Nicaragua

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RegioRécurence
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Managua000007 7 localités
Chinandega000005 5 localités
Costa Caribe Sur000005 5 localités
Rivas000004 4 localités
Carazo000004 4 localités
Chontales000004 4 localités
Leon000004 4 localités
Nueva Segovia000003 3 localités
Matagalpa000003 3 localités
Masaya000003 3 localités
Jinotega000002 2 localités
Madriz000002 2 localités
Granada000002 2 localités
Boaco000002 2 localités
Esteli000001 1 localité
Costa Caribe Norte000001 1 localité
Rio San Juan000001 1 localité

Nicaragua : descriptif

Informations de Wikipedia
Nicaragua

Le Nicaragua, en forme longue la république du Nicaragua (en espagnol: República de Nicaragua), est un pays d'Amérique centrale où il occupe une position quasi centrale au sein de l'isthme panaméricain

Il s'agit du pays le plus étendu de l'Amérique centrale ; il est limitrophe du Honduras au nord et du Costa Rica au sud

Il dispose également de deux vastes façades maritimes, étant bordé à l'ouest par l'océan Pacifique et à l'est par la mer des Caraïbes. C'est un petit pays aux reliefs contrastés alignant des plaines côtières, basses et marécageuses au bord de la mer des Caraïbes, des reliefs montagneux en bordure du Honduras où culmine le pic Mogoton au sein de la cordillère Isabelia tandis qu'en bordure du Pacifique une longue chaîne volcanique, la cordillère des Maribios, isole une vaste dépression tectonique où se trouvent deux grands lacs, le lac de Managua et le lac Nicaragua, ce dernier étant le plus grand lac d'eau douce de l'Amérique centrale

Ce qui fait dire que le Nicaragua est le « pays des lacs et des volcans ». Sa capitale et plus grande ville du pays est Managua

León et de Granada sont deux villes anciennes et rivales, aujourd'hui destinations touristiques chargées d'histoire. La population multiethnique de plus de six millions d'habitants au début du XXIe siècle est d'ascendance amérindienne, européenne et africaine

Si la langue principale reste l'espagnol, un grand nombre d'autochtones de la côte caribéenne notamment parlent des dialectes rares et propres au Nicaragua comme le miskito, le rama, le sumo, ainsi que le créole limonese (un créole à base lexicale anglaise).

Histoire

Indépendance

Colonisé par l'Espagne en 1524, le Nicaragua est devenu un État indépendant le et a adhéré aux Provinces unies d'Amérique centrale.

Il s'est séparé de la fédération en 1838, devenant une république complètement souveraine en 1854.

En 1855, une armée privée et financée par un groupe de firmes de Boston (dont la future United Fruit) s'empare du pays. William Walker se proclame président, instaure l'esclavage et reçoit le soutien du président Franklin Pierce (qui envisage d'incorporer le Nicaragua aux États-Unis). Les troupes de William Walker sont finalement vaincues à la bataille de Santa Rosa  et contraintes de quitter le pays.

Au cours de l'administration de José Santos Zelaya, commençant en 1893, le pays connaît un grand développement. Il modernise l'État, introduit l'habeas corpus, et une nouvelle constitution. Il affronte l’Église qui constituait alors un État dans l’État : l’évêque de León est expulsé, la laïcité est adoptée dans les écoles et l’Église officiellement séparée de l’État.

Le Nicaragua devient le pays le plus riche et le plus prospère d'Amérique centrale. En , les États-Unis provoquent la chute du président José Santos Zelaya en finançant une révolte des conservateurs contre lui et par l'envoi d'une flotte de guerre dans les eaux nicaraguayennes.

En 1911, le nouveau président Adolfo Díaz est considéré comme l’homme de confiance des hommes d'affaires américains.

Occupation par les États-Unis

La « diplomatie du dollar » pratiquée par les États-Unis à l'égard du Nicaragua aboutit en au traité Knox-Castillo par lequel les banques nord-américaines prennent en charge les finances du pays en obtenant le contrôle de la Banque nationale et des douanes. Les compagnies à capitaux nord-américains sont en outre très influentes dans le pays : mines, chemins de fer, transports et communications, travaux publics, électricité, etc.

