Bourail
Localisation
Bourail : descriptif
- Bourail
Bourail (prononcé [buʁaj] ; en ajië : Bu Rhaï) est une commune française de Nouvelle-Calédonie sur la côte ouest de la Grande Terre, au nord de la Province Sud, côté ouest, à environ 160 km au nord-ouest de Nouméa, sur la RT1, au nord de La Foa, Farino, Moindou et Sarraméa, au sud de Poya, Pouembout, Koné et Voh. Bourail est une vaste commune à l'intersection de trois vallées
Entre mer et montagne, c'est un pôle agricole important, héritage de la colonisation pénitentiaire du XIXe siècle
Bourail est aussi un centre économique et culturel dynamique de la région, qui a conduit à l'installation de nombreux établissements scolaires, écoles, collèges et surtout lycées techniques. La commune est aussi une destination touristique à part entière, avec notamment ses plages de sable blanc : Poé, la Roche Percée et la Baie des Tortues. Lors du week-end de la semaine du 15 août a lieu un événement majeur en Nouvelle-Calédonie : la foire agricole et artisanale sur l'hippodrome de Téné. Bourail a développé son potentiel touristique en créant un complexe hôtelier (Sheraton Deva) avec un golf à Gouaro Deva dans le respect de l’environnement, en préservant la forêt sèche et le lagon. Ses habitants sont appelés les Bouraillais. La commune fait partie de l'aire coutumière Ajië-Aro.
Géographie
Localisation
C'est une commune rurale de la Grande Terre (Brousse). La commune se situe à la fois dans les montagnes et au bord de la mer, à 164 Nouméa. Les plages sont touristiques mais restent sauvages, elles sont un lieu prisé par les surfeurs. La ville, située au confluent de plusieurs rivières, est le carrefour de nombreuses vallées : Boghen, Bacouya, Nessadiou, Néra, Téné, La Pouéo…
Le territoire de la commune comporte divers paysages naturels :
- des paysages miniers ;
- des paysages de vallées et de plaines alluvionnaires faisant de Bourail la capitale rurale de la Nouvelle-Calédonie ;
- des paysages de mangroves ;
- un littoral composé de plages de sable blanc et de plages plus anciennes ;
- des paysages marins incluant récifs et passes.
Avec une densité de six habitants au kilomètre carré, Bourail propose un compromis entre ruralité et urbanisation, entre tradition et modernité.
Communes limitrophes
La commune est limitrophe avec quatre communes qui sont les suivantes :
Géologie et relief
Depuis le tout début du peuplement humain de l’archipel calédonien, la position géographique de la région de Bourail, située au centre de la côte ouest de la Grande Terre et comportant un bord de mer caractérisé par un lagon étroit accessible par deux passes de grande taille, a favorisé les installations humaines. Il n’est ainsi pas étonnant qu’un des sites archéologiques les plus anciens de la Nouvelle-Calédonie se trouve sur la plage de la baie de Nessadiou, occupée il y a déjà trois-mille ans par des navigateurs Lapita. Les fouilles menées sur ce site depuis les années 1970 ont mis au jour une riche collection de poteries décorées dé motifs géométriques pointillés, caractéristiques de cette tradition. Au cours des premières générations de peuplement, ces groupes Lapita ont multiplié le nombre de leurs implantations, en créant en particulier de nouveaux hameaux le long des grandes plages à l’avant des collines de Gouaro Deva.
Jusqu’à récemment, la majorité des connaissances sur le passé précolonial de la commune se limitait en grande partie à cette période Lapita et aux sites liés directement aux traditions kanakes des derniers siècles avant l’arrivée des Européens, étudiés en particulier dans la région du Mé Ori par Daniel Frimigacci. Pourtant, toute une série de découvertes ponctuelles depuis les premiers travaux de Gustave Glaumont dans les années 1870, indiquait depuis longtemps une riche diversité de traditions culturelles développées dans le centre de la Grande Terre au cours des trois derniers millénaires. La complexité de cette histoire ancienne de Bourail a été clairement mise en lumière au cours des dernières années, grâce à différentes études archéologiques menées sur les zones de Poé et de Gouaro Deva. Les fouilles préventives extensives ouvertes sur une zone de la dune de Poé, ont ainsi mis au jour une succession d’installations caractérisant principalement des campements de pêcheurs, occupés entre environ 850 ans av. J.-C. et le Ier millénaire apr. J.-C. Les vestiges culturels principaux découverts lors de ces fouilles ont été les restes de poteries, montrant une évolution des formes et des décors au cours du temps. Les fouilles ont également permis d’étudier un nombre important de sépultures réparties tout au long de la dune, soulignant une grande diversité des modes funéraires anciens, avec en particulier une tradition d’enterrement en fosses, avec placement de la dépouille en position assise.
