Iran

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L’Iran (en persan : ايران, Irân), en forme longue la république islamique d'Iran (en persan : جمهوری اسلامی ايراﻥ, Jomhuriye Eslâmiye Irân ou JEI), est un pays d'Asie de l'Ouest, historiquement appelé la Perse

Bordé au nord par la mer Caspienne, au sud-est par le golfe d'Oman et au sud par le golfe Persique, l'Iran partage des frontières avec le Turkménistan au nord-est, l'Afghanistan à l'est, le Pakistan au sud-est, l'Irak à l'ouest, la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan au nord-ouest

Le pays a une superficie de 1 648 195 km2. L'Iran est un pays fortement diversifié tant sur le plan des grands ensembles naturels que de sa population et sa culture

Le relief de l'Iran est en grande partie montagneux — les sommets sont parmi les plus hauts d'Eurasie à l'ouest de l'Hindou Kouch-Himalaya —, le plateau iranien s'insérant entre les monts Zagros à l'ouest et Elbourz au nord et les plaines étant circonscrites aux côtes de la mer Caspienne et du golfe Persique

À la rencontre des plaques eurasiatique, arabique et indienne, le pays est sujet aux séismes

Les régions de l'est et du sud sont semi-désertiques ou désertiques

Celles de l'ouest et du nord, plus humides et couvertes de steppes ou — dans les provinces de la mer Caspienne — de forêts, rassemblent la plus grande partie de la population. L'Iran est l'un des plus anciens berceaux civilisationnels du monde, ayant été habité par les Élamites dès le IVe millénaire av

J.-C.

Unifié par les Mèdes, le territoire vint à constituer l'un des plus vastes empires à avoir jamais existé, s'étendant de l'est de l'Europe à la vallée de l'Indus sous le règne des Achéménides, ainsi que le plus important foyer du monothéisme zoroastrien pendant plus de mille ans

Conquis en 331 avant notre ère par Alexandre le Grand et placé sous la domination des rois séleucides, l'Iran redevint un empire indépendant au siècle suivant sous l'impulsion des Parthes

Régnant à partir du IIIe siècle de notre ère, les Sassanides érigèrent l'Empire perse au rang de grande puissance de l'Asie de l'Ouest pendant plus de quatre cents ans. La conquête arabo-musulmane au VIIe siècle conduisit à l'islamisation de l'Iran, dont les contributions aux arts, aux sciences et à la philosophie au cours de l'Âge d'or de l'islam furent nombreuses

Après le déclin du califat abbasside, l'Iran fut gouverné par des dynasties locales puis par les Turcs seldjoukides puis les Ilkhans mongols

La dynastie séfévide unifia à nouveau l'Iran au XVe siècle et fit de l'islam chiite la religion officielle

Après que l'Iran eut été une puissance majeure sous Nader Chah au XVIIIe siècle, des rivalités tribales créèrent le désordre qui permit l'émergence de la dynastie Kadjar

Cette dynastie stabilisa le pouvoir pendant un siècle et demi en résistant avec force aux tentatives de colonisation des Britanniques et des Russes, sans pouvoir empêcher des pertes territoriales face à l'Empire russe. Au début du XXe siècle, la révolution constitutionnelle persane aboutit à l'instauration d'un parlement (1905-1911)

La dynastie Pahlavi régna sur le pays de 1925 à 1979, période au cours de laquelle la Perse devint officiellement l'empire d'Iran (1935)

Le pays fut gouverné de façon parlementaire ou autoritaire de façon fluctuante pendant cette période, marquée par le coup d'État américano-britannique contre le Premier ministre Mohammad Mossadegh en 1953

La révolution islamique en 1979 aboutit à l'établissement de l'actuel régime politique de l'Iran. La république islamique est un régime autoritaire théocratique où le clergé chiite exerce le pouvoir, qui incorpore des éléments démocratiques dont l'élection au suffrage universel du président et des députés au Madjles

Le Guide de la révolution, Ali Khamenei depuis 1989, détient l'autorité suprême

La politique étrangère de l'Iran se caractérise par son opposition à Israël et aux États-Unis, et son soutien à certaines forces du monde arabe, le plus souvent chiites — milices irakiennes, gouvernement syrien, Hezbollah libanais. L'Iran compte 87 590 873 habitants en 2023

La langue officielle est le persan et des minorités parlant azéri, kurde, lori, guilaki, soureth, baloutchi, mazandarani, kachkaï et arabe peuplent certaines des 31 provinces

La capitale est Téhéran

Le calendrier officiel est le calendrier persan

L'Iran est la 28e puissance économique mondiale selon le produit intérieur brut (PIB) nominal et la dix-huitième selon le PIB à parité de pouvoir d'achat (2015)

Le PIB par habitant s’élève à 11 200 $US (2011)

Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), c'est un très important producteur de pétrole à l'échelle mondiale

Le pays dispose de la plus grande réserve de gaz naturel

Sa monnaie est le rial.

Toponymie

Le toponyme Iran, qui signifie « royaume des Aryens », d'usage natif depuis l'ère sassanide, est officiellement adopté le pour l'usage international. Auparavant, le pays était connu en Occident sous le nom de Perse. Les noms « Perse » et « Iran » sont souvent utilisés indifféremment dans le contexte culturel, bien que le terme « Iran » demeure utilisé officiellement dans le contexte politique.

Le mot Iran a une racine aussi ancienne que les langues indo-européennes. Aussi bien mythologiquement qu'historiquement, c'est la base d'un mot à la fois complexe et commun, couvrant un espace étendu allant de l'Iran à l’Écosse. Pendant la dynastie des Achéménides (559 à 330 av. J.-C.), les Iraniens appelaient leurs territoires Parsa du nom de l'empire de Cyrus le Grand, de la tribu perse, qui se retrouve aujourd'hui sous la forme de Fars ou Pars, ville et province d’Iran. Cependant, la totalité de l’État était alors appelée Aryanam. Ce mot est apparenté au terme « Aryen », qui signifie noble. À l’époque parthe (248 av. J.-C. à 224 ap. J.-C.), Aryanam a été modifié en Aryan pour évoluer vers Iranchahr et Iran à l’époque sassanide. Les Grecs appelaient les Perses du nom de Mèdes, les confondant avec un peuple que les Perses avaient soumis auparavant. Ils utilisaient les termes Aryana et Persis pour désigner la région aujourd’hui connue comme le plateau Iranien. Le terme Persis est passé au latin pour devenir Persia, puis en français Perse, terme encore utilisé dans les pays occidentaux. Le , Reza Chah Pahlavi publie un décret demandant à toutes les relations étrangères du pays de le désigner sous le nom d'Iran dans leur correspondance officielle, sans que le terme Perse tombe dans l'inusité. En 1959, le gouvernement annonce que les deux noms (Perse et Iran) peuvent être officiellement utilisés de manière interchangeable. En 1979, la révolution iranienne proclame la « république islamique d’Iran », désignation officielle actuelle. Les termes Perse et Iran sont toujours largement utilisés.

