Rhodes (en grec ancien : Ῥόδος / Rhódos, grec moderne : Ρόδος / Ródos) est une île grecque, la plus grande du Dodécanèse
Située en mer Égée, entre l'île de Karpathos (Grèce) et les côtes turques, à 17,7 km de ces dernières, l'île est bordée au sud-est par la mer Méditerranée
Sa population en 2011 est estimée à 115 490 habitants
Rhodes est aussi le nom de la ville principale de l'île qui est peuplée de 50 000 à 60 000 habitants
Elle est le siège d'un évêché orthodoxe, la Métropole de Rhodes.
Le colosse de Rhodes, l'une des sept merveilles du monde, était une statue gigantesque édifiée à l'entrée du port de la ville de Rhodes.
Géographie
Présentation
L'île de Rhodes a la forme d'un fer à repasser d'une superficie d'environ 1 400 mont Attavyros. Tandis que les rivages sont rocheux, l'intérieur est constitué de terres arables où sont cultivés agrumes, vignes, légumes et olives ; l'élevage est surtout ovin et caprin.
La ville de Rhodes est située à l'extrémité nord de l'île, emplacement des ports commerciaux antiques et modernes. L'aéroport principal est situé à 14 kilomètres au sud-ouest de la ville, à Diagoras.
En dehors de la ville de Rhodes, l'île est parsemée de petits villages et stations balnéaires, dont Faliráki, Lindos, Afántou, Kremasti, Haraki, Pefkos, Archangelos, Afantou, Koskinou, Kiotári, Lalyssos, Embona (Attavyros), Paradisi et Trianta (Ialysos).
Climat
Relevé météorologique de Rhodes
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
8,8
8,8
10,1
12,5
15,8
19,9
22,3
22,7
20,5
16,9
13,2
10,4
15,2
Température maximale moyenne (°C)
15,1
15,2
16,8
20
24,2
28,4
30,5
30,7
28,2
24,5
20,1
16,6
22,5
Précipitations (mm)
149
105
75
27
18
2
0
0
5
65
94
157
696
Nombre de jours avec précipitations
15
12
10
7
4
1
0
0
1
6
9
15
80
Source : Le climat à Rhodes (moyennes mensuelles)
Faune et flore
Pour ce qui est de la biodiversité, Rhodes compte des forêts de pins de Calabre et de cyprès qui abritent des cerfs élaphes (elaphos veut justement dire « cerf » en grec) ainsi que des daims sauvages. La vallée humide de Petaloudes (« vallée des papillons » en grec) accueille en été un grand nombre de papillons de la sous-famille des Arctiinae, comme l'Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria). De plus, l'Hespérie de Lederer (Thymelicus hyrax) est signalée dans cette île. Ladigesocypris ghigii, une espèce de poisson endémique du Dodécanèse et menacée, est présente en particulier dans la zone de sources d'Eptá Pigés.
Tremblements de terre
Rhodes a subi de nombreux séismes au cours de son histoire. Parmi les plus importants, on peut noter celui de
↑ Descriptif de Rhodes sur [1]
↑ L'aéroport international de Diagoras, dont le Code AITA est « RHO ».
↑ Faune et Flore de Rhodes
Histoire
Antiquité
Période grecque archaïque
Selon les sources antiques, l'île était initialement peuplée de Lélèges et de Pélasges et les artefacts montrent qu'elle se trouvait dans la sphère d'influence de la civilisation minoenne et avait des échanges avec l'Anatolie et l'Égypte antiques. L'hellénisation commence au milieu du avec l'arrivée d'hypothétiques « Doriens » qui auraient assimilé les populations antérieures. L'île connut une période de prospérité et de puissance dès la période archaïque. Les anciens appelaient l'île Atabyria, à une époque où Zeus est surnommé Atabyrios sur l'île, dont il est la plus ancienne divinité. Les trois principales cités de Rhodes à cette époque étaient : Lindos sur la côte méditerranéenne de l'île, Camiros ou Kamiros et Ialyssos sur la mer Égée. Camiros fut la première à frapper sa monnaie.
Naissance de la cité-État et émergence de la puissance rhodienne (470-228)
Elle rejoint en 470 ligue athénienne et reste une puissance mineure durant cette période. Sous supervision d'Athènes jusqu'alors, Lindos, Camiros et Ialysos s'en détachent à la suite d'une rébellion en 411 cité-État de Rhodes, peut-être sous la supervision d'Hippodamos.
