Qu’est-ce qui pourrait mieux illustrer un message instantané qu’un Polaroid? Voici donc quelques faux polaroids de pétages de plombs ou simplement pour illustrer l’état d’esprit du moment…
Je me souviens de mon oncle qui possédait cet appareil magique quand j’étais tout petit. Quand il prenait une photo, tout le monde s’attroupait pour voir opérer la magie du cliché instantané. Je me souviens qu’il faisait exactement ce que tout le monde déconseille : il secouait le petit carré blanc qui sortait de l’appareil, et il l’exposait directement à la lumière du jour car tout le monde voulait voir ce que ça donnait :-)
Certaines photos sont toutes mignonnes :
Mais ce que l’on trouve sur le net n’est pas toujours aussi soft que les photos de famille…
Les transports
Les premiers pas d’un célibataire
Amusant, car vécu : alors que ma moitié est partie, je me suis débrouillé pour étendre un peu mes compétences culinaires, qui se limitaient à l’introduction de pizza dans le four, et même s’il me reste bien des efforts à faire pour exceller dans cet endroit étrange et rébarbatif que représente la cuisine, mes enfants ne sont à ce jour ni morts de faim, ni d’empoisonnement.
Donc, prenant mon courage à deux mains, je me décide à faire de ce rôti surgelé un plat au moins comestible. Dans un élan d’inspiration digne de Ratatouille, je déballe la bête, et commence à l’enduire de moutarde à grains, chapelure, et épices qui flattent mes narines. Je place délicatement mon œuvre sur la grille dans le fond de ma cassolette, et fier comme un paon je ferme la porte du four préchauffé.
Le temps de préparer et faire cuire mes légumes, un doux fumet se répand hors du four et vient agréablement titiller mes narines.
Après cinquante minutes, j’ouvre le four et sort le rôti pour le piquer afin de vérifier sa cuisson, et tout semble parfait.
Mes enfants, alléchés par la bonne odeur, se pressent à table (traduction pour un adolescent: rôde langoureusement dans la cuisine tel un charognard, après que je l’aie sommé une dizaine de fois de venir manger, et qu’il m’ait vaguement répondu deux ou trois fois « j’arrive »), et je présente fièrement le résultat de mon labeur créatif.
La joie et l’envie se lit sur leurs visages, face à cette odorante croute qui enrobe le rôti.
Mais au moment de retirer le filet qui maintient la viande, je me rends compte que j’ai tartiné comme un âne une sorte de plastique culinaire, et l’odorante, la tentante, la regrettée croûte reste sur la planche à viande tandis que le rôti se dévoile dans sa blafarde nudité qui évoque un ver de farine géant.
Mon fils est mort de rire, ma fille m’encourage comme elle peut, témoin de mon désarroi: « papa, l’emballage sent super bon! ».
Etant donné qu’à l’issue du repas il ne restait plus une trace du rôti, je me dis que soit mes enfants avaient vraiment très faim, soit il n’était pas si mauvais malgré mon fiasco.
Les potes…
Encore tout en finesse, les questions existentielles : « Si je rencontrais la princesse de mes rêves, et que je souhaitais la présenter à mes potes, vaut il mieux que je lui présente Stiffler ou Barney? »