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Histoire

L’Iran ou la Perse est l’une des civilisations continues les plus anciennes du monde. L’histoire de l'Iran couvre des milliers d’années, depuis les civilisations antiques du plateau iranien, la civilisation des Mannéens en Azerbaïdjan, de Shahr-e Sokhteh (« Ville brûlée ») dans la province du Sistan-et-Baloutchistan, et l’ancienne civilisation de Jiroft, suivie du royaume d’Élam, de l’empire Achéménide, des Parthes, des Sassanides jusqu’à l’actuelle République islamique. Cette histoire est marquée par des alternances de périodes de domination étrangère et de périodes d'essor du pouvoir étatique iranien, elles-mêmes segmentées par des changements constitutionnels majeurs.

Préhistoire et protohistoire

Des vestiges d’occupation humaine remontant au Paléolithique inférieur ont été retrouvés au Baloutchistan, dont certains — parmi les plus anciens — ont un âge estimé à 800 000 ans. Au nord-ouest du pays, dans la région de la mer Caspienne, des vestiges datant du Mésolithique. Des études génétiques et des sites néolithiques attestent que la pratique de l’agriculture remonte à près de 10 000 ans dans les monts Zagros et à 6 ou 7 000 ans dans la vallée de Gorgan, à Turang Tepe, Yarim Tepe, et au centre du pays à (près de Kachan).

Des objets de cuivre et des céramiques peintes remontant à l’âge du cuivre (il y a 4 000 ans), ont été retrouvés en Susiane (Khouzistan) et à Sialk. Des recherches archéologiques commencent à peine à faire connaître des civilisations très anciennes comme la civilisation de Jiroft qui bâtit des villes 3 000 ans av. J.-C.

Antiquité

Le début du Suse. L’Empire Élamite (précédé par la civilisation proto-élamite) établit un nouveau pouvoir régional dans le sud-ouest de l’Iran, et concurrence les empires voisins de Babylonie et d’Assyrie. C’est au cours du second millénaire avant notre ère qu’arrivent sur le plateau iranien divers peuples iraniens, provenant d’Asie centrale. Au milieu du Mèdes, groupes de tribus établis au nord et au nord-ouest du pays, établissent leur pouvoir sur la région. À la fin de ce même siècle, les Mèdes et les Babyloniens se libèrent définitivement du joug assyrien en prenant Ninive en 610 av. J.-C.. C’est à la même période qu’apparaissent les premières sources mentionnant , roi d’Anshan, petit-fils d’Achéménès, fondateur du premier Empire perse, celui des Achéménides.

Ruines des palais des Achéménides à Persépolis.

Les Achéménides construisent un immense empire s’étendant de l’Inde à l’Égypte, organisé en satrapies reliées entre elles par un immense réseau routier. Le cylindre de Cyrus est la première trace écrite d’une déclaration de liberté religieuse, datant de Cyrus le Grand. La dynastie achéménide établit des capitales à Pasargades, Persépolis, Suse et Ecbatane. Leur règne est marqué par les Guerres médiques les opposant aux Grecs. L’empire perse décline après le règne de et chute en 330 av. J.-C., conquis par Alexandre le Grand, sous Darius III.

Les généraux d’Alexandre établissent la dynastie des Séleucides, qui s’effondre à son tour en 60 av. J.-C., le dernier reliquat de l’empire, en Syrie étant transformé en province romaine par Pompée. L’empire Parthe (aussi appelé Arsacide), fondé par Arsace et Tiridate en 250 av. J.-C., leur succède jusqu’en 224, quand le roi Artaban IV est défait par un de ses vassaux perses. Une nouvelle dynastie naît : les Sassanides, qui donnent naissance au second empire perse (224-651).

Les Sassanides sont les premiers à appeler leur empire Iranshahr ou Eranshahr (en persan : ايرانشهر, Terre des Aryens). Il s’agit d’une des périodes les plus importantes de l’histoire de l’Iran : la civilisation perse s’accomplit dans de nombreux domaines, et influence considérablement le monde romain, les deux empires étant perpétuellement en guerre. L’influence culturelle atteint l’Europe occidentale, l’Afrique, la Chine et l’Inde, et continue durant la période islamique,.

Période islamique

Carte de la Perse (Iran) vers l’an 1000.

La conquête musulmane de la Perse commence en 637, avec 'Umar. Après avoir occupé Ctésiphon, capitale de l’empire, les musulmans battent l’armée sassanide à Nahavand en 641-642. L’Iran est ensuite rapidement conquis. La conversion à l’islam est progressive jusqu’au . Les Persans ont même réussi à se distinguer au sein de l’islam, et l’apport culturel, politique et même religieux des Iraniens à cette religion est d’une importance fondamentale.

Au Khorassan se rallie à la doctrine dissidente du chiisme et s’émancipe de la domination arabe. Une révolte renverse la dynastie Omeyyade, installant les Abbassides à Bagdad en 748. Le pouvoir des califes diminue progressivement, et plusieurs dynasties régionales émergent en Iran entre 820 et 1005, dont les Samanides. Ces derniers rivalisent avec Bagdad, et créent d’importants foyers de vie intellectuelle. Outre la culture arabe classique, ils favorisent l’éclosion de la littérature persane et accordent leur protection à des penseurs. En 962, la dynastie des Ghaznévides s’installe à Ghazna et règne du Khorasan au Pendjab. C’est sous le patronage de Mahmoud de Ghazni que Ferdowsi écrit en persan le Shâh Nâmâ (signifiant « Le livre des Rois »), poème épique qui recueille les histoires de la mythologie perse.

Un groupe turc, les Seldjoukides, arrive dans la région au . Les Ghaznévides, puis les Samanides, sont défaits. L’Iran connaît une renaissance culturelle et scientifique. L’observatoire d’Ispahan est créé, où Omar Khayyam met au point un nouveau calendrier qui introduit l’année bissextile : le calendrier persan, encore utilisé aujourd’hui. Cette époque voit aussi une production artistique très riche : l’art des Seldjoukides d'Iran.

Après les Seldjoukides, l’Iran est encore dirigé par des petites dynasties locales avant d’être envahi par les Mongols de Gengis Khan en 1219. Le pays est dévasté et l’invasion est désastreuse pour la population. La destruction de nombreux qanats (un système d’irrigation traditionnel performant) détruit le réseau d’habitat. Les villes sont détruites et remplacées par des oasis isolées, la démographie chute et le pays se tribalise. De petites dynasties locales se mettent en place après la fin de la première période mongole en 1335.

Mais rapidement, le pays est de nouveau envahi : Tamerlan (ou Timur), d’origine turque et mongole, conquiert la totalité de l’Iran et en devient l’empereur en 1381. L’empire Timouride dure jusqu’en 1507 : les Chaybanides prennent Samarcande tandis que les Safavides reconquièrent une bonne partie du territoire iranien à partir de l’Azerbaïdjan iranien.

Époque moderne

Mosquée du cheikh Lutfallah, Ispahan.
État safavide.

