Torre Pallavicina

Torre Pallavicina : descriptif

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Torre Pallavicina

Torre Pallavicina (dialecte bergamasque et lombard : Tór Palaisina) est une commune italienne (italien : comune) de la province de Bergame (BG), dans la région de Lombardie, en Italie du Nord.

Géographie

Situation

Torre Pallavicina se situe dans la plaine bergamasque orientale, à environ 50 kilomètres à l'est de Milan, à environ 450 Rome et à 38 kilomètres au sud-est de Bergame, à la limite des provinces de Brescia et de Crémone. Le village est situé sur les rives de l'Oglio et traversé par le Nouveau Canal Pallavicino (italien : Naviglio Nuovo Pallavicino). C'est la commune la plus méridionale de la province de Bergame.

Le village fait partie du fuseau horaire Heure d'Europe centrale (UTC+1) et Heure d'été d'Europe centrale (UTC+2), à l'heure d'été. Torre Pallavicina est classée en zone de sismicité 2 (sismicité moyenne, accélération maximale entre 1,5 et 2,5 ).

Hameaux

Torre Pallavicina comporte trois hameaux (italien : frazioni) : Villanuova, Torre et Santa Maria in Campagna (Lombardie).

Communes limitrophes

Les communes limitrophes de Torre Pallavicina sont Fontanella, Orzinuovi (BS), Pumenengo, Roccafranca (BS) et Soncino (CR).

Rose des vents Pumenengo (3,7 km) Roccafranca (3,5 km) Roccafranca Rose des vents
Pumenengo N Roccafranca
O    Torre Pallavicina    E
S
Soncino Soncino (5,2 km) Orzinuovi (6,2 km)

Météorologie

Le , Torre Pallavicina subit le passage d'une trombe, qui détruit une maison. La commune est classée en zone climatique E. Le climat est subtropical humide (Cfa dans la classification de Köppen). Degrés-jours : 2 251.

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  3. L'Eco di Bergamo,‎ (lire en ligne).
  4. Comune di Torre Pallavicina (BG) - CAP e Informazioni utili.

Histoire

Les rares informations sur l'histoire de Torre Pallavicina ne remontent pas au-delà du Moyen Âge. Avant cela, on suppose que le territoire a comporté de petites colonies durant de la période romaine, puisque le village a été initialement identifié sous le nom de Floriano, faisant probablement partie de ce qui était communément appelé Florianus vicus, une colonie romaine créée à la suite de l'opération de centuriation de la plaine bergamasque, à l'époque impériale.

À la fin de la domination romaine, le territoire devient faiblement peuplé, jusqu'à l'arrivée des Francs. Ceux-ci créent l'institution du Saint-Empire romain germanique, dont les dirigeants règnent sur les destinées du pays tout au long du Moyen Âge. Le vicus et le fond de Florianum sont mentionnés dans un document de 840. Dans un autre, remontant à 948, est cité le village de Valsorda, actuellement réduit à une seule ferme. Au Moyen Âge, la terre de Fiorano est détenue par le monastère féminin de Santa Giulia, à Brescia, puis par l'abbaye bénédictine masculine San Lorenzo, à Crémone.

On sait que ces terres sont données en fief, en même temps que les régions environnantes, à l'évêque de Crémone, au  siècle. L'église romane des saints Nazario et Celso, dépendant de la paroisse de Calcio, remonte au  siècle. La plaine bergamasque orientale et la Calciana sont, dans les premières décennies du  siècle, presque entièrement dépeuplées par les guerres, d'abord entre la papauté et l'Empire, puis entre les Guelfes et les Gibelins, guerres qui touchent particulièrement cette région frontalière entre les territoires de Bergame, Brescia et Crémone.

Mais c'est avec l'arrivée de la seigneurie des Barbó, attestée à partir de 1070, que le village connait une période de notoriété, au cours de laquelle, dans le cadre des luttes de factions entre Guelfes et Gibelins, on juge nécessaire d'avoir de nombreux bâtiments fortifiés. En 1366, les terres de Calcio, Pumenengo et Fiorano sont achetées par Regina della Scala, épouse du duc Bernabo Visconti. Elle essaie, par tous les moyens, de les repeupler,grâce aux privilèges avantageux accordés par son mari à sa propriété.

En 1380, la duchesse revend la propriété : Calcio aux Secco, Pumenengo aux Barbò et Fiorano aux Covi et Cropelli. Les nouveaux propriétaires prennent tour à tour la tête du fief (connu sous le nom de Condominium de la Calciana), qui continue de jouir des privilèges et exemptions, ainsi que d'une large autonomie vis-à-vis de l'État central.

Les seigneurs du village, appartenant au camp gibelin et liés avec les seigneurs Visconti de Milan, font construire, par Tristan Visconti, fils de Barnabé et successeur de Covo et Cropelli, une tour sur leurs terres. Celle-ci sert de belvédère sur les zones environnantes et la rivière Oglio, qui est, depuis toujours, une frontière entre différentes entités politiques. Le village prend le nom de Tour de Tristan (italien : Torre di Tristano). En 1484, Elizabeth, fille unique de Tristan Visconti, apporte en dot toute la propriété à son mari, le marquis Galeazzo Pallavicino. Le village prend le nom de Torre Pallavicina (Tour des Pallavicini). Au début du  siècle, Adalberto Pallavicino fait construire, près de la tour, un splendide palais, probablement par des architectes qui travaillent ensuite à Mantoue. Il fait creuser le canal Pallavicino, qui, aujourd'hui encore, irrigue une grande partie de la haute plaine de Crémone.

