Odessa (en ukrainien : Оде́са /ɔˈdɛsɐ/ ; en russe : Оде́сса /ɐˈdʲesə/) est une ville portuaire d'Ukraine, sur la mer Noire, et la capitale administrative de l'oblast d'Odessa
Sa population s'élevait à 1 011 494 habitants en 2018.
Fondée par un oukase du 27 mai 1794 de Catherine II, la ville prend son essor sous l'administration d'Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu, gouverneur d'Odessa entre 1803 et 1814
De 1819 à 1859, Odessa est un port franc
Sous la période soviétique, la ville sert de base navale et, depuis le 1er janvier 2000, le port d'Odessa est déclaré port franc et zone franche pour vingt-cinq ans.
Odessa possède un important centre portuaire commercial qui fournit en marchandises et matières premières une bonne partie du pays
Odessa comprend en fait deux ports : Odessa et Youjne (ce qui signifie « au Sud »), un important terminal pétrolier dans la banlieue
Tchornomorsk, autre port important, se trouve dans la même oblast, au sud-ouest d'Odessa
Ensemble, ils forment un nœud de communication ferroviaire important
Les industries pétrolières et chimiques d'Odessa sont reliées par des oléoducs stratégiques à la Russie et à l'Union européenne.
La ville est un des pôles économiques les plus importants d'Ukraine, doté d'industries agroalimentaire, textile et manufacturière
De plus, Odessa abrite un nombre considérable de marchés en plein air qui fournissent tout le pays en biens de consommation
Ses taux de croissance annuels dépassent souvent les 10 %.
Avec un peu plus d'un million d'habitants, Odessa est la troisième ville d'Ukraine et l'une des plus riches du pays
Au XIXe siècle, c'était la quatrième ville de l'Empire russe, après Moscou, Saint-Pétersbourg et Varsovie
Traditionnellement, son architecture est plus méditerranéenne que russe, très influencée par les styles français et italien
Odessa a toujours possédé un esprit de liberté et d'ironie, en raison de sa situation géographique d'ouverture aux étrangers
Elle est souvent dénommée la « Marseille d'Ukraine ».
La ville est une destination touristique de premier ordre, avec de nombreux cafés et discothèques, des kilomètres de plages de sable fin et une certaine atmosphère méridionale.
Le mercredi 25 janvier 2023, onze mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le centre historique de la ville a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'UNESCO en raison des « menaces de destruction ».
Géographie
Localisation.
Localisation
Odessa est située au sud de l'Ukraine au bord de la mer Noire le long du golfe d'Odessa une échancrure de la côte qui a permis la construction du port. Elle se trouve à une trentaine de kilomètres au nord-est de l'estuaire du Dniestr. Elle est construite sur des collines de faible hauteur (hauteur moyenne 50 mètres et maximale 65 mètres) dominant la mer. L'arrière pays est complètement plat. Odessa est située à 440 sud de la capitale de l'Ukraine, Kiev, et à seulement 40 kilomètres de la frontière avec la Moldavie située à l'ouest. La superficie de la ville est de 162,42 km².
Communes limitrophes
Communes limitrophes d’Odessa
Nerubais'ke
Krasnosilka
Usatove
Velykyi Dal'nyk
Velykodolynske
Tchornomorsk
Climat
Le climat d'Odessa est doux et sec avec des températures moyennes en janvier de −2 continental humide ou Dfb selon la classification de Köppen. Odessa reçoit seulement 440 mm de précipitations annuelles. La neige recouvre le sol en moyenne 24 jours par an.
Température record la plus froide : −28,0 1929)
Température record la plus chaude : 39,3 2007)
Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année : 40
Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 113
Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 24
Nombre moyen de jours avec du blizzard dans l'année : 4
Toponymie
Odessa est officiellement fondée en 1794 comme forteresse russe sur les territoires annexés à l'Empire ottoman après le traité d'Iași en 1792. La ville fut nommée d'après le nom d'Ulysse, en grec Odusseus (féminisé selon le vœu de Catherine II en « Odessa »), comme l’explique de façon détaillée Jules Verne au début du chapitre VIII de son roman Kéraban le Têtu (1883). En effet les villes de Nouvelle Russie à cette époque portaient fréquemment des noms grecs selon la volonté de l'impératrice. Selon une interprétation plus prosaïque, Odessa a été nommée d'après Odessos, colonie grecque à l'origine de Varna, elle aussi située sur la Mer Noire.
↑ Emmanuel de Waresquiel, Le Duc de Richelieu, Paris, Perrin, 2009.
Dans l'Antiquité, la région d'Odessa était peuplée par les Scythes et les Daces, et colonisée par les Grecs comme toute cette partie des côtes de la mer Noire. Divers peuples nomades ou semi-nomades dominent tour à tour la région à partir du Sarmates, Goths, Gépides, Huns, Slaves, Avars, Proto-Bulgares).
