Saran

Localisation

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Saran : descriptif

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Saran

Saran est une commune française située dans la banlieue nord d'Orléans, dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

Géographie

Localisation

Carte de la commune de Saran et des communes limitrophes.

La commune de Saran se trouve dans le quadrant nord-ouest du département du Loiret, dans la région agricole du Val de Loire et l'aire urbaine d'Orléans. À vol d'oiseau, elle se situe à 5,6 Orléans, préfecture du département, et à 5,1 Ingré, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie d'Orléans.

Les communes les plus proches sont : Fleury-les-Aubrais (3,7 Cercottes (3,9 Saint-Jean-de-la-Ruelle (4,6 Ormes (4,7 Ingré (5,1 Gidy (5,4 Orléans (5,6 Semoy (5,7 Chanteau (7 Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (7,6 .

Communes limitrophes de Saran
Gidy Cercottes
Ormes Saran Fleury-les-Aubrais
Ingré Saint-Jean-de-la-Ruelle Orléans

Géologie et relief

Géologie et hydrogéologie
Carte géologique de la commune de Saran.
  • m3-p1SASo : Sables et argiles de Sologne (Langhien supérieur à Pliocène inférieur.)
  • m2MSO : Marnes et sables de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m2MCO : Marnes et calcaires de l'Orléanais (Burdigalien)

La région d’Orléans se situe dans le sud du Bassin parisien, vaste cuvette composée d’un empilement de couches sédimentaires d’origines essentiellement détritiques (issus de l’érosion d’anciennes chaînes de montagnes) et carbonatées (précipitation de carbonate de calcium). Ces dépôts s'étagent du Trias (- 250 millions d’années) au Pliocène (- 23 millions d’années) et se font surtout en contexte marin, mais aussi en milieu lacustre. Les successions de périodes glaciaires et interglaciaires au Quaternaire aboutissent à la configuration géomorphologique actuelle : altération plus ou moins profonde des roches en place, terrasses alluviales anciennes perchées sur les plateaux et incision de la vallée actuelle de la Loire,.

Les calcaires de Beauce, qui constituent le socle du territoire communal, se forment à l'Aquitanien (de - 23 à - 20,5 millions d’années). Leur partie supérieure, les marnes et calcaires de l’Orléanais (m2MCO), occupe la partie centrale de la commune. Les marnes et sables de l’Orléanais (m2MSO), premiers dépôts burdigaliens (de – 20,44 à – 15,97 millions d'années) recouvrant les calcaires de Beauce, occupent la partie ouest de la commune. Ces sables sont essentiellement composés de grains de quartz émoussés, accompagnés de feldspaths kaolinisés et friables, de silex à patine noire et de graviers calcaires particulièrement fréquents à la base de la formation,. Cette formation est elle-même surmontée par les sables et argiles de Sologne (m3-p1SASO), datés du Langhien supérieur au Pliocène inférieur, une formation composée de sables (quartz gneissique ou granitique) argileux très grossiers à fins et de lentilles d’argile verte, pure ou sableuse, occupant une partie est de la commune.

Fragmentés et fissurés, les calcaires peuvent être le siège de phénomènes karstiques. Les circulations préférentielles d’eaux souterraines érodent ces calcaires en profondeur et entraînent la formation de dépressions, gouffre ou dolines. Les manifestations en surface de ces fragilités ne sont pas rares dans la région orléanaise. 39 cavités ont été inventoriées par le service régional Centre du BRGM sur la commune, en  : six gouffres et des dolines (dépressions circulaires ou elliptiques liée à l'activité karstique) et un gouffre.

