Cerveteri

Localisation

Carte du monde

Cerveteri : descriptif

Informations de Wikipedia
Cerveteri

Cerveteri (/tʃer.ˈvɛː.te.ri/) est une commune de la ville métropolitaine de Rome Capitale dans le Latium en Italie. C'est l'antique cité étrusque de Chisra ou Cisra (Cære pour les Romains). Elle est connue pour ses tombeaux étrusques, principalement regroupés dans la nécropole de Banditaccia – dont la remarquable « tombe des Reliefs ».

Géographie

Le centre de Cerveteri est situé à 45 Colisée de Rome, à 16 lac de Bracciano, et à environ 6 mer Tyrrhénienne.

À 13 Pyrgi, l'un des trois ports de Cisra/Cære.

  1. «  », carte, sur google.com/maps. Les distances se calculent avec l'outil "Directions".

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Des preuves archéologiques font remonter au début de l'âge du fer, vers le nécropole de Banditaccia est une sépulture à incinération typique de la culture villanovienne (première phase de la culture étrusque) du tuf. C'est aussi à cette époque qu'apparaissent les premiers groupes de fosses d'inhumation simples qui accompagnent le début de l'essor de cette culture. La disparition presque simultanée des implantations de l'âge du bronze aux alentours suggère que la ville fut fondée à la suite de phénomènes de centralisation de la population, pour des besoins économiques et défensifs[réf. nécessaire].

Rome et ses voisins au

Selon la tradition historiographique, elle fut fondée par les Pélasges sous le nom d'Agylla, puis conquise par les Étrusques qui la renommèrent Cisra ou Chisra. L'auteur latin Strabon mentionne que les Romains l'appelaient Caere, et les Grecs Agylla.

« Anciennement, en effet, Cæré se nommait Agylla : c'étaient, à ce qu'on assure, des Pélasges venus de Thessalie qui l'avaient fondée. Mais les Lydiens (j'entends ceux qui prirent le nom de Tyrrhènes) ayant mis le siège devant Agylla, un des leurs, dit-on, s'approcha du rempart et demanda qu'on lui dit le nom de la ville, et comme, au lieu d'obtenir la réponse à sa question, il avait été salué par un Thessalien du haut du rempart du mot Χαῖρε (bonjour), les Tyrrhènes virent là un présage heureux et firent de ce mot un nom nouveau qu'ils donnèrent à la ville, quand ils l'eurent prise. Aujourd'hui, du reste, cette ville illustre et naguère si florissante, n'est plus que l'ombre d'elle-même, au point que les thermes qui se trouvent dans ses environs, les thermes dits de Cæré, sont en réalité infiniment plus peuplés qu'elle, vu l'affluence des gens qui s'y rendent pour raison de santé. »

— Strabon , Géographie,V, 2.

Elle était membre de la Dodécapole étrusque.

Vers 540-535 av. J.-C. ses navires participent à la bataille navale d'Alalia qui a lieu soit près des côtes de Corse orientale, soit au large des ports de Cisra : Alsium , Punicum (Santa Marinella) et Pyrgi.

Lorsque Brennos saccagea la ville de Rome en

Vers 358-351 av. J.-C., alors que Rome était en guerre contre Tarquinia, Cisra noua une alliance avec les Romains . Il semble qu'elle resta neutre et ne participa pas aux combats contre les Étrusques. Puis Cære fut intégrée aux possessions romaines vers le milieu du en devenant le premier municipe sine suffragio. Elle conserva ses institutions particulières qui sont encore attestées au IIe siècle de notre ère.

Compléments sur les périodes préhistoriques et antiques de Cisra / Caere

Depuis Cerveteri, on accède à la nécropole étrusque de Banditaccia, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco avec celle de Monterozzi de Tarquinia depuis 2004.

Le Museo Nazionale Archeologico de Cerveteri et le Musée national étrusque de la Villa Giulia à Rome, exposent dans leurs vitrines des éléments des ensembles funéraires de ses tombes.