Alors que les études d’archéologie préventive sur Poé ont montré la pérennisation d’installations au même endroit durant près de deux millénaires, les fouilles extensives importantes ouvertes plus récemment sur la zone de dunes du site voisin de Gouaro Deva, ont révélé au contraire combien les populations avaient été tributaires de l’avancée naturelle du bord de mer, qui a progressé à cet endroit de près de 300 m en 3 000 ans. Les datations et l’étude du matériel archéologique ont révélé que les emplacements des campements ont changé au cours du temps, en étant implantés toujours à l’arrière de la plage. Ce processus a créé un témoignage archéologique horizontal de la progression de la dune, un cas unique à ce jour pour l’archipel.
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 20,7 | 21,5 | 21 | 18,9 | 16,4 | 14,9 | 13 | 13 | 13,5 | 15,3 | 17,4 | 19,5 | 17,1 |
Température moyenne (°C) | 26,2 | 26,6 | 25,9 | 24,2 | 21,9 | 20,4 | 18,9 | 19,1 | 20,4 | 22,1 | 23,6 | 25,4 | 22,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 31,7 | 31,8 | 30,8 | 29,6 | 27,5 | 25,8 | 24,8 | 25,2 | 27,3 | 29 | 29,9 | 31,2 | 28,7 |
Record de froid (°C) date du record |
12,5 13.1987 |
12,4 15.1987 |
12,1 28.1987 |
9,9 12.1965 |
5,2 23.1965 |
2,3 17.1965 |
3,8 09.1965 |
2,5 28.1979 |
4,5 05.1979 |
4 09.1965 |
8,2 04.1962 |
9,1 07.1963 |
2,3 1965 |
Record de chaleur (°C) date du record |
37,9 20.2001 |
38 17.1980 |
36,4 18.2001 |
35,8 06.1999 |
34 18.2001 |
33 01.1983 |
30,9 29.1998 |
31,5 31.1992 |
34,2 15.1972 |
35,3 11.1998 |
37,1 20.1996 |
36,9 28.1993 |
38 1980 |
Record de vent (km/h) date du record |
16 22.1999 |
36 20.1999 |
20 24.1998 |
15 16.1998 |
12 22.1999 |
12 11.2001 |
16 28.2001 |
18 16.2001 |
16 15.1997 |
19 02.2001 |
15 03.1998 |
14 05.1999 |
36 1999 |
Précipitations (mm) | 175,3 | 179,7 | 205,3 | 104,3 | 80,7 | 90,4 | 64,9 | 64,4 | 36 | 46 | 76,5 | 117,1 | 1 240,6 |
Record de pluie en 24 h (mm) date du record |
585 23.1990 |
257 25.1951 |
211,2 31.1955 |
144,4 07.1992 |
108 20.1986 |
223,7 30.1951 |
172,2 28.1967 |
87,8 25.1961 |
130,2 08.1967 |
162,6 31.2000 |
149,5 28.1967 |
187,3 27.1955 |
585 1990 |
Nombre de jours avec précipitations | 11,1 | 12,5 | 12,9 | 9 | 7,5 | 8,7 | 7,2 | 7 | 4,4 | 4,3 | 7,7 | 9 | 101,3 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 6,3 | 7,5 | 7,7 | 4,5 | 3,7 | 3,9 | 3 | 2,8 | 1,6 | 1,8 | 3,7 | 5,3 | 51,8 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
31,7 20,7 175,3 | 31,8 21,5 179,7 | 30,8 21 205,3 | 29,6 18,9 104,3 | 27,5 16,4 80,7 | 25,8 14,9 90,4 | 24,8 13 64,9 | 25,2 13 64,4 | 27,3 13,5 36 | 29 15,3 46 | 29,9 17,4 76,5 | 31,2 19,5 117,1 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Le record de la température la plus basse enregistrée en Nouvelle-Calédonie est de 2,3
Voies de communication et transports
Bourail est desservie par la route territoriale 1 et la route territoriale 3.
