Pakistan - Pākistān پاکستان

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Statistiques

Le pays comporte actuellement 2.773i entités, dont 276i de niveau ville (10 %) et 2.497i entités moins importantes, ce qui représente moins de 1 % des localités (ville, village, lieu-dit) reprises sur ce site.

Le pays couvre actuellement moins de 1 % de la surface des pays repris sur ce site.

RegioRécurence
RegioRécurence
Punjab001440 1440 localités
Khyber Pakhtunkhwa000520 520 localités
Sindh000377 377 localités
Balochistan000181 181 localités
Azad Jammu and Kashmir000146 146 localités
Gilgit-Baltistan000055 55 localités
Federally Administered Tribal Areas000052 52 localités
Islamabad000001 1 localité

Pakistan : descriptif

Informations de Wikipedia
Pakistan

Le Pakistan (en ourdou : پاکِستان (Pākistān)), en forme longue la république islamique du Pakistan (en ourdou : اسلامی جمہوریۂ پاکستان (Islāmī Jumhūriyah Pākistān)), est une république islamique d'Asie du Sud entourée par l’Iran, l’Afghanistan, la Chine, l’Inde et la mer d'Oman

Fondé le 14 août 1947 au terme de la partition des Indes sous la forme d'un État constitué de deux parties séparées par près de 1 600 km de territoire indien, avec comme dénominateur commun la religion musulmane, le pays se trouve réduit à sa partie occidentale en 1971 au terme de la guerre d'indépendance du Bangladesh

Depuis sa création, il entretient des relations tendues avec l’Inde en raison de prétentions territoriales concurrentes sur le Cachemire, les deux pays s'étant affrontés à travers trois guerres successives

En revanche, le Pakistan est un allié des États-Unis et entretient des relations cordiales avec la Chine

Le pays dispose de l’arme nucléaire après avoir fait des essais officiels en 1998. Les populations du Pakistan parlent des langues indo-européennes, principalement indo-aryennes (80 %) et iraniennes (20 %)

Avec près de 212 millions d’habitants en 2017, le Pakistan est le cinquième pays le plus peuplé du monde, avec la deuxième plus nombreuse population musulmane après l’Indonésie

C'est une république fédérale et les provinces disposent de certains pouvoirs et d'institutions démocratiques

Les frontières des quatre provinces correspondent approximativement aux principales ethnies

L'ourdou est la langue officielle du pays, mais en réalité, la majorité de la population parle l'une des langues en usage dans les principales ethnies du pays, à savoir le pendjabi, le pachto, le sindhi et le baloutchi. Politiquement, le Pakistan est caractérisé par une confrontation entre les militaires qui ont mené trois coups d’État et diverses forces politiques

L’histoire du pays a été marquée par Ali Jinnah, Ali Bhutto, sa fille Benazir et Nawaz Sharif, ainsi que par les coups d’État des chefs de l'armée Ayub Khan en 1958, Zia-ul-Haq en 1977 et Pervez Musharraf en 1999

Le système politique est parlementaire mais a parfois été semi-présidentiel, notamment sous les régimes militaires

Souffrant régulièrement de l'instabilité de son voisin afghan, le pays connaît une insurrection talibane provenant des régions tribales du Nord-Ouest, et l’armée se livre à des opérations militaires contre eux depuis 2004

De nombreuses attaques terroristes, souvent revendiquées par les talibans pakistanais, frappent le pays surtout depuis 2007.

Étymologie

Le mot « Pakistan » est un néologisme. Le nom signifie « pays des purs » (de l’ourdou : pâk signifiant « pur » et stân signifiant « pays », avec un i de liaison). Il a été formé comme un acronyme dans les années 1930 par Choudhary Rahmat Ali, formé avec le nom de certaines provinces du pays : d'après l'universitaire Max Zins, ce sont le Punjab qui donne le « P », l’Afghania (actuelle province de Khyber Pakhtunkhwa) qui donne le « a », le Kashmir pour le « k », l’Indus-Sind pour « is » et le Baloutchistan pour « tan », en omettant cependant le « Bengale oriental », appelé par la suite « Pakistan oriental » (futur Bangladesh) alors qu’il représente 55 % de la population du futur État lors de son indépendance en 1947 ; d'après son confrère Emmanuel Gonon, les lettres de l'acronyme désignent le Pendjab, l'Afgana, le Cachemire, l'Iran, le Sind, le Tokharistan, l'Afghanistan et le Balouchistan.

