Oradea
Localisation
Oradea : descriptif
- Oradea
Oradea ou Oradea Mare (en hongrois Nagyvárad, en allemand Großwardein, en yiddish גרױסװאַרדײן, en turc Varat, en italien Gran Varadino) est une ville dans la province historique de la Crișana, en Roumanie
Elle est le chef-lieu du județ de Bihor, situé dans la région de développement Nord-Ouest
Oradea est une des villes les plus prospères de Roumanie.
Géographie
Localisation
La ville est située à une altitude de 142 mètres, dans l'Alföld, à l'est de la grande plaine de Pannonie, à une dizaine de kilomètres de la frontière hongroise, sur les bords de la rivière Crișul Repede (Sebes-Körös) qui la traverse d'est en ouest. La ville est construite sur les terrasses alluviales de la rivière, adossée aux premières collines des Monts Apuseni, dans les Carpates du sud. Au total, six ponts enjambent la "Criș Rapide" à Oradea. Une autre rivière plus petite coule dans la ville : la Peța (Pece en hongrois), également d'est en ouest. Le ruisseau Adona se jette dans la Peța au sud de la ville.
En 2005, a été instituée la région métropolitaine d'Oradea, composée de la ville d'Oradea et des onze communes adjacentes : Ineu, Toboliu, Girișu de Criș, Sântandrei, Sânmartin, Biharia, Borș, Cetariu, Nojorid, Oșorhei et Paleu. L'ensemble occupe une superficie de 706,06 km2 et compte 245 832 habitants.
La ville se trouve à 256 kilomètres à l'est de Budapest, 90 kilomètres au nord-est de Békéscsaba, 73 kilomètres au sud-est de Debrecen, 153 kilomètres à l'ouest de Cluj-Napoca, 118 kilomètres au nord d'Arad, 133 kilomètres au sud de Satu Mare et 594 kilomètres au nord-ouest de Bucarest.
Communes limitrophes
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −3 | −2 | 1 | 5 | 10 | 13 | 15 | 14 | 11 | 6 | 1 | −1 | 6 |
Température moyenne (°C) | −1 | 1 | 6 | 10 | 16 | 18 | 20 | 20 | 17 | 11 | 4 | 0 | 10 |
Température maximale moyenne (°C) | 1 | 3 | 10 | 15 | 20 | 23 | 25 | 25 | 22 | 16 | 7 | 3 | 14 |
Record de froid (°C) | −22 | −21 | −14 | −2 | 0 | 2 | 8 | 6 | 0 | −5 | −14 | −17 | −22 |
Record de chaleur (°C) | 15 | 19 | 26 | 28 | 31 | 33 | 37 | 36 | 33 | 27 | 18 | 16 | 37 |
Précipitations (mm) | 40 | 30 | 30 | 40 | 60 | 80 | 50 | 50 | 40 | 30 | 40 | 50 | 600 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
1 −3 40 | 3 −2 30 | 10 1 30 | 15 5 40 | 20 10 60 | 23 13 80 | 25 15 50 | 25 14 50 | 22 11 40 | 16 6 30 | 7 1 40 | 3 −1 50 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
- Site de la région métropolitaine d'Oradea
- Distances routières
Histoire
On connaît l'existence d'un fort dès le siècle, soit peu de temps après l'Honfoglalás, c'est-à-dire la sédentarisation des Magyars dans le Bassin des Carpates. Le roi Ladislas Ier de Hongrie y a fait construire un monastère entre 1083 et 1095. Le souverain est mort en 1095 mais comme la cathédrale n'était pas encore achevée, il a été enterré dans un premier temps à Somogyvár. C'est en 1106 que son corps a été rapatrié à Várad où il a été béatifié en 1192.
La première trace écrite de la ville remonte à l'an 1113 : il est alors question de l'episcopus Waradiensis et la ville est dénommée en latin Varadinum et Várad en hongrois.
Aux royaume de Hongrie, fut peuplée de Magyars et de colons venus d'Italie du Nord ("Lombards") et de Wallons. Ces colons sont encore mentionnés lors de l'invasion mongole de 1241. Roger de Varadin, chanoine de Várad et archevêque de Spalato a été témoin de l'invasion et a écrit un poème relatant les destructions des Mongols intitulé Carmen Miserabile (Chant malheureux). Un des quartiers de la ville porte d'ailleurs son nom, Rogerius / Rogériusz.
La citadelle, dont les ruines existent toujours, est mentionnée pour la première fois en 1241, lors des réparations et consolidations faites à la suite de l'attaque des Mongols. Le siècle est une période florissante pour la ville qui est un des centres culturels du royaume hongrois, plusieurs rois y sont d'ailleurs enterrés ; elle s'enrichit de nombreuses œuvres d'art et notamment, en 1390, une statue équestre de St Ladislas, une des premières statues équestres élevées sur une place publique en Europe. L'évêque András Báthori reconstruit la cathédrale dans le style gothique. Celle-ci renferme le mausolée de St Ladislas, composé entre autres d'une statue d'Hermès contenant le crâne du roi, chef-d'œuvre de l'orfèvrerie hongroise, conservé de nos jours à Győr.
