Alba Iulia

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Alba Iulia : descriptif

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Alba Iulia

Alba Iulia (en hongrois Gyulafehérvár ou Károlyfehérvár, en allemand Karlsburg ou Weissenburg, en saxon de Transylvanie Weissenbrich) est une ville de Roumanie située en Transylvanie, dans le județ d'Alba dont elle est le chef-lieu

Elle était la capitale historique, politique et religieuse de la Principauté de Transylvanie. Quatre villages sont également rattachés à la municipalité : Bărăbanț (Borbánd), Micești (Ompolykisfalud), Oarda (Alsóváradja) et Pâclișa (Poklos).

Géographie

La ville est située à 72 Deva et à 95 Cluj-Napoca, à la confluence des rivières Mureș et Ampoi .

Toponymie

La ville possède de nombreux toponymes, qu'ils rappellent les différents pouvoirs qui s'y sont succédé au cours de l'histoire ou reflètent la pluralité ethnique et linguistique de la région.

Ainsi, la ville est tout d'abord connue comme Apulum en latin, toponyme vraisemblablement emprunté au dace Apoulon, du nom d'une forteresse située à 20 Magyars. La ville, jusqu'ici connue sous le nom de Bălgrad ou Belograd (« citadelle blanche » en vieux-slave) ,, prend alors le nom de Gyulafehérvár (la « ville blanche du gyula », gyula étant un nom commun hongrois désignant un commandant militaire), du nom d'un seigneur nommé Geula, Gyula, ou Iula, qui aurait fondé la ville et en aurait fait la capitale de son duché durant le Xe siècle.

D'autres toponymes sont recensés durant la période médiévale parmi lesquels Albae Civitatis en 1134, Belegrada en 1153 puis Albensis Ultrasilvanus, Albe Transilvane ou castrum Albens vers 1200. Sous l'influence du toponyme hongrois Gyulafehérvár, le nom latin évolue progressivement en Alba Iulia. Les roumanophones conserveront longtemps le nom d'origine slave, Bălgrad ou Belograd, avant que la forme latine médiévale ne l'emporte, vraisemblablement au cours du  siècle.

La ville est également connue par ses noms allemands — du fait de l'importante minorité germanique — Weissenburg, en saxon de Transylvanie Weissenbrich (le « château blanc » ou la « ville blanche ») ou Karlsburg (le « château de Charles », en hommage à Charles VI), hommage que l'on retrouve aussi dans la langue hongroise, avec le toponyme Károlyfehérvár, la « ville blanche de Charles ».

  1. Adrian Room, Placenames of the World: Origins And Meanings of the Names for 6,600 Countries, Cities, Territories, Natural Features and Historic Sites, McFarland, 2006, p. 23
  2. a b et c Patrick Leigh Fermor, Entre fleuve et forêt (Between the woods and the water : on foot to Constantipole from the Hook of Holland : the middle Danube to the Iron Gates), Viking, 1986, p. 138, (ISBN )
  3. ISBN ), p. 33
  4. Ferenc Léstyán, MEGSZENTELT KÖVEK A KÖZÉPKORI ERDÉLYI PÜSPÖKSÉG TEMPLOMAI, Roman Catholic Archdiocese of Alba Iulia, 2000, (ISBN )
  5. Medieval and Early Modern for Central and Eastern Europe Alexandru Ioan Cuza university, Alexandru Ioan Cuza University Press, p. 196
  6. László Bányai, Közös sors--testvéri hagyományok: történelmi vázlat, Politikai Könyvkiadó, 1973, p. 41

Histoire

Située aux pieds des Carpates occidentales roumaines et des Carpates Méridionales, cette ville est sans doute l'une des plus anciennes de Roumanie. Localité importante durant la période romaine, nommée Apulum, la ville a été, par la suite, siège des premiers archevêchés fondés au début du principauté de Transylvanie (du Grand-duché de Transylvanie faisant partie de l'Empire des Habsbourg.

Antiquité et époque romaine

Alba Iulia, réplique de la Louve capitoline.

Des vestiges datant du Néolithique ont été retrouvés. Dans l'Antiquité, les Daces, Thraces du Nord, également appelés Gètes, sont mentionnés par le géographe Claude Ptolémée. À l'époque romaine, la était casernée là, dans un des principaux castrae en pierre de la Dacie romaine. Les Romains auraient emprunté le nom de la ville à un toponyme dace : Apoulon. C'était une forteresse située à 20 Mureș, à Partos. Ces implantations sont devenues deux des plus importantes localités de la Dacie romaine, qui prend fin en 271, lorsque les Romains se retirent, le coût de la défense de la province étant devenu supérieur aux revenus des mines d'or des monts du Bihor voisins.