  1. 1Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, (ISBN ).
  2. a et b Emmanuel Gonon, Marches et frontières dans les Himalayas : Géopolitique des conflits de voisinage, Presses de l'Université du Québec, 378 lire en ligne).
  3. Max Zins, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur fondationrespublica.org, (consulté le ).

Histoire

Histoire ancienne

La région de l’Indus était l’emplacement de plusieurs cultures antiques comprenant Mehrgarh, une des plus anciennes villes connues du monde, et de la civilisation de la vallée de l’Indus (de 2600 Harappa et Mohenjo-daro. Les vagues de conquérants et de migrants, comprenant les Aryens, Perses, Indo-Grecs et musulmans se sont établis au Pakistan tout au long des siècles, influençant les autochtones. La région est un carrefour des itinéraires commerciaux historiques, y compris la route de la soie.

Sur le territoire que le Pakistan occupe, la civilisation de la vallée de l’Indus fut influencée au milieu du aryenne, qui donna lieu au védisme qui a jeté les bases de l'hindouisme. Le Rig-Véda mentionne Arya-Varta (la terre des Aryens) comme Sapta Sindhu (la terre des sept rivières du Nord-Ouest de l'Asie du Sud, l'une d'entre elles étant l'Indus), cela correspond à la région pakistanaise du Pendjab actuelle. Les empires successifs et les royaumes ont régné sur la région de l’Empire perse achéménide autour de 543 Alexandre le Grand en 326 empire maurya. Le royaume indo-grec fondé par Demetrius de Bactria a inclus le Gandhara et le Pendjab en 184 , établissant la période gréco-bouddhiste avec des avancées dans le commerce et la culture. La ville de Taxila (Takshashila), l’un des principaux emplacements archéologiques du pays, est devenue un centre d’étude important des périodes antiques.

Raj britannique

Partition des Indes en 1947.

L'actuel territoire du Pakistan relève de la partie du sous-continent indien colonisée par les Britanniques à partir du Empire sikh, État non-musulman centré sur la ville de Lahore. Soumis d'abord à l'autorité de la Compagnie des Indes orientales, le territoire est transféré à la Couronne britannique après la révolte des cipayes de 1857.

Le mouvement pour l'indépendance de l'Inde prend de l'ampleur à partir de la fin du Congrès national indien, qui vise à représenter l'ensemble des Indiens mais compte une majorité d'hindous, la Ligue musulmane est créée en 1906 pour défendre les intérêts des musulmans. À cette époque émerge la théorie des deux nations qui considère que musulmans et hindous forment en Inde deux nations séparées. Elle sert de base au mouvement pour le Pakistan qui vise à obtenir pour les musulmans du Raj britannique un État séparé et prend de l'ampleur notamment à partir des années 1930.

Vers l'indépendance

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Congrès refuse d'aider à l'effort de guerre britannique à moins que l’entièreté du sous-continent indien n'acquière l'indépendance. À l'inverse, la Ligue musulmane soutient les Britanniques, au moyen d'une coopération politique et d'une contribution humaine.

La Ligue musulmane remporte tous les sièges réservés aux musulmans lors des élections de 1945 et les heurts sanglants entre musulmans et hindous ou sikhs poussent les Britanniques à accepter un partage du pays. Le à minuit, le Raj britannique est séparé en deux dominions indépendants : l'Inde et le Pakistan, séparé par la ligne Radcliffe. Le territoire du Pakistan est alors formé des régions à majorité musulmane et formé de deux parties distinctes, séparées par 1 600 . Les violences qui suivent la partition font quelques centaines de milliers à un million de morts et 12,5 millions de personnes sont déplacées. Le cas du Cachemire reste le seul point de litige frontalier entre les deux pays, qui vont s'affronter militairement dès 1947 sur cette question.