La ville sert de nécropole aux rois de Hongrie ainsi qu'à de nombreux membres de leur famille. Y sont inhumés :
- de Hongrie en 1096
- de Hongrie en 1131
- André II de Hongrie en 1235
- Fenenna de Cujavie, femme d'André III de Hongrie en 1295
- Béatrice de Luxembourg, femme de Charles Robert de Hongrie en 1319
- Elisabeth, fille de de Valachie en 1367
- du Saint-Empire en 1437
Au siècle, Georg von Peuerbach travaille à l'observatoire de Várad, utilisant ses observations comme références, pour ses calculs ultérieurs des méridiens dans son ouvrage : Tabula Varadiensis. En 1474, la ville est dévastée par les Turcs.
Le siècle voit une timide renaissance mais la défaite des armées hongroises devant Soliman le Magnifique en 1526 à Mohács entraîne la mort du roi Louis II et le désordre dans tout le royaume. La ville sert de cadre à la paix de Várad signée le entre Ferdinand de Habsbourg et János Szapolyai qui les reconnaît tous deux comme rois de Hongrie. Une nouvelle forteresse est cependant construite entre 1570 et 1596.
Le , la ville est prise par les Turcs et intègre l'Empire ottoman. Elle devient le chef-lieu de la province de Várad jusqu'en 1692 où elle est reprise par les Habsbourg.
Ce n'est qu'au autrichien, que la ville commence à s'étendre. Au Franz Anton Hillebrandt redessine la ville dans le style baroque. En 1752, beaucoup de constructions sont réalisées comme le palais de l’évêché et le musée Țării Crișurilor (« du pays des Criș »).
Pendant le siècle, une communauté juive voit le jour. Cette communauté ne cessera de grandir pour devenir au début du siècle l'une des plus actives culturellement et économiquement d'Autriche-Hongrie.
Várad joue le rôle important d'arsenal pendant la révolution de 1848 contre le pouvoir autrichien. ce n'est qu'à cette date que les quatre villes de Várad-Újváros, Várad-Olaszi, Várad-Velence et Várad-Váralya s'unissent et forment la ville de Nagyvárad (Grand Várad, Oradea Mare en roumain).
Au Transylvanie à Budapest et elle connaît un important développement, elle est alors surnommée Paris sur la rivière Pece par le poète hongrois Endre Ady.
En 1918, elle est rattachée à la Roumanie (ce qui sera officialisé par le traité de Trianon en 1920) en application du principe de viabilité des frontières du géographe français Emmanuel de Martonne, qui la sépare de la Hongrie. Mais celle-ci ne renonce pas : en 1919, sous le gouvernement de Béla Kun, et de 1940 à 1945, sous celui de l'amiral Miklós Horthy, elle reprend la ville.
Au printemps 1944, les nazis et leurs collaborateurs hongrois installent le ghetto de Nagyvárad dans la ville et y enferment les juifs dans des conditions très difficiles. Il s'agit du plus grand ghetto du pays après celui de Budapest. Il est divisé en deux parties, la première regroupe 27 000 personnes et se situe dans le quartier proche de la synagogue et de la grande place. Le second regroupe 8 000 personnes, principalement des villages des environs. Il est surpeuplé, la communauté juive formait 30 % de la population et est entassée dans une zone représentant 1/15 de la surface totale de la commune. Une pièce pouvait abriter 14 personnes. Le ghetto est liquidé en 9 convois, de mai à juin 1944, 27 215 juifs sont envoyés au camp d'extermination d'Auschwitz.
En 1925, elle obtient le statut de municipalité et son nom est changé de Oradea Mare (Nagyvárad) en Oradea.
Le deuxième arbitrage de Vienne en 1940 permet à la Hongrie de récupérer le nord de la Transylvanie, y compris Oradea, les troupes hongroises sont accueillies en libérateurs. Le , Oradea est capturée par les troupes soviétiques et roumaine du bataille de Debrecen et revient sous administration roumaine en mars 1945. Après la Seconde Guerre mondiale, la Hongrie renonce à ses revendications en vertu du traité de Paris conclu le .
Le rétablissement de la démocratie, la réouverture de la frontière toute proche et l'intégration dans l'Union européenne ont ouvert, depuis 1990, de nouvelles perspectives de développement dont Oradea a pleinement profité, comme en témoignent la croissance et l'expansion de la ville.
- Derek Keene, Balázs Nagy, Katalin Szende, Segregation, Integration, Assimilation: Religious and Ethnic Groups in the Medieval Towns of Central and Eastern Europe, Ashgate Publishing, Ltd., 2009, p. .175
- http://www.yadvashem.org/yv/en/exhibitions/wiesel/holocaust_in_northern_transylvania.pdf , source Mémorial de Yad Vashem
Culture
Oradea est une ville à la vie culturelle riche et variée.