Immeuble de Granada.

L'impopularité du président Díaz conduit à une guerre civile à partir de . Des troupes sont envoyées par les États-Unis pour conforter son régime et les dernières positions insurgées sont liquidées avant la fin de l'année. En , des élections, supervisées par les États-Unis mais boycottées par les libéraux, octroient à Díaz un nouveau mandat de quatre ans. En retour, son gouvernement signe le traité Bryan-Chamorro qui régularise la présence de troupes étrangères dans le pays, cède aux États-Unis des portions de territoire et des bases navales pour 99 ans contre trois millions de dollars pour amortir les dettes du Nicaragua vis-à-vis de créanciers nord-américains. Le maintien d'une force militaire nord-américaine constitue une dissuasion contre toute tentative de révolution de la part des libéraux. Ainsi, les conservateurs, bien que minoritaires dans le pays, gardent le pouvoir.

Insurrection du général Sandino

L’armée américaine se retire en 1925, ce qui fragilise considérablement le pouvoir des conservateurs. Un coup d’État d'Emiliano Chamorro Vargas permet à Adolfo Díaz de retrouver le pouvoir pour combattre un soulèvement des libéraux dirigé par Juan Bautista Sacasa, ce qui conduit dès 1926 l’armée américaine à se réengager aux côtés des conservateurs. Après la défaite des forces libérales, Augusto Sandino, qui avait combattu parmi celles-ci, décide de continuer la lutte. Il décrit sa lutte comme anti-impérialiste et appelle les Latino-Américains à combattre avec les Nicaraguayens : « Est-ce que les gouvernements latino-américains croient que les Yankees se contenteront de la conquête du Nicaragua ? [...] C'est aujourd’hui aux peuples de l’Amérique latine que je parle ; nous sommes 90 millions de Latino-Américains et nous ne devons penser qu'à notre unification et comprendre que l’impérialisme yankee est l’ennemi le plus brutal qui nous menace et le seul qui soit décidé à supprimer au moyen de la conquête notre honneur et la liberté de notre pays ».

La troupe de guérilleros forte d'un millier de combattants contrôle presque entièrement la province de Nuevo Segovia, dans le nord du pays. Progressivement, elle s'enhardit et est en mesure de porter ses attaques dans des villes comme Estelí et Jinotega. Bientôt, l’armée populaire de guérilla contrôle quatre départements et sa zone de combat s'étend sur 32 000 kilomètres carrés. Elle comprend alors 3 000 combattants réguliers auxquels s'ajoutent des enrôlés temporaires et une cavalerie de 800 hommes. Son « service d'intelligence » met en œuvre un système de communications indigènes que les soldats américains ne peuvent décoder (cris d'oiseau, tas de pierres, signes sur les arbres, branchages sur les pistes, etc). La guérilla reçoit l'appui de volontaires étrangers, dont Gustavo Machado, le futur fondateur du Parti communiste vénézuélien, et Agustín Farabundo Martí.

La guérilla, renommée l'« Armée de défense de la souveraineté nationale du Nicaragua », est combattue par l'United States Marine Corps (USMC), qui s'octroie un avantage important par l'appui de l'aviation (30 à 70 avions) et de l'artillerie, mais dont les multiples exactions contre la population renforcent la popularité de l'armée rebelle de Sandino. Incapables d'en finir avec la guérilla et frappées par des revers militaires, les troupes américaines évacuent le Nicaragua en 1933 après avoir pris soin de créer la Garde nationale pour défendre le régime, et qui devait remplacer l'armée et la police supprimées par les Américains. L'armée rebelle de Sandino, dont la motivation fondamentale résidait dans le désir d'expulser les troupes américaines, accepte alors de négocier et signe un accord de paix en .

