Uludağ

Dans l'Antiquité, l'Uludağ est appelé Olympe de Mysie. Sous l'Empire romain, le nom Olympe de Bithynie s'impose et c'est l'appellation que continuent à utiliser les populations hellénophones de l'Orient méditerranéen.

À partir des et  siècles, la montagne est occupée par de nombreux moines chrétiens établis soit dans de grands monastères, soit dans des cellules isolées. Antoine le Jeune y vit en ascète quelques années. Entre 727 et 843, la montagne monastique de Bithynie est le principal foyer de résistance aux empereurs iconoclastes. Constantin le Juif, né vers 850, juif converti au christianimse, y rejoint les établissements monastiques, où des proches juifs tentent de le faire arrêter et renvoyer en fugitif ; il s'installe d'abord à Atroa et plus tard à Balaios ; de l'Olympe, il intervient pour réconcilier l'empereur Basile Léon VI, co-empereur depuis 870.

À l'époque ottomane, les moines chrétiens sont remplacés par des derviches soufis. Deux couvents soufis, Geikli Baba et Doghlu Baba, sont bâtis le long de ses pentes. Şemseddin Mehmed Ali el-Hüseyin el Buhari, maître soufi originaire de Boukhara, enseigne à cet endroit : la mosquée Emir Sultan, à Bursa, est construite autour de sa tombe.