mardi 15 juillet 2003; Évènement 2861 [#2110]
Il y a actuellement 1 évènement affiché .
A l’intérieur, Black House est anormalement vaste et change constamment Il y a trop de portes, de galeries, d’escaliers… Jack prononce le mot magique d’yamba
et l’essaim d’abeilles entre dans la maison et leur montre la direction à prendre. Ils arrivent à la cellule vide de Tyler et continuent dans le couloir par lequel Burnside l’a emmené.
Détails de l'évènement
Guidés par la reine des abeilles, ils longent des pièces où règnent des siècles de silence – nous savons à présent que Black House existait bien avant que Burny ne décide d’en construire, à French Landing, la plus récente extension. Ils descendent des escaliers en verre laiteux. L’un d’eux surplombe des abysses où des vautours tournoient au-dessus des visages torturés de nourrissons disparus. Dans une salle en forme de wagon pullman, des personnages de dessins animés en noir et blanc des années 1940 sont assis autour d’une table : deux lapins, un renard et une grenouille hallucinée munie de gants blancs attrapent au vol et engouffrent ce qui ressemble à des mouches. Le lapin fait un clin d’œil à Jack, mais son regard exprime une envie de tuer. Plus loin, il y a un salon désert où des voix s’invectivent dans une langue étrangère qui paraît être du français mais n’en est pas. Une galerie est envahie par une jungle trop verte accablée d’un soleil tropical. Un gros cocon translucide pend d’un arbre, dont les membranes révèlent les formes d’un bébé dragon aux ailes encore repliées.
— Pas possible, chuchote Doc, bizarrement raisonneur. Les dragons naissent d’un œuf ou d’une dent d’un congénère. À moins que ce ne soient les deux.
Ils empruntent un long couloir qui se mue en tunnel puis en déclivité. Un solo de percussion endiablé est diffusé par des haut-parleurs invisibles. Cozy Cole ou Gene Krupa, suppose Jack. La pente est soudain plus rude et ils se mettent à glisser, sans en voir le bout, freinant des talons et des mains leur descente vertigineuse. Enfin, ils débouchent dans ce que Dale surnomme aussitôt la Décharge, à cause des tas de terre puante qui se dressent sous le plafond bas et voûté. Des cohortes d’araignées blanchâtres filent devant eux comme des bancs de poissons dans une eau boueuse. Après avoir traversé péniblement le lieu, ils se retrouvent, sales et crottés, devant trois portes. L’abeille indique celle du milieu au moyen de quelques loopings. Sans hésiter, Jack l’ouvre.
Ils sont dans une gigantesque laverie automatique – « le Palais du Propre », propose Saint Pierre. Empilés en parois de quinze mètres de haut, machines à laver et sèche-linge vibrent et tremblent. Des pigeons y sont perchés en grappes, à peine visibles dans l’air poussiéreux. Les tas d’ossements sont tout d’abord le seul signe du passage d’êtres humains, puis, plus loin, ils remarquent une paire de patins à glace d’un modèle pour femme. Dans une grande bibliothèque, ils découvrent, sur une vaste table en acajou, le mot RIRE formé d’os humains. Dans un salon cossu mais négligé, Dale et Doc s’arrêtent devant un mur décoré de visages humains naturalisés et développés sur des planches en bois. Des yeux effarés ont été peints dans les orbites vides. Dale pense reconnaître l’un d’eux : Milton Wanderly, un instituteur qui avait disparu de la région trois ou quatre ans plus tôt. On avait alors supposé que ce fils cadet de Don Wanderly était allé tenter sa chance ailleurs.
Version en cache
26/12/2024 09:26:22 Cette version de la page est en cache (à la date du 26/12/2024 09:26:22) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 06/06/2020, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/time/event-2861.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.