Anastasio Somoza García devient le premier dirigeant de la Garde nationale. Avec le soutien des États-Unis, Somoza fait assassiner son principal opposant politique, Sandino, en et prend le pouvoir en 1936. Il ordonne également le massacre des anciens guérilleros de Sandino et de leurs familles. Il instaure alors une dictature personnelle de 1936 à son assassinat en 1956. Ses fils, Luis et Anastasio, lui succèdent et le pays reste assujetti à la dictature. Les Somoza se posent comme anti-communistes et bénéficient de l'appui des États-Unis tout au long de la guerre froide.

Dynastie des Somoza et opposition

L'opposition au régime est représentée principalement par le Front sandiniste de libération nationale, guérilla fondée en 1961, et qui se scindera en trois fractions :

  • la fraction guerre populaire prolongée, qui entendait voir la guérilla paysanne construire progressivement une « armée populaire » destinée, après accumulation des forces, à arracher une victoire militaire totale ;
  • la fraction prolétarienne, considérant qu’il y avait désormais moins de paysans que d’ouvriers agricoles, préconisait de travailler en direction des syndicats ruraux et urbains ;
  • la fraction insurrectionnelle ou tercériste, qui appelait à une alliance avec tous les opposants à Somoza, y compris au sein de la bourgeoisie, afin de préparer et accompagner une insurrection populaire.

L'opposition civile et urbaine s'articulait autour des partis communiste et socialiste, et des syndicats ouvriers, réprimés par le régime, mais également autour du journal conservateur de Pedro Joaquín Chamorro Cardenal. Les prises de position de ce dernier lui vaudront d’être arrêté, emprisonné et torturé, puis placé en résidence surveillée.

En 1972, Anastasio Somoza, qui avait succédé à son frère décédé d'une crise cardiaque, ne peut plus se représenter, une loi interdisant deux mandats consécutifs, et cède sa place à la Junte nationale de gouvernement, un triumvirat de deux proches collaborateurs et d'un opposant, par la suite évincé. Mais, resté chef de la Garde nationale, il profite de la situation catastrophique créée par un tremblement de terre en pour promulguer la loi martiale et prendre ainsi le contrôle du pays. Chargé d'acheminer l'aide internationale reçue après le tremblement de terre, il s'en approprie la majorité.

Somoza redevient président lors des élections de 1974, mais maintient un pouvoir répressif et perd progressivement l'appui d'anciens soutiens : l'oligarchie, les États-Unis et l'Église catholique. Affaibli, le gouvernement accentue sa politique de répression avec pour seul résultat la montée de l'opposition.

Guérilla sandiniste

Le , Chamorro est assassiné. Ses funérailles font se déplacer des foules énormes — 30 000 personnes à Managua — et des émeutes éclatent dans le pays.

En , une partie du patronat se joint à l'opposition, qui organise une grève générale, demande la démission de Somoza et la formation d'un gouvernement de transition.

Malgré la répression, les contestataires forment en un front national, auquel se joint la veuve de Pedro Chamorro, Violeta Barrios de Chamorro, devenue directrice de La Prensa. Le , la bourgeoisie anti-somoziste fonde le Front élargi d’opposition (FAO) et propose l’installation d’un gouvernement provisoire et la tenue d’élections.

En , une grande partie de la population se soulève à l'appel du Front sandiniste dans les départements de León, Matagalpa, Chinandega, Estelí, Jinotega, Masaya et Managua, mais la supériorité logistique de la garde nationale de Somoza oblige les troupes à se replier dans les campagnes et les montagnes. L'insurrection est cependant sans cesse nourrie de nouveaux effectifs issus de la population. Peu à peu, les trois tendances du FSLN se rapprochent. La réunification du FSLN est signée en 1979, et celui-ci prend le contrôle de la majorité des campagnes.

La population entame une grève générale qui paralyse le régime. Les villes s'insurgent une seconde fois. Somoza répond par des bombardements massifs. Un journaliste de la chaîne américaine ABC, Bill Stewart, est assassiné par la Garde nationale devant les caméras de télévision, ce qui heurte l'opinion publique des États-Unis. Le gouvernement Carter interrompt le soutien à Somoza.

Un mois plus tard, en , le dictateur Anastasio Somoza Debayle, dernier de la dynastie des Somoza, démissionne et quitte le pays avec sa fortune pour le Paraguay. Il y est tué le par un tir de lance-roquettes de révolutionnaires argentins.

