Année 2277; Évènement 2245 [#2767]

Il y a actuellement 1 évènement affiché.

Flag Gook
#1< précédentsuivant >

Le coup de givre se lève, le premier depuis de nombreuses années. Roland se hâtent après avoir traversé le fleuve Whye et trouvent refuge dans le grand Hall en pierre du village abandonné que Eddie baptise Gook (c’est tout ce qui reste du nom du village sur le panneau). Une fois à l’abris de la terrible tempête, Roland raconte .

Détails de l'évènement

Sept ou huit kilomètres à peine les séparaient du village déserté et ils y arrivèrent moins d’une heure après être descendus du bac. Roland mit encore moins de temps à leur expliquer ce qu’était un coup de givre.

— Jadis, il frappait une ou deux fois l’an la Grande Forêt au nord de La Nouvelle Canaan, mais il n’arrivait jamais jusqu’à Gilead ; il se dissipait dans l’air bien avant. Mais je me rappelle avoir vu des charrettes où s’empilaient les corps gelés sur la route de Gilead. Des fermiers et leurs familles, je suppose. J’ignore où étaient passés leurs trokens – leurs bafou-bafouilleux, si vous préférez. Peut-être avaient-ils péri d’une quelconque maladie. Quoi qu’il en soit, ces malheureux n’avaient plus rien pour les prévenir. Car le coup de givre frappe soudainement, vous savez. On commence par transpirer – le temps se réchauffe en prélude à ce genre de tempête – puis le givre fond sur vous comme une meute de loups sur un troupeau d’agneaux. Pour vous alerter, il n’y a que les craquements des arbres sous l’emprise du froid. Un fracas assourdi, comme des grenades explosant sous la terre. Le bruit que produit le bois en se contractant, je suppose. Et lorsqu’on l’entend, il est déjà trop tard, sauf si on a eu le temps de se mettre à l’abri.

— Et il fait si froid que ça ? interrogea Eddie.

— La température peut descendre en moins d’une heure de quarante limbits en dessous du point de congélation, répondit Roland d’un air sombre. Les mares gèlent en un clin d’œil, dans un bruit de vitre qui se fracasse. Les oiseaux se transforment en statuettes de glace et tombent du ciel. L’herbe devient verre.

— Tu exagères, dit Susannah. Ce n’est pas possible.

— Oh que si ! Mais il n’y a pas que le froid qu’il faut craindre. Car le vent qui se lève est un véritable ouragan – il brise les arbres gelés comme des fétus de paille. Et ces tempêtes peuvent parcourir jusqu’à trois cents roues avant de s’envoler vers les cieux aussi soudainement qu’elles en sont descendues.

Stephen King, La Clé des Vents
La Tour sombre, T8 (La Clé des Vents)
La Tour sombre, T1 (Stephen King, La Tour Sombre : Concordance, Tome 1 - Le guide officiel des 4 premiers volumes)

Afficher la ligne du temps

Version en cache

18/12/2024 16:43:23 Cette version de la page est en cache (à la date du 18/12/2024 16:43:23) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.

Document créé le 06/06/2020, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/time/event-2245.html

L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.