Instabilité et première dictature

Ayub Khan reçoit le président américain Lyndon B. Johnson à Karachi, en 1967.

Depuis sa création, le Pakistan n'a jamais réellement connu la stabilité. L'histoire du pays est marquée par trois coups d'État et des périodes de démocratie caractérisées par une forte instabilité politique. Sept Premiers ministres se succèdent entre 1947 et 1958 alors que de longs et laborieux débats à l'Assemblée constituante finissent par aboutir en 1956 à la première Constitution du pays, jusqu'ici sous régime du dominion. Cependant, le chef de l'armée Ayub Khan fomente un coup d'État et destitue le président Mirza le . La loi martiale est instaurée jusqu'en 1962 et le pays vit sous le joug d'une dictature militaire pendant onze ans.

D'abord populaire, Ayub Khan est affaibli par la deuxième guerre indo-pakistanaise de 1965 puis la montée de l'opposition. Sous la pression d'un mouvement populaire, il quitte le pouvoir en 1969 mais le cède à un autre militaire, Yahya Khan. Ce dernier concède cependant les premières élections libres en 1970, remportées par deux formations de l'opposition de gauche. Largement en tête, la Ligue Awami réclame le pouvoir et l'autonomie du Pakistan oriental, ce que les militaires refusent. En 1971, la situation dégénère en une guerre de sécession, et cette partie orientale du pays se déclare indépendante et devient le Bangladesh grâce à l'intervention militaire de l'Inde.

Socialisme et islamisation

En , à la suite de cette débâcle, l'armée abandonne le pouvoir à Zulfikar Ali Bhutto, dont le Parti du peuple pakistanais (PPP) domine le reste de l'Assemblée nationale. L'homme rétablit un régime civil, tente de contenir le pouvoir des militaires et reconnait le Bangladesh. D'abord président, Bhutto devient Premier ministre en 1973 et établit une nouvelle Constitution, toujours en vigueur aujourd'hui. Il mène une politique se réclamant du socialisme islamique conduisant à la nationalisation des principales banques et industries du pays. Il est toutefois largement critiqué pour son autoritarisme et la répression de l'opposition.

Benazir Bhutto, ancienne Premier ministre, dirigeante du Parti du peuple pakistanais durant vingt-trois ans.

Alors que Bhutto est largement soupçonné de fraudes lors des élections de 1977, un coup d'État militaire mené en juillet par le chef de l'armée Zia-ul-Haq entraîne l'exécution du Premier ministre en 1979. Le général instaure un régime dictatorial où la loi martiale est imposée jusqu'en 1985, la marge de manœuvre des partis politiques réduite et les opposants politiques emprisonnés, dont Benazir Bhutto qui prend la tête l'opposition. Zia fait voter des amendements à la Constitution en 1985 afin d'élargir les pouvoirs du président, et mène par ailleurs une large politique d'islamisation de la société et de privatisation de l'économie. Les ordonnances Hudood mettent en place la charia et l'interdiction du blasphème est renforcée en 1986. Il meurt dans un crash aérien aux causes non élucidées le .

Fragilité démocratique et coup d’État

À la suite des élections législatives de 1988, l'Assemblée nationale élit Benazir Bhutto, cheffe du PPP et fille d'Ali Bhutto, Première ministre. Après vingt et un mois à la tête du gouvernement, elle est démise de ses fonctions par le président Ghulam Ishaq Khan en 1990, qui l'accuse notamment d'abus de pouvoir. Ainsi, la décennie est marquée par la compétition entre le Premier ministre, détenteur du pouvoir selon la Constitution de 1973, et le chef de l’État qui bénéficie des amendements de 1985.

Les élections de 1990 portent Nawaz Sharif, à la tête de l'Alliance démocratique islamique, au poste de Premier ministre. Il entre cependant en conflit avec le président Ghulam Ishaq Khan en 1993 et l'armée pousse à la démission des deux hommes et à de nouvelles élections anticipées. Benazir Bhutto retrouve son siège de Premier ministre après les élections de 1993, et Farooq Leghari est élu président dans le même temps. Accusée de corruption, Bhutto est de nouveau destituée par le président en 1996 et elle part en exil en 1998. Nawaz Sharif est de nouveau Premier ministre en 1997, jusqu'au coup d'État de Pervez Musharraf en 1999.