Gouvernement sandiniste et contras

Une coalition regroupant les cinq principaux courants anti-somozistes prend les commandes du gouvernement : le sandiniste Daniel Ortega, l'écrivain Sergio Ramírez, ancien opposant aux Somoza et membre fondateur du groupe d'artistes et d'intellectuels nicaraguayens Les Douze, l'homme d'affaires Alfonso Robelo , Violeta Barrios de Chamorro, directrice de La Prensa, et Moisés Hassan, dirigeant d'une formation politique de gauche proche des sandinistes. La disparité de cette coalition entraîne des conflits continuels et en , par protestation, Violeta Barrios de Chamorro démissionne du gouvernement. Son journal, La Prensa, dénonce l’influence des sandinistes et le modèle économique progressivement mis en œuvre.

Les conflits incessants ont provoqué un état de grave détresse économique et humanitaire (dizaines de milliers de morts, centaines de milliers de déplacés et destruction de nombre d'infrastructures économiques et sociales). La Junte révolutionnaire multiplie alors les initiatives : la peine de mort est abolie, l'accès aux soins est déclaré gratuit et des hôpitaux sont construits, des campagnes de vaccination et d'alphabétisation sont lancées, notamment avec l'aide de la Centrale sanitaire suisse et d'autres ONG internationales. Une partie de l'industrie est nationalisée et une réforme agraire prend forme.

La « Croisade nationale d'alphabétisation » rassemble des milliers de patrouilles d'alphabétisation, envoyées partout dans le pays. Alors que le pays est plongé dans la guerre civile, le budget consacré à l'éducation est plus que doublé, et le taux d'analphabétisme tombe d'approximativement 50 % à 13 % au cours des années 1980. L'UNESCO remet au Nicaragua le prix Nadejda Kroupskaïa en reconnaissance de ces efforts.

Le FSLN porte également son attention sur l’amélioration du système de santé nicaraguayen, notamment à travers des campagnes de vaccination et par la construction d’hôpitaux publics, ce qui permet principalement de réduire de moitié la mortalité infantile en la ramenant à 40 pour 1 000. Dans le domaine de la réforme agraire, les propriétés de la famille Somoza et de certains cadres du régime déchu sont redistribuées aux paysans ou converties en fermes d’État. L'envergure de la réforme reste toutefois limitée puisqu'elle ne concernait que les propriétaires les plus notoirement somozistes et non pas l’ensemble de la structure agraire.

En 1984, des élections sont organisées et aboutissent à la victoire de Daniel Ortega et du FSLN avec près de 67 % des votes, dans un contexte de participation électorale de plus de 75 %. Les observateurs internationaux présents sur place attestent de la régularité du scrutin mais une partie de l'opposition, qui considérait ne pas avoir eu suffisamment de temps pour organiser efficacement une campagne, appelle au boycott et les États-Unis dénoncent les élections. Les États-Unis, alors dirigés par le président Ronald Reagan, manifestent une hostilité virulente à la révolution sandiniste et arment les Contras, des groupes rebelles antisandinistes. Ils décident également d'isoler le Nicaragua en imposant un embargo et en minant les ports. Les affrontements généreront près de 30 000 morts et épuiseront l'économie. Le 6 octobre 1986, un avion cargo s'écrase dans la jungle nicaraguayenne alors qu'il transportait des dizaines de tonnes d'armes militaires destinées aux contras, le pilote est un ancien membre de la CIA. Après quelques semaines, un rapport révèle que les armes ont été achetés avec les bénéfices d'une vente d'arme américaine à l'Iran, pourtant sous embargo américain. Tout indique que Ronald Reagan malgré ses dénégations, est impliqué dans cette opération menée sans en informer le Congrès américain.

Les sandinistes ont été accusés de graves atteintes aux droits humains pendant le conflit, notamment de tortures, de disparitions forcées et d'exécutions massives,. La Commission interaméricaine des droits de l'homme a enquêté et confirmé les exactions commises par les forces sandinistes, notamment l'exécution de 35 à 40 Miskitos en décembre 1981 et l'exécution de 75 personnes en novembre 1984,.

