Chicago

Localisation

Carte du monde

Chicago : descriptif

Informations de Wikipedia
Chicago

Chicago (/ʃi.ka.ɡo/ ; en anglais /ʃɪ.ˈkɑ:.ɡəʊ/ ou localement /ʃɪ.ˈkɔː.ɡoʊ/) est la troisième ville des États-Unis par sa population et est située dans le Nord-Est de l'État de l'Illinois

C'est la plus grande ville de la région du Midwest dont elle forme le principal centre économique et culturel

Chicago se trouve sur la rive sud-ouest du lac Michigan, un des cinq Grands Lacs d'Amérique du Nord

Les rivières Chicago et Calumet traversent la ville. Comptoir commercial fondé à la fin du XVIIIe siècle par Jean Baptiste Pointe du Sable, un mulâtre né à Saint-Domingue, Chicago devient une municipalité en 1833 et acquiert officiellement le statut de ville en 1837

La ville s'est rapidement développée au milieu du XIXe siècle si bien qu'elle était en 1860 la plus jeune ville des États-Unis à dépasser une population de 100 000 habitants

La population de Chicago est passée à 503 000 habitants en 1880, puis a doublé pour atteindre plus d'un million au cours de la décennie

Le boom de la construction a accéléré la croissance démographique au cours des décennies suivantes, et en 1900, Chicago faisait partie des cinq villes les plus peuplées de la planète après New York, Londres, Paris et Berlin. La ville de Chicago compte 2 746 388 habitants et s'étend sur 606 km2

Ses habitants s'appellent les Chicagoans (ou plus rarement Chicagolais)

Troisième ville des États-Unis par sa population, l'aire métropolitaine de Chicago (communément appelée « Chicagoland ») compte environ 10 millions d'habitants et s'étend sur 28 163 km2 à travers trois États (Illinois, Indiana et Wisconsin), ce qui en fait la quatrième aire métropolitaine d'Amérique du Nord après Mexico, New York et Los Angeles,

Elle est le siège du comté de Cook, le deuxième comté le plus peuplé des États-Unis après celui de Los Angeles. Chicago est une ville de classe mondiale alpha

En 2018, elle a été classée première sur une liste de 32 villes par le magazine Time Out City Life Index, à la suite d'une enquête mondiale sur la qualité de vie urbaine dans un sondage effectué auprès de 15 000 personnes,, et a été classée deuxième plus belle ville du monde après Prague en 2021

Chicago constitue le deuxième centre industriel des États-Unis et appartient à la « ceinture des usines » (Manufacturing Belt), mais la ville est aussi une des principales places financières du monde et la première bourse de matières premières agricoles au monde

C'est à Chicago que sont fixés les prix du blé et du soja aux États-Unis

La ville se classe au troisième rang national pour le nombre d'entreprises implantées dans son agglomération, dont les plus importantes sont Motorola, Boeing, United Airlines, McDonald's, Sears, Mondelez International ou encore les laboratoires Abbott

D'autres entreprises y ont été créées, comme Hertz, l'une des plus grandes enseignes de location de voitures

L'industrie emploie plus d'un million de personnes dans l'agglomération de Chicago. Considérée comme la ville de naissance des gratte-ciel, elle entreprend l'ouverture en 1885 du Home Insurance Building, premier bâtiment du genre dans le monde

Chicago figure toujours aujourd'hui parmi les dix villes du monde comptant le plus de gratte-ciel

La Willis Tower (appelée « Sears Tower » jusqu'en 2009) a été, de 1973 à 1998, le plus haut gratte-ciel du monde et est à ce jour le troisième immeuble le plus haut du continent américain après le One World Trade Center et la Central Park Tower à New York

Chicago a apporté des contributions notables au développement du mouvement City Beautiful et a acquis une grande renommée culturelle avec son architecture moderne qui attire des millions de visiteurs chaque année

Grâce à sa situation exceptionnelle, la ville constitue un centre de communication majeur de voies terrestres (l'un des plus importants en Amérique du Nord) et de transports aériens avec ses deux aéroports internationaux, O'Hare et Midway

Enfin, la ville compte de nombreux établissements d'enseignement supérieur, des musées prestigieux, des théâtres réputés et un orchestre symphonique de renommée mondiale.

Histoire

Avant Chicago

Fort Dearborn en 1803.

Avant l'arrivée des premiers Européens, la région de Chicago est occupée par les Amérindiens Potéouatamis qui succèdent, vers le milieu du Miamis et aux Sauk et Fox. Le nom de la ville proviendrait du mot miami-illinois « sikaakwa »,,, déformé par les Français en « Chécagou » ou « Checaguar », qui signifie « oignon sauvage », « marécage » ou encore « mouffette », ce qui en dit long sur l'odeur pestilentielle régnant sur le site à l'origine. C'est le coureur des bois Louis Jolliet et le père jésuite Jacques Marquette qui, en 1673, revenant d'une expédition sur le Mississippi, parviennent à l'emplacement actuel de Chicago. Le site de Chicago fait d'abord partie du pays des Illinois, dans la Louisiane française. Les Britanniques s'emparent de la région en 1763 au terme de la guerre de Sept Ans mais un nouveau conflit éclate (rébellion de Pontiac) sur ce territoire qui prend le nom de « Territoires indiens ». Cet ancien point de passage et de liaison des Amérindiens, des explorateurs et des missionnaires, entre le Canada et le bassin du Mississippi, devient un poste permanent de traite des fourrures.

Jean Baptiste Pointe du Sable (1745-1818).

Au fort Chécagou (ou « fort Chicago ») est une forteresse probablement occupée moins d'une année durant l'hiver 1685 ; le nom est désormais associé à un mythe selon lequel un Français y possède une garnison militaire. Deux cartes de la région du Henri de Tonti envoya Pierre-Charles de Liette comme commandant du fort jusqu'en 1702. Cependant, aucune preuve archéologique ne vient confirmer ces annotations cartographiques. Le premier établissement permanent est fondé par Jean Baptiste Pointe du Sable à la fin du . Ce mulâtre, fils d'un marin français et d'une mère africaine esclave, est originaire de la colonie française de Saint-Domingue. Il épouse une Amérindienne et s'installe à l'emplacement actuel de Chicago, où il établit un comptoir commercial.

Durant la guerre d'Indépendance (1775-1783), le colonel George Rogers Clark s'empare de la totalité du pays des Illinois au nom de la Virginie et le transforme en « comté d'Illinois » afin d'exercer un gouvernement théorique sur la région. En 1795, par le traité de Greenville et sous la contrainte du colonel Anthony Wayne, les Amérindiens doivent céder les terres situées à proximité de l'estuaire de la rivière Chicago. En 1803, l'achat des immenses territoires de la Louisiane française par les États-Unis renforce l'importance stratégique du lieu. La même année, le capitaine John Whistler arrive sur le site puis érige le fort Dearborn en 1808. Entre-temps, la région de la future Chicago est intégrée au territoire du Nord-Ouest (1787-1809), puis au territoire de l'Illinois (1809), avant de faire partie, depuis 1818, de l'État de l'Illinois. En 1821 et 1833, deux accords issus du traité de Chicago sont conclus et signés entre les États-Unis et les peuples amérindiens Outaouais, Ojibwés et Potéouatamis (tous les trois représentés à travers le conseil des Trois Feux) afin que ces derniers cèdent de plus grandes terres pour permettre la fondation et l'expansion de ce qui deviendra la ville de Chicago,.

Une « ville champignon » (1833-1871)

State Street vers 1907.

Le , la ville de Chicago se constitue avec une charte. Elle reçoit une charte par l'État de l'Illinois le pour se constituer en municipalité dirigée par un maire et six subdivisions appelées « wards ». Pourtant, les contraintes naturelles du site posent rapidement des problèmes d'aménagement. Chicago souffre d'un environnement marécageux qui rend très difficile l'installation de routes et d'égouts. Le développement effréné génère beaucoup de déchets industriels qui sont rejetés dans la rivière, provoquant de graves problèmes de santé publique et de contamination de l'eau potable. Pour remédier à la situation, les autorités engagent d'importants travaux afin de surélever les infrastructures et d'implanter un réseau d'évacuation des eaux usées dans les années 1850. Elles décident, en 1900, de détourner la rivière pour préserver l'eau potable du lac Michigan, en creusant un canal (Chicago Sanitary and Ship Canal) qui s'ouvre sur le Mississippi. Le canal étant plus profond que le lit de la rivière, le cours est inversé, protégeant ainsi le lac des déversements polluants. Les berges de la rivière elle-même sont transformées (durant la période 1999-2016) en une voie piétonnière connue sous le nom de « Chicago Riverwalk » qui devient une attraction touristique majeure de la ville,.

Chicago est une « ville champignon » qui grandit grâce à l'afflux d'immigrés en provenance d'Europe. Dès le milieu du Know Nothing, un mouvement nativiste. Son candidat, Levi Boone, soutenu par la Chicago Tribune, est élu maire. Il mène une politique discriminatoire et prohibitionniste, particulièrement préjudiciable aux immigrés allemands, ce qui provoque, le , une série de troubles connus sous le nom d'« émeutes de la bière lager » opposant WASP (White Anglo-Saxon Protestant) et immigrés catholiques.

La boucle aérienne (Union Loop) du métro de Chicago à l'angle de Van Buren Street et Wabash Avenue vers 1900.

En 1836, la ville devint un carrefour de communication avec le premier chemin de fer (Galena & Chicago Union Railroad) qui joint Chicago à Clinton (Iowa) à 210 . En 1860, onze lignes ferroviaires ont Chicago pour terminus et vingt autres y font un arrêt. Débutant sur la rivière Chicago et aboutissant sur la rivière Illinois sur une distance de 155 canal Illinois et Michigan est ouvert en 1848 et permet aux bateaux circulant sur les Grands Lacs de rejoindre le Mississippi en passant par Chicago. En 1848, la fondation de la bourse de commerce de Chicago (Chicago Board of Trade ; CBOT) s'inscrit dans ce développement économique considérable. En 1854, Chicago est le plus grand marché de céréales du pays. Au qui est transformé dans les nombreuses scieries et les industries du meuble de la ville, rendant l'économie de Chicago florissante.

En 1847, Cyrus McCormick, l'inventeur de la moissonneuse, installe la production de machinerie agricole à Chicago. Les premières usines sidérurgiques ouvrent en 1858. C'est en 1865 que sont inaugurés les Union Stock Yards, les abattoirs de la ville où des méthodes modernes sont rapidement appliquées par les compagnies Armour et Swift. Grâce à un important réseau de transport et à l'invention du wagon frigorifique, Chicago devient l'abattoir du monde. La technologie de chaîne de montage sert ensuite de modèle à la production d'assemblage dans l'industrie automobile.

Grand incendie et essor industriel (1871-1890)

Les ruines du centre de Chicago après le Grand incendie de 1871.

En , environ 10  sont réduits en cendres par le Grand incendie de Chicago (Great Chicago Fire). Un grand nombre d'infrastructures et d'habitations, construites en bois, permettent au feu de se propager rapidement. Le bilan est dramatique puisque 300 personnes trouvent la mort et 17 500 bâtiments sont détruits, jetant à la rue environ un habitant de la ville sur trois. On dénombre au moins 100 000 sans-abri. Quelques années plus tard, cette catastrophe permet à Chicago de mieux se développer d'un point de vue économique, architectural et urbanistique, faisant d'elle une des villes les plus modernes du continent américain.

À la fin du révolution industrielle. La reconstruction après le Grand incendie de 1871 et le développement du chemin de fer stimulent les besoins en acier. Les abattoirs des Union Stock Yards connaissent un développement sans précédent grâce à la mise en service de wagons réfrigérés qui rendent possible l'expédition de la viande à New York. La Chicago Fire Department Academy, un camp d'entraînement pour les pompiers du Chicago Fire Department, est construite sur les restes de la maison de la famille O'Leary. L'incendie de 1874, aussi appelé le « Deuxième incendie de Chicago », a lieu le dans le quartier de South Loop. Il brûle environ 19 hectares, détruit 812 bâtiments et tue 20 personnes. La sidérurgie et les besoins en matériel contribuent au développement des industries mécaniques : Chicago produit des machines agricoles, des équipements pour les automobiles et des wagons de chemin de fer (Pullman Company). La confection pour homme est dynamique jusque dans les années 1920. La chimie se spécialise dans le traitement de l'eau, la production d'acide sulfurique et les phosphates. Les industries agro-alimentaires restent florissantes (transformation des céréales, conditionnement de la viande, etc.).

Gravure de 1886 parue dans le journal Harper's Weekly représentant la tragédie de Haymarket Square.

