Parme

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Parme : descriptif

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Parme

Parme (en italien : Parma /ˈparma/ ; en émilien-romagnol : Pärma /ˈpɛːʁma/) est une ville italienne, capitale de la province éponyme, et deuxième plus grande ville d’Émilie-Romagne en nombre d'habitants après la capitale régionale Bologne

Sa devise est : « Que les ennemis tremblent car la Vierge protège Parme ». Située entre la chaîne des Apennins et la plaine du Pô, la ville est divisée en deux par la rivière Parma, affluent du Pô. La ville de Parme doit sa notoriété à un ensemble d'éléments divers : éléments culturels : c’est la ville d'origine du chef d’orchestre Arturo Toscanini et du peintre Parmigianino ; le compositeur Giuseppe Verdi a grandi à Busseto dans la province de Parme et occupe encore aujourd'hui une place importante dans la vie musicale parmesane ; éléments sociologiques : le club de football Parme AC a remporté en quelques années un palmarès important ; éléments économiques de la province de Parme : les produits agricoles et leurs transformations agrolimentaires tels que le parmigiano reggiano ou le prosciutto di Parma ont forgé une image de produits authentiques.

Géographie

Situation

« Comme capitale, il lui revenait un fleuve, mais comme Parme est une petite capitale, elle a reçu un torrent, souvent à sec. »

— Attilio Bertolucci

Le Parma à Parme.

Située au nord de l'Italie, dans la partie occidentale de l'Émilie, entre les Apennins et la plaine du Pô, sur le territoire de la Bassa padana, la ville est divisée en deux par le torrente Parma, affluent du Pô qui, juste avant de rentrer dans le cœur du centre historique, reçoit les eaux de son affluent la Baganza . Le torrent Parma est un cours d'eau au régime changeant, qui alterne entre les crues tumultueuses de la saison hivernale et les étés secs et désolés. Au début du  siècle, le lit du torrent fut contenu entre de hauts murs, le lungoparma, qui donnent à la ville un profil continu.

Pour mettre le territoire de Parme à l'abri des risques hydrologiques liés à une crue du torrent, un bassin de rétention a été créé en 2006 à quelques kilomètres au sud du centre urbain, avec un barrage long de plus de 260 mètres et haut de 24 mètres, pouvant contenir douze millions de mètres cubes d'eau ; il s'agit du plus grand bassin de la région. Le territoire communal est entièrement plat et deux cours d'eau le délimitent, à l'ouest le Taro et à l'est l'Enza qui marque la séparation avec la province de Reggio d'Émilie voisine. La banlieue nord de la ville porte le nom de Parma bassa.

La ville est classée en zone sismique 3.

Frazione

Alberi, Baganzola, Beneceto, Botteghino, Ca'Terzi, Calestano, Carignano, Carpaneto, Cartiera, Casalbaroncolo, Casalora di Ravadese, Casaltone, Case Capelli, Case Cocconi, Case Crostolo, Case Nuove, Case Rosse, Case Vecchie, Casino dalla Rosa, Casagnola, Castelletto, Castelnovo, Cervara, Chiozzola, Coloreto, Corcagnano, Eia, Fontanini, Gaione, Ghiaiata Nuova, Il Moro, La Catena, La Palazzina, Malandriano, Marano, Marore, Martorano, Molino di Malandriano, Osteria San Martino, Panocchia, Paradigna, Pedrignano, Pilastrello, Pizzolese, Ponte, Porporano, Pozzetto Piccolo, Quercioli, Ravadese, Ronco Pascolo, Rosa, San Prospero, San Ruffino, Valera, Viarolo, Viazza, Vicofertile, Vicomero, Vigatto, Vigheffio, Vigolante.

Communes limitrophes

Collecchio, Felino, Fontanellato, Fontevivo, Gattatico (RE), Langhirano, Lesignano de' Bagni, Mezzani, Montechiarugolo, Noceto, Sala Baganza, Sant'Ilario d'Enza (RE), Sorbolo, Torrile, Traversetolo, Trecasali

Climat

Le climat est tempéré continental d'abri avec des étés chauds et des températures comprises entre 16 octobre avec une moyenne de 91 juillet avec une moyenne de 36 mm.