Sur le plan de l'hydrogéologie, la lithologie des terrains de la commune permet le développement de plusieurs formations aquifères :

  • des nappes superficielles perchées associées aux sables du Burdigalien, reposant sur des lentilles marneuses. Ces nappes alimentent des émergences temporaires et des puits de subsurface souvent taris en été. Ces nappes sont soumises à des variations importantes en fonction du volume des précipitations et n'ont guère d'intérêt économique ;
  • la nappe des Calcaires de Beauce, qui s'étend sur plus de 7 500 Beauce, mais peut devenir captive sous les formations argileuses du Burdigalien. Elle s'écoule généralement du nord vers le sud, c'est-à-dire vers la Loire, qui constitue son niveau de base. La nappe est libre sur la partie Ouest du territoire communal, puis captive sous les sables et argiles du Burdigalien, à l’est de la commune. La limite est approximativement la RD 2020.
Relief

La superficie de la commune est de 1 965 hectares. Le territoire communal est relativement plat puisque la dénivelée maximale est de 29 mètres. L'altitude du territoire varie en effet de 108 mètres, au sud de la commune au niveau du tripoint faisant limite séparative entre Saint-Jean-de-la-Ruelle, Fleury-les-Aubrais et Saran, à 137 mètres au nord-est de la commune, dans le quartier de l'Hôpitau,. L'inclinaison générale du relief est grossièrement nord-sud, sachant que la ligne de crête principale se situe au nord-est de la commune et dans un axe nord-ouest/sud-est. Le territoire est très légèrement incliné vers la Loire, particulièrement sur la partie Sud, bien que cette pente soit peu perceptible, la déclinaison la plus sensible ayant lieu au sud de la Tangentielle. La présence de l'ancien aérodrome au cœur de la commune témoigne de son caractère extrêmement plat.

Hydrographie

De nombreuses mares parsèment les bois de la commune, ici dans le quartier de la Fassière.

La ville est située dans le bassin versant de la Loire qui est administré par l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne.

Aucun cours d'eau ne traverse la commune, cependant, le sol saranais est très imperméable notamment dans la partie nord de la commune avec le Bois de Sauceux (actuel parc du château de l'Étang) et la Forêt d'Orléans, des bassins artificiels ont été aménagés et agréablement arborés (les étangs du Château au Moyen Âge et le lac de la Médecinerie dans les années 1970). On trouve également de nombreuses mares dans les bois dont certaines sont asséchées quelques mois dans l'année.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fleury-les-Aubrais à 4 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records FLEURY-LES-AUB. (45) - alt : 119m, lat : 47°55'32"N, lon : 1°54'51"E
Records établis sur la période du 01-04-1975 au 31-12-2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 0,9 3 5 8,7 11,9 13,8 13,5 10,2 7,8 4,2 1,9 6,9
Température moyenne (°C) 4,3 4,8 7,9 10,6 14,3 17,7 19,9 19,8 16,1 12,3 7,6 4,8 11,7
Température maximale moyenne (°C) 7,3 8,7 12,9 16,3 19,9 23,5 26 26,1 21,9 16,7 11 7,7 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−19
17.01.1985
−13,8
07.02.1991
−13,1
01.03.05
−4,5
11.04.03
−1
05.05.1979
0
05.06.1991
3,1
16.07.1984
4
26.08.1993
0,5
30.09.1988
−4,6
21.10.10
−11
23.11.1993
−12,8
30.12.1985
−19
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17
30.01.02
22,2
27.02.19
24,5
16.03.12
29,7
30.04.05
32
27.05.05
38
29.06.19
41,5
25.07.19
40,4
10.08.03
35
15.09.1982
33,1
01.10.1985
24
01.11.14
19,4
16.12.1989
41,5
2019
Précipitations (mm) 59,4 55,3 51,5 52 74,6 52,9 58,1 58,4 56,3 66,8 68,6 74,9 728,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
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Toponymie