L’Iran se convertit au chiisme duodécimain au , premier souverain safavide. Cette conversion résulte d’une volonté de s’affirmer face à la domination de l'Empire ottoman sunnite et de créer une identité iranienne spécifique[réf. nécessaire]. La conversion des sunnites est obligatoire, sous peine de mort[source insuffisante]. L’apogée des Safavides est atteinte sous le shah . Le pays est pacifié, son territoire étendu et son administration centralisée. Le commerce et les arts connaissent un essor important, avec l'accueil de commerçants et d’artistes étrangers, le développement de la production de tapis et la construction d’Ispahan.

L'invasion de l’Iran par des tribus afghanes met un terme à la dynastie des Safavides. La suprématie afghane est toutefois assez brève. Tahmasp Quli, un chef de tribu afchar, chasse les Afghans et prend le pouvoir en 1736 sous le nom de Nader Chah. Tout le territoire iranien est repris, depuis la Géorgie et l’Arménie jusqu’à l’Afghanistan. Des campagnes militaires sont même menées jusqu’à Delhi en 1739. Nâdir Shâh est assassiné en 1747 par d’autres chefs afchars. Le pays est ensuite l'objet de luttes tribales pour la conquête du pouvoir entre Afcharides, Afghans, Qajars et Zands. Karim Khan Zand réussit à réunifier presque tout le pays en 1750. Il refuse de prendre le titre de shah et préfère se nommer Vakil ar-Ra’aayaa (« Le Régent des paysans »). Sa mort en 1779 est encore suivie de luttes. Le kadjar Agha Mohammad Chah prend le pouvoir en 1794, établissant une dynastie qui dure jusqu’en 1925.

Sous les règnes de Fath Ali Chah Qadjar, Mohammad Chah Qadjar, et Nassereddine Shah, le pays retrouve ordre, stabilité et unité. Les marchands (bāzāris) et les Oulémas (chefs religieux) deviennent des membres importants de la société iranienne.

Cependant, l’autorité centrale est plutôt faible, la classe dirigeante relativement corrompue et le peuple exploité par ses dirigeants. Les puissances coloniales russe et britannique tirent parti de cette situation : grâce à leur supériorité militaire et technologique, elles dominent le commerce de l’Iran et interfèrent dans les affaires internes du pays.[réf. nécessaire]

Révolution constitutionnelle et État impérial

Groupe de révolutionnaires à Tabriz. Au centre : Sattar Khan et Bagher Khan.
Soldats iraniens entourant le bâtiment de la Majles à Téhéran le .
Mohammad Mossadegh, figure de la nationalisation du pétrole iranien.

Les premières tentatives iraniennes de modernisation commencent sous le premier ministre de Nassereddine Shah, Amir Kabir. Le système fiscal est réformé, le contrôle central sur l’administration est renforcé, le commerce et l’industrie sont développés. L’influence du clergé chiite et des puissances étrangères se réduisent et la première école polytechnique a été créée. Mais les réformes d'Amir Kabir eurent des ennemis notamment parmi la classe aisée et en 1852 il fut assassiné. La montée de la colère populaire et une demande de réforme mènent le pays à la révolution constitutionnelle persane de 1906. L’Iran devient le premier pays moyen-oriental à faire une révolution et à se doter d’une constitution.

La Première Guerre mondiale voit grandir l’influence des Britanniques, déjà intéressés par la découverte de pétrole dans le Khouzistan en 1908. Ils essaient d’imposer l’accord anglo-persan en 1919, qui est refusé par le parlement.

Peu de temps après, un coup d’État fait changer le pouvoir de main, au profit d’un officier, Reza Khan, qui devient quatre ans plus tard Reza Shah Pahlavi. Au moyen d’un gouvernement centralisé et fort, il modernise l’Iran : développement d’industries lourdes, projets majeurs d’infrastructures, construction d’un chemin de fer national, création d’un système public d’éducation nationale, réforme de la justice (jusque-là contrôlée par le clergé chiite), création du code civil iranien, amélioration de l’hygiène et du système de santé. Les droits spéciaux accordés aux étrangers pendant l’époque Qajar sont annulés pour diminuer la dépendance vis-à-vis du Royaume-Uni et de la Russie. Le , la communauté internationale est officiellement sommée de ne plus utiliser le nom « Perse » mais « Iran » (nom local depuis les Sassanides, le nom officiel de la monarchie est « État impérial d'Iran »). Interdiction du port du voile pour les femmes et obligation de porter un habit « à l’occidentale » pour les hommes sont décrétés la même année.

En 1941, Reza Shah déclare la neutralité de l'Iran et refuse l'expulsion des ressortissants allemands, alors que le Royaume-Uni a le contrôle de son pétrole. Les forces britanniques et soviétiques envahissent le pays et forcent Reza Shah à abdiquer en faveur de son fils Mohammad Reza Pahlavi. Il est alors envoyé en exil et meurt en 1944. L’occupation du pays est d'une importance stratégique majeure pour les Alliés. Ayant déclaré la guerre à l’Allemagne en 1943, l’Iran se rapproche des puissances occidentales. La même année, la conférence de Téhéran voit Churchill, Roosevelt et Staline réaffirmer leur engagement sur l’indépendance de l’Iran, qui devient rapidement membre des Nations unies.

Pourtant, en décembre 1945, bénéficiant du soutien de l’Union soviétique, le Gouvernement du peuple d’Azerbaïdjan et la république de Mahabad déclarent leur indépendance dans les régions de l’Azerbaïdjan iranien et du Kurdistan iranien. Des parties du Khorassan, du Gorgan, du Mazandéran et du Guilan sont occupées par les troupes soviétiques : la crise irano-soviétique, première de la guerre froide, se termine en décembre 1946 avec l’effondrement des gouvernements républicains ayant perdu le soutien de l’URSS.

En 1951, le premier ministre Mohammad Mossadegh nationalise l'anglo-iranien Oil Company (AIOC). En août 1953, il est éloigné du pouvoir à la suite d’un complot orchestré par les services secrets britanniques et américains, l'opération Ajax. Après sa chute, Mohammad Reza Shah Pahlavi met en place un régime politique autocratique et dictatorial fondé sur l’appui américain. En 1955, l’Iran appartient au pacte de Bagdad et se trouve alors dans le camp américain pendant la guerre froide. Mohammad Reza Shah modernise l’industrie et la société grâce aux revenus très importants du pétrole et à un programme de réformes nommé la « révolution blanche ». L’Iran entre dans une période de prospérité fulgurante et de modernisation accélérée mais la société, bouleversée dans ses racines, souffre du manque de liberté.[réf. nécessaire]

République islamique

En 1963 ont lieu les premières émeutes, au cours desquelles se fait remarquer un homme du nom de Khomeini. En 1971, le faste des cérémonies de célébration des 2 500 ans de Persépolis irrite les pauvres et les paysans. En 1976, le calendrier islamique est remplacé par un calendrier solaire impérial.

Portrait de Rouhollah Khomeini, atelier de Sayyad Mohammad. (1981)

Après des mois de protestations populaires et de manifestations contre son gouvernement, Mohammad Reza Pahlavi quitte l’Iran le . Le

Les théologiens sont les premiers à rétablir l’ordre dans le pays, avec l’aide des comités locaux. Connus sous le nom de Gardiens de la révolution à partir de mai 1979, ces groupes ont vite pris le pouvoir dans les gouvernements locaux dans tout l’Iran, et récupèrent ainsi la plupart des pouvoirs. Les tribunaux révolutionnaires mis en place permettent l’élimination de figures de l’ancien gouvernement et des opposants de tous bords.