Histoire

Origines

D'origine étrusque, Parme devient romaine en

En 779, l'empereur Charlemagne attribue à l'évêque Guibodo le pouvoir temporel sur Parme et les territoires limitrophes.

Commune libre au milanaise des Visconti puis des Sforza et ensuite aux mains de la papauté en 1513 sous Jules II.

Chronologie de l'histoire de la ville de Parme

Royaume de SardaigneMarie-Louise d'AutricheDépartement du TaroAntoine FarnèseFrançois FarnèseRanuce II FarnèseÉdouard Ier FarnèseRanuce Ier FarnèseAlessandro Farnese (1545-1592)Ottavio FarneseDuché de ParmeSforzaViscontiFrédéric Barberousse


Duché de Parme

En 1545, le pape Paul III Farnèse crée le duché de Parme et de Plaisance pour l'octroyer à son fils Pierre-Louis. Le nouvel État surgi du néant suscite l'hostilité des seigneuries voisines, la famille d'Este de Ferrare et Modène, la famille Gonzague de Mantoue, du pouvoir impérial lui-même et surtout de la noblesse locale. Les Farnèse le gouvernent jusqu'en 1731.

En 1731, le duc Antoine-François meurt sans héritier mâle. Élisabeth Farnèse, nièce d'Antoine-François et épouse du roi Philippe V d'Espagne, obtient pour son fils Charles (futur roi d'Espagne), l'attribution du duché de Parme et de Plaisance. Le duché passe ainsi aux mains des Bourbons-Parme.

À la fin de la guerre de Succession de Pologne, le traité de Vienne de 1738 donne le duché de Parme aux Habsbourg d'Autriche. Lors de la guerre de Succession d'Autriche, les troupes espagnoles occupent Parme en 1745, mais ce n'est qu'avec le traité d'Aix-la-Chapelle qui met fin à cette guerre que le duché revient aux Bourbons-Parme. de Parme, également fils cadet d'Élisabeth Farnèse, est le frère cadet de l'ex-duc Charles Louis XV. Servant la réconciliation entre les maisons de Bourbon-Parme et de Habsbourg-Lorraine, les deux filles de Philippe Joseph II, la cadette, le roi Charles IV d'Espagne.

Philippe Guillaume Du Tillot et le grand architecte Petitot. Parme devient un phare culturel, la ville comptant, après Paris, le plus grand nombre d'abonnés à l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.[réf. nécessaire]

Le , par le traité de Madrid , Napoléon Bonaparte annexe à la République française le territoire de Parme, qui devient le département du Taro.

Le , l'empereur Napoléon traité de Fontainebleau rétablit le duché de Parme, Plaisance et Guastalla qui retrouve ainsi sa pleine souveraineté. Il est mis sous la protection de la maison de Habsbourg-Lorraine qui le confie à l'épouse de Napoléon et fille de l'empereur d'Autriche, Marie-Louise d'Autriche. Celle-ci le conserve jusqu'à sa mort en 1847 et « semble avoir gagné le cœur de ses sujets ». Il est ensuite restitué aux Bourbons-Parme avec Charles II (1847-1849), Charles III (1849-1854) qui meurt assassiné et de Parme (1854-1859) qui règne sous la régence de sa mère Louise d'Artois, petite-fille du roi de France Charles X.

Parme italienne

Le , après des émeutes, la dynastie des Bourbons est déchue. L'année suivante, par un plébiscite, le pays et ses 502 000 habitants sont réunis au royaume de Sardaigne puis en 1861 au royaume d'Italie.

Au mois d’, Parme connaît des combats révolutionnaires qui opposent les socialistes, les Arditi del Popolo, aux fascistes, les squadristi. Les premiers sortent victorieux de cette lutte, mais cela n'empêchera pas le triomphe du fascisme italien.

Culture

Dès le Lumières et promue par Don Philippe de Bourbon, contribua à faire apparaître Parme comme « l'Athènes de l'Italie ». Le duché attire des artistes et des personnages illustres viennent y travailler. Les idées progressistes y cheminent.