En 357 Mausole de Carie. On ne sait plus ensuite ce qui arrive à la cité jusqu'à sa conquête par Alexandre le Grand en 334 av. J.-C.
À la mort d'Alexandre en 323 macédonienne, puis entretient des relations commerciales étroites avec le royaume égyptien des Lagides. Sa prospérité économique est très importante : ses vins sont exportés jusque dans les cités grecques du Pont Euxin, comme le montrent de nombreux timbres amphoriques. Pendant les guerres des Diadoques, l'île résiste au siège que Démétrios Poliorcète leur a fait subir en 305 statue colossale qui s'effondre 77 ans plus tard lors du tremblement de terre de 228 av. J.-C.
Si on sait que pour Rhodes, le Pérée qu'elle fortifie, ainsi que la cité de Stratonicée, et de Caunes (en 191 auprès des Lagides). Ces acquisitions permettent un gain financier très important, à hauteur de 120 talents annuels selon Polybe.
La cité de Rhodes est aussi connue à cette époque pour son influence culturelle. En effet, les écoles rhodiennes de rhétorique et de philosophie ont la capacité de rivaliser avec les écoles athéniennes (considérées comme les plus prestigieuses). L'apogée de ces écoles a lieu principalement au Eschine, Andronicos, Eudème, Hiéronymos, Pisandre, Simmias, Posidonius et Apollonios.
Rhodes est aussi connue pour sa maîtrise des arts et notamment de la sculpture. Elle rayonne notamment grâce à Charès de Lindos (artiste à l’origine du Colosse de Rhodes), ou la statue du Groupe du Laocoon, réalisée par Hagésandros, Anthanadoros et Polydoros, tous artistes rhodiens.
Militairement, Rhodes participe à la seconde guerre de Syrie contre les Lagides, afin de brider leur puissance et permettre d'éviter l'apparition d'une puissance hégémonique dans la région. Si cette décision nuit à court terme aux revenus de la cité, il apparaît qu'elle s'en remet très vite.
Rhodes face au séisme et à ses conséquences (228-188)
En 228 séisme frappe lourdement la cité : le Colosse se fracture et tombe. Les murailles et les arsenaux sont, entre autres, détruits. Ce qui aurait dû être un désastre pour Rhodes se transforme pourtant en un immense gain de puissance grâce à la réaction rapide des grandes puissances hellénistiques qui investissent massivement pour la restauration de la cité.
L'événement du séisme est notamment raconté par l'historien grec Polybe dans ses Histoires aux chapitres 88 à 90 du livre , nous savons que ces dons étaient réfléchis et sous-entendaient une contrepartie avec la cité.
Le royaume lagide fut le plus gros donateur lors de la crise. Rhodes et l'Égypte lagide entretenaient alors un partenariat économique important. donna notamment une immense quantité de blé, denrée majeure dans l'Antiquité, 1 000 talents de pièce de bronze et 300 de pièces d'argent et beaucoup de bois pour la reconstruction des bateaux. Au milieu du royaumes séleucide et antigonide avec le royaume lagide sont tendues. Ptolémée du Pont et de Bythinie. À titre d'exemple, Antigone a donné 100 000 médimnes de blé, soit 5 000 tonnes. Cet événement met en valeur le rôle de transport et de redistribution du grain qu'avait Rhodes dans la région, essentiel pour de nombreux royaumes. De plus, la peur d'une crise bancaire provoquant une crise économique a également probablement joué dans l'importance des dons effectués.
En plus des dons matériels, la cité de Rhodes reçut des exemptions de droit dans les ports syracusains et séleucides. Ces avantages étaient en réalité plutôt profitables aux bienfaiteurs puisque cela leur permettait d'ouvrir leur commerce grâce à la puissance rhodienne. Le séisme qui a frappé Rhodes fut en réalité l'occasion pour les royaumes alentour d'affirmer leurs partenariats économiques avec la cité ou bien de développer et renforcer leurs relations grâce à l'évergétisme.
Lors du séisme, les nombreux dons relatifs aux bateaux et à leur construction témoignent de l'importance de la flotte rhodienne pour le monde hellénistique. Ptolémée trières ».