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ D'après « », sur Service de la météorologie de la Nouvelle-Calédonie (consulté le ).
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Toponymie
Bourail veut dire « queue de lézard », de Bu Rhaï dans la langue ajie, composé de Bû la « queue » et Rhaï « le lézard ».
Les sources s'opposent et se complètent à ce sujet. Retenons la légende d'un homme qui, poursuivi par un lézard, se serait réfugié vers Bourail. Ce nom fait également référence à la flèche faîtière, pointue et droite comme la queue d'un lézard,.
Les habitants sont appelés les Bouraillais, leur surnom est « Les pattes jaunes » (en référence à des oiseaux de la région : les merles des Moluques).
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- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ « », sur habitants.fr (consulté le ).
Histoire
Naissance puis début de l'Administration pénitentiaire
En 1850, les tribus kanakes sont nombreuses et dispersées de Table Unio à la Daoui. Deux grandes lignées vivent dans le bassin : les Orowë (ceux de la montagne) et les Nekou (ceux du bord de mer). La vie est rythmée par les guerres, les coutumes, les plantations, la pêche, la chasse, les fêtes, les échanges et les mariages.
En juin 1867, une commission est désignée par le Gouverneur Guillain pour explorer les terrains environnant le petit port de « Bouraye ». Elle a pour mission de vérifier si un essai de colonisation pénale est envisageable et elle se rend sur place à bord de la goélette La Fine qui jette l’ancre à l’embouchure de la Néra. L’entreprise s’avère positive et les premiers transportés s’attellent à la construction des bâtiments nécessaires à l’établissement pénal. En 1868, le massacre d'un libéré et de 30 Nekou par les Orowë déclenche des mesures de répression. Les tribus des Orowë sont incendiées ; avec l'aide des Nekou et des tribus de Canala, l'armée française soumet les Orowë.
En novembre 1870, les bâtiments principaux sont terminés : l'hôtel du commandant du pénitencier, le poste militaire qui deviendra la gendarmerie en 1888, l'école, la poste aujourd'hui l'école de musique, la briqueterie, le phare de Gouaro, le couvent des femmes sur l'emplacement de l'école primaire, les cases des concessionnaires et le magasin aux vivres, l'actuel Musée de Bourail. La même année, le gouverneur de la Richerie décide de créer un centre de formation agricole appelé ferme-école pour les condamnés qui deviendront les futurs concessionnaires, ainsi qu'une sucrerie. Une Mission catholique s'installe également. En 1878, un internat est ouvert à Néméara pour les fils des colons. Fermé quelques mois plus tard au moment de l'insurrection Kanak, il ne rouvrira qu'en 1886 sous la gestion des Frères Maristes, avant de fermer définitivement en 1908.
En 1882, l'Administration pénitentiaire s'oppose à ce que Bourail, deuxième centre de la colonie, soit érigée en municipalité. La commission municipale de Bourail est créée le . La première liste électorale ne comprend que 78 électeurs, la population pénale et les Kanaks en sont écartés. Prenant prétexte de l'assassinat d'un surveillant, le secrétaire d'état aux Colonies supprime la toute jeune commission municipale le . La Municipalité n'est rétablie qu'en 1893. Il faut attendre 1961 pour que Bourail devienne une commune, et 1969 pour qu'elle soit une commune de plein exercice.
Insurrection de 1878
Vers 1877, la multiplication des terres pour la colonisation a entraîné l'augmentation de la production agricole et l'essor du cheptel bovin. Lors de la forte sècheresse de 1877, les éleveurs sont autorisés à faire paître leur bétail sur des espaces habituellement laissés aux indigènes. Leurs cultures vivrières sont alors endommagées. La colère, déjà grande, débouche sur la révolte canaque menée par le grand chef Ataï en juin 1878 dans la région de La Foa et Boulouparis.