L'histoire parmesane s'est, au fil du temps, enrichie de l'apport intellectuel de nombreux artistes, poètes et peintres qui ont contribué à créer une intense ferveur à l'égard des multiples centres d'intérêt culturels et qui ont laissé une empreinte importante dans les traditions artistiques et culturelles de la ville.

Littérature et sciences

Le premier homme de lettres natif de Parme dont on a trace est Caius Cassius Parmensis (élégies, appartenant à l'une des familles romaines fondatrices de la ville.

À la Renaissance il faut signaler l'écrivain Filippo Beroaldo (1453-1505), Taddeo Ugoleto, homme de lettres du Francesco Maria Grapaldo.

Les foyers de la
Renaissance artistique.
Jeu de caractères typographiques Bodoni.

Étienne Bonnot de Condillac (1714-1780), philosophe français, devint précepteur de l'infant Ferdinand et forma le jeune prince à certains préceptes du sensualisme alors très discuté en Europe. Le français Auguste de Keralio chargé lui aussi de l'éducation du jeune prince du jusqu'en 1769, lui inculque les idées des philosophes en mettant l'intelligence et la compréhension au centre de son éducation, et tente d'en faire un « roi-philosophe ». Il est l'intermédiaire des échanges entre d'une part les savants encyclopédistes français, D’Alembert, Condorcet et Bossut, et d’autre part les philosophes milanais, Cesare Beccaria, Pietro Verri et Paolo Frisi. Claude Millot, homme de lettres français (1726-1785) fonda à Parme une École militaire pour la noblesse.

Les autres hommes de lettres et de sciences sont Carlo Innocenzo Frugoni, librettiste et poète (1692-1768), Paolo Maria Paciaudi, archéologue (1710-1785), Ireneo Affò, historien d'art (1741-1797), Giambattista Bodoni, typographe (1740-1813), Angelo Mazza, poète (1741–1817) et Carlo Castone de Torre di Rezzonico de Côme (1742-1796), homme de lettres à la Cour de Parme jusqu'en 1785.

En 1757 fut instituée l'École royale de Ballet où fut nommé directeur Pierre Delisle accompagné d'une compagnie d'acteurs français qui séjournèrent à la Cour jusqu'à la fin de 1758, jouant des œuvres classiques de Corneille, Racine ou Molière ou des auteurs modernes, au Teatro ducale de Parme ou à celui de Colorno.

Stendhal.
La Vision de Stendhal

Parme fut magnifiée par Stendhal qui la visita pour la première fois en 1814 et en fit une description romancée dans les pages de sa Chartreuse qui engendra le désir de Marcel Proust dans Du côté de chez Swann :

« Le nom de Parme, une ville où je désirais le plus aller depuis que j'avais lu La Chartreuse, m'apparaissant compact, lisse, mauve et doux, si on me parlait d'une maison quelconque de Parme dans laquelle je serais reçu, on me causait le plaisir de penser que j'habiterais une demeure lisse, compacte, mauve et douce, qui n'avait de rapport avec les demeures d'aucune ville d'Italie... »

— Marcel Proust, Du côté de chez Swann.

Stendhal n'évoque jamais la réputation culinaire de Parme dans La Chartreuse de Parme. Aucune occurrence du mot jambon, et Le Parmesan désigne soit le peintre Parmigianino, soit l'habitant de Parme, mais pas le fromage.

À l'époque contemporaine, Attilio Bertolucci (1911-2000) est un poète né près de Parme et Giovannino Guareschi (1908-1968) un romancier.

Peinture et arts plastiques

Benedetto Antelami, architecte et sculpteur né en 1150, est l'auteur du baptistère.

Renommée autrefois pour les peintres qui y faisaient école à la Renaissance tel Francesco Marmitta et Le Corrège (fresque de l'église Saint-Jean-l'Évangéliste, 1520-1524), la ville vit naître le Parmigianino (1503-1540).

Au Académie des beaux-arts, fondée en 1752, institue aussitôt une série de prix annuels, divisés en catégories, qui permettent de percevoir l'affirmation précoce d'un goût néo-classique. Les contacts entre les artistes de Parme avec Rome et la France sont fréquents, et favorisés par l'acquisition d'œuvres par l'Académie et le Duc, collectionneur passionné. Dans ce contexte naît un art de cour tout à fait particulier, qui remplace la recherche du faste et de la prouesse technique par le goût de l'analyse et de la clarté. C'est ainsi que Giuseppe Baldrighi (1733-1802) fait vivre ses personnages dans une atmosphère intime et sereine. Parmi les autres peintres italiens, on peut citer Clemente Ruta (1685-1767) et Paolo Toschi, peintre (1788-1854).

