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Mes réglages photo

Suite aux photos du festival Trolls & Légendes, j’ai reçu quelques demandes à propos de la manière dont je prenais mes clichés et mes réglages photo. Il n’y a aucun secret, et je fais comme tout le monde, mais voici de manière formelle dans quel ordre je procède…

  • Les choix préliminaires
  • Le choix matériel
  • Le mode de mesure de la lumière, le D-Lighting, le Picture-Control, les points actifs
  • Les choix généraux
  • La balance des blancs
  • La sensibilité
  • Les derniers réglages
  • L’ouverture
  • La vitesse
  • Le choix matériel

    Ce point peut sembler stupide et tomber sous le sens, mais c’est la première décision que je prends.

    Lors d’une balade en VTT, dans les moments quotidiens, j’ai toujours mon iPhone avec moi. Dans de bonnes conditions de luminosité, il est très performant, et propose même certaines fonctionnalités intéressantes comme le mode « panorama ». Un traitement par la suite sera parfois nécessaire si le bruit est trop présent, ou pour atténuer la netteté (les petits capteurs ne permettent pas de faibles profondeurs de champ).

    Ensuite, si je décide d’emporter mon boîtier reflex, le choix de l’objectif déterminera la manière dont je prendrai les photos (et souvent, je regrette une fois sur place de ne pas avoir pris tel ou tel objectif).

    ->Remarque sur les stats

    Parcourir la ville avec le 50mm f1.4 force à cadrer au plus juste, à se rapprocher du sujet, et laisse une grande liberté au niveau de la profondeur de champ en fonction de la lumière.

    Lors d’un évènement comme « Trolls & Légendes », le 70-200mm permet plus de latitude car il faut cadrer plus rapidement et la liberté de mouvements est plus restreinte au milieu de la foule. Il permet de cadrer « serré » le sujet et d’ouvrir le diaphragme au maximum pour éviter les détails anachroniques autours du sujet. Si le contexte était plus authentique, le 24-70 permettrait un cadrage plus large afin de situer le sujet dans son environnement, ce qui n’était pas possible ici. Le 50mm f1.4 m’accompagnait aussi, permettant de me rapprocher du sujet en ayant un beau flou d’arrière-plan.

    L’objectif que j’ai le plus utilisé au début est le « passe-partout » Sigma 17-50mm f2.8.

    Le mode de mesure de la lumière, le D-Lighting, le Picture-Control, les points actifs

    Ces réglages se font aussi généralement pour l’ensemble de la série.

    Je suis souvent en mode de mesure matricielle, mais certains boîtiers comme le D800 permettent de modifier ce réglage aisément à l’aide d’une molette sans devoir entrer dans les menus. Je le place en mode spot par exemple lors d’une différence de luminosité énorme dans l’image, qui ne peut être gérée par l’appareil.

    Lors de forte dynamique mais qui peuvent être gérées par l’appareil, j’actionne le D-Lighting sur « auto ». Je désactive le D-Lighting lorsque j’utilise de hautes sensibilités, ou lorsque la dynamique est telle que je suis en mode de mesure spot.

    Le picture control (le type de scène) est généralement sur neutre, ou en de très rares cas lorsque je désire un contraste élevé je le place sur « paysage », mais ces fonctionnalités sont totalement gérables par la suite lors du dématriciage.

    Comme je ne photographie pratiquement jamais des évènements sportifs ou des éléments qui se déplacent très rapidement, je suis toujours sur le mode « s » et avec un seul point actif (le plus souvent au centre, je fais ma mise au point puis je déplace légèrement pour cadrer). En luminosité normale je suis en autofocus sur le point sélectionné, le reste du temps en focus manuel. Lorsque je travaille sur pied, je fais mon cadrage, puis je passe en live-view et fais un zoom numérique pour faire ma mise au point manuelle.