La République islamique est instituée par référendum les 30 et 31 mars 1979. Un second référendum adopte une constitution le 2 décembre suivant, le lendemain, Khomeini devient le Guide suprême.

Suivant la constitution, le président est élu au suffrage universel, le , le scrutin est remporté par Abolhassan Bani Sadr, qui avait été ministre des Finances et ministre provisoire des Affaires étrangères pour résoudre la crise des otages de l’ambassade américaine de Téhéran (occupation de l'ambassade des États-Unis à Téhéran entre le et le et prise en otage de son personnel), à laquelle il s’opposait. Il est élu avec 76 % des voix tandis que le candidat des religieux n'obtint que 4 % des voix. Le président est destitué par le parlement en juin 1981.

La crise des otages américains en Iran pousse l'administration Carter à rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, puis à imposer des sanctions économiques le . Le , profitant de la faiblesse des forces armées iraniennes qui subissent des purges du nouveau gouvernement islamique, l'Irak envahit l'Iran. La politique officielle des États-Unis cherche à isoler l'Iran. Ainsi, les États-Unis et leurs alliés fournissent des armes et de la technologie à Saddam Hussein, qui a pour objectif de s'emparer des champs de pétrole du Khouzistan. Ironiquement, des membres de l'administration Reagan vendent secrètement des armes et des pièces détachées à l'Iran dans ce qui est connu sous le nom de affaire Iran-Contra. L'Iran accepte de respecter le cessez-le-feu exigé par la résolution 598 du conseil de sécurité de l'ONU le . Le , Saddam Hussein accepte de revenir aux accords d’Alger de 1975 : retour à un ante. Le bilan de la guerre est, selon les estimations de plusieurs centaines de milliers à plus d'un million de morts. Le « culte du martyre » qui a été l'un des moteurs de la mobilisation nationale durant la guerre, sera largement utilisé par la suite par le gouvernement comme « clé de voûte de l'action politique et de la raison d'État ». La fin de la guerre approchant, des milliers de prisonniers politiques présents dans les prisons sont exécutés durant l'été 1988 sur l'ordre de Khomeini.

Après la mort de Khomeini le , l'Assemblée des experts choisit le président sortant Ali Khamenei comme Guide de la révolution. La constitution est modifiée à la suite de son arrivée au pouvoir.

Pendant la deuxième guerre du Golfe en 1991, le pays reste neutre (il permet toutefois à l'aviation irakienne de se poser en Iran et aux réfugiés irakiens de pénétrer sur son territoire).

Mohammad Khatami.

La révolution et la guerre avec l'Irak ont beaucoup pesé sur l'économie du pays, ce qui conduit des pragmatiques comme Hachemi Rafsandjani à devenir président en 1989 puis 1993. L'échec des politiques économiques et de la modernisation de l'État iranien voit l'élection de Mohammad Khatami, un religieux modéré, en 1997. Celui-ci doit diriger le pays en tenant compte des exigences d'une société demandeuse de réformes et de l'influence d'un clergé très conservateur, qui souhaite garder la mainmise sur le pouvoir. Ce décalage atteint son paroxysme en juillet 1999, où des protestations massives contre le gouvernement ont lieu dans les rues de Téhéran. Khatami est réélu en mais, aussitôt, les éléments conservateurs du gouvernement iranien œuvrent pour déstabiliser le mouvement réformateur, bannissant les journaux libéraux et disqualifiant les candidats aux élections parlementaire et présidentielle.

L'échec de Khatami à réformer le gouvernement cause une apathie grandissante parmi la jeunesse. Le maire ultra-conservateur de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad est élu président en 2005 (plus de 1000 candidatures sont invalidées par le Conseil des Gardiens). On observe alors un durcissement du discours nationaliste par le président, qui vise ainsi à asseoir la légitimité du programme nucléaire de l'Iran et les décisions de politique étrangère malgré l'opposition américaine.

Élection présidentielle de 2013.

L'élection présidentielle de 2009 est marquée par la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, ce qui donne lieu à des manifestations de masse d'opposition, probablement les plus importantes depuis la révolution de 1979. Ces manifestations pacifiques sont réprimées avec violence par le pouvoir islamique : même si leur nombre exact est encore inconnu à ce jour, des centaines de manifestants auraient été tués à l'instar de Neda Agha-Soltan par les milices pro-gouvernementales Basij ou les policiers antiémeutes faisant aussi de nombreux blessés, et plus de deux mille arrestations auraient été opérées selon Amnesty International.

Le , Hassan Rohani, présenté comme le seul candidat modéré de la campagne présidentielle, est élu président de la république islamique d'Iran au premier tour, avec 50,7 % des suffrages exprimés.

Après l'élection de Hassan Rohani à la présidence de la République iranienne en juin 2013 et son entrée en fonctions en août, l'Iran fait publiquement part de sa plus grande disposition à trouver un accord sur le nucléaire, alors que les sanctions prises par les pays occidentaux depuis plusieurs années portent leurs fruits. Fin novembre 2015, un accord est trouvé entre Téhéran et le groupe 5 + 1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie + l'Allemagne), qui prévoit un arrêt de l'enrichissement de l'uranium et une surveillance accrue de la part de l'AIEA, contre une levée partielle des sanctions occidentales,.

Le 16 septembre 2022, Mahsa Amini, une jeune femme iranienne de 22 ans, décède trois jours après avoir été arrêtée par la police de la moralité iranienne. Les autorités l'accusaient d'avoir enfreint le code vestimentaire strict en vigueur au pays, qui stipule que toutes les femmes doivent obligatoirement porter le hijab en public. La nouvelle de sa mort engendre une vague de contestations importante en Iran, qui donne lieu à de nombreuses manifestations dans les différentes villes du pays. En 6 semaines, au moins 122 personnes perdent la vie dans ces protestations à cause de la forte répression des manifestants par la police des mœurs. Le mouvement de contestation iranien s'est également répandu à l'international, donnant lieu à de nombreuses manifestations dans plusieurs pays. Face à l'extension de la révolte, le pouvoir durcit encore la répression, arrêtant des centaines de personnes dans tout le pays et prononçant des condamnations à mort lors de procès expéditifs.

En 2024, suite à la mort accidentelle dans un accident d'hélicoptère du président ultra-conservateur, Ebrahim Raïssi, permet aux "réformateurs" de revenir au pouvoir avec l'élection de Massoud Pezechkian.

Frise chronologique

SeldjoukidesAlavidesGhaznévidesdynastie PahlaviKhwârazm-ShahsIranBouyidesSafavidesSamanidesDynastie KadjarDynastie KadjarTimouridesTimouridesZiyaridesMannéensAfcharidesTahiridesParthieMèdesPériode proto-élamitePériode proto-élamiteMuzaffaridesConquête Islamique de l'IranConquête Islamique de l'IranAchéménidescivilisation de JiroftDynastie ZandDynastie ZandHoulagidesSaffaridesSassanidesSéleucidesÉlamites
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Géographie

Géographie physique

Mont Damavand en hiver.
Carte physique de l’Iran.