À l'instar de ses homologues urbaines toscanes, la cité-État de « Cisra » s'octroie d'un fait fondateur assigné au . Cette dernière est située en hauteur, prenant appui sur un large promontoire, lequel surplombe le littoral tyrrhénien. Par conséquent, en regard de ce cadre topographique particulier, on peut attribuer à la métropole étrusque une implantation géostratégique dite de castramétation. La ville, cooptant d'une surface au sol d'environ 150 hectares, est ceinte d'une massive fortification de pierre taillée. D'autre part, dès le milieu du  âge du Fer, le complexe urbain étrusque semble disposer d'un statut de plaque tournante économique majeur. Différents faits archéologiques, corroborées par plusieurs évocations littéraires antiques, mettent en évidence que celle-ci fait l'objet d'abondants échanges commerciaux, essentiellement avec les Chalcidiens, les Syrio-Phéniciens, et les Grecs de Méditerranée orientale. Cette situation contribue à l'enrichissement de la cité protohistorique, notamment par le biais d'exportations massives de produits manufacturés étrusques de bronze et d'étain, mais également, et dans une moindre mesure, par la vente de vaisselle fine ouvragée en terre-cuite tels que des buccheri à vernis noir, ou encore des « pythoï » pourvus de dorures à la feuille,,.

En contre-point, les connaissances que l'on possède sur la cité de « Cisra » à l'époque villano-proto-étrusque et au début de la période orientalisante (du jusqu'au début du ) sont relativement faibles en regard de celles correspondant à la fin de cette dernière et à l'ensemble de l'époque archaïsante. Toutefois, on peut objecter que le complexe funéraire auquel la métropole est associée nous fournit des éléments d'information matériels. La nécropole de Banditaccia, localisée à quelques centaines de mètres, est attestée dès le début du ,, elles révèlent des indices concrets sur le quotidien social, culturel et économique des citadins du complexe proto-urbain de « Cisra », au cours de la genèse de la civilisation étrusque,,.

Pour autant, les éléments archéologiques que l'on possède de cette métropole étrusque du Latium septentrional témoignent de l'existence probable d'un haut personnage, un ,,,,,, (l'équivalent du en Étrurie). Cette personnalité souveraine, connue sous le patronyme de « Thepharie Velanias »,, (ou « Thebarie Velanias » selon la traduction), aurait régné sur la cité de « Cisra » au cours du .

En l'occurrence, une dédicace à vocation à la fois funéraire et religieuse, dont on a retranscrit la syntaxe apparaissant sur l'un des artéfacts épigraphiques du groupe dit lamelles de Pyrgi,, met en lumière certains faits et événements historiques associés au de « Cisra ». La de Pyrgi matérialise également les circonstances relatives à la mort du roi étrusque,,,,. En voici la transcription littérale, établie en langue étrusque :

« ita . tmia . icac . he/ramaśva . vatieχe / unialastres . θemia/sa . meχ . θuta . θefa/rie{i} . velianas . sal / cluvenias . turu/ce . munistas . θuvas / tameresca . ilacve / tulerase . nac . ci . avi/l . curvar . teśiameit/ale . ilacve . als′ase/ nac . atranes . zilac/al . seleitala . acnaśv/ers . itanim . heram/ve . avil . eniaca . pul/umχva »

— Scuola Normale Superiore Laboratorio di Storia, Archeologia, Epigrafia, Tradizione dell'antico, Lamelle A de Pyrgi, 2008-2016.

Moyen Âge et ère moderne

Malgré la décadence généralisée des villes italiennes après la chute de Rome, Caere dut conserver une certaine importance puisque qu'elle fut un évêché jusqu'en 1029, avec huit évêques recencés ; mais la ville elle-même était directement gouvernée par la papauté.

Entre les Ceri, distincte de Caere renommée Cere Vetere, qui au XIIIe siècle appartenait à une Famille seigneuriale romaine, les Normands (Normanni (famiglia) ). Le fief passa ensuite entre plusieurs mains, pour terminer entre celles des Ruspoli (Maison Ruspoli) en 1674, jusqu'à l'abolition totale de la féodalité en Italie en 1870.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, deux aérodromes militaires furent opérationnels sur le territoire communal : "Cerveteri" et "Furbara" (Aeroporto di Furbara ). Sur ce dernier aérodrome, en 1938, Mussolini et Hitler assistèrent à une démonstration voulant démontrer l'efficacité de l'armée de l'air italienne.

Centre agricole, Cerveteri s'est tournée dans la deuxième moitié du XXe siècle vers le tourisme : en 1967 ouvre le Musée national archéologique de Cerveteri.

