Lecce

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Lecce : descriptif

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Lecce

Lecce est une ville italienne d'environ 94 970 habitants (2022), capitale de la province du même nom dans les Pouilles, dans le sud de l'Italie. Ville importante du sud-est des Pouilles, située au centre du Salento (la péninsule qui forme le « talon » de la « botte » italienne), Lecce a été, pendant des siècles, un centre culturel, religieux et commercial prospère et l'une des villes les plus peuplées du royaume de Naples

Aujourd'hui, elle reste active dans les secteurs de l'industrie agricole, des services et de la céramique

Elle est le siège d'un archevêché et de l'université du Salento et constitue un haut-lieu touristique et artistique. Réputée pour son patrimoine artistique particulièrement bien conservé, la ville est considérée comme l'une des capitales de l'architecture baroque, du fait de l'originalité et la richesse du style architectural qui y a été développé à partir de la fin du XVIe siècle, et qui fut rendu possible par la malléabilité exceptionnelle de la pierre calcaire locale, appelée « pierre de Lecce »

À cet égard, on parle même d'un barocco leccese, un « baroque de Lecce », qui possède des caractéristiques et un vocabulaire architectural qui lui sont propres

Lecce a, pour ces raisons, reçu des surnoms flatteurs tels que la « Florence baroque », la « Florence du Sud » ou encore l'« Athènes des Pouilles », et est considérée comme l'un des fleurons de l'Italie méridionale.

Géographie

Vue aérienne de la ville de Lecce

Lecce se trouve au centre de la péninsule du Salento et au cœur de la plaine du Salento (pianura salentina), l'une des plus grandes plaines côtières d'Italie. Lecce est par ailleurs l'une des villes les plus importantes de la région des Pouilles. Bien que située à l'intérieur des terres, elle présente l'avantage de se trouver à proximité de la côte adriatique (11 kilomètres) et de la mer Ionienne (23 kilomètres).

La distance par la route entre Lecce et les principales villes de la région est :

  • 287 Foggia
  • 216,1 Barletta
  • 211,1 Andria
  • 203 Trani
  • 152,9 Bari
  • 109 Tarente
  • 39,2 Brindisi

Histoire

De fondation grecque – ce qui lui a valu tardivement ( Mais selon la légende, Lecce existait déjà avant la Guerre de Troie et aurait porté alors le nom de Sybar.

Entre 269 et 267 av. J.-C., les Romains, qui étendent leur domination vers le sud de la péninsule italienne, font la conquête du Salento et de la ville, qu'ils appellent alors Lupiae; ce nom est ensuite transformé en Lictia, ou en Litium.

Beaucoup plus tard, la ville subit des invasions, pillages et destructions successifs. Les Ostrogoths du roi Totila s'en emparent en 547. Reprise par les Byzantins en 553, elle est, au siècle suivant, attaquée et brièvement occupée par des bandes de pillards slaves bientôt délogées par le jeune prince lombard Rodoald, fils du roi Rothari (peut-être vers 642). Les Lombards contrôlent encore la ville vers 663. Dans les premières années du  siècle, Lecce est mise à sac par les Magyars. La ville n'échappe pas non plus aux incursions répétées des pirates sarrasins, qui menacent la région à partir des années 840.

Entre 1055 et 1069, les Byzantins doivent lutter contre des Normands de plus en plus pressants et cherchant à étendre leur domination sur tout le sud de l'Italie. Lecce tombe aux mains de ces derniers et devient un comté appartenant à un membre de la famille Hauteville, peut-être à l'un des nombreux frères de Robert Guiscard, Godefroi de Hauteville, comte de Brindisi.

Piazza del Duomo

La ville est le fief du roi Tancrède de Sicile (avant 1180), qui a hérité du comté par sa mère Emma de Lecce, fille du comte Achard II de Lecce. La dynastie normande règne sur le comté jusqu'en 1200.

Lecce passe ensuite aux mains de la maison de Souabe, à partir du règne de Frédéric II du Saint-Empire, puis à celles de la famille française des Brienne, qui laissent place au milieu du  siècle à la maison d'Enghien.

Marie d'Enghien (1367-1446), dernière représentante de la famille devient comtesse de Lecce puis princesse de Tarente par son mariage à Raimondo Orsini del Balzo et, enfin, reine de Naples par son mariage à de Naples en 1407. À la mort de Marie d'Entgien, son fils aîné Giovanni Antonio Orsini del Balzo devient à la fois prince de Tarente et comte de Lecce, ce qui fait de lui le plus puissant seigneur féodal du royaume de Naples, avec des domaines couvrant la majeure partie des Pouilles.

À la mort de Giovanni Antonio Orsini del Balzo, Lecce et son comté sont rattachés en 1463 au royaume de Naples sous le règne de de Naples, héritier des possessions Orsini-del Balzo par son mariage avec Isabella di Chiaramonte. Celui-ci renouvelle les privilèges accordés sous Marie d'Enghien, favorisant le développement de la ville, qui devient alors un centre commercial d'importance majeure dans le sud-est de l'Italie. Lecce devient la capitale de la Terre d'Otrante sous la domination espagnole du royaume de Naples à partir du  siècle : un gouverneur nommé par le vice-roi de Naples y réside, qui a également autorité sur la Terre de Bari.

Les et  siècles voient de nombreuses incursions dévastatrices des Ottomans survenir dans le Salento et aux alentours de Lecce. Pour y répondre, le roi Charles Quint ordonne la reconstruction intégrale du vieux château, une construction qui porte aujourd'hui son nom (château Charles-Quint), et d'une nouvelle enceinte défensive comprenant l'imposante Porta Napoli, elle aussi préservée jusqu'à notre époque.

