日 l'anniversaire de l'empereur Shōwa (Hirohito)
Commémoration de la constitution Kenpō kinen bi 憲法記念日
Fête de la nature (aussi dit « Fête du vert ») Midori no hi みどりの日
Fête des enfants Kodomo no hi こどもの日
3e lundi de juillet Fête de la mer Umi no hi 海の日 déplaçable depuis 2003,
auparavant
3e lundi de septembre Fête des personnes âgées Keirō no Hi 敬老の日 déplaçable depuis 2003,
auparavant
22 ou Équinoxe d'automne Shūbun no Hi 秋分の日 déplaçable selon l'Observatoire
2e lundi d'octobre Fête des sports Taiiku no Hi 体育の日 déplaçable depuis 2000,
auparavant
Fête de la culture Bunka no hi 文化の日
Fête du travail Kinrō kansha no hi 勤労感謝の日

Note : lorsque la date d'un jour férié tombe un dimanche, c'est le lendemain qui est férié. Exemple : le était un dimanche, le a donc été férié.

Symboles nationaux

  • Le Kimi ga yo est l'hymne national du Japon.
  • Le chrysanthème est le symbole de la famille impériale et il figure sur le sceau impérial du Japon.
  • La libellule est un symbole du Japon : Akitsu Shima (« les îles des libellules ») est une ancienne désignation du Japon.
  • Le cerisier du Japon symbolise également le pays.
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Japon dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
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