Musharraf devient officiellement président en 2001, puis fait voter des amendements à la Constitution renforçant son pouvoir en 2003. À partir de 2004, l'armée pakistanaise est confrontée à une insurrection islamiste dans le Nord-Ouest, surtout menée par les talibans pakistanais. Les combats et attaques terroristes s'intensifient surtout en 2007 avec l'assaut de la Mosquée rouge. Par ailleurs, Musharraf fait adopter la loi de protection des femmes en 2006, qui revient sur certaines dispositions islamistes de Zia.

Retour à la démocratie

Nawaz Sharif, dirigeant de la Ligue musulmane du Pakistan (N), trois fois Premier ministre.

Dès 2006, le pouvoir de Pervez Musharraf est de plus en plus fragilisé par l'union de l'opposition puis le mouvement des avocats. En , Benazir Bhutto rentre au Pakistan après un exil de neuf ans pour mener le PPP en vue des élections législatives, s'alliant avec Nawaz Sharif pour s'opposer au président. Elle est assassinée à Rawalpindi le , lors d'un attentat kamikaze, après une réunion électorale.

Les élections législatives de février 2008 marquent la victoire du PPP qui s'allie avec d'autres partis pour obtenir la démission de Musharraf. En , Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, est élu président tandis que Youssouf Raza Gilani et Raja Pervez Ashraf se succèdent au poste de Premier ministre. Une réforme constitutionnelle est votée en et rend au Premier ministre la plus importante part du pouvoir exécutif, rétablissant l'équilibre institutionnel prévu en 1973. Toutefois, les militaires conservent une influence déterminante, et sont accusés de diviser la classe politique en appuyant puis isolant diverses personnalités en fonction de leurs intérêts.

À la suite des élections législatives de mai 2013, la Ligue musulmane de Nawaz Sharif remporte une majorité absolue et ce dernier devient Premier ministre, pour la troisième fois. À la suite de l'affaire des Panama Papers, il est inculpé par la Cour suprême pour évasion fiscale et corruption puis destitué en 2017. Le , Imran Khan devient Premier ministre grâce à la victoire de son parti aux élections législatives. Il est toutefois démis de ses fonction après l'éclatement de sa coalition gouvernementale en avril 2022, tandis que ses relations avec les militaires se sont détériorées.

Lors des élections législatives du 8 février 2024, le parti d'Imran Khan est largement empêché de faire campagne tandis que lui-même est emprisonné. Il arrive pourtant en tête du scrutin, mais sans majorité absolue. Shehbaz Sharif, frère de Nawaz, est élu Premier ministre le 4 mars 2024 à la tête d'un gouvernement minoritaire, grâce au soutien du Parti du peuple pakistanais. En échange de ce soutien, Asif Ali Zardari est de nouveau élu président de la République avec le soutien de la Ligue musulmane.

  1. a et b ABC-Clio, , 382 ISBN  et , lire en ligne), « Muslim League and World War II ».
  2.  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur thecommonwealth.org (consulté le ).
  3. Ignacio Ramonet, «  », Le Monde diplomatique, .
  4. «  », RFI, .
  5. Pakistan: l'accord de coalition prévoit Shehbaz Sharif au pouvoir et Asif Ali Zardari à la présidence sur Radio France internationale, le 21 février 2024

Géographie

Carte topographique du Pakistan, avec en vert la plaine indo-gangétique.

Le Pakistan a une superficie de 796 096 Iran (900 km) à l'ouest-sud-ouest, l'Afghanistan (2 400 Chine (520 Inde (2 900 mer d'Arabie avec 1 050 km de littoral.

Le relief est formé de hauts sommets dans le nord (dont le mont K2 qui, à 8 611 mètres d'altitude, est le deuxième point culminant du monde), de montagnes arides à l'ouest, d'un plateau inhospitalier dans le Sud-Ouest, du désert du Cholistan dans le Sud-Est et de plaines alluviales affectées à l'agriculture partout ailleurs.