En juillet 1877, les ouvriers du rail de Chicago se joignent et déclenchent une grève qui secoue les chemins de fer américains. Des affrontements entre la police et les grévistes ont lieu sur South Halsted Street et font 18 morts. Environ 10 000 adjoints spéciaux, policiers et soldats poursuivent la répression pendant deux jours, provoquant 50 morts et une centaine de blessés graves parmi les grévistes. La presse adopte une attitude radicalement hostile aux grévistes ; le rédacteur en chef du Chicago Times suggère ainsi « une petite dose de strychnine ou d'arsenic » pour tous les ouvriers grévistes et vagabonds. Le

L'industrialisation s'accompagne d'une paupérisation d'une partie de la population. En 1889, en réponse au mouvement social dénommé settlement movement, Jane Addams fonde la première maison (Hull House) qui sert de centre d'accueil pour les pauvres. En 1895, Florence Kelley dénonce les conditions de travail dans les sweatshops de la ville. En novembre de la même année, le Chicago Times-Herald organise l'une des premières courses automobiles du pays, un concours de Chicago à Evanston. En 1905, Upton Sinclair publie La Jungle, un roman qui décrit l'exploitation des immigrés lituaniens dans les abattoirs de Chicago. En 1913, les femmes obtiennent le droit de vote aux élections municipales de Chicago.

Grande Migration (1880-1930)

Vue sur les bâtiments du centre de Chicago (vers 1905).

,Entre 1880 et 1930, la ville de Chicago se développe de manière spectaculaire passant de 503 185 habitants à presque 3,4 millions. La ville connait alors la croissance démographique la plus rapide des États-Unis. L'économie de Chicago est alors florissante et amène des emplois à un nombre important de nouveaux résidents des communautés et des immigrés ruraux venus d'Europe. La croissance dans les secteurs de la fabrication au détail à Chicago domine la région du Midwest et influence considérablement l'économie de la nation. Les yards d'actions des syndicats de Chicago dominent le commerce d'emballage. La ville devient le plus grand nœud de réseau de voies ferrées au monde. Géré par la société de transport ferroviaire Metra, le réseau dispose en 2022 de 242 stations réparties sur 11 lignes à travers l'agglomération de Chicago.

Chicago accueille des vagues d'immigrants venus d'Europe de l'Est, de la fin de la guerre de Sécession jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. À partir des années 1910, plusieurs milliers d'Afro-Américains arrivant du Sud du pays pour fuir la ségrégation raciale s'installent à Chicago, dans l'espoir de trouver du travail dans les usines sidérurgiques et les abattoirs de la ville. Ce mouvement, suscité par la ségrégation raciale, est appelé « Grande Migration ». Avec ces nouvelles populations, concurrentes en matière de logement limité, et les travaux, particulièrement dans les quartiers sud de la ville (South Side), les tensions sociales montent dans la métropole. En 1910, exaspérés par la victoire du boxeur noir Jack Johnson au championnat du monde poids lourds, des groupes racistes s'attaquent à des Afro-Américains pris au hasard dans plusieurs villes, dont en particulier Chicago et New York, faisant des dizaines de morts. Dans les années 1920, on dénombre quelque 50 000 membres du Ku Klux Klan à Chicago.

Les années qui suivent la fin de la Première Guerre mondiale sont les plus difficiles, lorsque la ville applique la ségrégation comme dans le sud du pays. Les Afro-Américains sont alors séparés des Euro-Américains, ayant chacun leurs écoles, leurs lieux publics et leurs lieux de travail. Ils subissent la discrimination dans l'exercice de leurs droits politiques, n'ayant ainsi pas le droit de voter, et durant leur scolarité, ils restent souvent analphabètes. Dans le milieu professionnel, ils se retrouvent, la plupart du temps, au chômage ou cantonnés aux emplois les moins qualifiés. Les vétérans afro-américains recherchent plus de respect pour avoir servi leur nation,.

Émeute de 1919

Rassemblement à l'angle de la 35e et de State Street pendant l'émeute de 1919.

Le dimanche , quelques mois après la réélection du maire William Hale Thompson, une émeute raciale éclate à Chicago,. Déclenchée à la suite du meurtre d'un jeune Afro-Américain à la suite d'un jet de pierre, elle se propage à d'autres grandes villes américaines et ne se termine que le 3 août, après l'intervention de plus de 6 000 gardes nationaux. Rien qu'à Chicago, ces émeutes durent 13 jours, font 38 morts, 537 blessés et des centaines de sans-abri,. Une grande partie de cette violence est menée par des membres des clubs sportifs irlandais qui ont beaucoup de puissance politique dans la ville et défendent leur « territoire » contre les Afro-Américains.

La population afro-américaine passe de 15 000 personnes en 1890 à 44 000 en 1910 et 234 000 en 1930. La communauté afro-américaine commence à s'organiser : ainsi, le Chicago Defender est le premier journal consacré aux Afro-Américains de la ville. Chicago devient un foyer majeur du jazz aux États-Unis.

Lorsque l'émeute éclate, le maire William Hale Thompson se trouve à Cheyenne dans le Wyoming pour la célébration des Frontier Days. Il rentre d'urgence à Chicago, alors que l'émeute est à son paroxysme. Malgré l'avis de ses conseillers, il refuse tout d'abord de faire intervenir la milice de l'Illinois afin de renforcer les effectifs du Chicago Police Department. Ce n'est pas avant le , voyant s'accumuler le nombre de morts, de blessés et d'habitants dont les maisons ont été détruites, qu'il se décide à demander l'intervention des gardes nationaux. Sa gestion plutôt hésitante de la crise ne lui vaut pas pour autant la défiance des Afro-Américains qui voient en lui le politicien qui leur est alors le plus favorable.

Temps des gangs et de la prohibition (1890-1935)

La maison d'Al Capone dans les années 1920, au 7244 South Prairie Avenue, dans le secteur de Greater Grand Crossing.

Les années allant de la fin du South Side (à prédominance italienne), contrôlé par Al Capone, et le North Side (à prédominance irlandaise), contrôlé par Bugs Moran. À l'origine, le quartier de Little Italy est dominé par la Main noire (ou Mano nera). James Colosimo, surnommé « Big Jim », réussit à s'imposer dans le quartier italien et à centraliser tous les gangs. Né en Calabre en 1877, Colosimo arrive à Chicago en 1895 où il devient criminel. En 1909, il domine la Main noire. Pour l'épauler, il fait venir son neveu Johnny Torrio de New York. Torrio amène Al Capone avec lui. Colosimo s'oppose à l'ambition de Torrio pour développer les affaires. En 1920, Torrio s'arrange avec Frankie Yale pour éliminer Colosimo.

Pendant la prohibition, Chicago devient la capitale du crime organisé autour des figures de Frank Nitti, Bugs Moran et Al Capone. Les gangsters de la ville profitent de sa situation proche du Canada, d'où viennent les cargaisons d'alcool de contrebande. Surtout, ils trouvent des complicités auprès de juges, de politiciens municipaux et de policiers corrompus. En 1929, la guerre des gangs fait 29 morts dans la ville. Le , une fusillade entre les deux principaux gangs fait sept morts : on parle alors du « massacre de la Saint-Valentin ». Les Incorruptibles (Untouchables) est le surnom qui est donné par la presse à un groupe d'agents du trésor américain (le plus célèbre est Eliot Ness) qui lutte pour faire respecter la prohibition. Ils menèrent une enquête longue et rigoureuse sur les différents gangs de la ville et en particulier sur Al Capone qui est finalement arrêté et emprisonné au pénitencier fédéral d'Alcatraz, près de San Francisco. Capone meurt d'une crise cardiaque dans sa propriété de Floride en 1947.

Le soir du 22 juillet 1934, une foule s'empressa devant le Biograph Theater, lieu de la fusillade qui mena à la mort de John Dillinger.

C'est le temps des gangsters, de la corruption, de la violence, et de l'après krach de 1929 : John Dillinger, célèbre braqueur de banque, est tué le 22 juillet 1934 au cours d'une fusillade avec les agents fédéraux dirigés par Melvin Purvis,, dans le secteur de Lincoln Park alors qu'il sortait du cinéma Biograph Theater en compagnie de sa fiancée Polly Hamilton après avoir regardé le film  1 (Manhattan Melodrama) dans lequel jouait Clark Gable et Myrna Loy dont il était fou amoureux et qu'il voulait rencontrer à tout prix,. Il a été abattu alors qu'il avait élaboré un plan pour coucher avec Myrna Loy dans une de ses cachettes isolées de tous à Chicago. Secrètement fascinée par le gangster, Myrna Loy était discrètement tentée d'aller clandestinement à sa rencontre un soir à Chicago et fit preuve de compassion après avoir appris sa mort au point de reprocher aux producteurs du film d'exploiter l'événement,,,,. Selon les informations du FBI, Dillinger a été dénoncé par Ana Cumpănaș, surnommée « la femme en rouge », propriétaire de plusieurs maisons closes dans la région de Chicago.

L'ascension puis la chute de l'empire d'Al Capone dans les années 1920 et 1930 ainsi que son arrestation pour fraude fiscale n'a pas définitivement mis un terme au crime organisé dans la ville de Chicago. En effet, son gang est largement relayé depuis, car la mafia de Chicago, connue sous le nom d'« Outfit » (en français « l'Organisation »), n'a jamais cessé ses activités et existe encore de nos jours. Aujourd'hui, le noyau de l'organisation ne comprendrait que 200 à 300 membres affranchis et environ 1 250 associés, c'est-à-dire moins que les organisations criminelles des autres villes. Les domaines dans lesquels ils opèrent incluent le prêt à taux usuraire, la prostitution, les assassinats, le racket, les cambriolages, les braquages, les escroqueries financières, le blanchiment d'argent, le trafic de drogue, les trafics en tous genres, l'évasion fiscale ou encore les vols de voitures.

Chicago, foyer de modernité (1871-1950)

L'Administration Building, conçu par l'architecte Richard Morris Hunt, fut l'un des principaux bâtiments de la White City lors de l'exposition universelle de 1893 à Jackson Park.

Sur le plan culturel, architectural et urbanistique, de la fin du . L'aspect de la ville change complètement. Le Grand incendie de 1871 permet aux urbanistes de penser à une reconstruction de la ville selon des critères modernes. L'exposition universelle de 1893 (World's Columbian Exposition) attire plus de 27 millions de visiteurs en 1893. Elle est l'occasion pour les promoteurs du mouvement architectural City Beautiful de réaliser plusieurs édifices qui font désormais partie du patrimoine de Chicago : le musée des Sciences et de l'Industrie (MSI) dans le secteur de Hyde Park et le célèbre métro aérien de l'Union Loop dont le trajet forme une boucle qui délimite le secteur financier du Loop. Quelques années plus tard, fleurit l'École de Chicago (Chicago School), qui connait un rayonnement international. La ville devient le laboratoire d'expériences architecturales : en 1885, le Home Insurance Building, premier gratte-ciel au monde y est construit. En 1889, l'architecte Frank Lloyd Wright arrive à Chicago et élabore un nouveau style d'architecture domestique, les Prairie houses. En 1909, les architectes-urbanistes Daniel Burnham et Edward H. Bennett créent la Chicago Plan Commission, une commission chargée de l'élaboration du plan de Chicago de 1909, plus connu sous le nom de « Plan Burnham ». Il s'agit d'un plan d'urbanisme qui prévoit la restructuration urbaine de la ville, la rénovation et l'élargissement de boulevards déjà existants, la construction de bâtiments municipaux, la mise en place d'un nouveau chemin de fer, la construction d'installations portuaires et la création d'espaces verts dans les quartiers situés le long du lac Michigan. En 1938, Chicago accueille l'architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe qui contribue à diffuser l'influence du Bauhaus en Amérique.

Construit en 1885 par l'architecte William Le Baron Jenney, le Home Insurance Building devient le premier gratte-ciel au monde.

La période 1871-1950 voit la création d'institutions culturelles qui font encore aujourd'hui la réputation de Chicago. En 1889, l' ouvre ses portes et accueille plusieurs compagnies de danse dont le Joffrey Ballet. Fondé en 1891, l'orchestre symphonique de Chicago est l'un des plus anciens du continent américain et l'un des plus importants du monde ; depuis 1904, sa formation musicale joue à l'Orchestra Hall du Symphony Center. En 1893, le Chicago Cultural Center devient la plus importante bibliothèque municipale, avant de devenir en 1977, le centre d'art et de culture de la ville. L'Art Institute of Chicago (1879), le musée Field d'histoire naturelle (1893) et le musée des Sciences et de l'Industrie (1933) comptent parmi les musées les plus importants des États-Unis. En 1930, le Merchandise Mart devient à son achèvement le plus grand bâtiment du monde en termes de surface,. En 1991, la Harold Washington Library devient la bibliothèque centrale de Chicago.

Chicago devient un foyer culturel rivalisant avec les métropoles de la côte est des États-Unis, notamment New York. L'université de Chicago, une des universités les plus prestigieuses et les plus influentes du monde, est inaugurée en 1892 grâce au don de l'entrepreneur John Davison Rockefeller. Elle se développe sur le modèle des universités allemandes et ouvre dès le début ses portes aux filles et aux Noirs. L'université se distingue par la création d'un département de sociologie dès 1892 (École de Chicago) qui connaît son âge d'or entre 1918 et 1935. Les sciences naturelles sont également bien représentées : l'université de Chicago fut le site de la première réaction nucléaire contrôlée, réalisée le par le physicien Enrico Fermi.