Situé entre la république de Venise et le duché de Milan, le village appartient à une véritable zone franche, appelée Calciana. Il ne paie pas de taxes et possède sa propre administration. Et, comme dans toutes les régions frontalières, une importante contrebande est pratiquée, en dépit des lois strictes qui l'interdisent, sous peine de sanctions sévères. Pour les résidents, cela constitue une importante source de revenus.

L'exonération fiscale totale dure jusqu'au milieu du  siècle. En 1796, lors de la conquête napoléonienne, le village revient à la République cisalpine. La nouvelle administration révoque tous les privilèges du village, qui est annexé au département dont Bergame est le chef-lieu, et est fusionné, sur le plan administratif, avec les villes voisines de Calcio et Pumenengo. Le régime du Condominum est supprimé et la Calciana et Gera d'Adda sont rattachés à Bergame.

Au  siècle, le village subit la crise du secteur agricole, sans qu'une évolution industrielle ne la compense. Il est relégué à un rôle marginal dans l'économie de la basse plaine de Bergame.

  1. a b c d e f g h et i Comune di Torre Pallavicina.
Histoire

La paroisse de Sainte-Marie-des-Champs (italien : Santa Maria in Campagna ) est créée, en 1478, alors que Béatrice d'Este, après la mort de son mari, Tristan Sforza, s'installe à Portico avec sa fille Elizabeth Catherine. Elle demande à l'évêque de Crémone de nommer un aumônier-curé pour la petite église de Sainte-Marie-des-Champs, avec juridiction sur Portico, Torre et Villanuova, qui se séparent donc définitivement de la paroisse de Gallignano. Le , l'évêque de Crémone, Giacomo della Torre, fonde la paroisse de Sainte-Marie-des-Champs.

Le Père Giovanni Guglielmo dè Pisoni, de Fontanella, appartenant à l'Ordre des Ermites de saint Augustin, est nommé aumônier-vicaire de la nouvelle paroisse. En 1534, le comte Adalberto Pallavicino fait don, à la Congrégation des Servantes de Marie, d'un emplacement appelé « Sainte-Marie-des-Champs », avec l'obligation de construire une église et un couvent, d'exercer le soin des âmes et d'entretenir suffisamment de prêtres pour la célébration des offices. Les Frères Servites de Marie, transférés de Brescia à Santa Maria in Campagna, démolissent l'ancienne église et commencent la construction de l'actuelle église paroissiale. Elle est achevée en 1590, ce que rappelle la date gravée sur une plaque, apposée sur la façade de l'Église. Celle-ci porte l'inscription :

« Toi qui cherche le ciel, entre dans le temple du Seigneur
Dédié à la Vierge en 1590, »

L'évêque Cesare Speciano, au cours de sa visite pastorale, faite en 1601, donne la description de l'édifice. Il indique que l'église a une nef, est claire et décemment pavée, avec une façade décorée et sans vestibule. À l'arrière, le chœur, éclairé par deux baies vitrées, est séparé de la nef par un arc plus bas que le plafond et accueille le chœur des Frères. Le maître-autel, au-dessus de quatre marches, est placé contre le mur du fond. À droite et à gauche, il y a quatre chapelles, avec des autels. Deux autres autels sans chapelle sont placés sur les côtés menant au sanctuaire. La sacristie et le clocher sont situées à la droite de la chapelle principale. Les frères accèdent à l'église par un escalier, conduisant du couvent au clocher, et, de là, à la sacristie.

Le cimetière se trouve devant l'église. En 1601, il était encore dépourvu de tombes, car les sépulcres placés à l'intérieur de l'église suffisaient aux besoins de la population.

En 1830, Cesare Martire Capredoni fait ajouter deux travées à la nef et fait construire le balcon de l'orgue. En 1904, Alessandro Nespoli fait abattre l'arc séparant le chœur de la nef et agrandir le chœur de l'autel. Une élégante coupole, peinte par G. B. Jemoli, est ajoutée. Vers 1910, le chœur, derrière l'autel, est agrandi. Le vieux clocher, bas et informe, est démoli et un nouveau campanile est construit sur le côté gauche de l'église. La sacristie est aussi agrandie.

En 1924, Giuseppe Rebessi commande, au peintre milanais Mario Albertella, la décoration de la voûte, avec des médaillons représentant des épisodes de la vie de Jésus auxquels participe Marie. Les prophètes sont représentés sur les panneaux et divers saints sur les murs de certaines chapelles. L'année 1931 voit le rehaussement de la façade de 2,20 mètres. Tous les éléments architecturaux et décoratifs sont rénovés, seule est conservée la pierre qui forme les montants du portail central. Ces travaux sont décidés par Giacomo Canevisio.

En 1990, à la demande de Rinaldo Salerno, la restauration de l'église est entreprise. Les balustrades sont ôtées, le chœur est allongé vers la nef et l'autel et la chaire sont mis aux nouvelles normes liturgiques, établies par le concile Vatican II. En même temps, les peintures de Geroldi di Crema, qui se trouvent dans le sanctuaire, sont restaurées, ainsi que la nef et toutes les chapelles latérales, fortement abimées par l'humidité. Les travaux sont effectués par la société Ars studio, d'Orio al Serio. Les dernières modifications ont lieu en 2001, lorsque le curé Silvio Soldo commande la restauration du chœur, construit en 1874 par un artisan local, Oreste Roccatagliata, dans son emplacement d'origine.

  1. a b c d e f et g Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées R3
  2. « QUI CELSA PETIS INGREDERE TEMPLUS DOMINI
    VIRGINI DICATUM MDLXXXX
     »
    .

Culture

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Torre Pallavicina dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/it/it-25/58763.html

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