On peut voir à Parme le sculpteur Boudard et l'architecte Ennemond Alexandre Petitot qui enrichit Parme de ses œuvres urbaines dont le Stradone et le casino qui porte son nom. Le peintre allemand Johan Joseph Zoffany (1733-1810) y séjourna également.

En 1771, Goya reçoit le second prix de peinture de l'Académie de Parme.

Au Oreste Carpi (1921-2008) et le réalisateur Bernardo Bertolucci (1941-2018), ainsi que l'acteur Lino Ventura (1919-1987) et l'éditeur Franco Maria Ricci né en 1937.

Musique

La passion des Parmesans :
opéra et bicyclette.

Déjà au Farnèse favorisa l'enseignement de la musique et plus particulièrement du luth auprès des princes et des pages. En 1570, les hôtes de la Paggeria recevaient des leçons de chant de Giulio Buonagiunta et de luth de Galeazzo Cacciardino. En 1601 fut fondé le Collège des Nobles  dont les matières intégraient toujours la musique et la danse.

En 1603 fut créée la Compagnie des violons à une période où cet instrument n'occupait pas encore un rôle spécialisé dans le déroulement des œuvres théâtrales.

Giuseppe Verdi.

La musique a donc toujours eu un rôle important pour la ville mais la vraie culture musicale s'affirma entre la fin du Paris et Vienne (environ 4 000 Français vivaient entre les murs de la ville au XVIIIe siècle.), Parme devint en fait un véritable laboratoire pour le développement de la musique et du rôle de l'orchestre en particulier.

« Actuellement Parme semble être une académie qui forme de bonnes ballerines et qui pourra peut-être fournir à brève échéance les meilleurs danseurs à l'Italie, tout comme Paris pour la France. »

— Edmund Rolfe, 1761

Quelques années plus tard, en 1768, dans les lieux actuellement occupés par le Conservatoire de musique, la Reale Direzione Generale degli Spettacoli institua la Reale Scuola de' Cantanti ou Scuola di Canto ad uso del Ducale Teatro, dont l'enseignement avait pour objectif de former des chanteurs pour les chœurs des spectacles théâtraux et dans le but déclaré de rendre service au duché.

Parmi les compositeurs, il faut citer Gian Francesco Fortunati  (1746–1821), Ferdinando Paër, (1771-1839), Giovanni Bottesini (1821-1889), le grand Giuseppe Verdi (1813-1901) et Arturo Toscanini, compositeur (1867-1957).

L'activité notamment, au sein de l'orchestre ducal du célèbre musicien Niccolò Paganini (1782–1840), à l'initiative de Marie-Louise elle-même, influencera les premières dispositions de ce qui deviendra le concept moderne d'orchestre. En l'honneur du maestro Paganini, a surgi aujourd'hui, à proximité du centre et sur un projet de l'architecte Renzo Piano, un auditorium de 780 places doté d'installations technologiques et acoustiques sophistiquées assurant une fonctionnalité maximale.

« J'ai entre les mains les moyens de rendre heureux quatre cent mille âmes : la protection des sciences et des arts... Les Parmesans, mélomanes et gourmets, ne demandent pas de meilleur programme politique. »

— Marie-Louise, duchesse de Parme. Lettre à sa famille, 1816

Les traditions aristocratiques et un certain raffinement de la vie sociale caractérisent encore aujourd'hui le sentiment d'appartenance que ressentent les Parmesans, en particulier au travers de leur passion pour la musique d'opéra, écoutée et appréciée depuis des siècles par toutes les couches de la population.