Enfin, Chicago devient avec La Nouvelle-Orléans l'un des berceaux du jazz au début du . C'est le qu'est enregistré Livery Stable Blues par l'Original Dixieland Jazz Band, un quintette formé de musiciens Blancs mené par le cornettiste Nick La Rocca. Dans les années 1920, la ville accueille également le musicien et chanteur Louis Armstrong qui fait ses premiers enregistrements en travaillant avec le cornettiste et compositeur Joe « King » Oliver. Une des principales raisons de la venue de musiciens Noirs à Chicago est la fermeture par décret de « Storyville », le quartier des spectacles de La Nouvelle-Orléans, déclenchant ainsi un important mouvement d'arrivée de musiciens dans la ville. À l'époque, le Friar's Inn était le lieu de prédilection de tous les amateurs de jazz de Chicago.

Crise économique et urbaine (1950-1990)

Les Union Stock Yards (grands abattoirs de Chicago) en 1947.

Amorcée pendant la guerre, l'immigration afro-américaine augmente fortement dans la ville. Les industries les plus gourmandes en superficie comme la viande et la sidérurgie ferment. Chicago réussit le tournant de l'aérien et s'affirme comme métropole mondiale. La ségrégation spatiale et la forte poussée démographique et culturelle de la communauté afro-américaine est marquée par l'action du démocrate Richard Joseph Daley, maire de Chicago de 1955 à 1976. Pendant les 21 années de son mandat, il dote la ville d'un palais des congrès, de plusieurs voies rapides dont la Kennedy Expressway, la Northwest Expressway, la Chicago Skyway, la Dan Ryan Expressway et la Southwest Expressway, aménage l'aéroport international O'Hare en 1963 et développe le secteur du Loop où plusieurs tours sortent de terre. Construite entre 1970 et 1973, la Willis Tower devient l'une des fiertés de la ville. Avec ses 110 étages et 442 mètres de haut, l'immeuble reste le plus haut du monde jusqu'en 1998 et le troisième plus haut de l'hémisphère ouest à ce jour. Les ghettos Afro-Américains sont en partie rénovés. La foire internationale de 1959 célèbre l'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent et Chicago reçoit la visite de la reine Élisabeth II. Cependant, les mandats de Richard J. Daley sont marqués par la désindustrialisation : alors qu'en 1954 Chicago est la première ville américaine pour la production d'acier, la décennie suivante voit des fermetures en cascade. La sidérurgie n'est pas le seul secteur économique touché : les abattoirs des Union Stock Yards, initialement situés dans le sud de la ville, sont délocalisés à Kansas City en 1971 ; le chômage augmente et les friches industrielles se multiplient. Entre 1954 et 1982, le nombre d'emplois industriels non qualifiés est passé, à Chicago, de près de 500 000 à 162 000.

À partir des années 1950, de nombreuses familles issues des classes aisées et moyennes quittent la ville de Chicago au profit des banlieues résidentielles. Le

Richard M. Daley, maire de Chicago de 1989 à 2011.

Les 4 et 5 avril 1968, des émeutes surviennent après l'assassinat de Martin Luther King dans les quartiers populaires de West Side et de South Side. La garde nationale doit intervenir et le bilan est de neuf morts. En août de la même année, pendant la Convention du Parti démocrate, le maire mène une politique répressive qui donne lieu à 660 arrestations, 1 000 blessés et un mort. Il faut attendre 1983 pour voir la ville élire son premier maire Afro-Américain, Harold Washington. Il décède durant son mandat d'une crise cardiaque en 1987, peu de temps après avoir été réélu.

Au cours des années 1960, la municipalité, l'université de Chicago et plusieurs associations mettent en œuvre un programme de « rénovation » du quartier de Hyde Park qui visa à la destruction de logements sociaux et mena à l'expulsion de leurs locataires, pauvres et généralement Afro-Américains. L'université fit également pression sur les banques et les compagnies d'assurances pour que celles-ci n'accordent pas de prêts aux propriétaires indésirables et ne renouvellent pas volontiers leurs polices d'incendie. Entre 1960 et 1970, le nombre des logements à Hyde Park baissa de 20 % et le nombre d'Afro-Américains de 40 %.

Entre le 13 et le 14 janvier 1979, soit 12 ans après le blizzard de 1967, une tempête de neige majeure touche Chicago et sa région. Le 13 janvier, 41,9 Chicago Transit Authority (CTA), particulièrement pour le métro aérien sur l'Union Loop dont les rails sont gelés. La réponse du maire Michael A. Bilandic à ces intempéries est si lamentable qu'elle aboutit à l'élection de Jane Byrne, la première femme à accéder au poste de maire de Chicago,.

Innovations et rayonnement international (1990-2020)

Vue sur la rivière Chicago avec de gauche à droite : le 360 North Michigan, le 35 East Wacker, le Kemper Building, le Leo Burnett Building, le 77 West Wacker Drive et la Trump Tower depuis le pont de Michigan Avenue.

Depuis les années 1990, Chicago gagne à nouveau des habitants. Certains quartiers connaissent depuis quelques années un processus de gentrification, comme dans d'autres villes américaines. Ils sont rénovés et attirent de nouveau une population de classe moyenne voire aisée. C'est le cas des quartiers de Cabrini-Green et Bronzeville, leurs grands ensembles commencèrent à se dégrader et les autorités municipales décidèrent de les démolir ou de les réhabiliter,. Les quartiers résidentiels du nord de la ville sur le front de lac connaissent un renouveau démographique.

L'ambition de Richard M. Daley, fils de Richard J. Daley et maire de Chicago de 1989 à 2011, a été de favoriser la protection de l'environnement tout en maintenant Chicago parmi les métropoles mondiales les plus influentes. Les récents aménagements et les projets marquent cette ambition. Un grand nombre de gratte-ciel sortent de terre, manifestant ainsi la prospérité économique de Chicago. La superficie des espaces verts s'étend et le centre-ville est rendu plus sûr la nuit. Le dernier projet en date est la Chicago Spire : les travaux commencés en juin 2007 et devant s'achever en 2012 ont été stoppés à la suite de la crise économique mondiale de 2008, sans date de reprise. L'édifice devait être le plus haut du continent américain avec 150 étages pour 609,60 mètres de hauteur.

Le 13 avril 1992, une inondation a lieu dans le secteur financier du Loop lorsque la paroi d'un tunnel de service passant sous la rivière Chicago, endommagée, ouvre une brèche qui laisse selon les estimations, un million de mètres cubes d'eau inonder les sous-sols et les équipements souterrains dans tout le quartier. Cette inondation causa de nombreux dégâts dont le montant est estimé à environ 1,95 milliard de dollars. C'est l'une des plus grandes catastrophes que la ville a connues, après le grand incendie de 1871 et le déraillement du métro sur l'Union Loop en 1977.

Avec une croissance urbaine et un centre-ville en perpétuelle évolution, la densification de Chicago se développe rapidement. Le département des bâtiments (Chicago Department of Buildings), l'organisme de la ville chargé de la construction, la réhabilitation et l'entretien des bâtiments, et le district des parcs de Chicago (Chicago Park District), chargé de la gestion des parcs et des espaces verts municipaux, travaillent ensemble sur le rétablissement de la biodiversité, la durabilité et la qualité environnementale par la restauration de certains bâtiments de la ville ainsi que par la création d'espaces de verdure, comme la mise en place de jardins sur les toits des immeubles à surface plate. C'est le cas notamment de l'hôtel de ville de Chicago (Chicago City Hall), qui depuis 2001 est doté d'un toit végétal,.

Vue sur Downtown Chicago avec de gauche à droite : l'Aon Center, le Two Prudential Plaza, la Trump Tower et la Willis Tower depuis l'observatoire du 875 North Michigan Avenue.

En matière de criminalité, la ville a presque définitivement fait oublier sa mauvaise réputation, héritée de la période agitée de la prohibition dans les années 1920 et les années 1930. En 2006, Chicago ne faisait plus partie de la liste des 25 villes américaines les moins sûres. Cette baisse du sentiment d'insécurité est due au renforcement de la présence policière, quasi permanente dans certains secteurs de South Side et de West Side qui sont restés pendant longtemps mal réputés.

Le 16 mai 2007, la ville de Chicago est sélectionnée par le Comité international olympique (CIO) comme l'une des quatre villes candidates officielles à l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2016. Ses concurrentes sont Madrid, Rio de Janeiro et Tokyo. Malgré le soutien de nombreuses personnalités influentes, Chicago est éliminée dès le premier tour. En 2008, Chicago obtient le titre de « Ville de l'année » par le magazine GQ pour ses récentes innovations architecturales et littéraires, son monde de la politique, ses musées réputés, ses universités prestigieuses, et son centre-ville qui est au premier plan dans les films The Dark Knight : Le Chevalier noir en 2008 et Transformers 3 : La Face cachée de la Lune en 2011. La ville est également évaluée, en 2003, comme ayant l'économie la plus équilibrée des États-Unis en raison de son niveau élevé de diversification. En 2009, la société de services financiers UBS place Chicago à la . En 2014, Chicago se trouve à la .

  1. ISBN , LCCN 2005002198, lire en ligne), p. 25.
  2. (en) « Origin of the word Chicago », dans Andreas Alfred Theodore, History of Chicago, Chicago, 1884, p. 37-38.
  3. ISSN 0748-8149, OCLC 25174749).
  4.  », The LINGUIST List, (consulté le ).
  5. lire en ligne).
  6. Winstanley Briggs, « Chicago's Mythical French Fort », dans The Electronic Encyclopedia of Chicago, Chicago Historical Society (lire en ligne) (consulté le ).
  7.  », sur haitipressnetwork.com, Haiti Press Network, (consulté le ).
  8.  », Chicago Historical Society (consulté le ).
  9. ISBN , LCCN 89020648), p. 22–23, 68, 80–81.
  10.  » [], Chicago: City of the Century, WGBH Educational Foundation And Window to the World Communications, Inc., (consulté le ).
  11.  », Chicago Historical Society (consulté le ).
  12.  », sur The Straight Dope, (consulté le ).
  13. lire en ligne, consulté le ).
  14. City's second waterfront: Riverwalk improved, but hurdles remain », Chicago Tribune (version du sur Internet Archive).
  15. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, , ISBN ), p. 294.
  16. (en) Thomas M. Keefe, The Catholic Issue in the Chicago Tribune Before the Civil War, Mid-America, .
  17. «  », Encyclopedia of Chicago, University of Chicago Press, (consulté le ).
  18.  », Chicago Historical Society (consulté le ).
  19. Sophie Body-Gendrot, Les villes américaines : les politiques urbaines, Paris, Hachette Supérieur, , 160 ISBN ), p. 17.
  20. a et b Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, 2007 (ISBN ), p. 205.
  21. Tristan Gaston-Breton, «  », sur Les Echos, (consulté le ).
  22. Cynthia Ghorra-Gobin, La Ville américaine : espace et société, Paris, Nathan Université, (ISBN ), p. 37.
  23. ISBN ), p. 416-417.
  24. 1/3 de la ville fut détruite selon Pap Ndiaye et Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », L'Histoire, ISSN 0182-2411) ; 3/4 selon Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, , ISBN ), p. 323.
  25.  », sur education.nationalgeographic.org (consulté le ).
  26.  », sur City of Chicago.
  27. « The Chicago Fire », The Intelligencer and Wheeling News Register,‎ , p. 1.
  28. (en) Jonathan J. Keyes, « The Forgotten Fire », Chicago History, vol. 26, no 3,‎ , p. 52–65.
  29. Clive Lamming, «  », sur Train Consultant Clive Lamming, (consulté le ).
  30.  », Chicago Historical Society (consulté le ).
  31. Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 303.
  32. Pap Ndiaye et Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », L'Histoire, ISSN 0182-2411).
  33. a et b Pap Ndiaye et Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », L'Histoire, ISSN 0182-2411).
  34. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, 2007 (ISBN ), p. 307.
  35. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, 2007 (ISBN ), p. 274.
  36. Louis Adamič, Dynamite ! un siècle de violence de classe en Amérique, 1830-1930, Sao Maï, (ISBN ).
  37. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, , ISBN ), p. 322.
  38. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, , ISBN ), p. 319.
  39.  », sur biggestuscities.com (consulté le ).
  40.  », sur encyclopedia.chicagohistory.org (consulté le ).
  41.  », sur metra.com (consulté le ).
  42. «  », sur Le Monde.fr, .
  43. a et b , Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Paris, Le livre de poche, , 319 ISBN ), p. 257.
  44. a et b André Kaspi, Les Etats-Unis au temps de la prospérité: 1919-1929, Hachette, ISBN ), p. 229.
  45. lire en ligne, consulté le ).
  46. lire en ligne, consulté le ).
  47. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, , ISBN ), p. 316.
  48. André Kaspi, Les Etats-Unis au temps de la prospérité: 1919-1929, Hachette, ISBN ), p. 228.
  49. Pap Ndiaye, « États-Unis, un siècle de ségrégation », L'Histoire, lire en ligne).
  50. a et b https://www.professiongangster.com/al-capone/
  51.  », Britannica Online Encyclopedia, (consulté le ).
  52. André Kaspi, Les États-Unis au temps de la prospérité (1919-1929), Paris, Hachette, 1994, p. 286.
  53. André Kaspi, Les États-Unis au temps de la prospérité (1919-1929), Paris, Hachette, 1994, p. 295.
  54. John O'Brien, « The St. Valentine's Day Massacre », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  55. https://www.bilan.ch/finance/la_villa_d_al_capone_en_floride_est_a_vendre
  56. Rapport d'autopsie J.J. Kearns
  57.  », Fbi.gov (consulté le ).
  58. City That Never Sleeps: New York and the Filmic Imagination (2007) - Murray Pomerance - p. 158
  59. Joseph L. Mankiewicz, Patrick Brion, Éditions de la Martinière, 1978.
  60. Life 19 mars 1971 - p. 66
  61. New York Magazine Company, 2005 - vol.38 p. 68
  62. Investigating Couples: A Critical Analysis of The Thin Man, Tom Soter (2015) - Mc Farland and Company Inc Publishers- p. 19
  63. L'ennemi public https://www.imdb.com/title/tt0025464/trivia?ref_=tt_trv_trv.
  64. Montana Entertainers Famous and Almost Forgotten - Brian D'Ambrosio (2019)
  65. https://www.historia.fr/john-dillinger-le-meilleur-ennemi
  66. a et b Jean-Michel Chapoulie, « Le laboratoire des idées neuves de l'Amérique », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 339, février 2009, p. 58.
  67.  », Université de Virginie (consulté le ).
  68. https://www.history.com/.amp/topics/landmarks/home-insurance-building
  69. Hélène Trocmé, « Mille et une tours », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 339, février 2009, p. 60.
  70. Ron Grossman, « Flashback: Mies van der Rohe profoundly reshaped Chicago's skyline with his structurally austere vision », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  71. Alastair Macaulay, « In Chicago, the Elusive Genius of Tudor Revisited », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  72. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées cso
  73. https://cso.org/about/rosenthal-archives/history-of-the-chicago-symphony-orchestra/
  74. «  », merchandisemart.com (consulté le ).
  75. «  », merchandisemart.com (consulté le ).
  76. https://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/university-chicago
  77. Jean-Michel Chapoulie, « Le laboratoire des idées neuves de l'Amérique », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 339, février 2009, p. 59.
  78. «  » [], (consulté le ) : « On December 2, 1942, in a racquets court underneath the West Stands of Stagg Field at the University of Chicago, a team of scientists led by Enrico Fermi created man's first controlled, self-sustaining nuclear chain reaction. ».
  79.  », sur lib.uchicago.edu (consulté le ).
  80. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, 2007 (ISBN ), p. 364.
  81.  », sur riverwalkjazz.stanford.edu (consulté le ).
  82. a et b Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 339, février 2009, p. 46.
  83. Jean Heffer, « La ville aux larges épaules », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 339, février 2009, p. 52.
  84. a et b Serge Halimi, «  », sur Le Monde diplomatique, .
  85.  », Chicago Historical Society (consulté le ).
  86. Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 339, février 2009, p. 48.
  87. Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, 2007 (ISBN ), p. 446.
  88. Howard Zinn (ISBN ), p. 520.
  89. a et b Pap Ndiaye, Caroline Rolland, « La saga d'une forteresse démocrate », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 339, février 2009, p. 47.
  90. a et b  », sur chipublib.org (consulté le ).
  91.  », (consulté le ).
  92. chicagotribune
  93. https://www.chicagomag.com/chicago-magazine/felsenthal-files/november-2014/remembering-jane-byrne/
  94. McRoberts, Flynn, « Demolition Is Finally Set At Cabrini-green », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne), Retrieved 2013-05-28.
  95. Will Guzzardi, « Cabrini-Green Demolition: Last Building Coming Down Wednesday (VIDEO) », Huffington Post,‎ (lire en ligne)
  96. «  », sur linternaute.com (consulté le ).
  97. «  », SkyscraperPage.com (consulté le ).
  98.  » [], sur Kenny Construction Company (consulté le ).
  99.  », sur chicago-l.org (consulté le ).
  100. https://www.greenroofs.com/projects/chicago-city-hall/
  101. https://www.usgs.gov/media/images/chicago-city-hall-aerial-1
  102. Nicolas Bourcier, « États-Unis : remontée de la criminalité », dans Le Monde du 28-09-2007, mis en ligne le 27-09-2007, [lire en ligne].
  103. «  », Site officiel du Mouvement olympique, .
  104.  », Comité international olympique, .
  105. The Daily Illini : GQ names Chicago ‘City of the Year’ (consulté le 29 octobre 2023)
  106.  », Chicago Sun-Times, Newsbank, (consulté le ).
  107.  ».
  108.  », sur City Mayors, .
  109. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Chicagotourism