L'Iran se situe un peu au nord du tropique du Cancer entre les parallèles 25° N et 40° N de latitude et entre les méridiens 44° E et 63° E de longitude. L'Iran fait partie du fuseau horaire UTC+03:30 qui correspond à peu près à l'heure réelle à Téhéran. L'Iran est un pays montagneux et partiellement désertique d'une superficie de 1 648 195 . Au nord-ouest, il a des frontières communes avec l’Arménie (44 Azerbaïdjan (689 mer Caspienne, puis au nord-est il partage une frontière terrestre avec le Turkménistan (1 148 Afghanistan (921 Pakistan (959 Turquie (534 Irak (1 599 Chatt-el-Arab. Le golfe Persique et le golfe d’Oman forment l’intégralité de sa limite méridionale de 2 440 hydrocarbures est stratégique. Au territoire continental s'ajoutent plusieurs îles dans le golfe Persique, quelques-unes dans la mer Caspienne. L’Iran connaît un contentieux avec les Émirats arabes unis depuis les années 1970 portant sur les îles Tunbs et Abou-Moussa, occupées militairement par l’Iran. La distance entre les extrêmes en Azerbaïdjan de l'Ouest au nord-ouest et au Sistan-et-Baloutchistan au sud-est est approximativement de 2 330 .

Dacht-e-Lout.

Le relief iranien est dominé par plusieurs chaînes de montagnes qui séparent divers bassins et plateaux. Le sommet le plus haut de l’Iran, le mont Damavand, culmine à 5 610 . Plus haute montagne eurasiatique à l'ouest de l'Hindou Kouch, il fait partie des monts Elbourz, qui surplombent la mer Caspienne au nord. Les monts Zagros coupent le pays du nord-ouest au sud-est, d'une altitude dépassant les 3 000 zone sismique très instable et est régulièrement touché par des tremblements de terre. Le paysage accidenté de l'Iran a surgi de la dernière grande collision tectonique des continents. En s'éloignant de l'Afrique, le nord de la plaque arabique a heurté la plaque eurasiatique, il y a 25 ou 30 millions d'années, peu après la création de l'Himalaya lors de la poussée de la plaque indienne. L'impact a soulevé pratiquement toutes les chaînes de montagnes de l'Iran, ainsi que le plateau central, qui passe de 2 000 ,. Le plateau Iranien, constitué de plusieurs bassins fermés, est la zone située entre les chaînes de montagnes localisées à l’est et à l’ouest du pays. L'altitude moyenne de ce plateau est d'environ 900 Dacht-e Kavir et le Dacht-e Lout. La plaine du Khouzistan, au sud-ouest, est une extension de la plaine de Mésopotamie d'une largeur moyenne de 160 km. Elle entre sur environ 120 km à l'intérieur des terres avant de se heurter aux contreforts des monts Zagros. S'élevant à quelques mètres, elle est recouverte de marais. La plaine Caspienne, à la fois plus longue et plus étroite (640 km sur 50 km), s'insère entre la mer Caspienne et les contreforts des monts Elbourz. Sur la côte du golfe Persique et du golfe d'Oman, la chaine des Zagros vient se terminer directement sur le littoral.

La rivière Haraz.

Le réseau hydrographique compte peu de cours d'eau importants. Le Karoun (725 voie navigable, est un affluent du Chatt-el-Arab, fleuve du bassin du golfe Persique. Le Sefid Roud (670 lacs salés, qui ont tendance à sécher pendant les mois d'été. Le lac d'Ourmia, dans l'Azerbaïdjan iranien au nord-ouest, est le plus grand lac d'Iran avec une superficie moyenne de 6 500 Sistan-et-Baloutchistan, le long de la frontière avec l'Afghanistan.

Zones climatiques de l'Iran :
  • Caspien doux et humide
  • Caspien doux
  • Méditerranéen à pluies printanières
  • Méditerranéen
  • Froid de montagne
  • Très froid de montagne
  • Semi-désertique froid
  • Semi-désertique chaud
  • Désertique sec
  • Désertique sec chaud
  • Côtier sec chaud
  • Côtier sec
Île Hormoz dans le golfe Persique.

Le climat de l'Iran est caractérisé au nord par les masses continentales anticycloniques de l'Asie centrale, au centre par les vents méditerranéens amenant systèmes dépressionnaires et précipitations occasionnelles, et au sud et au sud-est par un climat désertique ou aride. Le climat aride ou semi-aride occupe la plus grande partie du pays, dans les bassins orientaux et centraux, avec moins de 200 plaine côtière Caspienne connaît un climat subtropical : les températures y tombent rarement en dessous de hiver et le climat reste humide toute l’année. L’ouest du pays, dans les vallées et monts Zagros, connaît des températures moyennes souvent en dessous de neige en hiver. Les températures estivales montent rarement au-dessus des 29 précipitations annuelles sont de moins de 100 plaine côtière du golfe Persique a des hivers tempérés, et des étés très chauds et très humides. Les précipitations y varient entre 135 et 355 mm.

La composition des sols varie selon les régions. Environ la moitié du pays, dans les pentes et montagnes, est rocheux et le sol y est pauvre et mince. Les alluvions forment un sol calcaire texturé dans les vallées sur une superficie d'environ 300 000 quartz et d'autres minéraux,. La géologie de l'Iran est particulièrement dotée en ressources naturelles, notamment la première réserve de gaz naturel et deuxième ou troisième de pétrole au monde. Le territoire comporte également des ressources de charbon, de chrome, de fer, de plomb, de manganèse, de zinc et de soufre.

Environnement

Forêt en Gilan (Caspienne).
Biotopes d’Iran :
  • Forêts et zones arborées
  • Steppes arborées
  • Steppes
  • Plaines désertiques
  • Zones semi désertiques
  • Marais saumâtres alluviaux

L'Iran comporte cinq régions écologiques : les basses terres de la Caspienne, l'Elbourz-Khorassan, le plateau iranien, le Zafors et les basses terres du golfe Persique. La flore et la faune d’Iran, étant donné la grande quantité de biomes et de biotopes, accueillent de nombreuses espèces. La flore irano-turanienne couvre plus de 85 % du territoire. La flore semi-désertique se compose surtout de plantes halophiles alors que la steppe est dominée par l'armoise herbe blanche et l'Aristida plumosa. La zone substeppique accueille plusieurs herbacées dont les astéracées, lamiaciées, ombellifères, légumineuses, graminées et crucifères, et à son climax des forêts de pistachiers,. Les essences à épines, notamment les astragales, poussent dans les zones de haute montagne. Un dixième de la superficie du pays est couvert de forêts, principalement dans la plaine Caspienne. Les principales familles et essences y sont le chêne (Quercus castaneifolia), le parrotie de Perse, le hêtre, l'érable de Perse, l'orme du Caucase, le charme commun, le charme d'Orient, l'albizia, le févier de la Caspienne, le frêne élevé, le ptérocaryer du Caucase, l'aulne du Caucase, le peuplier de la Caspienne , le noyer, l'ostryer de Virginie, l'aulne, le tilleul et le figuier. Dans les forêts de l'ouest abondent le laurier-cerise, le laurier d'Alexandrie, Buxus hyrcana, Ilex spinigera, Ruscus hyrcanus et Hedera pastuchovii ,.