Les climats du Pakistan sont variés. Le Baloutchistan et une partie du Sind ont des climats désertiques ou semi-arides. Le reste du pays, et là où vit la majorité de la population, connaît un climat humide avec une saison de mousson, qui s'étend de juin à septembre. Celle-ci produit de catastrophiques inondations de 2010.

La diversité de climats et de paysages induit une grande variété d’espèces animales et végétales, notamment dans le bassin de l'Indus. En 2000, 2,5 % du territoire, soit environ deux millions d'hectares, sont occupés par des forêts.

L'indice mondial des risques climatiques 2020 situe le Pakistan à la cinquième place des pays les plus touchés par le changement climatique entre 1999 et 2018, avec une augmentation des vagues de chaleur extrêmes, du taux d'humidité et des inondations. Le pays est directement affecté par la fonte des glaciers de l'Himalaya, provoquant de fortes pénuries d'eau dans une partie du pays, ainsi que de la disparition progressive des forêts riveraines. Entre 2000 et 2010, le Pakistan a perdu en moyenne 43 000 hectares de forêt chaque année.

Le Pakistan subit une forte sécheresse avec des précipitations très inférieures à la normale entre octobre 2020 et avril 2022, suivie à partir de juin 2022 d'inondation de grandes envergures : en trois mois, plus de 1 200 personnes et au moins 730 000 têtes de bétail sont mortes noyées, 1,8 million d'hectares de terres agricoles ont été perdus et 50 millions de personnes ont dû fuir leur maison. Le Pakistan est peu préparé face au changement climatique. Sa population, fragilisée par la pauvreté et des inégalités considérables, est particulièrement exposée aux aléas climatiques, et les autorités, embourbées dans des crises politiques à répétition, ne sont pas encore parvenus à mettre en place des stratégies de prévention et de gestion des risques efficaces.

  1. « Un « tsunami » de 10 milliards d'arbres plantés au Pakistan pour lutter contre la déforestation », Futura Planète,‎ (lire en ligne)
  2. « Le Pakistan ravagé par le changement climatique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Culture

Fashion Week au Pakistan.

La région actuelle du Pakistan a fait partie de différents peuples et empires (Aryens, Perses, Ghaznavides, Seldjouks, Arabes, Rajputs, Moghols, Mohenjo-daro est un site important de la civilisation de la vallée de l'Indus, les restes d'une des plus grandes cités de l'âge du bronze, parmi les premières de la civilisation. Le Pakistan a un passé et une histoire culturelle très liés à l'Inde actuelle. Que ce soit la musique, le cinéma, la gastronomie, la littérature, les deux pays sont les héritiers de la même histoire commune.

Mohamed Iqbal, issu d'une famille hindoue convertie à l'islam depuis quelques siècles, poète, est le père spirituel du pays. Le grand représentant de la musique soufie pakistanaise est Nusrat Fateh Ali Khan, qui a fait connaître l'art du qawwalî dans le monde entier. Le pays étant très empreint d'islam soufi, le culte des saints (pirs) y est très répandu, cela malgré un retour de l'islam conservateur. Les pèlerinages de l'Urs sont des moments de grande dévotion mais également l'occasion de fêtes populaires, au cours desquelles il y a des concerts de musique mystique.

Le Pakistan a également un riche patrimoine architectural hérité de l'Empire moghol. Parmi les plus impressionnants, il y a la mosquée Royale, qui fut longtemps la deuxième mosquée la plus grande au monde, en brique rouge et marbre blanc avec des mosaïques incrustées, et sans doute une des plus belles mosquées au monde. Il y a également les fameux jardins de Shalimar datant de l'époque moghole, lorsque Lahore était la ville impériale. La ville de Lahore reste toujours la capitale culturelle du pays. Dans la mosquée de Wazir-Khan à Lahore, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture passe, comme ailleurs, par les versets du Coran. L'industrie du cinéma y est développée, malgré un certain déclin ces dernières années dû à la concurrence du cinéma indien. Le théâtre connaît également un grand essor avec des auteurs contemporains comme Shamshir Haider.

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Pakistan dans la littérature

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