Des machines aux dimensions colossales, rongées par la rouille, sous la faible lumière du jour qui se termine; l’ECVB restera le lieu qui me tient le plus à cœur dans mes visites de lieux industriels.
La centrale électrique ECVB est un des premiers lieux abandonnés que j’ai photographié. Depuis que je suis tout petit, ces lieux m’ont toujours attiré, mais sans y allier ma passion pour la photographie. Cette fois, mon appareil photo m’accompagne.
La centrale étant à présent détruite, il n’est plus nécessaire de faire preuve de discrétion. Au début, je ne savais pas que ce genre de visite intéressait tant de monde, et par exemple des voleurs de métaux, qui sont à l’affut des informations qu’ils peuvent glaner sur le Web. Ces considérations seront probablement développées dans un article plus tard.
Après m’être renseigné sur le lieu (merci google earth), je décide de m’y rendre un jour de septembre après le travail. Je prends donc deux heures de récup et quitte Eindhoven vers 15Hr. Arrivé sur place vers 17Hr, je pense avoir encore assez de temps pour profiter de la lumière. Je constate mon erreur lorsque je me rends compte de l’étendue des lieux… La visite se terminera en utilisant parcimonieusement la lampe de poche pour laisser discrètement filtrer un peu de lumière pour ne pas me perdre et ne pas me blesser.
Le site est facilement reconnaissable, avec la cheminée des chaudières qui domine le plat pays, et la tour du bloc alimenté en gaz.
En accédant sur le site par la voie ferrée, toute la partie de gauche est encore en exploitation.
A gauche de l’entrée principale (à droite quand on vient de la voie ferrée), les bâtiments administratifs: les bureaux et une infirmerie, divisée en deux par l’entrée du personnel sous la forme d’un corps de garde. Cette partie de l’aile nord-ouest fut partiellement détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, reconstruit à nouveau après guerre, et entièrement rénové dans les années 1990. Au moment de la visite, les locaux administratifs sont occupés et les bureaux sont éclairés.
Encore plus loin à droite se trouve l’ancien site de réserve de charbon. La réserve contenait plus ou moins trente-mille tonnes de charbon. La centrale consommant mille deux cent tonnes de charbon par jour, la réserve devait permettre une autonomie de presque un mois.En face de moi se dresse la salle des machines centrale de 1913, reconnaissable par son inscription qui s’étale en grand côté des voies ferrées : « CENTRALES ELECTRIQUES DES FLANDRES ».
La partie de gauche est la partie moderne, qui comprend l’unité alimentée en gaz de la centrale thermique.
Des ouvriers circulent dans la partie active, mais des barrières métalliques séparent cette zone de la partie désaffectée. Sur les barrières, des panneaux sont placés à intervalle régulier, avertissant les ouvriers que cette partie est pleine d’amiante (c’est malheureusement le cas dans un grand nombre de bâtiments industriels que je visiterai par la suite).Cette partie de la centrale sera la première à être entièrement démontée en 2011.
Ce qui m’intéresse est la partie ancienne de la centrale, et je cherche un moyen d’accéder discrètement à la salle des machines de 1929.
A l’intérieur de l’ECVB
Ne possédant pas à l’époque de trépied photo, équipé seulement de mon Nikon D7000 et de son objectif Sigma 17-50mm f/2.8 EX DC OS HSM, voici les photos de cette visite de la centrale abandonnée.
Le musée energeïa
Ne connaissant pas les lieux, je me trompe d’endroit et au lieu d’entrer dans la centrale proprement dite, je me retrouve dans un musée dédié à la production d’énergie électrique.
Vous pouvez consulter l’article relatif au musée, ainsi que les photos.
C’est donc en cherchant mon chemin par les plus hauts étages, que je finis par trouver la partie de la centrale qui m’intéresse…
En chemin, des outils qui servaient peut-être à pousser les disjoncteurs…
Les premières impressions
Le bâtiment qui abrite les anciennes chaudières et les turbines. Pour donner une idée de grandeur, un camion pouvait passer par la porte à double battants que l’on voit en bas légèrement à gauche.
En progressant dans ces bâtiments abandonnés, j’ai l’impression de me trouver dans un décor de jeu vidéo comme Fallout, ou encore Resident Evil.
Je serais presque tenté de tester si un mélange de deux herbes vertes et d’une herbe rouge permet de constituer un spray de restauration de vie :-)
Tout est couvert d’une épaisse couche de cendres, de poussières, et malheureusement probablement d’amiante… Je me rapproche de la salle des chaudières.
La salle des chaudières
Cette salle est probablement la plus belle partie de la centrale électrique. Les tuyaux me font penser à l’orgue du diable, une aventure de Yoko Tsuno.