En septembre, 15 jours après la mort d'Ataï, la rébellion s'étend à la circonscription de Bourail. À la différence de 1868, ce sont cette fois les Orowë de Ny, Azareu et Quicoué qui se rangent du côté des troupes françaises et du corps des volontaires auxiliaires (libérés et transportés) dont fait partie le terrible corps-franc de cavaliers arabes.
En , Bourail et en particulier le site de Gouaro Deva est le théâtre du dernier épisode de la révolte de 1878, avec, entre les 3 et 12 janvier, trois assauts successifs. Les concessionnaires isolés sont installés au village. Les villages et cultures des insurgés sont incendiés et les Nekou, traqués et affamés, fuient vers le nord. En 1879, la révolte est définitivement réprimée, l'état de siège est levé. Les Nekou sont exilés dans les montagnes sous la domination des Orowë, ou sont déportés aux îles Belep et à l'île des Pins,.
Développement
Sous l’impulsion de l’Administration pénitentiaire et de son credo de la réhabilitation par le travail, chaque nouveau concessionnaire se voit offrir à partir de , 30 mois de vivres gratuits et une indemnité de 150 francs, à condition qu'il cultive son terrain et y construise une maison. L'Administration impose aux colons des cultures à intérêt commercial : canne à sucre, haricot, café) ou expérimental (tabac, blé, maïs. Sont également fournies quelques graines potagères pour l'alimentation : choux, raves, oignons, etc. Lorsqu'il a donné satisfaction lors du séjour à la ferme agricole, et après avoir mis sa concession en valeur, le concessionnaire obtient son lot de terrain à titre définitif.
L'arrivée du Gouverneur Feillet instaure une réglementation plus rigoureuse pour les concessionnaires encore en statut provisoire : ils sont soumis au paiement du capital rachat correspondant à la valeur du terrain, et astreints à verser à l'Administration une rente annuelle et perpétuelle qui augmente leurs problèmes pécuniaires. En contrepartie, l'Administration met à leur disposition un terrain défriché pourvu d'une case. Pour inciter également les enfants de Bourail à rester sur l'agglomération, le Gouverneur attribue aux garçons de plus de 21 ans un lot de 10 à 15 hectares. Il semble cependant que ces terres aient été prises tant sur le domaine de la Pénitentiaire que sur les réserves indigènes. Les titulaires définitifs sont autorisés à louer ou vendre leur concession. Ces ventes leur permettent de reprendre leur métier d'origine : boulanger, menuisier… L'essor de Bourail est en marche.
En 1888, la culture du café, plus rémunératrice, supplante la canne à sucre qui périclite sous les assauts des sauterelles. Lors du rétablissement de la Municipalité en 1893, Bourail est déjà un centre d'envergure. En 1904, les recettes municipales atteignent 20 000 francs, alors que la moyenne de celles des autres municipalités avoisine les 6 000 francs. En 1911, la population pénale de Bourail s'élève à 468 habitants tandis que la population libre atteint 1051 habitants, pour la plupart issus de la transportation. Durant le pouvoir de l'Administration pénale, Bourail est le domaine quasi réservé des libérés et des concessionnaires. Les colons libres sont à peine tolérés.
Population arabe
En Nouvelle-Calédonie, les descendants de transportés, déportés ou relégués en provenance du Maghreb sont désignés sous le terme générique d’Arabes. Ils sont en grande majorité originaires d’Algérie. Entre 1867 et 1869, 200 transportés condamnés aux travaux forcés séjournent à l'île des Pins, Ducos et Nessadiou. Une centaine de Kabyles sont déportés en 1873 à l'île des Pins. De 1887 à 1897, 1200 condamnés, pour la plupart Algériens, sont envoyés en Calédonie. La communauté la plus importante se concentre à Nessadiou. Lors de l'amnistie de 1895, rares sont ceux qui restent dans la colonie. À cette date, 5 anciens déportés arabes sont recensés à Bourail, dont 3 installés à Nessadiou.