  • Gaufridus de Saram, 1155 (Cartulaire de Sainte-Croix d’Orléans, p. 147) ; Saran, 1239 (Archives Départementales du Loiret-G, cathédrale Sainte-Croix d’Orléans) ; De Saranno, 1321 (Cartulaire de Sainte-Croix d’Orléans, p. 540) ; De Seranno, 1321 (Cartulaire de Sainte-Croix d’Orléans, p. 540) ; De Sazanno, 1321 (Cartulaire de Sainte-Croix d’Orléans, p. 540) ; Saren, 1374 (Archives Départementales du Loiret-B 90, archives hospitalières, Hôtel-Dieu) ; De Sazenno, 1418 (Cartulaire de Sainte-Croix d’Orléans, p. 541) ; Saran,  (Archives Nationales-JJ 195, no 162, fol. 46) ; Saren, 1492 (Archives Départementales du Loiret-D 487) ; Saran, 1740 (B. M. d’Orléans, Ms 995, fol. 231) ; Saran, XVIIIe s. (Carte de Cassini)

Les variantes Sazannus ou Sazannum s'expliquent par stigmatisme.

  • Sigeramnus ou Serannus, nom de personne d’origine germanique. Le a initial est dû à la prononciation ligérienne du e fermé qui prend la valeur a.

Écarts et lieux-dits

Vue ancienne de la rue du Bourg.
Lac de la Médecinerie.
  • Les Bichardières : ferme, propriété ayant appartenu à l'origine à la famille Bichard ;
  • le Bois Joly : Joly était à l'origine le propriétaire de ce bois ;
  • les Bordes : lieu situé près des Aydes, fut agité par les évènements sanglants de 1870 ;
  • les Brosses (signifie broussailles) ;
  • les Bruères (déformation de bruyères) ;
  • les Chimoutons, en cet endroit auraient été parqués les moutons en provenance de la Beauce ;
  • la Chiperie, quartier habité par des chiffonniers, chipe en vieux français signifiant chiffon, guenille ;
  • le Colombier : du latin columna qui veut dire borne ;
  • l’épineux, ancien domaine forestier dont le défrichement commence vers 1820 pour faire place à l’agriculture, du latin spinosum, lieux couvert d'épines ;
  • la Fosse aux Loups ;
  • la Foulonnerie : terre à foulon servant au dégraissage des draps ;
  • les Glaises ;
  • l'Hopiteau, lieu donné en 1182 aux hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, ce lieu s'appelait auparavant Chugy ;
  • la Justice, lieu où étaient élevés gibets, potences et fourches patibulaires où l'on exécutait les criminels ;
  • le Kiosque, édifié à la fin du  siècle, servait lors des vendanges ;
  • Mesnil, exploitation de grande taille. Métairie, ferme exploitée par des ouvriers payant la redevance en nature ;
  • Montaran, « Mon Aranus » en latin est le nom d'un moine nommé Aranus venu, à l'époque carolingienne, s'installer en ce lieu pour catéchiser les abords de la forêt d'Orléans ;
  • Montjoie ;
  • Orme au coin, à l'intersection de la rue de l'Orme au Coin et du chemin de Sary (aujourd'hui rue de la Pelleterie) existaient une mare et des ormes ;
  • les Parrières ;
  • Passe Debout ;
  • Poterie, ancienne fabrique de pot ; Saint Aignan, ferme et terrains ayant appartenu jusqu'à la Révolution française aux chanoines du chapitre de Saint Aignan d'Orléans ;
  • Sary ;
  • la Tête Noire ;
  • la Tuilerie ;
  • le Veau ;
  • le Chêne Maillard ;
  • Villamblain, domaine rural ayant appartenu à la famille Amblain (ou Amblein) ;
  • Vilpot, à l'origine Vilpeau, quartier situé près de la léproserie aux Aydes, les habitants appelaient les malades les « gens à vilaine peau » d'où l'appellation du lieu.

Histoire

Des restes d'un atelier de poterie, datant du Moyen Âge, ont été retrouvés. Une occupation plus ancienne (âge du fer, période de Hallstatt, jusqu'au haut Moyen Âge) est attestée par des fouilles sur la ZAC des vergers.