Durant cette période, Rhodes joue également un grand rôle contre la piraterie qu'elle combat activement. Elle est d'autant mieux reconnue pour cela que les autres puissances hellénistiques, notamment les Lagides, lui ont délégué ce rôle contre rémunération et ne s'investissent pas dans ce combat. Ce rôle conduit à une guerre maritime entre Rhodes et la Crète, île connue pour sa large pratique de la piraterie.
La flotte rhodienne acquiert par conséquent une grande réputation qui lui vaut d'être appelée à l'aide en 220 Byzance qui voulait mettre en place un péage dans le détroit du Bosphore. Cette guerre révèle les nombreux liens diplomatiques qu'a tissés Rhodes : elle appelle à ses côtés la Bithynie et les Lagides, lui permettant de signer un traité de libre circulation dans le Bosphore sans même déployer son armée.
Par la suite Rhodes participe à plusieurs négociations de traités de paix notamment entre Ptolémée et Antiochos. Ce rôle de diplomate permet à Rhodes d'exercer une grande influence dans la région.
Institutions rhodiennes
Les institutions rhodiennes sont peu connues mais Diodore a décrit Rhodes comme étant la cité grecque la mieux gouvernée. La cité de Rhodes est une démocratie. Elle possède une Ecclésia, c’est-à-dire une assemblée composée des citoyens de la cité. Le rôle de cette assemblée est de discuter, d’étudier les textes proposés par le Conseil et de les voter à mains levées. Elle se réunit une fois par mois au théâtre.
Le Conseil, élus par les membres de l’assemblée pour six mois, a plusieurs fonctions. Comme dit précédemment, il prépare les textes discutés à l’assemblée. Il gère aussi les affaires courantes, la diplomatie de la cité et peut avoir des fonctions judiciaires. Le Conseil est dirigé par cinq prytanes, élus eux aussi par les membres de l’assemblée pour six mois. Les prytanes ont aussi des pouvoirs militaires.
En ce qui concerne la justice, la cité a des jurés indemnisés qui rendent la justice. La justice rhodienne a d’ailleurs une très bonne réputation dans le monde grec.
Apamée et la domination romaine
En 188 Apamée, opposant les Romains, Pergame, la Macédoine et Rhodes contre les Séleucides d'Antiochos victoire romaine. L'Asie Mineure est libérée de l'influence séleucide, et les alliés de Rome obtiennent d'importantes récompenses. Rhodes obtient la Carie et la Lycie, étendant donc sa Pérée considérablement. Son territoire est d'une taille équivalent à celui d'un roi mineur, chose rarissime pour une cité.
De plus, l'influence reçue par cette victoire sur les cités grecques d'Asie Mineure est très importante, lui permettant une grande ingérence dans leurs affaires : Milet est par exemple quasiment co-gérée par Rhodes. Rhodes devient un arbitre auprès des cités grecques, allant négocier la paix entre l'Étolie et les Romains, établir des alliances avec plusieurs cités, se présentant comme garante de la liberté grecque. L'apogée de ces relations diplomatiques est la recréation de la Ligue des Insulaires dont elle prend la présidence comme seul chef véritable. Il s'agit d'une confédération d'États payant tribut à Rhodes et patrouillant contre les pirates. Cette ligue permet à Rhodes un champ d'opérations navales bien plus étendu, et une flotte beaucoup plus puissante.
Cependant Apamée n'a pas que des conséquences positives sur Rhodes. Si l'annexion de la Carie, depuis longtemps sous influence rhodienne, ne pose pas de problème, la Lycie, possédant déjà une forte identité (car regroupant auparavant une majorité de leurs cités dans une confédération), se voit comme alliée de Rhodes et non sujette. Cela provoque un refus de l'annexion et une rébellion permanente contre les Rhodiens dès 188 av. J.-C. Il faut à Rhodes d'importantes troupes et beaucoup d'argent pour la réprimer en 178 av. J.-C.