Odessa a été temporairement sous l'influence polonaise et lituanienne. Après la grande invasion mongole de 1241, la région devient un territoire des Tatars (khanat du Boug). Ces Tatars furent combattus durant des siècles par la Moldavie et la Pologne. Les Ottomans inclurent la région et les Tatars islamisés dans leur Empire vers le XVIe siècle.
Conflit russo-ottoman
Durant la guerre russo-ottomane, de 1787 à 1791, les Cosaques conquirent les positions tatares de Khadjibeï (Hacıbey) et la forteresse ottomane d’Eni-Dounia (Yeni Dünya) à proximité de l’emplacement actuel. L’amiral napolitain Ribas, au service des Russes, aida à mener cette conquête. Il choisit son emplacement dans une baie facile d’accès et l’on fit construire une centaine de maisons en pierre. Dans les années suivantes, des pêcheurs et marchands pontiques s’y installèrent et Catherine II de Russie choisit le nom d’Odessa en souvenir de la colonie grecque d’Odessos, aujourd’hui Varna en Bulgarie.
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Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu, qui avait l'amitié d', est considéré comme l'un des pères fondateurs de la ville : Ayant fui la Révolution française, il servit dans l'armée russe contre les Ottomans. Il exerça d'abord la fonction de maire d'Odessa, de 1803 à 1805, puis celle de gouverneur d'Odessa et de Nouvelle-Russie de 1805 à 1814. On lui attribue le tracé de la ville et l'organisation de ses aménagements et de ses infrastructures. Il fut assisté de son aide de camp, son beau-frère, Louis-Victor-Léon de Rochechouart. Il organisa une quarantaine courageuse pendant une épidémie de choléra qui contribua à sa renommée. Il fut ensuite Premier ministre de France, au retour de . Les nouveaux colons venus de Russie intérieure, de Galicie, de Moldavie, de Valachie, de Petite Russie (partie de l'actuelle Ukraine) étaient attirés par l'exemption de taxes les années suivant leur installation. Le duc fit agrandir le port par lequel s'effectuait l'exportation de blé vers Marseille. C'est à son initiative, mais après son départ, que fut fondé le lycée Richelieu, établissement d'élite de la Russie impériale, en 1817. Le comte de Langeron, émigré français, est à l'époque maire de la ville. Il crée Le Messager de la Russie méridionale, journal en français lu par l'élite de l'époque.
De 1823 à 1824, le poète russe Alexandre Pouchkine y fut envoyé en exil. Dans ses lettres, il écrivit qu'Odessa était une ville où « On peut sentir l'Europe. L'on y parle le français et il y a des journaux et des magazines européens à lire. »
Au cours de la guerre de Crimée, de 1853 à 1856, Odessa fut bombardée par les marines britannique, ottomane et française. L'aspirant de Henri Rieunier (1833-1918), qui fit la guerre d'Orient et le siège de Sébastopol en entier, raconte dans ses écrits exceptionnels, au jour le jour, sa participation à bord du navire le Charlemagne au bombardement d'Odessa, comme suit :
« … Le samedi , l'escadre fait feu contre les batteries du port de guerre d'Odessa et incendie les bâtiments de ce port. L’Aréthuse va tirer quelques bordées sur la batterie située au sud de la ville… Le Descartes, grand vapeur de 540 23 avril, le feu brûle encore à terre… La citadelle et le port d'Odessa bombardés, la flotte franco-britannique eut soin d'épargner la ville… »
L'augmentation du commerce entraîna la croissance d'Odessa, qui devint le port d'exportation de céréales le plus important de l'Empire russe. En 1866, la ville fut reliée par rail à Kiev et Kharkov ainsi qu'à Chișinău et Iași en Moldavie.
La famille de Léon Tolstoï possédait un hôtel particulier en ville qui peut encore être visité.
La plupart des maisons urbaines du pierre calcaire extraite des carrières des environs. Des carrières abandonnées furent utilisées et agrandies par les contrebandiers, ce qui créa un labyrinthe de tunnels sous Odessa, appelés « catacombes ». Aujourd'hui, elles attirent les touristes, mais ces visites peuvent être dangereuses, car il n'existe pas de carte exacte de ce réseau.
Au cours du Pologne en a fait la ville la plus juive des grandes villes de l'Empire russe.
La révolution russe de 1905
Avant la Première Guerre mondiale, une activité cinématographique se développe à Odessa. Ainsi, le Studio d'Odessa est fondé en 1907 et devient par la suite un des plus importants du cinéma muet russe et du cinéma ukrainien.
En 1905, Odessa est le théâtre d'événements révolutionnaires et d'un soulèvement d'ouvriers soutenus par l'équipage du cuirassé Potemkine pendant la révolution russe de 1905. Cette mutinerie inspire en 1925 le film de Sergueï Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine.