    La balance des blancs

    Je sauve mes photos en RAW (fichiers NEF chez Nikon), donc normalement la balance des blancs ne devrait avoir aucun impact sur le fichier et devrait être totalement paramétrable au moment du dématriciage (transformation du RAW en un fichier de type TIFF ou JPEG). Pourtant, par expérience j’ai remarqué que deux photos prises sous la même lumière, l’appareil fixé sur un trépied, avec des balances des blanc différentes, ne produisent pas exactement le même résultat lorsque l’on demande une balance auto par la suite.

    Donc, comme je désire donner une ambiance un peu cinéma à mes photos et que je ne suis pas soucieux de respecter exactement les couleurs, je fais ma balance des blancs au moment de prendre mes photos. Les réglages sont souvent valides pour l’ensemble de la prise de vues (sauf lorsque l’on passe son temps à rentrer et sortir du bâtiment :-) ), ce qui rend la série homogène.

    La sensibilité

    A la date de rédaction de cet article, 56% des photos que j’ai pris sont à une sensibilité minimum, c’est-à-dire 100ISO pour mon appareil, et presque sous la contrainte, jusqu’à 400ISO lors de photos en intérieur. Je dois avouer que j’ai une grande réticence à monter en sensibilité à cause du bruit généré, et que à cause de cela ma vitesse d’obturation est souvent en dessous de la sécurité qui correspond à la focale (par exemple, je ne devrais normalement utiliser une vitesse inférieure à 1/50s avec mon 50mm).

    A présent je tente de plus en plus de me libérer de mes préjugés sur la sensibilité, et par exemple je suis monté en ISO lors des photos en intérieur lors des prises de vues de « Trolls & Légendes ». Mais comme je devais réagir vite lorsque les gens passaient, souvent je laissais la sensibilité à une valeur qui n’était pas la plus appropriée.

    L’ouverture

    C’est le point sur lequel j’accorde une très grande importance. Je fais mon choix d’ouverture selon que je désire une grande profondeur de champ, ou un beau flou d’arrière plan.

    Etant donné que la majorité de mes photos présentent des plans larges où le décor est primordial, une petite ouverture est souvent utilisée (au contraire, la plus grande ouverture possible permet d’estomper fortement le décor pour mettre l’accent sur le sujet principal).

    Pour obtenir une même profondeur de champ, plus la focale est courte (grand angle), moins je suis obligé de fermer pour obtenir la même profondeur de champ. A contrario, plus la focale est longue (télé-objectif), plus je suis obligé de fermer pour obtenir la même profondeur de champ.

    Comme on peut le constater sur les stats, j’utilise souvent une ouverture de 7.1, qui n’est pas trop fermé (on perd en netteté passé un certain point et on risque plus d’avoir des diffractions solaires), et me procure une bonne profondeur de champ pour les focales que j’utilise.

    La vitesse

    Je suis en mode manuel, et dans 90% des cas, je règle la vitesse uniquement pour la faire correspondre à la sensibilité et l’ouverture choisie, en sous-exposant (je pourrais tout à fait utiliser l’appareil en mode « priorité à l’ouverture », ce serait identique avec une correction d’exposition automatique à -2).

    Dans de rares cas, lorsque je me rends compte que la vitesse que je dois utiliser est vraiment trop faible et que je vais rater ma photo à cause du « flou de bougé », si je ne peux ouvrir plus le diaphragme je tente d’augmenter la sensibilité.

    L’avantages des appareils comme le D7000 ou le D800 est qu’il est possible de faire rapidement l’ensemble de ces réglages tout en gardant l’oeil dans le viseur.

    L’index de la main droite modifie l’ouverture, le pouce de la main droite modifie la vitesse, et quand c’est vraiment nécessaire la sensibilité est modifiée à l’aide des pouces de la main gauche et de la main droite. Dans le viseur, des graduations remplacent l’aiguille de la cellule photo-électrique et indiquent l’exposition déterminée par le trio « sensibilité, ouverture, vitesse ».

    Voilà. Je ne vous apprends probablement quasi rien, mais cela répond aux questions que l’on m’a posé récemment.

    Notes et remarques
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