La baie d’Along (ou baie d’Hạ Long) est composée d’une multitude d’îles qui émergent des flots émeraude pour nous offrir des paysages de rêve…
Après avoir vu Indochine, et regardé les magnifiques photos de paysages féériques, la croisière dans la baie d’Along s’imposait. La visibilité est bonne, la météo est favorable, impossible de résister.
Véro et Cam sont attablées avec nos nouvelles connaissances québécoises, mais je picore à peine dans les plats qui se présentent, tant j’ai les yeux rivés sur le large, mon appareil photo prêt à capturer le paysage… Et là, grosse déception car c’est une nuée de navires qui s’échappent de l’embarcadère, emplissant le paysage à perte de vue, les moteurs à plein régime, saturant l’air des émanations de carburant et de gaz d’échappement! Première leçon: n’est-il pas plus sage de profiter de l’agréable compagnie de nos convives et de savourer le repas, au lieu de se ruer au bastingage avec son appareil?
Heureusement que la baie d’Along couvre une zone très étendue, et je suis surpris de constater que plus les minutes passent, plus les bateaux s’éparpillent et se fondent dans le paysage. Nous nous trouvons bientôt presque seuls au milieu de paysages qui dépassent en beauté nos attentes.
Voici sur l’image suivante le tracé du trajet que nous avons emprunté dans la baie d’Along. Lors d’une escale, pourquoi ne pas en profiter pour visiter Động Thiên Cung, de très grandes grottes qui contiennent encore quelques belles concrétions, bien que le nombre de visiteurs et la fréquence des visite en ait altéré l’éclat.
Une vue de l’embarcadère, depuis Động Thiên Cung.
Une petite balade matinale, et la découverte de la vie moins paradisiaque des pêcheurs locaux…
Tam Cốc, ou la baie d’Along terrestre
Si les pitons rocheux émergent des flots émeraude dans la baie d’Along, les rizières remplacent ici la mer de Chine, et c’est un plaisir de se promener à pied ou à vélo dans cette région.
Les grottes de Tam Cốc
Le parcours en barque et les grottes de Tam Cốc sont repris sur presque tout les parcours proposés par les agences de voyage que j’avais consulté pour préparer le voyage, et j’avais un peu peur que le charme de l’endroit soit fortement tempéré par des cars déversant des flots de touristes, et que la promenade en barque ressemble à un stand de pèche aux canards sur une fête foraine…
Je ne sais si c’est dû à la chance, au timing, le hasard faisant encore bien les choses, mais il n’y a finalement que peu de monde sur place, pour notre plus grand plaisir. Pourtant, à voir le nombre d’embarcations amarrées à la jetée, je crois qu’à certains moments c’est vraiment l’affluence.
Ajoutant au pittoresque de l’endroit, les rameurs et rameuses utilisent la force de leurs jambes pour mouvoir les embarcations, maniant avec dextérité les rames avec la plante des pieds. Véro et Cam prennent place dans une embarcation, et une dame âgée me fait signe de monter dans la suivante. Ne parlant pas un mot d’anglais, elle me désignera de temps à autre un élément marquant en me tapotant l’épaule(une grotte, un pêcheur, ou des signes que je ne comprends pas toujours), ou demandera que je la photographie en montrant mon appareil (avec la super pose naturelle les doigts en signe de victoire). Le reste du voyage se passe dans le silence rompu seulement par le bruit des rames, ou le cri d’un oiseau.
J’ai vraiment apprécié ce moment (probablement grâce au fait qu’il n’y avait presque personne), glissant silencieusement dans les méandres de la rivière bordée de pitons rocheux recouverts de végétation. Parfois, à la sortie d’un coude de la vallée, j’aperçois la barque de Véro et Cam au loin, leur rameuse nous ayant distancé en maniant avec énergie son embarcation.
La rivière se fraie ensuite un passage dans la roche, et ma rameuse allume sa lampe frontale lorsque nous pénétrons dans l’obscurité de la grotte. Il n’y a aucune trace de concrétion, et la voûte relativement basse est en majeure partie d’un gris sombre.
A la sortie de la grotte, je découvre les autres embarcations, et sans aller jusqu’à prétendre qu’il s’agit d’un piège à touriste parfaitement organisé, je constate avec amusement que cette petite pause loin de tout est le moment idéal choisi pour dévoiler un sac comportant différentes babioles à vendre. Heureux vendeur que celui-là, son client ne pouvant s’éloigner, assis dans sa barque au milieu de l’étendue d’eau. :-)
Je m’échapperai tout de même un instant, débarquant pour aller tenter de photographier un groupe d’oiseaux perchés sur des buffles.
Lors du retour, nous croiserons un peu plus d’embarcations que pendant le trajet aller, mais pas beaucoup. Au final, c’est un moment très agréable que nous aurons passé au milieu de la nature.
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