Guépard d'Iran.

Les zones semi-désertiques accueillent des félins et des gazelles tels le lynx d'Eurasie, le chat de Pallas, la gazelle indienne, la gazelle à goitre ou encore l’onagre du désert. Certaines sont menacées d’extinction, comme le guépard iranien, dont il ne subsiste que 50 à 60 individus. D’autres animaux sont endémiques aux régions iraniennes, comme le Tétraogalle de Perse ou le daim de Perse, qui sont aujourd’hui très rares ; une espèce de poisson de la famille des cichlidae (Iranocichla hormuzensis, endémique de l'hormozgan et possédant un genre mono-typique — ne comprenant qu'une seule espèce). Les espèces d’oiseaux sont également très nombreuses en Iran : buse féroce, faucon crécerelle, aigle royal, gypaète barbu, ganga unibande dans les steppes, outarde houbara d’Asie dans les déserts. Dans les forêts de montagne se trouvent des sangliers, des ours, des cerfs et des bouquetins.

Les principaux problèmes environnementaux en Iran sont : la pollution de l'air, particulièrement dans les zones urbaines, liée aux émissions des véhicules, aux opérations de raffinerie et aux effluves industriels ; la déforestation ; la désertification ; la diminution de la surface des marais à cause de la sécheresse ; la pollution par le pétrole dans le golfe Persique (due aux opérations d’extraction et de dégazage) ; la pollution de l'eau causée par les rejets industriels et les rejets non contrôlés des eaux usées. Le lac d'Ourmia et l'Arasbaran. La superficie du lac d'Ourmia, reconnu par l'UNESCO comme réserve de biosphère, régresse depuis la construction dans les années 1980 de nombreux barrages sur les rivières tributaires du lac afin de drainer les terres agricoles. Son taux de salinité augmente, la végétation et l'agriculture riveraines déclinent alors que le plancton se raréfie. La qualité de l’air constitue un problème important, particulièrement à Téhéran. L'Iran est le neuvième plus important émetteur de dioxyde de carbone au monde avec 646 millions de tonnes en 2019. Le monoxyde de carbone représente une partie importante des 1,5 million de tonnes de produits polluants rejetés à Téhéran en 2002. La préservation de l’environnement en Iran est essentielle afin de réduire et de résorber les dommages causés à des écosystèmes très fragiles. Cela est une préoccupation dans les années 1950, à la suite des dégradations environnementales et de la surexploitation des ressources naturelles. L’Iran se dote d’une association de la vie sauvage en 1956, puis d’une organisation de la chasse et de la pêche en 1967 et d’un ministère de l’Environnement en 1971. Le but de ces organisations est la protection de l'environnement.

Utilisation du territoire

Carte générale de l'Iran.

Les terres agricoles occupent 30,1 % du territoire, dont 10,8 % en terre arable, 1,2 % en culture pérenne  et 18,1 % en pâturage. Les forêts occupent 6,8 % du territoire et les autres espaces en forment 63,1 %. Les terres irriguées couvrent une superficie de 95 530 .

La population se concentre dans le nord, le nord-ouest et l'ouest, dans les massifs de Zagros et de l'Elbourz. Les montagnes entourent plusieurs bassins ou plateaux où sont situés des centres agricoles et urbains. Typiquement, une ville domine un bassin et entretient des relations économiques complexes avec les centaines de villages à sa périphérie. Le développement des transports à travers les chaînes montagneuses atténue l'isolement de ces bassins. Dans les hauteurs des chaînes montagneuses délimitant les bassins, des groupes organisés de manière tribale pratiquaient la transhumance, déplaçant leurs troupeaux de moutons et de chèvres entre leurs pâturages traditionnels d’été et d’hiver. En l'absence de système fluvial d’importance et avec des chaînes montagneuses restreignant l’accès au golfe Persique et à la mer Caspienne, les échanges se font par transport terrestre et aérien. En dehors de certaines oasis très dispersées, les déserts sont inhabités.

Téhéran.

Les grandes villes d'Iran se sont développées dans les vallées formant des axes naturels de transport et de communication terrestre, dans plusieurs cas un secteur irrigué à la lisière d'une zone semi-désertique et d'une zone arborée ou steppique. La capitale Téhéran, qui regroupe plus de 8 millions de personnes, se trouve dans une plaine au pied des monts Elbourz, dont l'essor serait à l'origine attribuable au commerce de fruits et légumes qui poussent dans les jardins de la ville, alimentés par les cours d'eau en provenance de l'Elbourz. Mechhed, Ispahan, Tabriz, Chiraz, Ahvaz, Karadj et Qom, qui comptent plus de un million d'habitants chacune, s'insèrent toutes dans des plaines, le plus souvent des vallées, dans leurs régions respectives du Khorassan, de la Perse classique, de l'Azerbaïdjan, du Zagros du Sud, du Khouzistan alors que les deux dernières sont à proximité de Téhéran.

Transport et communications

Transport et communications
Indicateur Valeur Année Rang dans
le monde
Aéroports 319 2013
Nombre de passagers aériens 15 003 958 2015 .
Tonnage aérien de marchandises 107 184 869 Mt-km 2015 .
Voie navigable 850 km 2012
Navires de marine marchande 76 2010
Réseau ferroviaire 11 106 km 2014
Écartement des rails Voie normale 2014 .
Pipelines 38 906 km 2013 .
Réseau routier 198 866 km 2010
Autoroutes 2 685 km 2018 .
Abonnés téléphonie fixe 56 043 006 2018 .
Taux 74,93/100 hab. 2018
Abonnés téléphonie mobile 74 219 000 2015 .
Taux 91/100 hab. 2015
Usagers Internet 36 070 000 2015 .
Taux 44,1 % 2015

Les principaux ports sont Assalouyeh, Bandar Abbas et Bandar-e Emam Khomeyni. Le port de Bandar Abbas transporte 2 752 460 pipeline comporte 20 794 gazoduc ainsi que 8 625 oléoduc pour le pétrole brut et 7 937 .

Divisions administratives

Provinces d'Iran.

L'Iran est subdivisé en 31 provinces (en persan : استان, Ostān). Celles-ci sont administrées depuis une ville centrale, généralement la plus grande ville de la province. Les gouverneurs de provinces (en persan : استاندار, Ostāndār) sont nommés par le ministre de l’Intérieur. Chaque province (Ostān) est divisée en préfectures (Shahrestān), elles-mêmes divisées en districts (Bakhsh), qui regroupent une ou plusieurs villes (Shahr). Les districts sont subdivisés en districts ruraux (dehestān), comprenant en général pour chacun d'entre eux plusieurs villages. En 2005, l’Iran comptait 324 préfectures, 865 districts, 982 villes et 2 378 districts ruraux.