Depuis la fin de la guerre civile

Les élections de 1990 voient la victoire de Violeta Chamorro (54,2 % des voix) sur Daniel Ortega, qui, prenant acte de sa défaite, déclare qu'il continuerait à « gouverner d'en bas ». Succédant à l'embargo américain, une politique économique libérale d'ajustements structurels est mise en œuvre, supervisée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Le Nicaragua s'ouvre à l'économie libérale et connaît en même temps une régression sociale importante qui culmine avec l'apparition de famines à la fin de la décennie. Soixantième sur l'échelle du développement humain des Nations unies en 1990, le Nicaragua descend au 116e rang en une décennie. Le taux de chômage atteint 60 % en 1993. Le service militaire obligatoire est supprimé, les militaires sont réduits de 25 % et des milliers d'armes sont détruites. Elle libéralise aussi l'économie et réforme les institutions politiques. Ses opposants de gauche lui reprochent les licenciements massifs d’employés du secteur public, la réduction des moyens alloués à l'éducation, la suppression de la gratuité de l'accès aux soins et son absence de réaction face à la corruption. En 1992, elle ratifie un projet de loi réintroduisant la pénalisation de l’homosexualité. En 1994, les derniers contras signent un accord avec le gouvernement qui prévoit leur désarmement et l'intégration de la plupart d'entre eux dans la police nationale.

La coalition qui soutient Violeta Chamorro se rompt rapidement après les élections ; les antisandinistes les plus radicaux, emmenés par Arnoldo Alemán, reprochent à la nouvelle présidente de ne pas poursuivre suffisamment loin les purges contre les membres du Front sandiniste dans l'administration. Elle enclenche néanmoins de nouvelles purges sur injonction des États-Unis, qui menacent de bloquer l'aide économique.

Arnoldo Alemán (conservateur, ancien somoziste) remporte l’élection présidentielle de 1996 contre Daniel Ortega. Alemán poursuit une politique néolibérale. En 1998, l' provoque d'importants dégâts dans le pays. En fin de mandat, de forts soupçons de corruption pèsent sur Arnoldo Alemán. Il est condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds en 2003. Enrique Bolaños Geyer, ancien vice-président d'Arnoldo Alemán, accède à la présidence en 2002 grâce à une campagne « anti-corruption », malgré l'aggravation de la crise économique. La droite libérale se scinde en 2004 entre les partisans d'Arnoldo Alemán et ceux d'Enrique Bolaños, lui-même accusé de détournement de fonds. En 2005, l'augmentation du coût de la vie entraîne des manifestations qui dégénèrent violemment. En 2006, l'avortement est rendu illégal en toutes circonstances.

En , Daniel Ortega est élu président. Il prend ses fonctions le et choisit comme vice-président un ancien Contras. Il est réélu le . Sa politique vise à entretenir des relations non conflictuelles avec le patronat tout en favorisant certaines avancées sociales. Les résultats sont jugés relativement bons en matière de réduction de la pauvreté et de développement économique, permettant une avancée significative dans les campagnes de l’eau et de l’électricité ; l’octroi de plus de 138 000 titres de propriété en faveur des classes populaires ; la réduction de la mortalité infantile (de 90 à 50 pour 100 000) ; la construction de dix-huit nouveaux hôpitaux ; la gratuité de l’éducation et de la santé ; une administration plus efficace ; une nouvelle loi fiscale introduisant le concept de « progressivité » ; la construction ou l‘amélioration de 900 kilomètres de route ; une série de programmes sociaux – « Tous avec toi », « Les rues pour le peuple », « Usure zéro » (prêt solidaire à des femmes pour la création de petites entreprises), l’alimentation pour les enfants des écoles, les « paquets scolaires » (cahiers, crayons, règles, etc.) ».

