CRSSA (1 personnage)

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En face du CHU de Grenoble, le Centre de recherches du service de santé des armées (CRSSA) effectuait des expérimentations, des analyses et des formations pour l’armée française sur les effets sanitaires des armes nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC).

Réunissant plus de 250 chercheurs, ingénieurs et techniciens, un laboratoire P3 et une animalerie, le CRSSA disposait d’un buget de plusieurs millions d’euros par an.

Classé secret-défense, il travaillait en liens étroits avec la Direction générale de l’armement (DGA) et le laboratoire P4 Biomérieux de Lyon.

En 2005, une brochure anonyme intitulée Lyon, Grenoble et les armes biologiques était diffusée à plusieurs milliers d’exemplaires à Grenoble et à Lyon.

Dressant un état des lieux alarmant du développement des armes biologiques et chimiques dans le monde et des risques de fuite de germes bactériologiques mortels (comme en 2001 au centre militaire de Fort Detrick, aux États-Unis), cette brochure posait deux questions concernant le CRSSA :

• Peut-on accepter, en plein coeur de Grenoble, la présence d’un laboratoire militaire stockant potentiellement des germes bactériologiques pour lesquels on ne dispose ni de vaccin ni de traitement efficace, avec tous les risques de fuite accidentelle ou d’actes de malveillance possibles ?

• Le CRSSA est-il impliqué directement ou indirectement dans des programmes de développement ou de stockage d’armes biologiques ou chimiques françaises ?

Cette brochure n’avait suscité aucune réponse officielle de la part du CRSSA et des autorités militaires françaises.

En 2013, le CRSSA a été démantelé et a rejoint un autre centre de recherche militaire à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne.

Source: www.ici-grenoble.org (mardi 20 août 2024)

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