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « N », mais aucune balise <references group="N"/> correspondante n’a été trouvée

Géographie

Image satellite de Chicago.

Situation et cadre physique

Chicago se situe dans le Nord des États-Unis, plus précisément dans le Nord-Est de l'État de l'Illinois, dont la capitale est Springfield. Elle se trouve au centre de la région agricole du Midwest (aussi appelée Middle West), une entité géographique comprenant douze États de la région des Grands Lacs. Ses coordonnées géographiques sont 41° 52′ 55″ N, 87° 34′ 40″ O, soit la même latitude qu'Ajaccio, Rome ou Hakodate. Au cours des et  siècles, le territoire de la ville de Chicago se développe vers l'ouest et sur les rives sud-ouest du lac Michigan et atteint une longueur nord-sud d'environ 45 , sur une largeur est-ouest de 25 ). Les communes de Norridge et de Harwood Heights sont enclavées dans la ville de Chicago, dans sa partie nord-ouest. La majeure partie du territoire de la ville se situe dans le comté de Cook, tandis qu'une petite portion du secteur où se trouve l'aéroport international O'Hare est située dans le comté de DuPage. Il est relativement facile de se repérer dans Chicago, étant donné que les rues sont construites suivant un schéma rectangulaire. La ville est couverte par deux indicatifs téléphoniques régionaux : l'indicatif 312 (qui coïncide avec Downtown Chicago) et l'indicatif 773 (qui coïncide avec le reste du territoire de la ville de Chicago, hormis Downtown).

Chicago se trouve à 830 Toronto, la plus grande ville canadienne, à 957 Washington, la capitale fédérale, à 1 146 New York, à 1 341 La Nouvelle-Orléans, à 2 803 Los Angeles et à 6 656 Paris. Enfin, Chicago appartient à trois ensembles économiques importants : l'ancienne région industrielle de la Manufacturing Belt (« ceinture des usines »), aujourd'hui appelée la Rust Belt (« ceinture de la rouille »), la région agricole du Midwest (réputée pour sa culture du maïs) est connue sous l'appellation de la Corn Belt (« ceinture de maïs »), et la voie de transport fluvial des Grands Lacs. Cette situation avantageuse explique en partie l'essor de l'agglomération de Chicago.

Le phare de Chicago, baigné par le lac Michigan, garde l'entrée de la ville et l'enceinte du port de Chicago.

La ville a une altitude moyenne d'environ 176 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer,. Le point le plus élevé (224 Hegewisch. Le site de Chicago a longtemps été une plaine marécageuse (Chicago Plain) drainée par la rivière Chicago et la rivière Calumet. Plus à l'ouest coule la rivière Des Plaines qui se jette dans la rivière Illinois, un affluent du Mississippi. D'une longueur de 251 kilomètres, la rivière Chicago se trouve sur la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et le golfe du Mexique. Elle se divise en trois branches (North Branch, South Branch et Main Branch) au niveau du quartier de Wolf Point. Dans le sud-est de la ville se trouve le lac Calumet, une grande étendue d'eau qui, autrefois, se déversait par l'émissaire de la rivière Calumet vers le lac Michigan par l'intermédiaire de deux bras, le petit Calumet et le grand Calumet. Tous ces cours d'eau sont reliés entre eux par des canaux.

Chicago repose sur un soubassement rocheux datant du Silurien (entre 443,7 et 416 millions d'années) recouvert par les dépôts sédimentaires au cours de la dernière glaciation du quaternaire (Equality Formation). Le lac Michigan se forme à la fin de la dernière ère glaciaire (glaciation du Wisconsin), il y a environ 10 000 ans, quand l'inlandsis laurentidien recule en laissant de grandes quantités d'eau de fonte. La région des Grands Lacs fait partie de la grande dépression centrale d'Amérique du Nord s'étendant vers le sud en direction de la plaine du Mississippi. Une partie de la rive actuelle est l'effet d'une poldérisation réalisée avec les remblais du grand incendie de 1871. Le lac Michigan a toujours représenté une source d'eau potable et une voie de transport importante, faisant la liaison avec les autres Grands Lacs. Il a permis l'installation du port de Chicago et le développement d'activités de loisirs.

Climat

Graphique climatique de Chicago.

D'après la classification de Köppen avec la station Midway : la température moyenne du mois le plus froid est inférieure à climat continental. Les précipitations sont stables, donc il s'agit d'un climat continental froid sans saison sèche. L'été est chaud car la température moyenne du mois le plus chaud est supérieure à 22  dans la classification de Köppen, soit un climat continental humide avec été chaud.

Située à l'intérieur des terres, la ville est marquée par le caractère continental du climat et la circulation méridienne des masses d'air : la température moyenne annuelle est de 11 amplitude thermique annuelle est forte (28 précipitations qui sont à peine supérieures à 900 grêle, des vents violents et plus rarement des tornades. La température et le temps peuvent changer brutalement en hiver comme en été.

Les hivers sont froids voire rigoureux : le gel persiste longtemps, généralement de novembre à mars. Il est engendré par les descentes d'air froid (coldwaves) depuis le Canada qui ne trouvent aucun obstacle montagneux. Le lac Michigan gèle partiellement chaque hiver. Si la neige peut tomber au début de l'automne et du printemps, elle est plus importante en hiver. Le blizzard se manifeste en hiver et peut paralyser la ville, comme les autoroutes et les transports en commun de la Chicago Transit Authority (CTA). Sur l'année, il tombe en moyenne 97 .

En été, les habitants de Chicago profitent des nombreuses plages de la ville comme ici à North Avenue Beach, dans le secteur de Lincoln Park.

Les étés sont chauds et humides à cause des vagues de chaleur qui remontent du golfe du Mexique et qui provoquent des canicules puis les fameux « étés indiens » au début de l'automne. Le surnom de la « ville des vents » (Windy City) vient en partie du fait des vents, parfois violents, qui soufflent depuis le lac Michigan et qui s'engouffrent dans les rues de la métropole. Il existe des nuances climatiques dans l'agglomération : le climat est plus tempéré sur les rives du lac Michigan, qui agit comme un régulateur thermique en rafraîchissant les températures en été et en les rendant plus douces en hiver. Chicago bénéficie d'un ensoleillement relativement élevé pour une ville du Midwest avec 2 508,4 heures en moyenne par an. Le mois d'août est le plus pluvieux de l'année.

43 . La rafale la plus violente jamais enregistrée a lieu le  : 140 . Au mois de juillet 1995, une canicule extrême de plusieurs jours consécutifs de 37 indice de chaleur de 52 . Le , une tempête de neige majeure touche la région de Chicago ; la hauteur de neige atteint les 58,4  avec des congères d'environ 1,80 mètre dans certaines rues. En 1979, une autre tempête de neige ayant affecté la ville génère de nombreuses critiques envers la municipalité de Chicago. Les blizzards de 1967 et 1979 sont les plus virulents de l'histoire de Chicago.

Quelques faits météorologiques remarquables :

  • En juillet 1934, Chicago a connu six jours consécutifs avec des températures supérieures à 39 °C dont cinq consécutifs avec des températures supérieures à 40 °C.
  • En juillet 1936, la ville a connu neuf jours consécutifs au cours desquels la température a dépassé 37,8 °C.
  • Les 27 et 28 janvier 1967, la ville est touchée par un blizzard dont la hauteur de la neige atteint le niveau record de 60 cm en 35 heures.
  • Le 2 janvier 1999, Chicago a connu la quantité de neige la plus élevée en 24 heures avec 47,2 cm.
  • Le 18 juillet 2011, la ville a connu la quantité de précipitations la plus élevée en 24 heures avec 174,2 mm relevés à O'Hare.
  • Le 6 janvier 2014, un vortex polaire a maintenu la température à −24 °C durant l'après-midi ce qui n'était que de °C supérieur à la température minimale matinale.
Relevé météorologique de Chicago - Midway (1981-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −7,5 −5,4 −0,4 5,2 10,7 16,3 19,4 18,7 14,2 7,5 1,5 −5,2 6,2
Température moyenne (°C) −3,7 −1,5 4,1 10,3 16,2 21,7 24,3 23,4 19,3 12,4 5,5 −1,5 10,9
Température maximale moyenne (°C) 0,1 2,5 8,7 15,6 21,6 27 29,3 28,1 24,3 17,3 9,5 2,1 15,5
Record de froid (°C) −31,7 −28,9 −21,7 −12,2 −2,2 1,7 7,8 6,1 1,1 −6,7 −19,4 −28,9 −31,7
Record de chaleur (°C) 19,4 23,9 30 33,3 38,9 41,7 42,8 40 38,9 34,4 27,2 22,2 42,8
Ensoleillement (h) 135,8 136,2 187 215,3 281,9 311,4 318,4 283 226,6 193,2 113,3 106,3 2 508,4
Précipitations (mm) 52,1 49 69,3 92,2 104,6 103,1 101,9 101,3 84,1 82 86,9 65,3 991,9
Source : National Oceanic and Atmospheric Administration - (Midway Int'l Airport)
Relevé météorologique de Chicago - O'Hare
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −8,6 −6,6 −1,6 3,8 9,1 14,5 17,7 17,2 12,4 10 0,2 −6,3 4,9
Température moyenne (°C) −4,6 −2,4 3,3 9,4 15,1 20,5 23,3 22,4 18,1 11,4 4,6 −2,4 9,9
Température maximale moyenne (°C) −0,6 1,8 8,1 15 21,1 26,5 28,9 27,7 23,8 16,8 9 1,6 15,1
Record de froid (°C) −33 −29 −24 −14 −3 2 7 6 −2 −10 −19 −32 −33
Record de chaleur (°C) 19 24 31 33 37 40 41 39 38 34 27 22 41
Ensoleillement (h) 135,8 136,2 187 215,3 281,9 311,4 318,4 283 226,6 193,2 113,3 106,3 2 508,4
Précipitations (mm) 43,9 45,5 63,5 85,9 93,5 87,6 94 124,5 81,5 80 80 57,3 937
Source : National Oceanic and Atmospheric Administration - (O'Hare Int'l Airport)