Révolution française et Empire

Nouvelle organisation territoriale

Le décret de l' décrète « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ». En 1790, dans le cadre de la création des départements, le Loiret compte alors 367 municipalités, rattachées à 59 cantons et 7 districts. La municipalité de Saran est rattachée au canton de Gidy et au district d'Orléans. Le terme « commune », au sens de l’administration territoriale actuelle, est imposé par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () : « La Convention nationale, sur la proposition d’un membre, décrète que toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et que celle de commune leur est substituée ». Ainsi la municipalité de Saran devient formellement « commune de Saran » en 1793.

Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés,. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 58 à 31,. Saran est alors rattachée au canton Ingré et à l'Arrondissement d'Orléans par arrêté du 9 vendémiaire an X (

Cette organisation va rester inchangée jusqu'en 1973 où la commune est rattachée au canton de Fleury-les-Aubrais puis au nouveau canton d'Ingré en 1982.

De 1792 à 1844, la “Maison du Peuple” s’établit à la résidence du maire. Vers 1830, elle occupe un emplacement rue du Faubourg-Bannier. Projetée dès 1838, l’actuelle ancienne mairie est inaugurée en 1844.

Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que Saran connaît une grande expansion.

Époque contemporaine

Développement de la ville et de ses services publics
  • 1955 : inauguration de la salle des fêtes,
  • Années 1960 : branchements d’eau, d’assainissement, espaces verts,
  • 1966 : ouverture du groupe scolaire des Sablonnières,
  • 1970 : mise en service du lac de la Médecinerie pour l’absorption des eaux pluviales, construction de la salle du Lac, construction du bassin d’apprentissage de natation.
  • 1973 : construction du groupe scolaire du Chêne-Maillard.
  • À partir de 1977 les investissements les plus importants sont : le centre culturel Jacques-Brel ; le centre nautique ; le foyer résidence pour personnes âgées Georges-Brassens ; les travaux dans la Chapelle-Vieille : ouverture du Théâtre.
  • Dans les années 1980, la ville continue son expansion et donc son évolution des services : inauguration du centre nautique ; reprise en régie de la ZAC du Vilpot ; achèvement de la zone pavillonnaire et ZAC des Champs Gareaux (quartier Est) ; création de la zone artisanale de Montaran ; le château de l’Étang, ancienne demeure bourgeoise achetée par la ville, après sa réfection en 1989, elle abrite le service culturel, des associations, et des expositions.
  • Dans les années 1990-2000, la ville s’est dotée d’une nouvelle mairie, d’un dojo, d'une école élémentaire dans le quartier du Bourg, de vestiaires-tribunes du stade d’athlétisme, d'une halle des sports dans le complexe sportif du Bois-Joly. Le quartier du Bourg a été réaménagé, notamment place de la mairie, avec la destruction de l’ancienne école élémentaire. Le terrain de football synthétique vient s'ajouter au complexe sportif renommé à l'occasion Parc municipal des sports Roland-Rabartin. Le centre technique municipal sur l'ancien aérodrome ; la coulée verte du château de l'Étang à l'ancien aérodrome en passant par le lac de la Médecinerie ; la nouvelle voie entre le rond-point rue de la Tuilerie/route nationale 20 jusqu'à l'Usine de Traitement des Ordures Ménagères (Utom) en passant par l'Ancienne Route de Chartres ; l'aménagement de l'Ancien aérodrome ; un centre pénitentiaire à l'extrémité nord de la commune, à la limite de Cercottes.
  • 2013 : en juillet, inauguration d'un nouveau pôle santé, avec un service d'urgences.
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Culture

L'école de musique.

Au niveau culturel, la commune propose une galerie d'exposition située dans le parc du Château de l'Étang, une médiathèque, une école de musique et de danse, un théâtre.

Le théâtre municipal accueille la programmation culturelle de la mairie ainsi que celle de la compagnie Théâtre de la Tête Noire.

Un complexe de cinéma s'est ouvert sur la commune en 2008 avec 10 salles (dont une salle IMAX Laser).

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Saran dans la littérature

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