En attendant un article plus complet, voici quelques photos de Boa Vista, au Cap Vert
Boa Vista (parfois en un seul mot Boavista) est une des dix îles de l’archipel du Cap Vert, à hauteur du Sénégal (450 Km à l’Ouest du Sénégal). C’est le troisième plus grande île du Cap Vert, après Santo Antao et Santiago. Dans sa plus grande partie, Boa Vista est plate, mais quelques petites montagnes sont présentes au centre. malgré l’expansion du tourisme et le braconnage, les eaux de l’archipel du Cap Vert abritent encore de nombreuses tortues marines, et Boa Vista possède quelques plages au Sud-Est qui sont protégées pour protéger les tortues.
« No stress » est le leitmotiv des Cap-Verdiens. Rien ne semble fait dans la précipitation, tout dans la nonchalance et avec le sourire. Cet ouvrier du bâtiment me voit arriver et prend la pose le temps d’un cliché.
Des plages à perte de vue, et ce n’est pas « Alerte à Malibu »; ici on dort sous la tour de garde car il fait trop chaud en haut :-)
Quand des bâtiments de style presque oriental dépassent des dunes, les vieux Marabout d’Henri Vernes m’imposent des images d’aventures…
A hauteur de Rabil, à 7 Km au Sud de Sal Rei, le sol est argileux et cet argile de bonne qualité était exploité jusqu’en 1928 pour produire des briques et des tuiles, utilisées dans tout l’archipel, ainsi que des céramiques. De l’ancienne fabrique de céramiques de Boa Vista, il ne reste plus que quelques murs, mais surtout une grande cheminée visible de loin, point de repère lors des balades sur la Praia de Chaves. Actuellement, l’argile est surtout utilisé pour réaliser de petites tortues symboles de l’île, et qui sont destinées aux touristes.
Une petite marche de deux heures, et nous voici à Sal-Rei, la ville portuaire de Boa Vista. Sal Rei est plus prisée pour ses plages de dunes et ses récifs de corail qui sont prisés par les plongeurs, mais quelques beaux édifices post-coloniaux méritent une petite promenade dans la ville. Sal Rei est la ville la plus importante de Boa Vista, mais reste de dimensions très modeste.
Le sel et le sable mènent la vie dure aux carrosseries, comme le témoigne ce camion dans la partie Nord de Sal Rei, près de l’usine de désalinisation.
Au Nord de l’ile, il ne reste plus qu’un amas de métal de ce cargo échoué en 1968, le Cabo Santa Maria.
Plus au sud, les plages de Chavez me font penser à certaines scènes de Star Wars… En tout cas, on n’y croise presque personne!
S’il est possible d’accéder à pied jusqu’à l’épave du Cabo Santa Maria depuis Sal Rei, il est par contre conseillé de louer un véhicule ou de faire appel aux « aluguer » , les chauffeurs locaux loués à la journée pour visiter le reste de l’île, car les différentes zones désertiques s’étendent sur des distances trop grandes pour des randonnées d’un jour. Tout se négocie avec le sourire, et les prix de base peuvent être très élevés si l’on n’y prête pas attention.
Vers le centre de l’île, un arrêt sur le bord de la piste me permet d’enlever un peu de la poussière qui me colle au visage. Dans cette oasis, quelques arbres survivent, comme les baobabs, amandiers, et tamariniers avec leurs haricots géants.
Une balançoire accrochée à un amandier, dans cette oasis au milieu de nulle part, à des heures de marche du premier point habité…
Encore plus au sud, Curral Velho, un ancien village de pêcheurs à présent abandonné.
Bien que principalement désertique, le Sud comporte des endroits recouverts d’arbustes très bas qui tentent de résister au vent, qui forment parfois de véritables obstacles à contourner car ils sont recouverts d’épines coriaces.
Les véhicules sont rares dans cette partie de l’île, mais je rencontre des kitesurfeurs qui préfèrent nettement les plages plus sauvages du Sud.
A l’Est de Boa Vista, après une petite grimpette, le phare abandonné « Morro Negro », et une vue incroyable, tant sur le rivage que vers l’intérieur des terres. En approchant du phare, le vent violent qui siffle donne à l’endroit une ambiance un peu lugubre… Le phare est ouvert, et il est possible d’accéder à la tour, en prenant garde de ne pas se faire renverser par les violentes bourrasques.
Les paysages de rêve sur ces photos ne sont pas le reflet exact de ce que mes randos vers le Sud m’ont fait découvrir; si un soin particulier est apporté dans les parties touristiques pour ôter les déchets, les rivages plus éloignés sont parsemés de déchets en tous genres, ressemblant parfois à de véritables décharges d’immondices. Mais rêvons encore un peu en terminant cet article par un coucher de soleil…