Le plus prestigieux des douze théâtres présents dans la ville est le Teatro Regio, voulu par la duchesse Marie-Louise en 1829, qui symbolise la passion des habitants de Parme pour la musique. De grandes dimensions (84 Giuseppe Verdi. L’Auditorium Paganini a été conçu par l’architecte Renzo Piano en réaménagement d'un ancien bâtiment industriel de 1899. Placé au milieu d’un parc à proximité du centre historique, cet imposant auditorium a une capacité de 780 places. Parme est le siège de l'Orchestre symphonique de l'Émilie-Romagne « Arturo Toscanini » et d'un Conservatoire de musique institué en 1819 par la duchesse Marie-Louise. Fondé en 1990, la ville compte en outre l'unique orchestre italien de musique de chambre composé uniquement d'instruments à vent.

Parme, capitale musicale
Arturo Toscanini.

Dans le but d'affirmer l'importance et le caractère central de la musique dans la vie culturelle de Parme, en 2004, les ministères des affaires culturelles, de l'équipement et des transports italiens ont constitué avec la commune de Parme la Fondazione Parma Capitale della Musica. La fondation, accueillie au sein du palazzo Cusani, palais du Quattrocento, s'est fixée pour objectif de faire de la ville une référence internationale en matière de valorisation, programmation et production musicale, et de développer des projets de recherche, d'étude et de formation, soutenant dans le même temps l'activité du Teatro Regio. Deux autres importantes institutions de la ville, ouvertes récemment au public, mettent en valeur le rôle de la musique à Parme : la Casa della Musica, elle aussi au Palazzo Cusani, qui conserve des objets, des photographies, des affiches et des vidéos relatives à la tradition musicale de Parme, du Seicento à nos jours, et la Casa del Suono, située dans l'espace de l'ancienne église de Santa Elisabetta qui a pour objectif de créer la synthèse d'un parcours historique et culturel lié à l'écoute de la musique, du phonographe à cylindres aux moyens modernes de reproduction et de diffusion sonore.

Niccolò Paganini.

« Dans le passé, les différentes activités présentes dans la cité émilienne se sont superposées, sont entrées en compétition, une coordination était nécessaire tout comme des possibilités d'augmenter l'offre musicale à un public qui deviendra toujours plus européen. »

— Pietro Lunardi , ex-ministre de l'Équipement, à l'occasion de la présentation de la Fondazione Parma Capitale della Musica dans la salle du cénacle de la Camera dei Deputati de Rome, le 5 juillet 2005.

« Il y a à Parme une tradition affirmée qui me permet d'affirmer que le mérite de cette initiative, plus qu'au maire et aux deux ministres, revient au public de Parme. »

— Rocco Buttiglione ancien ministre des Affaires culturelles, lors de la même occasion.

Culture contemporaine

Aujourd'hui, grâce au rôle nouveau qu'elle tient au sein de l'Union européenne et à la création d'une importante agence européenne, la ville prépare son avenir dans le cadre de cette investiture destinée à produire un processus d'internationalisation et de croissance sociale et culturelle, réaffirmant son ancienne tradition de petite capitale.

« Je suis aussi fasciné par les multiples influences historiques qui ont forgé la Parme moderne, celle du dynamisme industriel et agroalimentaire, des universités dans les secteurs de pointe, de l'art du savoir-vivre. Parme est réellement un beau champion d'Europe — plurielle et ouverte sur le monde. »

— José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne, le 11 janvier 2008, à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle année académique du Collège européen de Parme.

La culture de la ville de Parme s'exprime aussi au travers d'une trentaine de musées qui couvrent toutes les périodes de l'histoire de la peinture mais aussi d'autres arts (musique, typographie) ainsi que les sciences (histoire naturelle, ethnologie).

Patrimoine architectural

Palais ducal du Jardin.