La structure administrative de l’Iran change périodiquement. Au début du Ardebil, du Golestan, de Qazvin et de Qom s'ajoutent. En 2004, la province du Khorassan est divisée en trois provinces : Khorassan septentrional, Khorassan méridional et Khorassan-e Razavi. En 2010, la région de Karadj est détachée de la province de Téhéran pour former la province d'Alborz.

Provinces d'Iran
No  Province Superficie terrestre (km2) Population (2011) Densité (hab. km2) Capitale
1 Téhéran 13 692 12 183 391 647,6 Téhéran
2 Qom 11 526 1 151 672 99,9 Qom
3 Markazi 29 127 1 413 599 48,5 Arak
4 Qazvin 15 567 1 201 565 77,3 Qazvin
5 Guilan 14 042 2 480 974 176,7 Racht
6 Ardabil 17 800 1 248 488 70,1 Ardabil
7 Zandjan 21 773 1 015 734 46,7 Zandjan
8 Azerbaïdjan oriental 45 651 3 724 620 81,6 Tabriz
9 Azerbaïdjan occidental 37 411 3 080 576 82,3 Ourmia
10 Kurdistan 29 137 1 493 645 51,3 Sanandaj
11 Hamedan 19 368 1 758 183 90,8 Hamadan
12 Kermanshah 25 009 1 945 227 77,8 Kermanchah
13 Ilam 20 133 557 599 27,7 Ilam
14 Lorestan 28 294 1 754 243 62,0 Khorramabad
15 Khouzistan 64 005 4 531 720 70,7 Ahvaz
16 Tchaharmahal-et-Bakhtiari 16 328 895 263 54,8 Shahrekord
17 Kohguilouyeh-et-Bouyer-Ahmad 15 504 658 629 42,5 Yassoudj
18 Bouchehr 22 743 1 032 949 45,4 Bouchehr
19 Fars 122 608 4 596 658 37,5 Chiraz
20 Hormozgan 70 697 1 578 183 22,3 Bandar Abbas
21 Sistan-et-Baloutchistan 181 785 2 534 327 13,9 Zahedan
22 Kerman 180 726 2 938 988 16,3 Kerman
23 Yazd 129 285 1 074 428 8,3 Yazd
24 Ispahan 107 018 4 879 312 45,6 Ispahan
25 Semnan 97 491 631 218 6,5 Semnan
26 Mazandéran 23 842 3 073 943 77,2 Sari
27 Golestan 20 367 1 777 014 87,2 Gorgan
28 Khorassan septentrional 28 434 867 727 30,5 Bodjnourd
30 Khorassan méridional 95 385 662 534 6,9 Birdjand
29 Khorassan-e Razavi 118 851 5 994 402 50,4 Mechhed
31 Alborz 5 122 2 412 513 471,0 Karadj
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Culture

L’Iran a une longue histoire artistique, philosophique, de traditions et d’idéologies. Beaucoup d’Iraniens pensent que leur culture est la seule et unique raison ayant permis à leur civilisation de survivre à des milliers d’années de perturbations. La quête de justice sociale et d’équité est une partie importante des caractéristiques de la culture iranienne. Le respect des anciens et l’hospitalité aux étrangers est aussi partie intégrante de cette étiquette iranienne.

Littérature

« که ایران بهشت است یا بوستان
همی بوی مشک آید از دوستان »

« Que quelqu’un pense à l’Iran comme Eden ou comme Jardin,
L’odeur du musc de l’ami, du compagnon, abonde ici bas. »

— Firdawsi

« همه عالم تن است و ایران دل
نیست گوینده زین قیاس خجل »

« L’Iran est le cœur et l’univers le corps,
De cette parole, le poète ne ressent humilité ni remords. »

— Nizami

Les travaux subsistants écrits en langues persanes (comme le vieux perse ou le moyen perse) remontent aussi loin qu’en 650 Achéménides retrouvées. L’essentiel de la littérature persane, cependant, remonte à la période de la conquête de l'Iran par l'Islam aux environs de 650 de notre ère. Après que les Abbassides furent arrivés au pouvoir (750), les Persans sont devenus les scribes et les bureaucrates de l’empire Islamique et aussi, de plus en plus, ses écrivains et poètes. Les Persans écrivaient à la fois en arabe et en persan ; le persan a ensuite prédominé dans les cercles littéraires successifs. Les poètes perses tels que Saadi, Hafez et Rûmi sont lus dans le monde entier et ont eu une grande influence sur la littérature dans de nombreux pays. La littérature persane contemporaine est peut-être moins connue.

La littérature persane est notamment renommée pour sa poésie, qui peut être épique, historique, philosophique, amoureuse…

Les principaux écrivains persans sont Ferdowsi, auteur du Shâh Nâmâ, la grande épopée iranienne, Nizami, auteur du Khamsé (ou « Cinq Poèmes »), Rûmi avec Mesnâvi et le Chant des oiseaux, Sa’adi, Hafez, Omar Khayyam, Attar avec le Mémorial des Saints, La Conférence des oiseaux et Le Livre des secrets

Parmi les écrivains et les poètes contemporains, on peut citer aussi Sadegh Hedayat, Ahmad Chamlou, 'Alî Sharî'atî, Fereydoun Moshiri, Forough Farrokhzad.

Déconstruction dans la langue et la littérature persanes

Le livre de Kalagh az khoshhali dar post-e-khod nemi gonjeshk.

Le livre Kalagh az khoshhali dar post-e-khod nemi gonjeshk écrit par Reza Ghani Rayeni est un exemple de l'approche derrida du problème du langage comme phénomène dans lequel le sens et le sens sont toujours différés, de telle sorte que l'écriture est pleine de confusion et de contradictions proportionnellement au fait que l'expression de la vérité est différée. Contrairement au genre poétique, elle peut être considérée comme une recherche linguistique qui tente d'ouvrir la voie à des thèmes tels que la déconstruction dans la langue et la littérature persanes,,,,,,,.

Cinéma

Le cinéma n’est âgé que de cinq ans quand il arrive en Perse au début du Akkas Bashi, le photographe officiel de Mozaffareddine Chah, le Shah d’Iran (1896-1907). Après une visite à Paris en , Akkas Bashi obtint une caméra et filma la visite du Shah en Belgique.

Le cinéma iranien d’après la révolution rencontre un important succès sur les forums internationaux pour son style distinct, ses thèmes, ses auteurs, son idée de nationalité et la manifestation de la culture. De nombreux réalisateurs iraniens de classe mondiale ont émergé, comme Abbas Kiarostami et Jafar Panahi. La présence régulière de films iraniens dans de prestigieux festivals internationaux comme le Festival de Cannes, la Mostra de Venise ou le Festival de Berlin ont attiré l’attention du monde entier sur des chefs-d’œuvre. Les films iraniens ont été régulièrement sélectionnés ou ont gagné des prix prestigieux tels que le Lion d’Or de la Mostra de Venise, la Palme d’Or du Festival de Cannes ou l'Ours d’argent ou d’or de la Berlinale. En 2006, 6 films iraniens, de 6 styles différents, ont représenté le cinéma iranien au festival du film de Berlin. Cela a été considéré par les critiques comme un évènement remarquable pour le cinéma iranien,.

