Quadrazais
Localisation
Quadrazais : descriptif
- Quadrazais
Quadrazais est une commune (freguesia) du Portugal, rattachée au canton (concelho) de Sabugal et située dans le district de Guarda et la région Centre, à quelques kilomètres seulement de la frontière espagnole (Valverde del Fresno et, plus loin, Ciudad Rodrigo). Elle est située à 850 mètres d’altitude, le long de la chaîne montagneuse qui descend du Système central espagnol vers l’Atlantique, en limite nord de la Serra da Malcata, aujourd’hui réserve naturelle, dont elle constitue une porte d’entrée. Elle fait partie de la Raia, cette zone frontière à cheval sur deux pays, trop loin des pouvoirs centraux (Lisbonne ou Porto côté portugais, Madrid côté espagnol) pour être englobée dans une politique de développement, et qui a su se développer « à l’écart », avec ses propres traditions culturelles (Capeia arraiana), de langue (la giria de Quadrazais, la Fala de Valverde del Fresno, langues galaïco-portugaises, comprises de part et d’autre de la frontière), ou encore culinaires.
Géographie
Le village de Quadrazais est situé sur le contrefort nord de la Serra da Malcata, premier relief du Système central côté portugais, immédiatement à la suite de la Sierra de Gata côté espagnol. Cette chaîne de montagnes sépare le pays entre la bassin versant du Tage au sud (embouchure à Lisbonne), et celui du Douro au nord (embouchure à Porto), auquel Quadrazais appartient, à quelques kilomètres près, puisque situé sur la rive droite de la rivière Côa, affluent du Douro.
Ainsi, déjà situé à quelques kilomètres de la frontière espagnole orientée nord-sud, Quadrazais est aussi à cheval sur la ligne de partage des eaux entre Tage et Douro orientée est-ouest.
Toponymie
Première hypothèse : « Quadrazais » viendrait de quatre familles s'y étant installées, d'où le nom Quadrazais.
La seconde hypothèse fait référence à la rivière qui la traverse, le "Côa", où "Côadrazais" serait devenu par la suite "Quadrazais".
Troisième hypothèse : le nom proviendrait de : « Quadraçal » : zone granitique.
Histoire
Le caractère montagneux du relief de la région ajouté à la pauvreté des sols et au climat rigoureux font de Quadrazais et des villages de la Raia (la frontière) des terres «dures», contraintes à vivre isolément.
Les premières communautés se constituent en tribus et vivent d'agriculture, mais surtout du pastoralisme. Ce sont d’abord deux peuples pré-celtiques : les Vettons et les Astures qui peuplent la région du Haut-Côa (Ribacôa). Puis, vers 550 av. J.-C., les Túrdulos, arrivent de la zone nord du Tage, pour occuper les terres au nord du Côa. Au VIe siècle av. J.-C., c’est au tour des Phéniciens, des Grecs et des Celtes de coloniser la région.
Les tribus autochtones résistent aux Romains jusqu'à 138 av. J.-C. Commence alors l’occupation romaine. Sont dès lors construits plusieurs ponts sur le Côa qui existent encore aujourd'hui dans le canton de Sabugal. Aux siècles suivants, les périodes d’invasions arabes et de reconquêtes chrétiennes sont encore mal documentées. On pense néanmoins que vers le XIIe siècle, la région était très peu peuplée. Puis, au cours des XIIe et XIIIe siècles, elle est repeuplée sur ordre du roi de Léon, côté espagnol, qui, même s'il n'avait pas de souveraineté sur la région, a offert des terres à qui voulait s’installer. Les colons étaient principalement Galiciens. La bande de terre comprise entre les rivières Côa et Águeda est alors âprement disputée entre Portugal et Espagne, et ce n'est qu'en 1297 que le traité d'Alcanizes acte son rattachement au royaume du Portugal.
Mais face à la politique de repeuplement castillan et le non-respect du traité, le roi portugais Don Dinis doit reprendre la région par la force. Les travaux de reconstruction du château de Sabugal datent de cette époque. Dans cette zone frontalière, depuis le XIIIe siècle, les gens se déplacent de part et d’autre de la frontière, travaillant et échangeant des marchandises et des produits agricoles. Comme il s'agit d'une zone éloignée de la capitale et hors de portée et de contrôle de l'armée portugaise, elle est régulièrement assaillie, pillée et incendiée par les Castillans. En 1651, les Espagnols subissent une défaite majeure à Quadrazais ; ils voient même les quadrazenhos prendre les châteaux d'Eljas, de ValVerde del Fresno, et même du village de Xalma. Ces guérillas constantes et le non-respect des frontières ont perduré jusqu'au XIXe siècle avec la signature de l'accord entre le Portugal et l'Espagne en 1864, date à laquelle les deux pays ont vécu en paix dans la région du Haut-Côa.