Une ambiance sombre digne du titre du jeu « Alone in the dark ».
Ce n’est pas facile de trouver le meilleur angle, la manière de saisir l’atmosphère de l’endroit… Donc, voici différents essais, tous en fin de journée, mais à des époques différentes.
En plongeant le regard vers le hall des chaudières depuis les étages supérieurs, la salle de contrôle parait toute petite (nous voyons sa toiture incurvée dans le milieu du bas de la photo).
Bien entendu, je ne peux résister au plaisir de jouer un peu, et de déclencher mon appareil à distance pour quelques selfies ;-)
La petite salle de contrôle grise
A une des extrémités de la salle des chaudières, je découvre une petite salle de contrôle… Tout content, je n’imaginais pas un seul instant qu’il y en avait une encore plus grande (la salle de contrôle rouge, près des turbines). Bien plus tard, j’aurai le plaisir de visiter d’autres superbes salles de contrôle, comme la grande salle verte « powerplant IM », ou la lumineuse salle de contrôle de « Chernobyl Diaries » (« Chroniques de Tchernobyl » en français).
De la salle de contrôle, quand on regarde dans l’immense hall des chaudières, on pouvait voir de nombreux cadrants géants, comme des horloges.
Lors d’une visite ultérieure, j’arrive enfin à avoir toute la console dans le cadrage de la photo, même si je n’aprécie pas particulièrement le genre de déformation optique que cet objectif provoque…
On peut remarquer qu’à part les papiers, rien n’a bougé entre les deux visites.
La salle des turbines
De la magnifique salle des chaudières et sa salle de contrôle, je débouche sur une salle encore plus grande : la salle des turbines.
L’élément le plus marquant de cette partie, est l’immense turbine « RATEAU LA MEUSE » qui trône majestueusement au milieu du premier étage.
Un détail des cadrans de la turbine.
A chaque visite, en fin de journée ou carrément à la lumière du soleil couchant, l’endroit est superbe.
Du haut de ce premier étage, nous avons une vue sur l’ensemble des autres machines de la centrale. J’imagine presque vivre une aventure de Simon Du Fleuve.
J’adore ces vieux tuyaux gigantesques à la peinture écaillée.
Sur cette photo, nous pouvons voir, au milieu en haut, la petite cabane de supervision, dont la photo suivante montre l’intérieur.
Presque du même point de vue, la même salle quelques années plus tard lors du démantèlement de la centrale.
La salle des plans
Sur un des murs de l’étage de la turbine, une petite salle est remplie de plans. Les vandales sont passés par là, et tous les plans sont éparpillés un peu partout.
La grande salle de contrôle rouge
D’un style moins steampunk et rétro que la petite salle de contrôle du hall des chaudières, cette salle de contrôle de l’étage des turbines est quand même très jolie, et de dimensions plus considérables.
Lors d’une visite des années plus tard, il est temps de faire une petite mise en scène…
La créature
Toujours à cet étage, j’ai le plaisir de trouver lors d’une visite ultérieure cette machine qui ressemble étrangement à un personnage…
Le rez-de-chaussée du hall des turbines
Les sous-sols de la centrale
Dans les sous sols, les rares rayons de lumière donnent une ambiance particulière aux amas de tuyaux et de machines…
2 réponses sur « La centrale électrique ECVB – ECVB powerplant »
Bonjour,
Je viens vers vous concernant la centrale électrique, j’ai pu apercevoir vos photos et j’en suis fan, je me présente, je suis une urbexeuse, mon insta est U.D.B_9060 j’avoue que je viens vers vous car j’aimerais vraiment aller visiter se site mais je suis vraiment en galère pour le trouver …
Donc je viens vers vous pour avoir quelques indices du lieu si possible ? ☺️
Bien à vous
Bonjour.
Généralement je ne communique pas les informations sur les localisations. Cependant dans le cas de cette centrale électrique, elle est démantelée depuis des années et n’existe plus. C’est pourquoi l’article mentionne son nom et comporte des informations détaillées. Elle se situait à Genk.
Chacune de mes photos est géolocalisée, même si ces informations ne sont pas présentes dans la version réduite à 2048 pixels qui est affichée sur le site. Pour chaque photo, lorsque la localisation peut passer en visibilité publique (ou selon les groupes auquel appartient le visiteur), une carte est présente avec la localisation. Un clic sur la carte permet toutes les manipulations offertes par google maps.
Par exemple, le lien https://www.gaudry.be/photos/076564826012541581820110/lightbox/ permet d’afficher la photo dans le diaporama, mais le lien https://www.gaudry.be/photos/076563826012541581820110.html ouvre la page d’informations sur la photo, avec les métadonnées, la carte, etc.