La révolution russe de 1917
Dans la foulée de la révolution de Février en 1917, se constitue le une Rada (un conseil) autonome, présidée par l'historien Mykhaïlo Hrouchevsky. La Rada centrale manifeste son opposition au coup d'État bolchévik en octobre en proclamant le 19 novembre la République populaire ukrainienne, non séparée de la République russe. Les bolcheviks refusent de reconnaître la Rada centrale et fondent une série de républiques : la République populaire ukrainienne des soviets (dans l’est), la république soviétique de Donetsk-Krivoï-Rog, la république socialiste soviétique de Tauride, devenue ensuite la république socialiste soviétique de Crimée et, à Odessa, la république soviétique d'Odessa. Néanmoins, en 1917, le parti bolchevik reste assez peu implanté en Ukraine, exception faite des régions industrielles de l'est et du sud.
À la suite de l'insurrection bolchevique d'Odessa, la république soviétique d’Odessa y déchaîne la terreur rouge : quatre cents officiers sont exécutés à bord du croiseur Almaz, transformés en bloc de glace sur le pont à force de jets d'eau, ou jetés vivants dans la chaudière ; en ville, quatre cents familles accusées d'être « bourgeoises » sont massacrées par une foule en colère rassemblée par les nouvelles autorités. Ensuite, la république soviétique d’Odessa prend le contrôle du Yedisan et attaque la Bessarabie, contrôlée par la République démocratique moldave qui appelle à l’aide les troupes franco-roumaines.
Mais, ne parvenant pas à maintenir son contrôle au-delà des environs immédiats de la ville, la république soviétique d’Odessa est contrainte de composer avec la Rada centrale, alors même que celle-ci poursuit parallèlement avec la Russie bolchévique des négociations préliminaires au traité de Brest-Litovsk. Ce traité, signé entre les empires centraux et la Russie bolchévique livre à l’Empire allemand les pays baltes, la Biélorussie et la République populaire ukrainienne que Lénine ne parvenait pas à contrôler. De ce fait, le gouvernement, l’état-major et une partie des troupes de la république soviétique d’Odessa quittent la ville, livrée aux Allemands, à bord de l’Almaz et par train sur Nikolaïev et Sébastopol, et de là, à Ieïsk, sur la rive orientale de la mer d'Azov, non loin de Rostov-sur-le-Don. Pour finir, les républiques bolcheviques d’Ukraine, dont la république soviétique d’Odessa, s’unirent le pour former la République soviétique ukrainienne avec, initialement, Kharkov pour capitale.
En 1919, la ville est occupée par les forces navales françaises de l’amiral Amet venues y soutenir les armées blanches, mais les marins communistes se mutinent et l’intervention est un échec. La guerre civile y reprend de plus belle entre, chacun pour soi, les Ukrainiens nationalistes, les Russes « blancs » tsaristes, les Ukrainiens anarchistes, et l’« Armée rouge » bolchévique qui, en 1920, prend définitivement le contrôle d’Odessa, désormais intégrée à la république socialiste soviétique d'Ukraine, membre en 1922 de l’URSS.
L’entre-deux-guerres
Le Cuirassé Potemkine, film réalisé à Odessa par Eisenstein en 1925, comporte la fameuse scène où des centaines de personnes sont tuées sur le monumental escalier de pierre, appelé à l’époque « escalier Richelieu » et aujourd’hui connu sous le nom d’escalier du Potemkine. En haut des marches qui descendent vers le port se dresse la statue du duc de Richelieu. Le massacre réel se déroula dans les rues proches, non sur les marches elles-mêmes, mais le film a transformé cet escalier en attraction touristique.
Durant les années 1920 et 1930, la population d’Odessa souffrit des famines soviétiques : famine de 1921-1922 et surtout Holodomor dont la responsabilité incombe au régime communiste stalinien d'après les survivants et la plupart des historiens,.
Les massacres d’Odessa
Articles détaillés : Siège d'Odessa et Massacres d'Odessa (1941).
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, Odessa fut occupée par les forces armées roumaines alors alliées de l’Allemagne nazie et souffrit d’importants dommages. Le Gouvernorat de Transnistrie y fut établi en août 1941 avec Odessa comme capitale. Avant guerre, la plus importante communauté juive d’Union soviétique, soit 133 000 personnes d’après le recensement de 1926, y vivait. Après l’attaque des forces de l’Axe contre l’URSS le , environ 45 % de cette communauté put s’enfuir vers l’intérieur de l’Union soviétique, mais quatre mois plus tard, plus de 75 000 Juifs se trouvaient encore en ville lorsqu’elle fut occupée. Le , six jours après l’entrée des troupes roumaines dans la ville, un attentat tua le général Ioan Glogojeanu , commandant d’Odessa, ainsi qu’une grande partie de son état-major, faisant une quarantaine de morts. Le soir même, le gouvernement roumain accusa l’ensemble des Juifs odessites d’en être les instigateurs et ordonna des « représailles implacables ». Vingt minutes plus tard, le nouveau commandant d’Odessa, le général Trestioreanu, annonça qu’il allait pendre les Juifs et les communistes sur les places publiques. Pendant la nuit, cinq mille personnes furent exécutées. Le , dix-neuf mille Juifs furent exécutés et leurs cadavres arrosés d’essence et brûlés.