Mais cette révolte redémarre presque immédiatement grâce à la reconnaissance de leur statut « d'amis et d'alliés des Rhodiens » par les Romains à la suite d'une ambassade lycienne à Rome. Ce revirement est dû à l'influence grandissante des Rhodiens dans la région, gênant les Romains qui commencent à vouloir gérer eux-mêmes l'Asie Mineure. De plus Rhodes reste indépendante vis-à-vis de Rome, contrairement à Pergame, deuxième grande puissance de la région. La révolte n'est matée qu'en 168 av. J.-C.
Les actions romaines provoquent la montée d'un sentiment anti-romain très important, et le rapprochement de la cité avec la Macédoine et les Séleucides pour faire barrage aux ambitions romaines dans la région. Ces mesures lui valent une forte hostilité romaine.
Lors de la troisième guerre macédonienne, Rhodes tente ainsi d'intervenir à Rome en faveur de Persée, ce qui conduit Rome à la considérer comme alliée des Macédoniens. Ainsi la défaite de Persée entraîne de très lourdes sanctions contre Rhodes : ils perdent la Carie et la Lycie, y compris les cités détenues avant Apamée. De plus la Ligue des Insulaires est dissoute, l'influence extérieure rhodienne très fortement réduite. Pour finir, la création du port franc de Délos détourne une partie du trafic maritime de la cité, provoquant une chute de ses revenus.
En 164 av. J.-C., après de multiples ambassades, Rhodes obtient le pardon de Rome en signant une alliance, consacrant la perte de l'indépendance de la cité. Afin d'éviter toute sanction, la cité suit à la lettre toute demande de Rome et requiert l'autorisation pour toute intervention extérieure, comme le montrent les ambassadeurs envoyés à Rome pour avoir l'autorisation d'importer du blé de Sicile ou d'annexer la cité de Calynda en Carie.
Militairement, Rhodes en est très affaiblie, Polybe rapportant les difficultés de l'île à affronter les Crétois en 133 . Enfin, le tremblement de terre de 142 Alfred Biliotti et Auguste Salzmann et étudiée par des archéologues danois, français, anglais, italiens et grecs. Ces fouilles révèlent une culture orientalisante, exprimée notamment à travers une orfèvrerie exubérante, assimilée dans un premier temps à de l’art phénicien.
Le statut de Rhodes s'améliore en 88 suivi par de nombreuses cités d'Asie Mineure. Rhodes reste fidèle à Rome et repousse le siège de Mithridate, lui permettant d'obtenir après la guerre le statut de ville libre et exempte d'impôts. De plus, Rome n'ayant pas de flotte permanente dans la région, Rhodes reste importante pour fournir flotte et équipage en cas de besoin, et son savoir-faire naval reste très réputé.
Pourtant, Rhodes est dévastée en 42 Cassius, pour avoir soutenu César. Rattachée à la province romaine d'Asie (Asie Mineure), l'île passe à l'Empire romain d'Orient lors du partage de l'Empire. C'est dans cette île que Cicéron viendra rencontrer Molon, pour devenir sénateur romain. Au Paul de Tarse évangélise l'île, qui devient le siège d'un évêché.
Moyen Âge
Période byzantine
Attaquée par les Arabes sous Muʿāwiya en 654, elle est occupée par eux en 673 et utilisée comme une base pendant le premier siège de Constantinople en 674-678. Sa population s'expatrie alors sur le continent, en Anatolie. Après la paix de 678-679 entre l'Empire byzantin et le Califat omeyyade, l'île est rendue à Byzance, ses habitants y reviennent et elle est rattachée au thème des Cibyrrhéotes.
Après la prise de Constantinople par les croisés en 1204 et la dislocation de l'empire, l'aristocrate local Léon Gabalas transforme l'île en État indépendant. Sa diplomatie consiste à garder l'équilibre entre Venise et l'empire de Nicée. En 1243, son frère Jean Gabalas lui succède. Les Génois envahissent Rhodes en 1248 mais en sont chassés deux ans plus tard par les Byzantins qui lui rendent le statut de province.
Période hospitalière (1291-1522)
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Après l'expulsion complète des croisés de Terre sainte en 1291, les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'installent d'abord à Chypre, puis conquièrent l'île de Rhodes entre 1307 et 1310. Rhodes, siège de l'Ordre, devient une puissance militaire et maritime au service de la Chrétienté contre les musulmans, notamment les Turcs ottomans.
Ils fortifient la ville, construisant les impressionnantes murailles encore existantes.