Moyen Âge

Le palais des voïvodes et des princes de Transylvanie.

Par la suite, durant les grandes migrations, les Wisigoths, Huns, Gépides, Avars, Slaves, Bulgares et Magyars se succèdent dans la région, mais seuls ces derniers finissent par s'installer à la fin du pope grec), récemment découverte.

Au principauté de Transylvanie elle-même partie du nouveau royaume de Hongrie, la ville est mentionnée sous le nom de Bălgrad ou Belograd (« citadelle blanche » en vieux-slave). La Gesta Hungarorum, chanson de geste hongroise, mentionne un seigneur nommé Geula, Gyula, ou Iula, qui aurait fondé la ville et en aurait fait la capitale de son duché durant le hongrois désignant un commandant militaire). Dans une chronique germanique, les Annales de Hildesheim, Iula apparaît comme un « roi » qui aurait cédé son duché, après une défaite, au roi Étienne Ier de Hongrie, au début du .

L'évêché catholique de la Transylvanie fut établie au , dit, depuis, « saint Étienne ». De cette époque date la construction de la première cathédrale. L'actuelle cathédrale catholique romaine a été construite du , voïvode de Transylvanie, utilisa la citadelle dans ses préparatifs pour une grande bataille contre l'Empire ottoman. La cathédrale fut agrandie durant son règne et il y fut enseveli après sa mort.

Du | ]

La pièce de 8 florins (20 , 1870.

En 1541, Alba Iulia devint la capitale de la principauté de Transylvanie (et le resta jusqu'en 1690). En 1599, , déjà prince de Valachie et de Moldavie, fit son entrée triomphale comme voïvode de Transylvanie dans la ville d'Alba Iulia (alors nom de la ville en latin de chancellerie). Il réalisa ainsi, sans rechercher autre chose que sa propre puissance, la première union des trois pays où vivent la majorité des roumanophones. Cet éphémère épisode prit au  siècle une grande résonance dans l'historiographie roumaine, bien que Michel le Brave n'ait jamais évoqué de projet national ou unitaire roumain, ait favorisé la noblesse hongroise en Transylvanie, et ait alourdi les charges des serfs roumains. En 1613, le prince hongrois Gabriel Bethlen gouverna d'Alba Iulia la principauté transylvaine, et la ville connut grâce à lui un essor culturel considérable.

, Habsbourg d'Autriche, fit construire la Cité d'Albe Caroline (das Burg, Cetatea, Erőd) entre 1716 et 1735 d'après les plans de l'architecte italien Giovanni Morando Visconti. Chef-d'œuvre remarquable de l'architecture militaire, la « Cité » compte sept bastions et quatre portes monumentales.

Au , pour remédier à leur situation sociale, juridique et politique, qui jusqu'à cette époque avait été complètement négligée par la noblesse hongroise transylvaine qui dirigeait le pays. Mais ces requêtes répétées adressées à l'Empereur furent vaines, si bien que la plus grande révolte des paysans roumains éclata en 1784. Véritable guerre de libération, conduite par trois (paysans, bergers et guerriers du massif du Bihor) : Vasile Ursu Nicola dit Horea, Ion Oargă dit Cloșca et Marcu Giurgiu dit Crișan. Elle fut brutalement réprimée.

En 1848, les habitants de la ville participèrent à la révolution qui, pour les Roumains transylvains, fut conduite par l'avocat Avram Iancu, qui avait son quartier général dans les monts Apuseni.

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Alba Iulia a une grande signification symbolique en Roumanie, car c'est là que fut scellée le

  1. (ro, en) Site officiel de la municipalité
  2. Ioan Aurel Pop, Jan Nicolae, Ovidiu Panaite, Sfântul Ierotei, episcop de Alba Iulia (sec. X). Édit. Reîntregirea, 2010, 335 p
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Spinei
  4. Stephanus rex Ungaricus super avunculum suum regem Iulum cum exercitum venit, Annales Hildesheimenses, Hanovre 1878 p. 29.
  5. Curta, Florin: Transylvania around A.D. 1000; in: Urbańczyk, Przemysław (Editor): Europe around the year 1000; Wydawn. Dig, 2001

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Alba Iulia dans la littérature

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