Autant j’apprécie entendre parler wallon, car cette langue suinte le terroir, contient tant de savoureuses expressions qui deviennent insipides une fois traduites en français, autant j’associe le wallon à une langue rauque et gutturale.
C’est normal, car les seules personnes que j’aie entendu le prononcer (à part mon collègue Phil qui de toute manière ressemble à un pantagruélique épicurien échappé d’une illustration de Hausman) sont des personnes âgées, ou mon grand père lorsqu’il devenait tout rouge à la fin des repas de famille et qui nous lançait des « vas’ ti fé arèdjî » avou ces « maussi fonctionnaires ».
Pourtant je dois réviser mon jugement, car c’est la deuxième fois que j’entends des chants wallons qui n’ont rien à voir avec « Li ptite gayole » par la voix éraillée d’une aïeule qui aurait un verre dans le nez.
Un jeune duo à la guitare à la 8ème édition du cabaret franco-wallon, Brigitte Jesebel, ou encore Lutik Tranzopera au grand prix de la chanson wallonne, dans les chansons en wallon il y a encore des voix qui nous laissent sans voix…