Communes limitrophes

Rose des vents Des Plaines, Rosemont Park Ridge, Niles, Skokie, Lincolnwood, Evanston Lac Michigan Rose des vents
Schiller Park,
Franklin Park,
River Grove,
Elmwood Park,
Oak Park,
Cicero,
Summit,
Bedford Park
N Lac Michigan
O    Chicago    E
S
Oak Lawn,
Evergreen Park,
Alsip,
Blue Island
Riverdale, Dolton, Calumet City, Burnham Hammond (Indiana)
Enclave : Norridge, Harwood Heights
  1. a b c et d  », USA cities online (consulté le ).
  2. a et b  », sur cityofchicago.org (consulté le ).
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées pop2017
  4.  », Google maps (consulté le ).
  5. Chicago : l'aménagement d'une capitale régionale sur Persée (consulté le 29 octobre 2023)
  6. «  » [], Friends of the Chicago River (consulté le ).
  7. https://www.chicagoriver.org/about-the-river/where-is-the-chicago-river (consulté le 29 octobre 2023)
  8. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/grands-lacs (consulté le 29 octobre 2023)
  9. Monreseaudeau.fr : Surveillance de la qualité de l’eau en temps réel à Chicago (consulté le 29 octobre 2023)
  10. «  » (consulté le ).
  11.  », National Weather Service, NOAA (consulté le ).
  12. a et b Georges Viers, Éléments de climatologie, Paris, Nathan, , 223 ISBN ), p. 138.
  13.  », The Electronic Encyclopedia of Chicago (consulté le ).
  14. CBSNEWS : Coldest Days Ever In Chicago (consulté le 29 octobre 2023)
  15.  », Chicago Historical Society (consulté le ).
  16.  », Chicago Historical Society (consulté le ).
  17. lire en ligne, consulté le ).
  18.  », sur nws.noaa.gov (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « N », mais aucune balise <references group="N"/> correspondante n’a été trouvée

Culture

La communauté irlandaise fête chaque année le jour de la Saint-Patrick, avec sa grande parade et la rivière Chicago qui est teinte en vert pour l'occasion.

Pendant des siècles, les Amérindiens utilisaient le « She-caw-gu » (portage de Chicago) comme une liaison pratique entre les étendues supérieures du Mississippi et les vastes étendues d'eau des Grands Lacs. En 1779, Jean Baptiste Pointe du Sable, un marchand de peaux de descendance franco-africaine, créait la première colonie à cet emplacement stratégique. Depuis lors, Chicago a attiré des immigrants en provenance du monde entier. En 1930, sur une population de 3,4 millions de personnes vivant à Chicago, 2,46 millions étaient nés à l'étranger ou nés en Amérique de parents étrangers. Leurs enclaves ethniques se réfléchissent dans les nombreux quartiers culturellement distincts.

La ville de Chicago compte parmi ses habitants de nombreuses communautés incluant les irlandais, italiens, roumains, allemands, polonais, russes, suédois, hongrois, lituaniens, albanais, finlandais, écossais, tchèques, portugais, espagnols, grecs, juifs, afro-américains, coréens, chinois, japonais, philippins, vietnamiens, mexicains, cubains, colombiens, haïtiens, portoricains, dominicains, indiens, iraniens, arabes, arméniens, libanais et africains, vivant l'exemple de ce « creuset démographique » (melting pot) qui, plus que dans toute autre ville américaine aura réussi à donner à la ville son caractère cosmopolite. Chicago est également la plus grande ville polonaise en dehors de la Pologne (le quartier de Polish Village, parfois appelé « Polish Triangle », est un véritable centre historique et culturel polonais). Les quartiers ethniques les plus populaires de la ville comprennent Greek Town (ville grecque), Little Italy (petite Italie), Chinatown (quartier chinois), Polish Village (quartier polonais), Little Vietnam (petit Viêt Nam), Little Saigon (petit Saigon), Bridgeport (quartier irlandais), Ukrainian Village (village ukrainien), Little Sicily (petite Sicile ; a existé jusqu'au milieu des années 1960), Pilsen (quartier mexicain mais tchèque autrefois) et Humboldt Park (quartier portoricain) et sont tous situés près du secteur financier du Loop, et les quartiers allemands, polonais, afro-américains et hispano-américains n'en sont pas très loin. Chaque quartier offre un air culturel distinct, avec leurs épiceries, restaurants et magasins spécialisés. Plusieurs quartiers possèdent leur propre musée consacré à leur communauté, c'est le cas de Chinatown, Greek Town, Ukrainian Village, Polish Village ou encore Bronzeville. Le plus souvent ces musées retracent toute l'histoire des immigrants de chacune de ces communautés aux États-Unis et dans le Midwest,,.

Le Symphony Center, siège de l'orchestre symphonique de Chicago, l'un des orchestres symphoniques les plus prestigieux du monde.

À Chicago, la musique classique tient une place importante. Fondé par Theodore Thomas en 1891, l'orchestre symphonique de Chicago est considéré comme étant l'un des meilleurs orchestres du monde. Il offre des performances artistiques au Symphony Center, un bâtiment inscrit sur le Registre national des lieux historiques et au National Historic Landmark, sur Michigan Avenue. L'orchestre Sinfonietta de Chicago est un orchestre symphonique multiculturel et plus diversifié que l'orchestre symphonique de Chicago. Durant l'été, de nombreux concerts en plein air sont donnés au pavillon Jay Pritzker dans le Millennium Park. Situé à Highland Park, à environ 40  qui propose également des concerts de musique classique. D'autres performances comme le Joffrey Ballet et le Chicago Festival Ballet sont données au Harris Theater, une salle de spectacle d'une capacité de 1 525 places située à Grant Park. Le Civic Opera House est le deuxième opéra en importance en Amérique du Nord. D'une capacité de 3 563 places, il est le foyer de l'opéra lyrique de Chicago depuis 1929. L'opéra Jūratė Kastytis, présenté par Kazimieras Viktoras Banaitis, s'est produit à Chicago en 1996, et la Lithuanian Opera Company of Chicago a été fondée en 1956 par la communauté lituanienne de Chicago. La ville est le foyer de plusieurs autres troupes de danse moderne et de jazz, tels que le Hubbard Street Dance.

Divers genres de musique font partie du patrimoine culturel de la ville : le Chicago blues, la Chicago soul, le Chicago jazz, la Chicago house, le Chicago punk hardcore et le Chicago rock. La ville est le berceau de la House music, un courant de musique électronique qu'elle a vu naître au début des années 1980. Durant cette période, Chicago est également un centre majeur du mouvement punk et de la new wave. Dans les années 1980 et 1990, cette influence est dominée par le rock alternatif. En 1985, la ville est l'épicentre de la culture rave, avant qu'elle ne soit peu à peu remplacée par le punk hardcore et le rock indépendant, deux cultures florissantes dans la première moitié des années 1980. La scène hip-hop de Chicago est influente depuis le milieu des années 1990, et comprend des artistes reconnus tels que Twista, R. Kelly, Da Brat ou encore Common. Depuis 2005, de nombreux festivals représentant tous les genres musicaux, allant du rock à l'électro, se déroulent chaque année au Lollapalooza, de nombreux groupes et artistes internationaux s'y représentent, dont Guns N' Roses, Red Hot Chili Peppers, Rage Against the Machine, le groupe irlandais U2, le groupe français Daft Punk, le groupe allemand Scorpions ou encore les groupes anglais The Police et Oasis.

Situé sur State Street, le Chicago Theatre est l'une des plus importantes salles de spectacle du pays.

La ville compte près de 250 théâtres, dont le principal est l'Auditorium Theatre qui fut construit en 1889 avec une capacité de plus de 4 000 places. On peut également citer l' (4 381 places), le Chicago Theatre (3 600 places), le Harris Theater, le Congress Theater (3 500 places), les Harris and Selwyn Theaters et le Goodman Theatre. Les théâtres communautaires de Chicago ont engendré les théâtres modernes d'improvisation. Le Second City et le I.O. (ImprovOlympic) sont deux troupes d'improvisation connues pour avoir lancé des acteurs tels que Bill Murray, Mike Myers ou encore John Candy. Les compagnies de théâtre d'improvisation les plus réputées de la ville comprennent le Steppenwolf Theatre, le Goodman Theatre, et le Biograph Theater (inscrit au Registre national des lieux historiques). Les salles de théâtre et de spectacle de Chicago offrent des divertissements dignes de ceux de Broadway dans des lieux prestigieux tels que le James M. Nederlander Theatre, le CIBC Theatre, le Cadillac Palace Theatre, l'Auditorium Theatre (dans l'Auditorium Building), et le Drury Lane Theatre (dans la Water Tower Place). Les productions consacrées à la communauté polonaise ont émergé à partir de 1930 et sont représentées au Gateway Theatre à Jefferson Park. Depuis 1968, le Prix Joseph Jefferson Awards est décerné chaque année aux meilleurs théâtres de la ville de Chicago.

La littérature de Chicago trouve ses racines dans sa forte tradition au réalisme socialiste. Dans l'Encyclopedia of Chicago, le professeur Bill Savage de l'Université Northwestern décrit la littérature de Chicago comme une prose qui essaie de « capturer l'essence de la ville, ses espaces et ses habitants ». Au  siècle, la fiction narrative, en grande partie dans le style de la « romance de haut vol » et du « réalisme distingué », avait besoin d'une nouvelle approche pour décrire les conditions sociales, politiques et économiques de Chicago. Néanmoins, les habitants de Chicago ont travaillé dur pour créer une tradition littéraire qui résisterait à l'épreuve du temps, et créer une « ville du sentiment » à partir de béton, d'acier, d'un vaste lac et d'une prairie ouverte. Une grande partie de la fiction notable de Chicago se concentre sur la ville elle-même, la critique sociale contrôlant l'exultation.

La reconstruction de Chicago, ravagée par le Grand incendie de 1871, en a fait le berceau de l'architecture moderne. Depuis ce temps, Chicago entretient merveilleusement bien sa réputation de ville d'art. Outre la richesse de son architecture (allant du gothique au style Chicago en passant par le moderne et l'Art déco) qui en a fait sa renommée mondiale, la ville possède un nombre incontestable de sculptures, de fontaines et de statues, faisant ainsi de la ville un véritable musée à ciel ouvert. Durant une grande partie du XXe siècle, elle nourrit un style fort au surréalisme figuratif, comme dans les œuvres d'Ivan Albright et Ed Paschke. En 1968 et 1969, les membres du Chicago Imagists, tels que Roger Brown, Leon Golub, Robert Lostutter, Jim Nutt et Barbara Rossi produisent des peintures figuratives. Aujourd'hui, Robert Guinan peint des portraits réalistes de Chicagoans populaires à Paris, bien qu'il soit peu connu à Chicago même.

Cuisine

Le sandwich italien au bœuf de chez Portillo's, une chaîne de restauration rapide qui sert des spécialités de la ville de Chicago.

Avec plus de 7 300 restaurants proposant une multitude de cuisines différentes, Chicago est une destination pour les passionnés de gastronomie,. Elle est aussi la seule ville des États-Unis avec New York et San Francisco a posséder un restaurant 3 étoiles. Chicago est le domicile de chefs cuisiniers réputés comme Charlie Trotter, Rick Bayless, Art Smith, Grant Achatz, Rick Tramonto, Graham Elliot Bowles et Gale Gand. Parallèlement, la ville honore les traditions culinaires avec les spécialités locales comme la pizza de Chicago, le sandwich italien au bœuf, les hot-dogs de Chicago, le sandwich polonais de Chicago et le cocktail Chicago (un cocktail à base de cognac (brandy), amer, triple sec et champagne,). La grande histoire culinaire de Chicago, associée aux visions des chefs et restaurateurs expérimentés ainsi que des professionnels de la restauration, a fait de la ville l'un des paradis américains pour les gastronomes.

La pizza de Chicago (appelée localement Chicago-style pizza) est probablement la spécialité chicagoane la plus connue des États-Unis et dont la tradition remonte aux années 1940. Les habitants de Chicago, comme les visiteurs, apprécient la pizza « deep dish » de Chicago, préparée à partir d'une pâte beurrée, beaucoup de fromage, de la sauce tomate avec morceaux et une myriade de garnitures comme de la saucisse italienne, du pepperoni, des poivrons, des oignons et des champignons. Elle est servie dans des centaines de restaurants de la ville.

