Incoronata
Localisation
Incoronata : descriptif
- Incoronata
Incoronata est un site archéologique, dont l’occupation est principalement datée entre le IXe et le VIe siècle av
J.-C., situé sur l’actuelle commune de Pisticci, dans la région Basilicate, en Italie. Le site fait l’objet d’investigations archéologiques depuis sa découverte en 1970 par le premier surintendant des Antiquités de la Basilicate, Dinu Adamesteanu. Siège dès le IXe siècle av
J.-C
d’un important établissement protohistorique indigène posté sur le plateau sommital de basses collines, à quelques kilomètres de la côte de la mer ionienne, le site est bien connu dans la littérature archéologique pour avoir révélé en grand nombre des vases de productions grecque et indigène locales d’une très grande qualité d’exécution. Dans la littérature archéologique, on distingue généralement l’Incoronata dite indigena, plateau collinaire essentiellement caractérisé par les vestiges d’une occupation indigène, de l’Incoronata dite greca, qui concentre sur une même colline un nombre relativement important d’artefacts de facture grecque ; cependant, cette dernière appellation greca a largement été remise en cause lors des recherches les plus récentes, qui ont au contraire revalorisé la continuité d’occupation et de fréquentation indigène du site archéologique.
Toponymie
Le nom d’Incoronata, bien diffusé dans l’Italie péninsulaire, peut faire référence au culte de la Vierge Marie, « couronnée » Reine du Ciel et de la terre. Si aucun vestige d’édifice lié au culte chrétien n’est connu actuellement, les excavations archéologiques menées en 2004 ont permis la mise au jour de traces d’occupation médiévale sur la pointe nord-ouest de la colline.
- Incoronata (nome)
- » (consulté le )
Histoire
Site indigène
Les plus anciennes traces d’occupation à l’Incoronata semblent remonter au début de l’âge du Fer, dès le Ces traces, disséminées sur les collines de l’Incoronata ainsi que celle de San Teodoro (immédiatement voisine des premières), consistent pour la plupart en nécropoles de centaines de tombes et quelques vestiges plus diffus d’habitations en matériaux périssables, révélant un habitat relativement important pour le premier âge du Fer. Les tombes sont des inhumations, en fosse ou parfois dans des coffres en matières périssables, où le défunt est habituellement déposé sur le côté en position recroquevillée, accompagné de vases céramiques, d’armes, outils et objets de parures (bronze, fer, ambre) selon le statut et le genre de l’inhumé. Si l'on en croit la mention des auteurs anciens plus tardifs sur l'identité ethnique de la population indigène habitant cette région du sud de l'Italie, certains chercheurs avancent que ce sont des Œnôtres qui occuperaient ce site en particulier.
Sur l’Incoronata dite greca, des indices indirects mais quantitativement significatifs permettent de croire à la tenue d’activités artisanales liées à la production céramique au cours du .
Fréquentation grecque
Entre le .
Au cours de la première moitié du .
Dans un moment qu’il semble falloir situer entre la fin de la seconde moitié du .
Sur la colline de l’Incoronata dite indigena, la documentation archéologique issue de contextes non funéraires témoigne d’une occupation au moins dans les premières décennies du , vraisemblablement contemporaine de l’activité productive sur l’Incoronata dite greca. Un noyau sépulcral de quelques dizaines de tombes à inhumation et à crémation, datable autour du milieu du , milite également en faveur d’une continuité d’occupation de l’Incoronata au cours de ce siècle, même si l’identité ethnique des occupants pendant cette phase d’occupation n’est pas définitivement établie.
Sanctuaire grec colonial
Une partie de la colline qualifiée de greca connaît une réoccupation dans le cours du Métaponte, colonie grecque dont la création semble coincider avec la disparition du faciès indigène sur le site de l'Incoronata.
Fréquentation médiévale
Relativement peu de données sont disponibles sur la fréquentation médiévale de l’Incoronata, si ce n’est l’interception de vestiges médiévaux notamment lors de l’une des campagnes de l’Université Rennes 2 en 2004.
- Chiartano 1983, Chiartano 1994, Chiartano 1996, De Siena 1990.
- Entre autres Denti 2009b, Bianco & Preite 2014.
- Denti, Villette 2014.
- Orlandini 1977, Denti 2010 p. 311-314.
- Villette 2013 ; Denti, Villette 2014.
- Denti 2009.
- Cossalter, De Faveri 2009.
- De Siena 1990.
- Carter 2006.
- » (consulté le )
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Incoronata dans la littérature
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