Malia

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Malia : descriptif

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Malia

Malia ou Mallia (parfois graphié Mália) est le toponyme moderne donné à une ancienne ville de Crète dont le nom antique n’est pas connu

Le site de Malia, où se trouve le palais, s'étend sur 9 800 m2

Il était situé sur la côte nord de l'île, dans une plaine fertile

C'est l'un des quatre sites les plus importants de la civilisation minoenne. Le site de Malia a été occupé dès le Bronze ancien II par une communauté agricole qui se développa au Bronze moyen par une agglomération urbaine, puis par le palais qui, comme les trois autres palais crétois, Cnossos, Phaistos et Zakros, reste assez mal connu

Par rapport à ceux-ci, il semble moins luxueux, mais les vestiges montrent qu'il s'agissait d'un édifice monumental

Les murs sont en brique crue sans placage de gypse et sans trace de fresques

Le site se compose de plusieurs ensembles de constructions : le palais lui-même avec plusieurs quartiers d’habitation, avec une nécropole, une agora et une crypte hypostyle.

Le palais de Malia

Maquette du palais de Malia.

Le palais de Malia est la troisième « capitale » de la Crète antique, en importance et en taille (7 500 Héraklion, dans le dème de Chersónissos, à l'est du village moderne de Mália, dans une plaine petite mais fertile (45 âge du bronze.

Pendentif en or des abeilles de Malia, qui figure deux abeilles transportant une goutte de miel (1800 - 1770 av. J.-C.), provenant d'une tombe de la nécropole de Chrysolakkos près du palais de Malia. Musée archéologique d'Héraklion.

Le site fut découvert en 1915 par un Crétois, Joseph Hadzidakis. Dès les premiers sondages, il mit au jour de riches objets et un ensemble de pièces en pierre de taille qui lui firent aussitôt reconnaître un palais comme ceux de Cnossos et de Phaistos.

En 1920, Charles Picard, alors directeur de l'École française d'Athènes, obtint des autorités grecques l’autorisation de poursuivre les recherches de Joseph Hadzidakis. Toute une série de savants français ont fouillé la cité minoenne, parmi lesquels Jean Charbonneaux, Fernand Chapouthier, Robert Flacelière, Pierre Demargne, Marthe Oulier, Henri Van Effenterre, Olivier Pelon et Jean-Claude Poursat.

Le premier palais fut construit vers -1900, comme Cnossos. Du premier palais, peu de choses restent encore visibles, la plupart des ruines datant de la période néo-palatiale. C'est la découverte de mobilier et d’objets qui a permis l'identification des pièces.

Le palais possédait cinq entrées, une dans chaque angle et une à l'ouest qui est la plus monumentale, les deux entrées principales étant situées au nord et au sud.

Hachette en forme de panthère.

Autour d'une cour rectangulaire centrale se trouvaient des quartiers fonctionnels comportant des magasins de stockage, des salles à fonction religieuse et des salles d'apparat, celles-ci suggérant l’existence d'un pouvoir central. Dans la salle du trésor, on a retrouvé plusieurs armes d’apparat, dont le sceptre à tête de panthère, qui semblent avoir été les insignes d'un pouvoir royal.

  1.  », (consulté le )
  2. Jean Charbonneaux, « Trois armes d'apparat du palais de Mallia (Crète) », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, DOI 10.3406/piot.1925.1852, lire en ligne, consulté le )

Le quartier μ (mu)

Zones A et B du quartier μ, vues de la passerelle.
Crypte hypostyle et quartier du nord-ouest.

Situé au nord-ouest du palais, le quartier « μ » (nom donné par les archéologues) s'étend sur plus de 2 500 objets de prestige, comme des armes d’apparat et des bijoux en or, dans la nécropole de Chrysolakkos, indique une société hiérarchisée. L'influence égyptienne est visible dans les céramiques et les bijoux, qui attestent des contacts réguliers entre les deux civilisations. Vers -1700, le palais de Malia est détruit avec ceux de Cnossos et Phaistos, probablement à la suite d’un séisme. Le palais est reconstruit avant d’être finalement détruit une seconde fois, avec celui de Zakros, vers -1450. Celui de Cnossos suivra (on trouve aussi -1370/-1350). Le palais a sans doute été abandonné complètement au  siècle.

Bibliographie

  • Elga Andersen et Olivier Pelon, Guide de Malia. Le Palais et la Nécropole de Chryssolakkos, École française d'Athènes, série « Sites et monuments », Athènes, 1992.
  • Jean-Claude Poursat, La Grèce préclassique, des origines à la fin du ISBN ).
  • Jean-Claude Poursat, Fouilles exécutées à Malia. Le quartier Mu, 3 vol., École française d'Athènes, série « Études crétoises », Athènes, 1978-1995.
  • Jean-Claude Poursat et Martin Schmid, Guide de Malia au temps des premiers palais. Le Quartier Mu, École française d'Athènes, série « Sites et monuments », Athènes, 1992.
  • Henri Van Effenterre, Le Palais de Mallia et la cité minoenne, Rome, 1980 [présentation en ligne].

Voir aussi

  • École française d'Athènes
  • Portail de la Crète
  • Portail de l’archéologie

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Malia dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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