Pella - Πέλλα
Pella (en grec ancien Πέλλα / Pélla) est une ville antique de la plaine centrale de Macédoine, entre le Loudias (en) et l'Axios, sur une colline surplombant dans l'Antiquité un lac marécageux.
Statistiques, géographie, démographie
Langue officielle : Ancient Greek (to 1453) [inactif]
Pella couvre une superficie de 114i km2
Localisation
Pella : descriptif
Cette cité de peuplement mixte gréco-barbare passe sous le contrôle des rois téménides dès le début du ve siècle, mais ne sort de l'obscurité qu'en devenant leur résidence habituelle, à une époque où le royaume est en pleine expansion vers l'Est aux dépens des Thraces et de la Ligue chalcidienne. Elle devient ainsi la capitale du royaume de Macédoine à partir du début du ive siècle av. J.-C. en supplantant Aigéai, et conserve ce rôle à l'époque hellénistique, pour le royaume antigonide. La ville est mise à sac par les Romains en , au terme de la troisième guerre de Macédoine. Elle entre alors dans un long déclin qu'une refondation coloniale sous Auguste ne parvient pas à enrayer.
Les fouilles archéologiques du site ont révélé une ville organisée selon un plan hippodamien centré sur une vaste agora, dont les nombreux sanctuaires et les vastes demeures ornées de mosaïques témoignent de la prospérité. Les inscriptions trouvées au cours de ces fouilles ont permis de trancher dans le débat sur la nature de la langue macédonienne en faveur de la thèse d'un dialecte grec.
La capitale du royaume de Macédoine
Les premières mentions de la ville se trouvent chez Hérodote à propos de la campagne de Xerxès et chez Thucydide à propos de l’expansion macédonienne et de la guerre avec le roi thrace Sitalcès. Les origines de la ville sont obscures, de même que la date précise de son incorporation dans le royaume de Macédoine : l'épigraphie locale suggère que Pella est au ve siècle av. J.-C. un établissement mixte gréco-barbare comme il en existe plusieurs dans la plaine de Macédoine centrale autour du golfe Thermaïque (Ichnai, Chalestra, réputée pour la qualité de sa soude, Sindos et Therma). Parmi d'autres du même type, une inscription funéraire de la première moitié du ve siècle, gravée en caractères ioniques, pour un certain Orthagorès ou Pythagorès, fils d'Aristokratès et d'Aristobolè, constitue un indice probant de cette population d'origine ionique. Pella aurait été conquise par les rois téménides vers 510- mais il est envisageable qu'elle ait gardé une certaine autonomie jusqu'au milieu du ve siècle, comme c'est probablement le cas pour sa voisine Ichnai, qui continue de frapper sa propre monnaie jusque vers 480. Elle possédait aussi selon toute probabilité ses propres institutions civiques.
Pour Xénophon, elle est, au début du ive siècle av. J.-C., la plus grande des villes de Macédoine. C’est soit le roi Archélaos soit plus probablement Amyntas III qui en fait, un peu avant cette époque, la capitale du royaume et y attire des artistes grecs renommés tels le peintre Zeuxis, le poète Timothée de Milet et, surtout, le tragique Euripide qui y finit ses jours après y avoir écrit et fait représenter Archélaos. Ce changement de statut politique s'accompagne de l'installation de colons macédoniens et entraîne une modification démographique perceptible elle aussi dans l'épigraphie : l'onomastique attestée prend en effet une coloration plus diverse, où l'influence ionique est moins prédominante. Des noms macédoniens y côtoient désormais d'autres d'origine « panhellénique ». La décision d'Amyntas III de faire de Pella sa capitale s'explique peut-être par la nécessité de mieux contrôler les « Nouveaux Territoires » du royaume, les anciennes cités grecques toujours susceptibles de se rebeller sous l'influence de la confédération de Chalcidique voisine : Pella elle-même se révolte en 383. C'est au fils d'Amyntas III, Philippe II qui grandit dans le nouveau palais de Pella, qu'il revient d'achever l'intégration de ces territoires dans le royaume : contrairement à l'exagération oratoire de Démosthène, le grand ennemi athénien du roi, la ville n'a alors rien d'un village même si elle est loin d'atteindre l'importance démographique d'Athènes.
Le règne d’Antigone II Gonatas représente probablement l’apogée de la ville, celle à laquelle appartiennent la plupart des vestiges dégagés (voir infra). Elle est mentionnée par la suite à de nombreuses reprises par Polybe et Tite-Live en tant que capitale de Philippe V et de Persée, à l’occasion des guerres macédoniennes. C'est d'ailleurs chez Tite-Live qu’on trouve la seule description de la ville qui nous soit parvenue, à propos du séjour que Paul Émile, le général romain vainqueur de Persée à la bataille de Pydna, fait sous les murs de la ville en :
« Pella, bâtie sur une hauteur qui s’abaisse en pente vers le nord-ouest, est entourée de marais formés par l'écoulement des lacs et d’une profondeur qui les rend impraticables l’été comme l’hiver. Du milieu même du marais le plus rapproché de la ville, s'élève, en forme d’île, une citadelle assise sur une digue d'un immense travail, assez solide pour soutenir les murailles et résister à l'humidité des eaux qui l'entourent. De loin, la citadelle paraît contiguë aux murs de la ville, mais elle en est séparée par un canal sur lequel on a jeté un pont de communication. »
Source: Wikipedia ()
Pella dans la littérature
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