La ville est réputée pour son sandwich italien au bœuf (Italian Beef Sandwich) ou simplement Italian Beef, qui est une spécialité emblématique de la ville de Chicago depuis 1938. Ce sandwich se compose d'un pain de type baguette richement garni de fines tranches de rosbif juteuses et assaisonnées. Le pain peut avoir été préalablement trempé dans la sauce de la viande. Le tout est recouvert de petits poivrons sautés dans sa version douce, ou de garniture épicée de type Giardiniera dans sa version plus forte. On trouve ce type de sandwich principalement dans la région de Chicago.

Le hot-dog de Chicago.

Le fameux hot-dog de Chicago (Chicago-style hot dog) est un autre pilier de l'art culinaire de la ville. Un hot-dog de Chicago est une saucisse de bœuf cuite à la vapeur ou bouillie sur un petit pain aux graines de pavot. Le hot-dog est garni de moutarde, d'oignon, de sweet pickle relish (cornichons à l'aigre-doux finement hachés), de cornichons à l'aneth, de tranches ou de quartiers de tomates, de piment doux, d'une pincée de sel de céleri mais jamais de ketchup.

Le sandwich polonais de Chicago (communément appelé le Maxwell Street Polish) constitue depuis près d'un siècle une spécialité de Chicago. Créé en 1939 par Jimmy Stefanovic, ce sandwich est considéré comme étant un « classique » de la cuisine de rue de Chicago. Il s'agit d'une saucisse kiełbasa (d'origine polonaise) grillée et surmontée d'oignons sautés et de piments, servie comme un hot-dog, dans un pain de type bun avec des agréments comme de la moutarde.

Plusieurs établissements locaux de restauration rapide proposent à la dégustation des spécialités de la ville, notamment Portillo's, Superdawg et The Wieners Circle. Ces chaînes de restauration sont représentées au festival gastronomique connu sous le nom de Taste of Chicago. Événement incontournable pour de nombreux Chicagoans depuis 1980, il s'agit du plus grand festival consacré à la gastronomie dans le monde avec une affluence de 1 567 000 visiteurs en 2018 (3,5 millions de visiteurs pour l'année 2004). La Billy Goat Tavern, une chaîne de tavernes de la ville, est connue pour la qualité de sa restauration et ses débits de boissons. Depuis plusieurs années, Chicago se fait connaître pour ses restaurants spécialisés dans la gastronomie moléculaire, avec des chefs comme Grant Achatz ou encore Homaro Cantu. En 2008, le magazine Maxim a donné a Chicago le titre de « Tastiest City» littéralement « ville savoureuse ». En 2013, Chicago a été choisie comme l'une des « Top Ten Cities in the United States » à visiter pour ses restaurants par les lecteurs du Condé Nast Traveler,. Enfin, Chicago propose un vaste choix de plats végétariens et végans, avec une sélection de plus de 170 restaurants végétariens dispersés à travers la ville,.

Enfin, le brownie, un gâteau au chocolat contenant des morceaux de noix, a été inventé par un chef du Palmer House Hotel à Chicago en 1893,, hôtel ayant appartenu à l'homme d'affaires Potter Palmer. Le nom brownie est inspiré du nom des personnages Brownie que l'écrivain et illustrateur québécois Palmer Cox dessinait dès 1879,.

Musées

L'Art Institute of Chicago.

Chicago est mondialement connue pour être une ville de musées. Elle en abrite pas moins de 67, tous différents. Ils offrent une vue assez complète de l'histoire, des arts et des sciences de nombreuses civilisations. Parmi les principaux figure l'Art Institute of Chicago qui vit le jour grâce à de nombreux mécènes issus des milieux aisés de Chicago. L'Art Institute, deuxième plus grand musée d'art aux États-Unis après le Museum of Modern Art (MoMA) à New York, est particulièrement renommé pour ses collections sur les différents arts américains. Si ses collections représentent 5 000 ans d'histoire de l'art dans le monde, il détient le plus grand nombre de peintures impressionnistes en dehors de Paris, et a accueilli environ 1,6 million de visiteurs en 2019.

Chicago est doté de l'un des plus grands aquariums du monde : l'aquarium John G. Shedd. Inauguré en 1930, grâce au généreux don de 3 000 000 dollars (soit 54 222 035 dollars en 2023) de l'entrepreneur John G. Shedd, l'aquarium devient à son ouverture le plus important du monde avec un total de 19 millions de litres d'eau et contient 1 500 espèces, dont 25 000 poissons et cétacés issus de plusieurs centaines d'espèces différentes en provenance des quatre coins du monde, des mammifères marins, des oiseaux, des serpents, des amphibiens et des insectes. Depuis 1987, le bâtiment est inscrit sur le Registre national des lieux historiques et est désigné National Historic Landmark. Chaque année, il accueille environ 2,2 millions de visiteurs, ce qui en fait l'un des aquariums publics les plus fréquentés des États-Unis.

Le musée d'Art contemporain de Chicago (Museum of Contemporary Art ; connu sous l'acronyme de MCA) est l'un des plus grands musées d'art contemporain du monde. Fondé en 1967 comme galerie d'expositions temporaires, il acquiert dès 1974 des collections permanentes, toujours spécialisées dans des créations de l'après Seconde Guerre mondiale. Le musée se trouve dans le quartier de Streeterville, au 220 East Chicago Avenue, à proximité immédiate de la Water Tower Place et du 875 North Michigan Avenue. Ses expositions sont particulièrement renommées et mettent l'accent sur le surréalisme, le minimalisme, le pop art, la photographie conceptuelle et sur les travaux des nombreux artistes locaux. Ses expositions se composent de plus de 3 500 œuvres contemporaines temporaires et sa collection permanente comprend plus de 2 600 œuvres d'art couvrant la période allant des années 1920 jusqu'à nos jours.

Musée des Sciences et de l'Industrie.

Le musée des Sciences et de l'Industrie (Museum of Science and Industry ; connu sous l'acronyme de MSI), a été inauguré à l'occasion de l'Exposition universelle de 1893 (World's Columbian Exposition). Bordé par un plan d'eau, il se situe au sein de Jackson Park dans le secteur de Hyde Park, et se trouve dans ce qui était à l'origine le « Palais des Beaux-Arts de Chicago ». Conçu par l'architecte Charles B. Atwood, le bâtiment a été construit dans le style grec de l'époque classique et a été inspiré par les bâtiments de l'Acropole d'Athènes. Il s'agit du plus grand musée des sciences de l'hémisphère occidental avec plus de 37 160 mètres carrés, et des expositions réparties sur 5 hectares. Depuis 2009, il s'est classé comme étant la deuxième plus importante attraction culturelle de la ville. Le musée des Sciences et de l'Industrie a accueilli environ 1,5 million de visiteurs en 2019,.

Le musée de la photographie contemporaine (Museum of Contemporary Photography ; MoCP), fondé en 1976 par le Columbia College, est situé sur Michigan Avenue dans le secteur de Near South Side. Il s'intéresse à la photographie contemporaine, se concentrant principalement sur le continent américain et sur les diverses communautés résidents aux États-Unis. Sa collection, composée de 15 000 photographies, intègre des œuvres de près de 1 500 artistes dont Ansel Adams, Henri Cartier-Bresson, Julia Margaret Cameron, Walker Evans, Dorothea Lange, Irving Penn, Aaron Siskind et Victor Skrebneski. Il permet également de découvrir différents types d'appareils photos, des tirages couleur, des morceaux numériques, des diaporamas et des photogrammes. Le MoCP est accrédité par l'American Alliance of Museums.

Le Terra Museum of American se donne pour vocation de regrouper des œuvres d'artistes américains. Situé sur Michigan Avenue, il est géré par la Terra Foundation for American Art, du nom de son créateur Daniel J. Terra, un homme d'affaires américain également à l'origine de la création du musée des Impressionnismes Giverny (MIG) en 1992. Le Terra Museum regroupe, dans son importante collection de peintures, de nombreuses œuvres d'artistes du mouvement impressionniste. Le 31 octobre 2004, il ferme définitivement ses portes après 24 ans d'existence.

Musée Field d'Histoire Naturelle.

Le musée Field (Field Museum of Natural History) est situé au Museum Campus (parc municipal regroupant également l'aquarium John G. Shedd et le planétarium Adler), au sud-est de Grant Park entre Lake Shore Drive et le lac Michigan. Construit par l'architecte Daniel Burnham dans le style néo-classique initié lors de l'exposition universelle (World's Columbian Exposition), il ouvre en 1893 sous le nom de Columbian Museum of Chicago. Renommé « musée Field » en 1905, en hommage à l'homme d'affaires et donateur Marshall Field, le musée s'organise en quatre départements principaux : l'anthropologie, la zoologie, la botanique et la géologie. Depuis 1997, il abrite le plus grand squelette connu de Tyrannosaurus rex, surnommé « Sue », du nom de Sue Hendrickson, la paléontologue l'ayant découvert. En 2016, le musée accueille 1,7 million de visiteurs, devenant ainsi la principale attraction culturelle de la ville.

Le musée d'histoire de Chicago (Chicago History Museum), hérité de la Chicago Historical Society (CHS), est un musée dont les origines remontent à 1856 grâce à une donation du collectionneur Charles F. Gunther. Situé dans le secteur de Lincoln Park, il possède plus de 22 millions d'objets (dont des costumes, des peintures, des sculptures, des photographies et des documents d'archives) qui sont autant de preuves et de témoignages permettant de retracer l'ensemble de l'histoire de Chicago, des origines de la ville avant sa fondation à la métropole moderne qu'elle incarne aujourd'hui.

Le planétarium Adler (Adler Planetarium and Astronomy Museum), construit en 1930 sur Northerly Island, est le plus ancien planétarium du continent américain. Couplé à un musée de l'astronomie et l'astrophysique, il offre une gamme d'expositions célestes et un environnement de réalité virtuelle, qui permettent de découvrir les constellations et l'histoire de l'exploration spatiale. Il met aussi en exergue les plans audacieux de l'Amérique visant à voyager sur la Lune.

L'American Police Center Museum (APCM) résulte d'une collecte commencée en 1974 par la Chicago Patrolmen's Association concernant le Chicago Police Department. Situé dans le quartier de South Loop, au 1717 South State Street, le musée ouvre ses portes en 1989. Il réunit diverses séries d'objets, dont des armes de contrebande et une réplique de chaise électrique. Il présente également des photos d'archives (dont certaines sont issues du massacre de Haymarket Square survenu en 1886), des documents relatifs au maintien de l'ordre, et une collection d'insignes et d'uniformes de police qui jalonne l'histoire du département. Il dispose de sections consacrées aux luttes menées par la ville notamment contre la mafia ou la toxicomanie et dont la scénographie privilégie parfois le spectaculaire.

Musée DuSable des Afro-Américains.

Chicago propose également des musées consacrés à l'histoire et à la culture de certaines ethnies, religions ou nationalités. Ainsi, le musée national d'art mexicain (National Museum of Mexican Art, abrégé sous l'acronyme de NMMA), fondé en 1982 et se trouvant depuis 1987 au Harrison Park dans le quartier mexicain de Pilsen, est le principal dépôt pour l'art mexicain et la culture chicano. Sa collection permanente réunit plus de 6 000 objets. Le musée polonais d'Amérique (Polish Museum of America), pour sa part, se donne pour mission de « recueillir, conserver et présenter des contenus historiques ayant trait à la Pologne », tandis que le Chinese American Museum of Chicago (anciennement Ling Long Museum), situé dans le quartier de Chinatown, s'intéresse à l'histoire et à la culture des populations chinoises immigrées aux États-Unis. Le musée DuSable des Afro-Américains (DuSable Museum of African American History), issu de l'Ebony Museum of Negro History and Art, ouvre ses portes avec la volonté de corriger l'absence de perception de l'histoire et de la culture noire dans le monde universitaire. Portant depuis 1968 le nom de Jean Baptiste Pointe du Sable, un métis né d'un père d'origine française et d'une mère africaine, qui en qualité de premier colon permanent, peut être considéré comme le « fondateur de Chicago », le musée DuSable est le plus ancien du genre à être consacré à l'étude et à la conservation de l'histoire, de la culture et de l'art afro-américain. Fondé en 1896 par James Henry Breasted, l'Institut oriental de Chicago est le musée d'une structure universitaire, l'Oriental Institute, elle-même rattachée à l'université de Chicago. Le musée et l'Institut bénéficient dès leur création, du soutien du milliardaire John Davison Rockefeller. Transféré dans un bâtiment qui accueille le musée et l'institut depuis 1931, sa fréquentation est d'environ 60 000 visiteurs par an. Il abrite plus de 100 000 objets, principalement issus d'excavations conduites par l'Oriental Institute. Constituant une des plus importantes collections d'objets archéologiques des États-Unis, il présente un ensemble d'informations assez complet sur le Proche-Orient ancien.

Chicago Cultural Center.