  1. «  », programmée à la télévision le lundi 3 mars 2025 à 09:25. 90 minutes. Tombe des Reliefs : 41'00 - 43'53. Cerveteri : 8'40, présentée par Stéphane Verger. 9'00 : nécropole de Banditaccia. 9'35 : une des plus vieilles tombes de la nécropole, Arte, (consulté en ).
  2. a b et c Dominique Briquel, La civilisation étrusque, Paris, Fayard, , 353 ISBN , présentation en ligne).
  3. Victor Battaggion, « Les Étrusques. Rome leur doit tant », Historia Grand Angle, ISBN , présentation en ligne).
  4. Michel Humbert, « L'incorporation de Caeré dans la Civitas Romana », Mélanges de l'École française de Rome, vol. 84, no 1,‎ , p. 231-268.
  5. «  », sur unesco.org, UNESCO Convention du patrimoine mondial (consulté en ).
  6. a et b  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cerveteri.beniculturali.it, (consulté en ).
  7. Irollo 2010, p. 86.
  8. Irollo 2010, p. 87.
  9. Stéphane Bourdin, « Fréquentation ou intégration. Les présences allogènes dans les emporia étrusques et ligures (lire en ligne [sur openedition.org]), p. 19-39.
  10.  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur museosantasevera.org (consulté en ).
  11. Irollo 2010, p. 70.
  12. ISBN , lire en ligne).
  13. Irollo 2010, p. 70, 72.
  14. Irollo 2010, p. 76-78.
  15. Irollo 2010, p. 140, 141.
  16. a et b , Les Étrusques et l'Europe (Exposition Galeries nationales du Grand Palais, Paris 15 septembre-14 décembre 1992, Altes Museum, Berlin 25 février-31 mai 1993), Éditions de la Réunion des musées nationaux, , 519 présentation en ligne).
  17. Irollo 2010, p. 72, 74.
  18. Irollo 2010, p. 14, 38.
  19. «  », « Etruscan Necropolises of Cerveteri and Tarquinia » UNESCO, (consulté en ).
  20. Irollo 2010, p. 144.
  21. Irollo 2010, p. 144, 145.
  22. André Chastagnol, « Jacques Heurgon, La vie quotidienne chez les Étrusques » (compte-rendu), Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, lire en ligne [sur persee]).
  23. Jacques Heurgon, « L'elogium d'un magistrat étrusque découvert à Tarquinia », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, DOI 10.3406/crai.1950.78534, lire en ligne [sur persee]).
  24. Françoise-Hélène Massa-Pairault, Recherches sur l'art et l'artisanat étrusco-italiques à l'époque hellénistique, DOI 10.3406/befar.1985.1235, lire en ligne [sur persee]), p. 97.
  25. Françoise-Hélène Massa-Pairault, « Humanisme, étruscologie et dialogue de cultures », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, DOI 10.3406/bude.2010.2380, lire en ligne [sur persee]).
  26. DOI 10.3406/rbph.1997.4161, lire en ligne [sur persee]).
  27. Dominique Briquel, « Philologie italique et latine », École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques, lire en ligne [sur persee]).
  28. , « Alain Hus, Vulci étrusque et étrusco-romaine », L'antiquité classique, lire en ligne [sur persee]).
  29. lire en ligne), p. 126.
  30. , Les Étrusques. Histoire d'un peuple, Armand Colin, lire en ligne), p. 149-151.
  31. a b et c Irollo 2010, p. 95-96.
  32. lire en ligne), p. 17.
  33.  », Encyclopédie des inscriptions étrusques, sur language-museum.com, Language Museum (consulté en ).
  34. Javier Teixidor, « Bulletin d'épigraphie sémitique », Syria, DOI 10.3406/syria.1967.5915, lire en ligne [sur persee]).
  35. a b et c «  », galerie photographique, sur lila.sns.it, Mnamon - Les écritures anciennes de la Méditerranée. Guide critique des ressources électroniques (consulté en ).
  36. François Clément, John Tolan et Jérôme Wilgaux, Espaces d'échanges en Méditerranée. Antiquité et Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, , 268 lire en ligne), p. 26-30.
  37. Edward Lipninsky, Dieux et déesses de l'univers phéniciens et puniques, Leuven, Uitgeverij Peeters & Departement Oosterse Studies, lire en ligne), p. 140-150.
  38. Marie-Laurence Haack, L'espace et la mort : Épigraphie et nécropoles à l'époque pré-romaine, Publications de l'École française de Rome, (lire en ligne), p. 233-240.


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « n », mais aucune balise <references group="n"/> correspondante n’a été trouvée

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Cerveteri dans la littérature

Découvrez les informations sur Cerveteri dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

828 autres localités pour le Lazio

Vous pouvez consulter la liste des 828 autres localités pour le Lazio sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/it/it-62/villes.html.

Version en cache

12/04/2025 13:04:48 Cette version de la page est en cache (à la date du 12/04/2025 13:04:48) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la version plus récente de la page.

Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 26/03/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/it/it-62/57547.html

L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.