Très loin de la situation de certains des pays de la région comme le Honduras, le Salvador et le Guatemala, gangrenés par des gangs meurtriers, le Nicaragua est, pour une temps, l'un des pays les moins violents du continent (taux d'homicides de 8 pour 100 000 habitants en 2015, le plus faible d'Amérique centrale et l'un des plus faibles d'Amérique latine après le Chili, la Bolivie et Cuba). Les autorités privilégient la prévention et les forces de police entretiennent un contact social avec la population, en organisant différentes activités et en accompagnant la réinsertion des personnes anciennement liées à la criminalité. Le pays est par ailleurs félicité par la FAO en 2015 pour la réduction significative de la sous-nutrition en l'espace de quelques années.

En 2018, à la suite d'une réforme de la sécurité sociale, des manifestations quotidiennes sont réprimées. Des barricades sont organisées et les affrontements avec la police font en quelques mois entre 200 et 300 morts. En , Donald Trump signe un « ordre exécutif » déclarant le gouvernement du Nicaragua « menace pour la sécurité nationale » des États-Unis. En décembre, il approuve le « Nicaraguan Investment Conditionality Act », qui autorise des sanctions contre le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) et permet de restreindre l’accès du Nicaragua aux prêts internationaux.

Le 9 février 2023, le régime décide de déchoir 222 prisonniers politiques de leur nationalité, de leur droits civiques à perpétuité et de les expulser vers les États-Unis. La semaine suivante, ce sont 94 opposants en exil qui voient déchus de leurs droits. Le clergé est particulièrement visé avec notamment la condamnation de l'évêque Rolando Alvarez à 26 ans de prison pour trahison et des expulsions de religieux. La répression devient omniprésente.

Le 5 avril 2024, le Nicaragua rompt ses relations diplomatiques avec l'Équateur après l'intrusion policière dans l'ambassade du Mexique à Quito, en Équateur, pour arrêter un ancien vice-président équatorien, Jorge Glas, condamné à six ans de prison pour corruption, qui y avait trouvé refuge ,,,.

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Géographie

Volcan et étendue d’eau au Nicaragua.

Le Nicaragua est entouré par la mer des Caraïbes à l'est, l'océan Pacifique à l'ouest-sud-ouest, le Costa Rica au sud, et le Honduras au nord.

Il occupe une superficie de 129 494 km2 dont 120 254 km2 de terre. Le pays compte environ 6,2 millions d'habitants.

Le Nicaragua est un pays relativement montagneux. Les plaines côtières (caraïbe et pacifique) s'élèvent progressivement vers la chaîne centrale (sédimentaire), où culmine le Mogoton (2 107 Honduras. Le Sud du pays, à la frontière du Costa Rica, est marécageux.

Les plaines qui longent le Pacifique sont ponctuées de nombreux volcans, notamment ceux de la cordillère des Maribios, et accueillent les deux grands lacs du pays, le lac Nicaragua (ou Cocibolba) et le lac de Managua. Le lac Nicaragua compte plusieurs îles, dont l'île volcanique d'Ometepe et l'archipel des îles Solentiname. Les lacs représentent environ 7 % de la superficie du pays.

Ometepe (volcan Concepción et volcan Maderas) sur le lac Nicaragua.

Autour de ces lacs, des rivières qui les alimentent et des fleuves qui les traversent et le long de la côte pacifique vit la majorité de la population, dans des vallées humides, sur les flancs de montagnes et sur les plaines sèches de brousse. La partie est du pays, exposée aux fortes précipitations, ouragans et cyclones qui traversent régulièrement la mer des Caraïbes, est très peu peuplée, sauf sur quelques ports de la côte atlantique et sur les îles de la mer des Caraïbes.

Le pays est situé sur une zone tectonique active, et est souvent secoué par des tremblements de terre et des éruptions de ses nombreux volcans, dont 40 qui sont présentement en activité.

Le climat est tropical dans les basses terres, plus frais sur les plateaux. La côte caraïbe reçoit beaucoup plus de précipitations que la côte pacifique. La température globale du Nicaragua varie entre 28 et 33 degrés Celsius.

Frontières terrestres

  • 923 Honduras.
  • 309 Costa Rica.

Découpage administratif

Le pays est divisé en 15 départements et 2 régions autonomes, qui sont à leur tour subdivisés en 152 municipalités.

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