Voir aussi la liste des monuments disparus de Parme

Édifices religieux
Baptistère de Parme.
  • Le dôme (cathédrale), construit entre 1060 et 1073 est un joyau de l’architecture romane. L’intrados de la coupole est orné de L'Assomption de la Vierge du Corrège (1489-1534) et on peut y voir La Déposition de Croix (1178) du sculpteur et architecte Benedetto Antelami (1150-1230), auteur également en 1196 du baptistère à plan octogonal en marbre rose de Vérone qui jouxte le Duomo. Le Baptistère de Parme est considéré comme l'un des plus importants monuments médiévaux italiens.
Palazzo Episcopale.
  • Le baptistère, récemment restauré, érigé en 1196 sous la direction de Benedetto Antelami.
  • Le Palais épiscopal datant de 1055 est le siège de l'évêché. Il a été au Octave Farnèse et de son fils Alexandre.
  • L'abbaye Saint-Jean-l'Évangéliste (le Parmesan.
  • Le monastère San Paolo  et ses deux chambres peintes en 1500 par le Corrège.
  • L'église Santa Maria della Steccata (« de la Palissade »), fondée en 1521 pour abriter une image de la Vierge très vénérée par les Parmesans.
  • L'abbaye de Valserena , construite en 1298, peut avoir été la source d'inspiration pour le roman de Stendhal, La Chartreuse de Parme.
  • L'église Santa Maria del Tempio (aujourd'hui désacralisée), édifice médiéval.
  • L'église Santa Caterina du début du XIVe siècle.
  • L'église de l'Annonciation du XVIe siècle.
  • L'église San Giuseppe du XVIIe siècle.
  • L'église Santa Maria degli Angeli du XVIIe siècle.
  • La synagogue, inaugurée en 1866.
Édifices civils
Le Palazzo del Governatore sur la place Garibaldi.
  • Le Palazzo della Pilotta (galerie nationale de Parme, dont la collection contient entre autres des œuvres de Léonard de Vinci, du Parmesan dont la célèbre esclave turque, du Corrège, du Greco, de Raphaël, de Bertoja, de Bruegel, de Fra Angelico et de Van Dyck, ainsi qu’un portrait sculpté de Marie-Louise par Canova.
  • À l’intérieur de ce palais se trouvent aussi le théâtre Farnèse (, l'Accademia delle Belle Arti, la Biblioteca Palatina fondée en 1761 dans le cadre de la politique culturelle des Lumières et promue par Don Philippe de Bourbon, le Museo Archeologico et le Museo Bodoniano.
  • La place Garibaldi, située sur le site de l’ancien forum, aujourd'hui cœur de la ville, est entourée du Palazzo Finardi fondé au Moyen Âge, de l'église San Pietro Apostolo de style néoclassique, du Palazzo del Comune (la mairie) construit en 1627 et du Palazzo del Governatore édifié en 1283 par le podestat florentin Tegghia de Buondelmonti. Son nom d'origine est le Palazzo San Giorgio o dei Mercati, siège des marchands et du gouverneur de Louis IV du Saint-Empire à partir de 1330. La tour qui se dresse sur le palais du gouverneur est construite en 1673 par Giuseppe Barattieri. L'aspect actuel du palais date de 1760 et est l'œuvre de Petitot.
  • L'Ospedale Vecchio construit en 1201 abrite l'Archivio di Stato, l'Archivio comunale, la bibliothèque Bizzozzero et la bibliothèque Civique.
  • Le Parco Ducale, poumon vert de la ville, est réalisé en 1561 par le Vignole. À l'intérieur se trouvent le palais ducal du Jardin, siège de la représentation des ducs et résidence d'été, ainsi que des sculptures du Boudard et le petit palais Sanvitale, exemple de l'architecture renaissance à Parme.
  • L'arc de San Lazzaro, arc de triomphe de style néoclassique situé au centre de la Via Emilia Est.
Palais
Palazzo della Pilotta.
Vue aérienne de la place Garibaldi.
Le Teatro Regio.
  • Le Palais Borri d'origine Renaissance a été grandement modifié au cours du temps. La façade remonte au milieu du XIXe siècle. À l'intérieur, une fresque attribuée à Jacopo Bertoia ainsi qu'une sculpture de Tommaso Bandini.
  • Palais Bossi Bocchi  d'origine médiévale, a été transformé en profondeur aux XVIeXIXe siècle et au début du XXe siècle suivant un projet de Camillo Uccelli. Depuis 1995, le palais est le siège de la Fondation Cariparma qui y expose sa collection d'art.
  • Le Palais Carmi de style néoclassique.