Le Centre culturel de Chicago (Chicago Cultural Center), situé sur Washington Street dans le secteur du Loop, est la dixième attraction touristique de la ville. Il est construit en 1897 et constitue alors la première bibliothèque municipale de Chicago. Reconverti en centre culturel à partir de 1977, il offre quotidiennement et tout au long de l'année des programmes et des expositions qui vont des arts du spectacle et visuels aux arts littéraires. Le bâtiment présente des aspects architecturaux intéressants dont de spectaculaires dômes de vitraux, parfois inspirés de modèles complexes de la Renaissance italienne. Le hall est doté d'arches incrustées de mosaïques étincelantes, ainsi que de 25 lustres en verre Tiffany. Le hall Preston Bradley est coiffée du plus grand dôme en vitrail du monde.

Le musée national d'Art des Anciens Combattants (National Viêt Nam Veterans Art Museum ou National Veterans Art Museum ; NVAM) est situé au 4041 North Milwaukee Avenue dans le secteur de Portage Park. Ce musée est issu d'une collection artistique organisée en 1981 par quelques anciens combattants du Viêt Nam, réunis au sein du Viêt Nam Veterans Art Group. Comprise comme une déclaration humaniste et intemporelle contre la guerre, et portée dans divers musées et galeries des États-Unis, cette collection est devenue permanente en 1996, après que le maire de Chicago Richard M. Daley, personnellement ému par ce témoignage artistique, lui ait alloué un bâtiment. Il présente des œuvres offrant un point de vue unique sur le sujet controversé de la guerre, avec un équilibre fragile, qui reflète la beauté et l'horreur, donnant une perspective unique sur le psychisme des anciens combattants,.

Le Chicago Children's Museum (en français : « Musée des enfants de Chicago ») est situé depuis 1995 sur la jetée Navy et présente l'originalité d'être un musée spécifiquement adapté aux enfants. Fondé en 1982 par une ligue associative, il se veut la réponse compensatoire à des compressions de programmes et d'activités dans les écoles publiques de la ville. Couvrant 5 300 , ce qui en fait le quatrième plus grand musée des enfants des États-Unis.

Musique

Benny Goodman en 1971.

Pour illustrer son dynamisme culturel, Chicago, principale métropole du Midwest, peut compter sur son offre musicale éclectique. Au début des années 1900, quand les pauvres d'origine afro-américaines quittèrent les États du sud du pays durant la « grande migration » pour trouver un emploi dans les usines de Chicago, ils apportèrent avec eux les musiques traditionnelles comme le jazz et le blues, ce qui donna naissance à la scène locale connue sous le nom de « Chicago Jazz ». En matière de musique folk, Chicago possédait une scène populaire et prospère, en particulier dans les années 1960 et 1970 lorsque de nombreux artistes de la région se retrouvaient pour jouer dans les restaurants et les bars du centre-ville.

La scène jazz de Chicago est remarquable pour ses nombreux musiciens de renom. Les artistes les plus importants à Chicago incluent George Lewis, Ray Anderson, Muggsy Spanier, Jimmy McPartland, Bix Beiderbecke, Eddie Condon, Bud Freeman, Benny Goodman, Gene Krupa, Frank Teschemacher, et Frank Trumbauer. Au début du La Nouvelle-Orléans l'un des berceaux du jazz. La plupart des artistes chicagoans se produisaient à l'Aragon Ballroom, une salle de bal devenue très populaire dans les années 1930 ; elle se situe dans le quartier d'Uptown et a accueilli presque tous les grands noms de l'ère du « big band » dont Frank Sinatra et Tommy Dorsey. Au Chicago Jazz Festival). Les artistes ayant popularisé ce festival incluent des musiciens de renom comme Sonny Rollins, Ornette Coleman, Miles Davis, Benny Carter, Ella Fitzgerald, Anthony Braxton, Betty Carter, Lionel Hampton, orchestre de Chico O'Farrill, Jimmy Dawkins, Von Freeman, Johnny Frigo, Slide Hampton, Roy Haynes, et beaucoup d'autres. Les musiciens les plus importants à travers toutes les ères vivantes du jazz continuent de donner régulièrement des concerts en ville, font des enregistrements et voyagent à travers les États-Unis jusqu'en Europe. John Prine, Steve Goodman et Bonnie Koloc étaient les chanteurs-compositeurs de chansons folkloriques les plus en avant de cette période. Étant un grand fan de l'équipe de baseball des Cubs de Chicago, le chanteur Steve Goodman écrit et compose le morceau Go, Cubs, Go en 1984 en l'honneur de l'équipe. Depuis, le titre est devenu la chanson officielle de victoire du club. Goodman reste l'artiste le plus étroitement lié à sa ville natale.

Maurice White en 1975, chanteur du groupe de funk Earth, Wind and Fire.

Le groupe Earth, Wind and Fire a été formé à Chicago en 1969 par Maurice White. Earth, Wind and Fire a été l'un des groupes les plus populaires durant les années 1970 et la première moitié des années 1980, vendant plus de 90 millions d'albums à travers le monde,. Leur style musical et un mélange de jazz-funk, de disco-funk, de rhythm and blues et de musique pop ; ils révolutionnèrent le genre et influencèrent un grand nombre de groupes.

Chicago est aussi célèbre pour être le lieu de naissance de la « House music », et de certains de ses sous-genres comme l'Acid house, la Chicago house, la Hip-house, la Deep house, la Tech house et la Diva house qui sont d'autres genres de musiques électroniques directement liés à la house music. Cette musique, qui vient du disco, était plus électronique et plus simpliste, incorporant les sons caractéristiques des samplers, des boîtes à rythmes et des synthétiseurs dans des versions plus longues destinées aux discothèques (Warehouse et Power Plant à Chicago) plutôt qu'aux radios commerciales. Ses principaux représentants sont mondialement connus et incluent les Fingers, Inc., Marshall Jefferson, Steve Hurley, Curtis Jones, Ron Carroll, Keith Farley, Larry Heard, Jesse Saunders, Paul Johnson, Adonis, Lil' Louis, Ten City, Anthony Nicholson ou Vince Lawrence.

Concernant la musique classique, Chicago possède deux orchestres majeurs, dont l'orchestre symphonique de Chicago qui est l'un des orchestres les plus anciens et les plus respectés des États-Unis et l'orchestre Sinfonietta de Chicago qui, avec sa formation, est reconnu comme étant « l'orchestre le plus diversifié de la nation ». Le Grant Park Music Festival offre une série annuelle de concerts de musique classique à Grant Park. Il constitue le seul festival de musique classique en plein air et se déroule au pavillon Jay Pritzker au sein du Millennium Park. Depuis 1931, le Grant Park Music Festival est une institution incontournable lorsque le maire de Chicago Anton Cermak eut l'idée de proposer des concerts gratuits dans le but de remonter le moral aux habitants de Chicago durant la Grande Dépression. Le Grant Park Music Festival, parrainé par le Chicago Park District, le département des affaires culturelles de Chicago (Chicago Department of Cultural Affairs and Special Events) et le Grant Park Orchestral Association, présente les nommés aux Grammy Awards.

Au début des années 1980, la scène hardcore de Chicago s'est caractérisée par un mélange de punk hardcore et de punk rock rapide avec des paroles protestataires et des chants mélodiques. De plus, le son hardcore de Chicago est considéré comme l'un des sons pionniers dans la création de musique post-hardcore. Elle était bien plus expérimentale que dans d'autres villes comme New York, Boston et Los Angeles. La scène de Chicago s'est développée durant l'année 1982, dans et autour des bars et des lieux de rendez-vous dans les quartiers nord de la ville. Aujourd'hui, les groupes de punk hardcore les plus populaires sont Naked Raygun, The Effigies, Rise Against, Fall Out Boy, et The Blackad.

Patrick Stump en 2011, chanteur du groupe de rock Fall Out Boy.

Au cours des années 1980 et des années 1990, la scène de musique rock de Chicago est devenue très populaire, particulièrement la scène hard rock et punk rock, comme The Smashing Pumpkins, The Jesus Lizard, Chicago, Ministry, Survivor ou encore Patti Smith. De nos jours les scènes punk et rock de la ville sont toujours aussi populaires et depuis le début des années 1990, de nombreux groupes et artistes ont fait irruption avec notamment Chevelle, The Effigies, The Lawrence Arms, Venomous Concept, Fall Out Boy, The Killers, Sidewalk, Shellac, Gastr del Sol, Rise Against, Naked Raygun, Tar, Veruca Salt, Dark Star Orchestra, Allá et Big Black. Chicago compte également de nombreux groupes de rock underground, donc pas connus en dehors des frontières de l'Illinois, voire de la ville.

La scène hip-hop de Chicago est devenue très influente à partir du milieu des années 1990 et s'est popularisée grâce à des artistes comme Twista, Kanye West, Common, Lupe Fiasco, Da Brat, Rhymefest ou encore Shawnna. Connue aujourd'hui sous le nom de « Chicago hip-hop », la scène locale ne possède que peu de représentants. Le genre Chicago hip-hop ou Chicago Rap Music (littéralement « musique rap de Chicago »), n'a pas de son uniforme ou de style standard de hip-hop semblable à celui du Midwest rap ou du Rap East Coast. Le style des rappeurs de Chicago varie souvent et suivant les quartiers desquels les artistes proviennent, leurs styles changent, allant du Hipster-hop au Gangsta rap, ou encore du Rap hardcore au Rap politique. Les rappeurs de West Side ont tendance à revendiquer le style Rap hardcore, à la différence de ceux de South Side qui revendiquent le Rap politique et le rap se mêlant aux influences soul, funk ou encore blues. Aujourd'hui, le style de rap dominant à Chicago est la Drill music, style né en 2011 dans le South Side avec la montée en popularité des rappeurs membres de gangs tels que Chief Keef, Lil Reese, Fredo Santana ou encore Lil Durk.

À Chicago, le RnB contemporain s'est développé à partir du milieu des années 1980 et a pris de l'ampleur dès le milieu des années 1990, comprenant des artistes connus jusqu'en Europe comme Donell Jones, la chanteuse Jennifer Hudson mais aussi et surtout R. Kelly, considéré depuis le commencement de sa carrière en 1993, et avec 17 albums studios vendus, comme étant l'artiste RnB américain le plus charismatique et l'un des plus représentatifs du genre.

Enfin, la ville de Chicago est également réputée pour ses nombreuses scènes musicales et pour être le foyer de certains genres dont le Chicago Blues, le Chicago Jazz, la Chicago Soul, la Chicago House (qui donna naissance à la « House music » au début des années 1980), le Chicago Rock, le Chicago hip-hop et le Chicago Punk hardcore.

Cinéma

Panorama sur Chicago et le lac Michigan de nuit depuis le planétarium Adler.

Du cinéma muet émanant de la société de production The Essanay Film Manufacturing Company dans les années 1900 à l'âge d'or des films issus de la jeune génération du Brat Pack dans les années 1980, Chicago est l'un des principaux centres de production cinématographique d'Amérique du Nord après New York et Los Angeles. La ville de Chicago est l'une des plus photogéniques au monde. Son bord de lac étincelant, ses bâtiments historiques, sa ligne d'horizon spectaculaire, ses quartiers ethniques diversifiés, ses sites industriels granuleux, ses cours d'eau et ses parcs soignés attirent depuis longtemps l'attention des habitants et des visiteurs, y compris des producteurs de films hollywoodiens. Chicago sert souvent non seulement de toile de fond, mais aussi de rôle principal, presque aussi important que les personnages eux-mêmes. Au cours de ces dernières décennies, l'image de Chicago n'a cessé de se transformer mais l'essence de la ville est restée et a toujours été un choix de prédilection pour les décors de films.

De nombreux films des années 1920 et des années 1930 ont été tournés à Chicago, surtout des films policiers et des films de gangsters (Scarface, Le Petit César, L'Ennemi public, Le Gangster de Chicago, L'Affaire Al Capone, Les Incorruptibles…) qui ont puisé leurs ressources dans le crime organisé de la ville et ses héros comme Al Capone et John Dillinger. Le contexte historique de ces œuvres cinématographiques est celui de la prohibition et de la Grande Dépression. Les règlements de comptes entre les différentes organisations criminelles du Chicago des années 1920 et 1930 ont propulsé la ville sous les projecteurs internationaux, tant dans les productions hollywoodiennes que dans la culture populaire.

Mises en place de décors sur le tournage du film Transformers 3 : La Face cachée de la Lune, mettant en scène des rues détruites de Chicago, au cœur du quartier historique de Michigan–Wacker Historic District (au mois de juillet 2010).

En raison de son passé agité et de sa réputation sulfureuse de « ville mafieuse et corrompue » véhiculée dans le monde entier pendant la période de l'entre-deux-guerres, Chicago tente de montrer une autre image d'elle-même, estimant que cette époque est bel et bien révolue et qu'aujourd'hui la ville n'est plus ce qu'elle était. L'atmosphère de Chicago au cinéma a changé au cours des années 1980 et au-delà, coïncidant avec la revitalisation émergente de son centre-ville. Depuis lors, ce sont de nouveaux genres de films qui ont fait leurs apparitions comme les comédies romantiques (Quand Harry rencontre Sally, Une bouteille à la mer, Shall We Dance ?…), les thrillers et les films policier (Deux Flics à Chicago, Le Contrat, Le Fugitif, U.S. Marshals, Peur primale…), les films d'action (Code Mercury, Wanted : Choisis ton destin, Poursuite…), les films pour adolescents (La Folle Journée de Ferris Bueller, Wayne's World, College Attitude, American Pie…), les films pour enfants et pour la famille (Maman, j'ai raté l'avion !, L'Oncle Buck, Treize à la douzaine…), les films fantastiques et de science-fiction (I, Robot, The Dark Knight : Le Chevalier noir, Transformers 3 : La Face cachée de la Lune, Transformers 4 : L'Âge de l'extinction…) ou encore les films d'horreur (Jeu d'enfant, Relic, Poltergeist 3, Candyman…).