Une section du rempart construite au début du . En effet, l'assignation des Juifs (appelés « Rhodiotes ») à un quartier particulier (un ghetto) est attestée dès l'époque hospitalière.
Dans la partie basse de la ville de Rhodes, le Collachium, les Hospitaliers construisent le palais des grands maîtres et les « auberges », résidences organisées par « langues » , situées sur l'actuelle rue des Chevaliers, qui servaient aux Hospitaliers arrivant d'Europe de l'Ouest. Leur architecture est remarquable par ses volumes, par la beauté de la pierre, par les éléments de modénature tels que les caissons. L'auberge de France a été restaurée par Albert Gabriel à partir de 1910.
L'île résiste à un premier siège mené en 1480 par le sultan ottoman , avant de tomber le 20 décembre 1522 aux mains des Turcs sous le règne de Soliman le Magnifique, après un siège de cinq mois.
Chassés de Rhodes, les Hospitaliers s'installent, au bout de sept ans d'itinérance, dans l'archipel de Malte, à l'invitation de l'empereur Charles Quint, aussi roi de Castille, d'Aragon, de Sicile et de Naples.
Époque moderne
Période ottomane
La population grecque rhodienne est placée sous la protection du patriarche grec de Constantinople selon le système des milliyets en vigueur dans l'Empire ottoman.
Rhodes, terre d'asile des Juifs d'Espagne
Aux Juifs romaniotes, accueillit tant de Juifs séfarades rejetés d'Espagne, qu'elle prit le surnom de « petite Jérusalem ».
Époque contemporaine
Au accusation de crime rituel contre les Juifs de Rhodes (1840)), notamment vers l'Anatolie. Au début du États-Unis, le Brésil, l'Argentine, l'Afrique du Sud et le Congo belge attirent d'autres émigrants, recherchant une vie meilleure. Parmi les descendants connus de ces Juifs séfarades ayant quitté l'île, le couturier belge Olivier Strelli et l'homme politique congolais Moïse Katumbi.
Rhodes sous domination italienne
Le 4 mai 1912, l'Italie s'empare de l'île et du reste du Dodécanèse qui appartenaient jusqu'alors à l'Empire ottoman : le général Giovanni Ameglio commande les troupes italiennes et ne rencontre pas de résistance sérieuse.
La communauté juive à Rhodes : épilogue au cours de la Seconde Guerre mondiale
À son apogée, la communauté juive compte pour un tiers de la population totale de l'île.
À partir de 1936, la présence fasciste italienne sur l'île se fait plus oppressante. En 1938, les lois raciales fascistes sont appliquées mais la vie de la communauté juive continue sans trop de difficultés.
Article connexe : Bataille de Rhodes (1943).
En 1943, les bombardements britanniques sur l'île commencent mais aucune mesure antisémite n'est encore imposée. Tout change le 18 juillet 1944 lorsque les Allemands, qui occupent l'île, décident de regrouper tous les Juifs de Rhodes dans une caserne. Les derniers Juifs séfarades de Rhodes sont immédiatement déportés, le 23 juillet 1944, pour Le Pirée puis Auschwitz-Birkenau où ils sont exterminés à leur arrivée.
Une île grecque
Placée sous protectorat britannique après la capitulation allemande, l'île passe sous souveraineté grecque en 1948.
En 1961, Rhodes partage le prix de l'Europe avec Schwarzenbek. Elle voit ensuite le développement d'une importante industrie touristique, favorisée par celui du transport aérien. En 2022, deux millions et demi de touristes visitent l'île (pour 130 000 résidents). Ce ratio de 20 vacanciers pour 1 habitant fait émerger la question du sur-tourisme.
↑ « Hypothétiques » : ref. Histoire de l'art, Alain Schnapp dir., 2011, (ISBN ), p. 344
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↑ Polybe, V, 90
↑ Polybe, V, 88
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↑ Diodore 20,81,2
↑ Catherine Grandjean, 2017
↑ Alain BRESSON, Raymond DESCAT, Les cités d’Asie Mineure occidentale au IIe siècle, Ausonius Éditions, 2001, 329 p.
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↑ Radio France Internationale, 5 mai 2023, "Grand reportage : À Rhodes le tourisme-roi face aux défis du développement durable" par Joël Bronner
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