Le maréchal Antonescu, dictateur et Premier ministre roumain de 1941-1944, donna l'ordre de tuer deux cents communistes pour chaque officier victime de la bombe et cent pour chaque soldat. À ce titre, tous les communistes et un membre de chaque famille juive durent être emprisonnés comme otages. Antonescu ordonna à nouveau des représailles : il demanda que les otages encore en vie « connaissent les mêmes souffrances que les officiers morts dans l’explosion ». Le au soir, les Juifs emprisonnés furent transportés en dehors de la ville et fusillés devant des fossés anti-chars par groupe de quarante ou cinquante. L’opération se révélant trop lente, les cinq mille Juifs restants furent enfermés dans trois entrepôts et mitraillés. Puis les entrepôts furent incendiés le , jour de l’enterrement des militaires victimes de l’attentat du . La plupart des hommes juifs d’Odessa furent ainsi massacrés.
Le
Selon les rapports officiels, les militaires roumains, aidés par les autorités collaborationnistes locales, avaient abattu entre le 18 octobre 1941 et le 17 mars 1942, jusqu’à vingt-cinq mille Juifs et en avaient déporté plus de trente-cinq mille, dont une bonne part trouvèrent ensuite la mort. Le rapport fait aussi état de cinq mille Juifs tués à Bogdanovka, et plusieurs milliers d’autres à Golta et dans la région voisine. La Jewish Virtual Library retient le nombre de trente-quatre mille victimes entre le 22 et le 25 octobre, et le musée américain sur la Shoah soutient que « les forces roumaines et allemandes ont tué presque cent mille Juifs à Odessa pendant l’occupation de la cité ». D’autres sources estiment le nombre de personnes tuées dans la Podolie sous occupation roumaine à 115 000 dont 100 000 Juifs (en majorité odessites) et 15 000 Tziganes.
Odessa fut finalement libérée par l’Armée rouge en avril 1944 lors de l’offensive Dniepr-Carpates. Ce fut l’une des quatre premières villes à recevoir le titre de ville héros en 1945,.
Odessa depuis 1945
Après la guerre, la ville en partie ruinée et dépeuplée, souffre à nouveau d’une famine, celle de 1946-1947, et la terreur rouge stalinienne n'y cesse qu'à partir de 1956, après la déstalinisation. La situation une fois normalisée, la ville se développa énormément pendant les années 1960 et 1970.
Au cours des années 1970 puis 1990, la majorité des Juifs odessites, revenus des autres régions d’URSS où ils avaient pu échapper à la Shoah, émigrèrent vers Israël, vers les États-Unis et vers l’Europe de l'Ouest. L’émigration vers Moscou et Léningrad fut aussi très importante, formant de vraies communautés. Regroupés à New York, d’autres Juifs odessites ont valu à leur quartier américain le surnom de « Little Odessa ». Après leur départ, la population recensée de la ville se déclara aux deux tiers ukrainienne, et russe pour un tiers.
Incendie criminel à Odessa en 2014
Article détaillé : Incendie de la Maison des syndicats d'Odessa.
En mai 2014, la ville est en proie à de graves troubles entre partisans du gouvernement central intérimaire de Kiev, et opposants russophones. À la suite de la mort d’un militant pro-Kiev abattu dans le centre-ville lors de graves altercations entre supporteurs d’équipes de football, les partisans prorusses, pourchassés par les partisans du gouvernement central de Kiev, se retranchent à l’intérieur de la maison des Syndicats, qui prend feu à la suite des jets de cocktails Molotov par les assiégeants. Une quarantaine de manifestants prorusses sont morts asphyxiés ou brûlés vifs le soir du 2 mai 2014,.
Implication dans l'invasion de l'Ukraine par la Russie
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Odessa est la cible de frappes russes.
↑ (Flammarion, détail de l’édition] (ISBN ), p. 593.
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées rEDW663
↑ S. Volkoff , Трагедия русского офицерства: Офицерский корпус России в революции, Гражданской войне и на чужбине, Centrepolygraphe , Moscou, 2002 (ISBN ).
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↑ AFP, « », sur Libération.fr, 4 mai 2014 (consulté le 6 mars 2022).
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