La victoire de la ligue chrétienne à la bataille de Lépante en 1571 met fin pour un temps à la menace des razzias turques sur les côtes du Salento. S'ouvre alors pour Lecce une période de prospérité et de croissance qui correspond à l'essor du style baroque dans la ville. Aux Giuseppe Cino, Cesare Penna et surtout Giuseppe Zimbalo, auteur du Duomo et de la basilique Santa Croce. Ils peuvent exprimer toute leur verve créatrice dans la réalisation de décors sculptés grâce à la malléabilité remarquable de la pierre locale, la pierre de Lecce (pietra leccese en italien). Sous la domination espagnole, Lecce se transforme ainsi en véritable chantier à ciel ouvert : de nombreux palais, églises et couvents s'élèvent et la ville s'agrandit.

Le palais du Séminaire, construit par Giuseppe Cino sur la place du Duomo.

Cependant Lecce ne traverse pas cette époque sans connaître quelques malheurs. En 1656 notamment, une terrible épidémie de peste ravage la ville. On a parlé à l'époque de plusieurs milliers de victimes, soit une très grande partie de la population. Selon la légende, la peste cessa grâce à un miracle de saint Oronce (Sant'Oronzo en italien), lequel devint pour cette raison le patron de Lecce, en lieu et place de sainte Irène. La colonne de Sant'Oronzo, qui se dresse encore aujourd'hui sur la place homonyme, fut érigée par Giuseppe Zimbalo à la demande des autorités de la ville en reconnaissance de l'intervention du saint et pour célébrer la fin de la peste.

En 1734, après une brève période de domination autrichienne, le royaume de Naples revient à nouveau à la couronne espagnole, avec cette fois les Bourbons à sa tête. Craignant le retour des Espagnols, Lecce se rebelle et la noblesse prend le pouvoir.

Le XIXe siècle marque également, avec toutefois une moindre ampleur qu'aux siècles précédents, une période d'effervescence artistique : la ville s'étend hors de ses murs, de nouveaux quartiers sont bâtis. Ce sont surtout les villas aux styles architecturaux audacieux et éclectiques (néoclassique, néo-moresque ou néogothique), construites par les riches familles de la ville le long des nouveaux boulevards, qui retiennent aujourd'hui l'attention. Ce siècle marque néanmoins un déclin de la position de Lecce comme centre culturel majeur du sud de l'Italie à cause la dissolution des ordres religieux voulue par le régime napoléonien dans les années 1800.

Lecce se rallie à l'unité italienne en 1861 et son histoire suit alors celle du royaume d'Italie. Elle traverse les guerres mondiales sans trop de difficultés. Cependant le pouvoir fasciste mussolinien des années 1920-1930 entreprend de grands travaux, notamment sur la place Sant'Oronzo, qui mènent au déblaiement de l'amphithéâtre romain mais aussi à la destruction de palais anciens et à la construction d'édifices modernes dans le style fasciste sur cette place en plein cœur du centre historique. Mais, à part cette dénaturation, le reste du noyau historique de Lecce est aujourd'hui pratiquement intact, notamment grâce aux efforts importants de restaurations entrepris dans la ville à partir des années 1970 et qui se poursuivent encore aujourd'hui contrairement à ce qui est fait dans la plupart des autres grandes villes du sud de l'Italie où des quartiers anciens entiers sont souvent laissés à un état de presque abandon.

  • Le château de Lecce
  1. a et b «  », sur bellitalie.org (consulté le ).
  2. Cosmographie de l'Anonyme de Ravenne (vers 700 ?), transmise et adaptée par Guido de Pise (début du XIIe siècle), Liber de variis historiis, § 28, éd. Joseph Schnetz, Itineraria Romana II. Ravennatis Anonymi cosmographia. Guidonis geographica. Leipzig, Teubner, 1940, réimpr. Stuttgart, 1990, p. 119, 24.
  3. Paul Diacre, Historia Langobardorum, IV, 44


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Culture

Musées

  • Pinacothèque d'art franciscain et bibliothèque Caracciolo (Pinacoteca d'Arte francescana e Biblioteca Caracciolo)
  • Musée des Traditions populaires "Abbazia di Cerrate" (Museo delle Tradizioni Popolari)
  • Musée missionnaire chinois et d'Histoire naturelle (Museo missionario cinese e di Storia naturale)
  • Musée provincial "Sigismondo Castromediano" (Museo provinciale "Sigismondo Castromediano") - préhistoire, archéologie grecque et romaine, peinture, sculpture, textiles
  • Musée diocésain (Museo diocesano d'art sacra) - peintures, sculptures, orfèvrerie, textiles
  • Musée Historique et Archéologique de l'Université du Salento (Museo Storico - Archeologico dell'Universita' del Salento)
  • Fondazione Biscozzi-Rimbaud - consacrée à l'art moderne et contemporain
  • Musée juif de Lecce - Palazzo Taurino

Théâtres

  • Théâtre Politeama Greco (Teatro Politeama Greco)
  • Théâtre Paisiello (Teatro Paisiello)
  • Théâtre Don Bosco (Teatro Don Bosco)
  • Chantiers théâtraux Koreja (Cantieri Teatrali Koreja)
  • Théâtre Antoniano (Teatro Antoniano)
  • Théâtre Astragali (Teatro Astragali)

Quotidiens

  • Nuovo Quotidiano di Puglia
  1.  ».

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Lecce dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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