Quadrazais faisait partie, comme d'autres villages qui composent le concelho de Sabugal, du Royaume de Leon (actuelle Espagne) avant cession à la couronne du Portugal par le traité d’Alcanizes (1297). Après la Reconquista, le roi de Leon repeupla la région avec des habitants originaires de Galice. La région souffrit particulièrement des guerres péninsulaires (série d'invasions françaises vers 1810 par l'armée de Napoléon).
La renommée de Quadrazais s'est accrue par ses activités de contrebande au siècle dernier, notamment par son dialecte unique (la Giria Quadrazenha), créé afin de tromper les gendarmes espagnols et portugais.
Il y avait à Quadrazais plusieurs fabriques de savon, à l'initiative du père de l'écrivain Nuno de Montemor, auteur d'un roman qui décrit le village et sa population dans son roman "Maria Mim" (1939). La rua da Fábrica tient d’ailleurs son nom d’avoir accueilli une fabrique de savon. En Giria (argot des contrebandiers), le savon (sabão en portugais) se disait escorreguejo (« glissant »), ou savante (« savant »).
La giria, langue de Quadrazais
La giria (ou argot) de Quadrazais est une langue autrefois utilisée par les habitants de Quadrazais, du temps de la contrebande et de l'émigration. Les contrebandiers et les passeurs y avaient recours pour tromper les autorités et pouvoir leur échapper : gendarmes, douaniers, garde-frontières.
La contrebande, illégale, fut pratiquée le long de toute la frontière avec l'Espagne, mais à Quadrazais, elle était pratiquée par presque toutes les familles. C'était en effet un "travail" plus rémunérateur que l'agriculture, dans un endroit où la terre était trop pauvre pour nourrir les familles nombreuses. Les hommes mais aussi les femmes devaient se jouer des obstacles naturels et des gendarmes. Ils parcouraient des kilomètres sur des sentiers dont ils changeaient souvent pour ne pas être repérés.
Pour se comprendre et ne pas être compris par toute oreille attentive ou de garde-frontières, les Quadrazenhos ont donc développé leur propre langue, dans laquelle ils devaient pouvoir négocier tous les produits échangés.
Depuis le Portugal, les contrebandiers transportaient des œufs, du savon, du café, et on en ramenait d'Espagne des pièces de velours côtelé (“pana"), de la soie, des balles de morue, des bérets basques, des vestes, des espadrilles... et plus tard du tabac.
Histoire d'Ozendo
Selon Pedro Febra, le mot pourrait être d'origine germanique, Adolsinda signifiant « terre appartenant à une noble dame germanique ». Le nom aurait évolué vers Adosinda, Auzenda, Ouzendo ou Ozendo.
On sait que la région frontalière d'Ozendo était déjà peuplée à l'époque protohistorique, il y a plus de trois mille ans. Plusieurs vestiges sont d’âge très ancien, témoin, par exemple, la voie romaine qui reliait Sabugal à Soito.
«Il y avait en 1758 sept chapelles sur la commune : quatre proches du village ou dans celui-ci : Santo Cristo, Santo António, São Sebastião et São Mamede. Les autres étaient dédiées à São Genésio, à Espirito Santo et à São Sebastião - cette dernière à l’endroit des maisons de Ousendo (sic). L'autre lieu habité de la commune était la Quinta de Águas de Bacelo. Ousendo est un nom en usage jusqu'au XIIe ou XIIIe siècle, nom d'origine germanique, ce qui démontre l’ancienneté de l’implantation locale. »
- », sur Jornal Expresso (consulté le )
Dans la littérature
- Maria Mim (1939), roman de Nuno de Montemor, raconte l’histoire d’amour entre un douanier et une contrebandière de Quadrazais. Non traduit.
- Carregos – contrabando na raia central, d’António Cabanas : histoire de la contrebande à Quadrazais et dans la Raia, zone frontalière.
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Quadrazais dans la littérature
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