  • Le Palais Cusani fut acquis par la communauté de Parme en 1602 de Galeazzo Cusani pour héberger la Faculté de droit et de médecine. Il devint l'hôtel de la monnaie en 1778 et le tribunal en 1820.
  • Palais Dazzi, construit entre 1794 et 1797 par le marquis Corradi-Cervi suivant un projet de l'architecte Domenico Cassetti, élève de Petitot. Le palais comprend de nombreuses décorations en stuc et dans la cour l'Innocence du sculpteur Tommaso Bandini .
  • Palais Intendenza di Finanza, dit des ministères, fut construit au Guillaume du Tillot. À l'intérieur, des peintures d'Antonio Bresciani avec des scènes issues des fables de La Fontaine.
  • Palais Marchi , construit entre 1770 et 1774 par le marquis romain Scipione Grillo suivant un projet de l'architecte Giovanni Furlani, élève de Petitot. Le palais fut acquis en 1859 par la famille Marchi et comprend de nombreuses décorations en stuc de Giocondo Albertolli.
  • Palais Maria Luigia  fut érigé sur les fondations du palais impérial de l'Arena construit par Frédéric Barberousse. Il fut la résidence des Da Correggio puis le siège du collège Lalatta et en 1834 du collège ducal Marie-Louise. À l'intérieur, des fresques du Michelangelo Anselmi et Lattanzio Gambara ainsi qu'un théâtre du XIXe siècle.
  • Palais Pallavicino , construit dans la seconde moitié du Sforza de Santafiora, doit son aspect actuel aux travaux réalisés au Pallavicino. À l'intérieur, des fresques de Sebastiano Galeotti, des peintures d'Aureliano Milani et de Girolamo Donnini.
  • Le Palazzo di Riserva ou Delle Poste fut acquis par la maison ducale au XVIIe siècle puis il fut transformé en théâtre ducal jusqu'à la construction du Teatro Regio au XIXe siècle.
  • Palais Rangoni , qui appartenait à la famille Cantelli, fut acquis en 1572 par le comte Giulio Rangoni, seigneur de Roccabianca. En 1690, il est devenu une résidence des membres de la famille Farnèse et en 1945, il devient le siège de la préfecture. À l'intérieur, de nombreuses décorations de stuc réalisées par le sculpteur Carlo Francesco Melloni.
  • Palais Dalla Rosa Prati  émerge sur la surface d'habitation de la famille du chroniqueur Salimbene de Adam. Le palais fut acheté par la famille Prati au XVe siècle dont la descendante épousa en 1694 un Dalla Rosa. En 1851, le gouvernement ducal acquit les tableaux de la famille qui sont exposés à la Galleria Nazionale.
  • Palais Ridotto dei Nobili fut édifié en 1764 suivant le projet de Petitot. L'architecte Paolo Gazzola réalisa en 1849 l'appartement du duc Charles III de Bourbon. Depuis 1961, le palais est siège du Museo Glauco Lombardi. À l'intérieur, des stucs réalisés par Benigno Bossi.
  • Palais Sanvitale, qui appartenait à des familles aristocratiques, fut acquis au Sanvitale et réaménagé en plusieurs étapes. À l'intérieur, des fresques de Sebastiano Galeotti et de Domenico Muzzi (1787) et des stucs de Benigno Bossi. Le palais a été acquis en 1978 par la Banca Monte.
  • Palais Soragna , qui appartenait à la famille Dalla Rosa, fut acquis en 1795 par le prince Meli Lupi de Soragna. Il a été réaménagé suivant un projet de l'architecte Angelo Rasori . Depuis 1980, le palais est le siège de l'Unione Parmense degli Industriali.
  1. Ulrich 1986, p. 72-73
  2. «  » (consulté le )
  3. «  » (consulté le )
  4. a et b Stefano Zuffi (Gallimard, , 304 ISBN ), p. 144.
  5. Stella 1988, p. 316
  6. «  », sur Les Grands Peintres (consulté le )
  7. Site officiel du tourisme de la ville de Parme.
  8. Le théâtre Farnèse est l’œuvre de l'architecte Giovanni Battista Aleotti. Il fut inauguré le 21 décembre 1628, avec le Mercurio e Marte dont le texte était de Claudio Achillini et la musique de Monteverdi.
  9. Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. I Le Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , 337-344 p.
  10. Gazzetta di Parma du 14 août 2008, page 11.

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Parme dans la littérature

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