La bibliothèque départementale Gheorghe-Sincai du nom d'un historien (1754-1816), est riche de plus de 700 000 volumes, le plus ancien manuscrit datant de 1461. Plusieurs maisons d'édition sont installées dans la ville.
Théâtre
Le Théâtre national (Teatrul de Stat / Állami Színház), construit dans un style néo-classique de 1899 à 1900, donna sa première saison roumaine en 1955. Il accueille de nombreuses troupes en tournée et fait une large place à la création contemporaine avec sa troupe permanente Iosif Vulcan. La plus grande salle a une capacité de 670 sièges.
Le Théâtre Arcadia pour l'Enfance et la Jeunesse est un théâtre de marionnettes fondé en 1950 de grande renommée.
Musique et danse
Oradea possède un orchestre philharmonique (Filarmonica Oradea) très actif. Installé dans un bâtiment baroque du siècle, il est dirigé par le chef Jankó Zsolt. Il a été fondé en 1949 mais il succédait à la société musicale d'Oradea qui datait de 1867. En 1997, un chœur lui a été adjoint. L'ensemble de danse folklorique « Crișana », fondé en 1997, dépend de lui, de même que l'ensemble folklorique « Nagyvárad », fondé en 2002 et spécialisé dans le folklore hongrois de la région.
Musées
Le Musée de la Crișana (ou Muzeul Țării Crișurilor), installé dans le Palais Baroque est la principale institution de la ville. Il est en fait composé de plusieurs musées et englobe des sections d'archéologie et d'histoire, de sciences naturelles, de beaux-arts et d'ethnographie. Plusieurs musées installés dans les demeures de personnages célèbres dépendent également du Musée :
- le musée-mémoire "Iosif Vulcan" (1841-1907), écrivain roumain mort ici ;
- le musée-mémoire "Ady Endre", du nom du célèbre poète hongrois, qui vécut quelque temps dans la ville ;
- le musée-mémoire "1918 la déclaration d'indépendance du peuple roumain de Transylvanie.
Autres musées :
- Musée d'art religieux orthodoxe ;
- Musée d'art religieux catholique romain ;
- Jardin zoologique ;
- Musée d'histoire de la citadelle d'Oradea, installé dans les murs de celle-ci ;
- Musée Militaire National "Regele Ferdinand I".
Médias
Presse écrite
Plusieurs journaux quotidiens sont publiés à Oradea, quatre en roumain, le plus ancien, le Crișana datant de 1945 et deux en hongrois : Bihari Napló et la revue Kelet-Nyugat. D'autre part, Oradea possède plusieurs autres hebdomadaires et revues.
La revue littéraire Familia, d'abord publiée à Budapest de 1865 à 1880 par Iosif Vulcan, déménagea à Oradea en 1880 et eut une publication continue jusqu'en 1906. Depuis cette date, quatre autres séries ont été publiées, la dernière depuis 1965, et cette revue est devenue une référence littéraire en Roumanie.
Le tout premier quotidien a vu le jour en 1862 sous le nom de Bihar, d'après le comitat hongrois dans lequel se trouvait la ville. Ensuite, d'autres journaux ont été créés comme Nagyváradi Lapok (1868), Nagyvárad (1870) et Szabadság (Liberté) fondé en 1874 et auquel ont contribué, entre autres, deux hommes de lettres hongrois : l'écrivain Gyula Krúdy entre 1895 et 1896 ainsi que le poète Endre Ady de 1900 à 1903. Parmi les autres journaux de l'époque hongroise, on peut citer Tiszántúl (1895), un quotidien catholique, Színházi Újság (Le Journal du Théâtre) fondé en 1900 et Nagyváradi Friss Újság (1902).
La première revue littéraire baptisée Tavasz créée en 1919 était également le premier journal à lancer sa publication après le Traité de Trianon. D'autres journaux, souvent soumis à la censure, ont ensuite suivi : Nagyváradi Estilap (Journal du Soir de Nagyvárad) fondé en 1919, Erdélyi Magyarság, Erdélyi Lapok (1932). C'est d'ailleurs en 1933 que le plus de journaux ont vu le jour, 13 au total.
Radio
- Radio Transilvania Oradea (97.2 FM) : filiale locale de la radio transylvaine roumaine.
- Vocea Evangheliei (92.1 FM) : "La Voix de l'Evangile", radio religieuse roumaine
- Partium Rádió (89.6 FM) : fondée en 2004, cette station couvre toute la région de la Crișana (Partium en hongrois) et s'adresse à la minorité hongroise.
- Mária Rádió (102.2 FM) : radio catholique créé en 2006 émettant 12 heures en hongrois et 12 heures en roumain.
- Site de la Bibliothèque Geirghe Sincai
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- Site du Musée
- Fiche du musée sur le site des musées roumains
- Fiche du musée sur le site des musées roumains
- Fiche du zoo sur le site des musées roumains
- Fiche du musée sur le site des musées roumains
- Fiche du musée sur le site des musées roumains
- Site de la revue Familia
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Oradea dans la littérature
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