La création du cimetière musulman de Nessadiou en 1896, va entraîner un regroupement « Arabe » dans cette vallée. Aucune épouse n’étant autorisée à rejoindre son mari, les « Arabes » se marient avec des femmes d’origine européenne et ces unions sont à l’origine de la communauté arabe calédonienne. Après la fermeture du bagne en 1922, les Arabes obtiennent rarement une concession et vivent dans des conditions précaires, comme bien d'autres libérés. C'est l'origine des Algériens de Nouvelle-Calédonie.
« Les pattes jaunes »
Pour lutter contre les invasions de sauterelles, la commune imagine toutes sortes de formules : des battues sont organisés, des primes de quelques sous sont offertes en échange de quelques prises… Les voisins australiens préconisent de semer une fleur appelée « Pied » qui tue les sauterelles qui s'en nourrissent… En 1875 est introduit un oiseau que les Réunionnais semblent bien connaître, une espèce de merles, dits « merle des Moluques », et que l'on appelle familièrement « pattes jaunes ». Le premier lâché est opéré à Bourail et dans les environs. L'oiseau a proliféré depuis. L'opération est une réussite. Ce merle est à l'origine du surnom des Bouraillais : « Les pattes jaunes »,,.
Bourail pendant la Première Guerre mondiale
À Bourail, qui compte en 1911 une population totale de 1029 personnes, vivent encore beaucoup d'anciens forçats et leurs descendants. Vingt libérés réhabilités sont mobilisés en Nouvelle-Calédonie, quelques-uns ont vécu à Bourail. La déclaration de guerre oblige à des prises de conscience : il arrive parfois que l'on ne sache pas qui est vraiment citoyen français. À cette époque, si les familles de plus de six enfants ne sont pas rares, permettant au chef de famille d'échapper à la mobilisation, c'est cependant la quasi-totalité des forces vives de la commune qui est appelée à partir. Des Bouraillais mobilisés, 67 partent pour les fronts d'Europe, dont trois engagés volontaires. Une cinquantaine d'hommes bouraillais restent : neuf ont été réformés, les autres sont souvent des pères de quatre enfants et plus ou des soutiens de famille. Les hommes de 40 ans et plus sont placés en sursis successifs jusqu'à leur libération définitive, le . Le besoin en soldats est important, et la commission de recrutement si rigoureuse, que des hommes qui n'auraient jamais dû être mobilisés sont pourtant envoyés en France.
Le premier contingent de réservistes et d'hommes de l'active embarque pour Marseille le , sur le Sontay. Trente-cinq Bouraillais en font partie. Le , en même temps que le Bataillon du Pacifique, quatre Bouraillais quittent la Nouvelle-Calédonie à bord du Gange ; quatre également, le 3 décembre de la même année. Puis, en 1917, Bourail fournit de nouveau un nombre important des siens au contingent en partance pour la France. Le 10 novembre, ils sont ainsi vingt-trois à embarquer sur l'El Kantara.
Bourail pendant la Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie devient une base arrière idéale pour les troupes alliées engagées dans la Bataille du Pacifique. Le quartier général US pour la direction des opérations dans le Pacifique Sud est établi à Nouméa. Bourail est choisi par l'État Major de la troisième division néo-zélandaise qui arrive fin 1942 et installe plusieurs camps et un hôpital. L'année suivante, les combattants partent vers Guadalcanal. Les blessés sont rapatriés sur l'hôpital de Bourail. Le besoin d'un cimetière pour les soldats qui ne survivent pas à leurs blessures s'impose. En 1943, Charles Goussard cède un terrain au gouverneur qui en fait don à la commission impériale des tombes de guerre du Commonwealth. L'entretien en incombe au gouvernement néo-zélandais. Depuis cette époque, des liens privilégiés se sont noués entre les Bouraillais et les Néo-Zélandais. Ils se retrouvent plus particulièrement tous les 25 avril pour commémorer l’Anzac Day sur le site solennel et magnifique du Cimetière néo-zélandais de Nessadiou.
- ↑ http://www.mairie-bourail.nc/decouverte/histoire/ladministration-penitenciaire
- ↑ « », sur Futura (consulté le ).
- ↑ « », sur croixdusud.info (consulté le ).
- ↑ « », sur Vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie (consulté le ).
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Héraldique
|
Le blason de la commune se décrit ainsi : Description : |
- ↑
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