Musique et danse

La musique iranienne a une histoire plusieurs fois millénaire remontant au Néolithique, telles que peuvent l’attester les fouilles archéologiques à Élam, au sud-ouest de l’Iran. Il faut distinguer la science de la musique, ou musicologie (Elm-e Musiqi) qui, en tant que branche des mathématiques, a toujours été très bien considérée dans le pays, et la performance musicale (Tarab, Navakhteh, Tasneef, Taraneh ou plus récemment Muzik) qui a souvent eu une relation conflictuelle avec les autorités religieuses.

La musique classique iranienne (Musiqi Asil) est basée sur les théories acoustiques et esthétiques exposées par Farabi et Shirazi dans les premiers siècles de l’Islam. Ce genre musical préserve les formules mélodiques attribuées aux musiciens des Cours impériales de Khosro Parviz à la période Sassanide. Ces modes sont connus sous le nom de dastgâh et représentent un répertoire (radif) dans lequel les autres genres musicaux iraniens puisent leurs idées et leur inspiration.

Musiciens jouant de la musique de chambre iranienne traditionnelle.

La musique religieuse n’est pas un genre homogène. Les pièces de théâtre (tazieh) représentant la passion de l’imam Hussein ont leur origine dans la musique martiale. D'une manière similaire, la musique des confréries soufies, par l’utilisation d'instruments mystiques daf et tambûr et la pratique de cérémonies rituelles (zikr et jam), possède une liberté de composition plus grande et est rythmiquement plus sophistiquée que la musique classique.

La musique populaire et folklorique joue un rôle important dans la vie quotidienne des Iraniens ruraux, comme les chansons folkloriques du Kurdistan et du Khorasan, mais aussi des citadins car elle inspire la musique populaire et classique.

L’Iran a développé sa propre musique pop dans les années 1970, utilisant des formes et des instruments indigènes et ajoutant de la guitare électrique et d’autres caractéristiques importées ; le musicien le plus populaire de cette époque était une chanteuse, Gougoush. La musique pop a cependant été bannie après la révolution de 1979 qui a lancé une renaissance dans la musique classique perse permettant l'émergence de célébrités nationales et internationales comme Mohammad Reza Lotfi, Hossein Alizadeh, Shahram Nazeri et Mohammad Reza Shadjarian. Toutefois, beaucoup d’Iraniens très conservateurs ne voyaient pas d’un bon œil même les mélodies et les paroles les plus simples. Ainsi fut-il interdit aux femmes de chanter en public ; elles peuvent toujours jouer d’un instrument.

La danse en Iran possède une longue histoire et s’est développée depuis les temps datant de l’époque pré-achéménides. En effet, des fouilles durant ces 30 dernières années donnent accès à la preuve de son existence depuis l’apparition du culte de Mithra 2 000 ans avant notre ère. Pour cette nation ancienne, la danse peut être envisagée comme un phénomène important et social et/ou un rituel religieux. Cependant, des restrictions politiques aux danses iraniennes et traditionnelles ont eu lieu après la révolution de 1979, la danse et la musique ont un temps été mal vues, voire interdites temporairement, mais cette histoire millénaire se perpétue toujours, parfois dans un cadre plus privé.

La danse peut intervenir dans de nombreux contextes très différents : les événements sociaux, les rites de passage, les exorcismes et les cérémonies. Ces contextes peuvent être associés à des événements traditionnels ou historiques (fêtes nationales, jours religieux festifs, fêtes pré-islamiques, migrations tribales…) ou avoir lieu de manière improvisée.

Miniatures

Kelileh va Demneh, Manuscrit persan datant de 1429, provenant de Herat, l’illustration représente un chacal essayant de faire fuir un lion.

Les thèmes de la miniature persane sont pour la plupart liés à la mythologie perse et à la poésie. Les artistes occidentaux ont découvert la miniature persane au début du géométrie pure et une palette de couleurs vives.

Il est difficile de tracer les origines de l’art de la miniature persane, qui a atteint son sommet pendant les périodes Mongoles et Timourides (mongols de l’Iran ont répandu le culte de la peinture chinoise et l’ont amené avec eux, comme un certain nombre d’artisans chinois. Le papier lui-même, est arrivé en Perse depuis la Chine en 753. L’influence chinoise est donc très grande sur cet art.

La fonction la plus importante de la miniature était l’illustration. Elle donnait une image à un texte littéraire, le rendant plus agréable et facile à comprendre. La richesse poétique iranienne a permis l’émergence de nombreuses écoles importantes de la miniature, chacune possédant son style unique, et créant ainsi une grande diversité de peintures. C’est à travers ces écoles que la peinture miniature a atteint son apogée, à la fois en Iran et en Asie centrale. Les trois écoles ayant eu le plus d’influence sur la miniature étaient situées à Shiraz, Tabriz et Herat (actuel Afghanistan).

Un des peintres les plus connus et ayant eu le plus d’influence dans l’école d’Herat était Kamaleddin Behzad. Les œuvres de Behzad ont influencé le développement ultérieur de l’art de la miniature.

Le thème des miniatures est devenu plus limité au fur et à mesure que le temps passa. Au XVIIe siècle, les thèmes portaient principalement sur des scènes d’amour, des portraits et même des copies d’images européennes. Au XVIIIe siècle apparut un nouveau genre faisant apparaître des fleurs et des oiseaux.

Tapis

Un tapis de Tabriz.

Probablement né à l'âge du bronze, le tapis persan est un élément essentiel de l’art et de la culture persane. Au Safavides en ont développé la production et en ont élevé le tissage au rang d'art.

C'est aujourd'hui un mode d’expression artistique par la liberté qu’autorise notamment le choix des couleurs vives et des motifs employés. Les secrets de fabrication sont passés de génération en génération. Les artisans utilisaient les insectes, les plantes, les racines, les écorces et d’autres matières comme source d’inspiration.

Cuisine

La cuisine d’Iran est diverse, chaque province ayant ses propres plats aussi bien que ses styles et traditions culinaires, distinctes selon les régions. Elle n’est pas épicée. Les herbes sont beaucoup utilisées, de même que les fruits tels que prunes, grenades, raisins, coings ou autres. La plupart des plats iraniens sont une combinaison de riz avec de la viande (poulet, agneau) ou du poisson et beaucoup d’ail, d’oignon, de légumes, de noix et de fines herbes.

Dans son livre La nouvelle nourriture de la vie, Najmieh Batmanglij écrit que la « cuisine d’Iran a beaucoup en commun avec d'autres cuisines du Moyen-Orient, mais est souvent considérée comme la plus sophistiquée et la plus imaginative de toutes, aussi colorée et complexe qu'un tapis persan. »

Célébrations iraniennes

  • Norouz
  • Sizdah bedar
  • Farvardinegan
  • Ordibeheshegan
  • Khordadegan
  • Tirgan
  • Amordadegan
  • Shahrivaregan
  • Mehregan 
  • Abanegan
  • Azargan
  • Deugan
  • Bahmanegan
  • Sepandarmazgan
  • Shab-e Yalda
  • Jashne Sade
  • Tchaharchanbé-Souri
  • Kuse bar Neshin
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Iran dans la littérature

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