En 2019, le département des Affaires Culturelles de Chicago (Chicago Department of Cultural Affairs and Special Events ; DCASE) et le département du Commerce de l'Illinois (Illinois Department of Commerce and Economic Opportunity ; DCEO) enregistrent une année record pour l'activité de production audiovisuelle (télévisuelle, cinématographique et médiatique) à Chicago et dans tout l'État de l'Illinois. Cette même année, le Chicago Film Office a autorisé 522 projets, ce qui la classe première ville dans la région du Midwest pour la production, troisième ville dans le pays pour la production publicitaire commerciale et parmi les six premières villes au niveau national pour la production globale. Selon le Chicago Film Office, les tournages en 2019 ont entraîné un impact économique estimé à près de 560 millions de dollars en création d'emplois et en dépenses locales, soit une augmentation de 18 % par rapport à l'année précédente. Depuis 1980, plus de 1 100 longs métrages et productions télévisées ont été tournés à Chicago, rapportant environ 2 milliards de dollars de revenus à la municipalité.

Quelques films populaires ayant pour cadre la ville de Chicago :

  • 1917 : The Sudden Gentleman, de Thomas N. Heffron
  • 1930 : The Front Page, de Lewis Milestone
  • 1932 : Scarface, de Howard Hawks
  • 1957 : Beginning of the End, de Bert I. Gordon
  • 1967 : L'Affaire Al Capone, de Roger Corman
  • 1973 : L'Arnaque, de George Roy Hill
  • 1980 : Les Blues Brothers, de John Landis
  • 1981 : Le Solitaire, de Michael Mann
  • 1983 : Risky Business, de Paul Brickman
  • 1986 : La Couleur de l'argent, de Martin Scorsese
  • 1987 : Les Incorruptibles, de Brian De Palma
  • 1988 : Double Détente, de Walter Hill
  • 1989 : Quand Harry rencontre Sally, de Rob Reiner
  • 1990 : Maman, j'ai raté l'avion !, de Chris Columbus
  • 1991 : Backdraft, de Ron Howard
  • 1992 : Wayne's World, de Penelope Spheeris
  • 1993 : Mad Dog and Glory, de John McNaughton
  • 1993 : Le Fugitif, d'Andrew Davis
  • 1994 : Richie Rich, de Donald Petrie
  • 1996 : Peur primale, de Gregory Hoblit
  • 1997 : Le Mariage de mon meilleur ami, de Paul J. Hogan
  • 1998 : U.S. Marshals, de Stuart Baird
  • 1998 : Code Mercury, de Harold Becker
  • 1999 : Hypnose, de David Koepp
  • 1999 : Payback, de Brian Helgeland
  • 1999 : College Attitude, de Raja Gosnell
  • 2000 : Ce que veulent les femmes, de Nancy Meyers
  • 2001 : Les Visiteurs en Amérique, de Jean-Marie Gaubert
  • 2002 : Les Sentiers de la perdition, de Sam Mendes
  • 2002 : Chicago, de Rob Marshall
  • 2003 : American Pie : Marions-les !, de Jesse Dylan
  • 2004 : I, Robot, d'Alex Proyas
  • 2004 : Shall We Dance ?, de Peter Chelsom
  • 2006 : Mémoires de nos pères, de Clint Eastwood
  • 2008 : The Dark Knight, de Christopher Nolan
  • 2009 : , de Michael Mann
  • 2011 : Source Code, de Duncan Jones
  • 2014 : Transformers : L'Âge de l'extinction, de Michael Bay
  • 2014 : Divergente, de Neil Burger
  • 2018 : Death Wish, d'Eli Roth
  • 2019 : Escape Game, d'Adam Robitel
  • 2022 : The Batman, de Matt Reeves

Jeux vidéo

De nombreux jeux vidéo, dont les plus connus sont listés ci-dessous, prennent pour cadre la ville de Chicago :

  • Lethal Enforcers est un jeu policier de tir au pistolet sorti en 1992 sur borne d'arcade.
  • Michael Jordan: Chaos in the Windy City est un jeu de plates-formes sorti en 1994 sur Super Nintendo. Le jeu met en scène le célèbre joueur de basket-ball Michael Jordan en tant que personnage joueur, mais on n'y joue pas vraiment au basket-ball.
  • Midtown Madness est un jeu vidéo de course sorti en 1999. Il se distingue des autres jeux de course par son mode de jeu « Cruise », présentant un environnement urbain totalement libre, sans circuit prédéfini.
  • Driver 2, sorti en 2000, est un jeu dont l'action se déroule dans quatre villes dont Chicago, les trois autres villes étant La Havane, Rio de Janeiro et Las Vegas.
  • Fallout: Tactics est un jeu de stratégie sorti en 2001 sur Microsoft Windows. Il met en scène un Chicago en ruines.
  • Mafia: The City of Lost Heaven est un jeu vidéo sorti en 2002 sur Microsoft Windows, PS2 et sur Xbox dont l'action se déroule dans les années 1930, dans la ville fictive de « Lost Heaven » (calquée sur celle de Chicago). Le joueur incarne Tommy Angelo, un chauffeur de taxi qui devra prouver sa valeur à la mafia de la ville.
  • Chicago 1930 est un jeu d'action sorti en 2003 sur PC et dont l'histoire s'inspire du Chicago des années 1930 durant l'époque de la prohibition.
  • Still Life est un jeu vidéo d'aventure sorti en avril 2005 sur PC et Xbox.
  • Need for Speed: ProStreet est un jeu de course automobile sorti en 2007. L'action se déroule sur le circuit fictif de « Chicago Airfield », en lieu et place des pistes de l'ancien aéroport de Meigs Field.
  • I Am Alive est un jeu d'action sorti en 2012 dont l'intrigue se déroule dans un Chicago post-apocalyptique.
  • Hitman: Absolution, cinquième jeu de la série Hitman, est sorti en 2012. Chicago est le cadre d'une grande partie du jeu.
  • GRID 2 est un jeu de course qui est sorti le 28 mai 2013, qui possède différentes courses sur des circuits à travers plusieurs pays et villes différentes dont Chicago, où le circuit fait une boucle autour du quartier du Loop.
  • Watch Dogs est un jeu d'action-aventure sorti le 27 mai 2014 et dont l'intrigue se déroule à Chicago où Aiden Pierce, un hacker, peut pirater tous les systèmes informatisés de la ville (métro, caméra, feux de circulation, etc.) avec son téléphone portable pour atteindre ses objectifs.
  • Mafia: Definitive Edition est un jeu d'action-aventure sorti en septembre 2020 sur Microsoft Windows, PS4 et Xbox One. Il s'agit d'un du jeu vidéo Mafia: The City of Lost Heaven sorti en 2002. L'intrigue du jeu se déroule dans la ville fictive de Lost Heaven (inspirée du Chicago des années 1930).

Médias

Enseigne lumineuse sur la Tribune Tower, siège du Chicago Tribune.

Chicago est le troisième foyer américain pour l'édition derrière New York et Los Angeles. Le Chicago Tribune est le principal journal de la ville et de la région du Midwest ; son siège se trouve dans la Tribune Tower et il appartient au Tribune Media (anciennement Tribune Company). Fondé le , le titre est aujourd'hui conservateur ; il est vu comme l'un des meilleurs journaux des États-Unis. Il a été l'un des premiers quotidiens américains à soutenir la candidature d'Abraham Lincoln à la présidence des États-Unis et à revendiquer la suppression de l'esclavage.

Avec plus de 950 000 exemplaires le dimanche, le Chicago Tribune est l'un des dix quotidiens les plus vendus aux États-Unis. Le Chicago Daily News était un quotidien très populaire dans la ville entre 1876 et 1978, il a obtenu un total de treize prix Pulitzer durant son existence et est devenu le principal rival du Chicago Tribune. Le Daily News était pionnier dans certains domaines de l'information, ouvrant l'un de ses bureaux à l'étranger, il s'est hissé au premier rang des quotidiens américains en 1898.

D'une hauteur de 191 mètres, la NBC Tower abrite les studios de la National Broadcasting Company (NBC) pour sa station de Chicago depuis 1989.

Les autres journaux réalisent des tirages inférieurs : le Chicago Sun-Times, qui a adopté le format d'un tabloïd ou le Daily Southtown, qui couvre le sud de l'agglomération. D'autres couvrent des domaines spécialisés tels que le Chicago Sports Review pour le sport ou le Chicago Defender pour la communauté afro-américaine. Dans les années 1940 et 1950, John H. Johnson crée les magazines Ebony et Jet, tous deux consacrés à la communauté noire de Chicago. Le Windy City Times et le Chicago Free Press sont des hebdomadaires qui s'adressent à la communauté homosexuelle du quartier de Boystown et du reste de la région.

Le Chicago Reader, un autre magazine hebdomadaire distribué à Chicago, fait partie de ce que les Américains nomment les alternative newspapers qui sont des journaux ou des magazines mettant l'accent sur les informations et enquêtes sur la vie locale d'une cité ou d'une région définie. Le Chicago Reader est l'un des pionniers du mouvement des publications hebdomadaires gratuites. Il a été fondé en 1971 par un groupe d'étudiants.

Certains secteurs de la ville possèdent leur propre journal, comme Hyde Park avec le Hyde Park Herald, Bridgeport avec le Bridgeport News ou encore Hegewisch avec The Hegewisch Times (anciennement Our Neighborhood Times). Ces journaux couvrent l'information dans le secteur ainsi que dans les quartiers environnants ; ils servent généralement à informer les résidents du quartier sur ce qui s'y passe et apportent plus de détails et de spécificités que les journaux de l'ensemble de la ville sont susceptibles d'apporter, comme les annonces et les recherches d'emploi, les offres immobilières, la publicité pour les commerçants locaux ou encore les fêtes de quartier.

Chicago est le berceau du Talk show : l'Oprah Winfrey Show, animé par Oprah Winfrey de 1986 à 2011, était l'un des plus regardés des États-Unis. Le Jerry Springer Show, animé par Jerry Springer de 1991 à 2018 et le Jenny Jones Show  sont réalisés dans la NBC Tower.

Séries télévisées

Quelques séries télévisées ayant pour cadre la ville de Chicago et son agglomération :

  • Boss
  • Capitaine Furillo
  • Chicago Fire
  • Chicago Hope : La Vie à tout prix
  • Chicago Justice
  • Chicago Med
  • Chicago Police Department
  • Demain à la une
  • Deuxième Chance
  • Forgotten
  • Générations
  • Kenan & Kel
  • La Vie de famille
  • Le Père Dowling
  • Les Incorruptibles
  • Mariés, deux enfants
  • Mob Doctor
  • Prison Break
  • Samantha qui ?
  • Shake It Up
  • Shameless
  • The Chicago Code
  • The Good Wife
  • The Loop
  • Steve Harvey Show
  • Une famille presque parfaite
  • Urgences

Événements et festivals

Entrée du festival Taste of Chicago.

En 2018, le festival gastronomique Taste of Chicago a attiré quelque 1 567 000 visiteurs. Il s'agit du plus grand festival consacré à la gastronomie dans le monde où l'on peut goûter aux spécialités locales et régionales. Les autres grands événements de l'année sont les festivals de blues, de country, de jazz et de gospel qui ont lieu au Millennium Park et qui rassemblent chacun environ 300 000 personnes.

Quelques festivals de musique notables :

  • Chicago Jazz Festival, festival annuel de jazz se déroulant sur quatre jours à Grant Park. Fondé en 1979, il est organisé par le Jazz Institute of Chicago pendant la Fête du travail, et produit des artistes de renommée mondiale et locale.
  • Grant Park Music Festival, festival de musique classique se déroulant chaque année à Grant Park. Il propose une série de concerts gratuits et constitue le seul festival de musique classique en plein air. Il se déroule au pavillon Jay Pritzker dans le Millennium Park.
  • Lollapalooza, festival annuel de musique rock, se voulant underground au moment de sa création, qui a sillonné les États-Unis et le Canada tous les étés de 1991 à 1997. Il se déroule à Chicago depuis 2005.
  • Pitchfork Music Festival, festival annuel de musique organisé par Pitchfork depuis 2006. Chaque juillet, il se tient durant trois jours sur les pelouses d'Union Park qui a la capacité d'accueillir jusqu'à 20 000 personnes.
  • Alehorn of Power, festival de heavy metal formé en 2006 par Greg Spalding.

Autres événements notables :

  • Chicago Air & Water Show, meeting aérien annuel sur le lac Michigan créé en 1959.
  • Chicago Auto Show, salon automobile se déroulant chaque année au McCormick Place. Créé en 1901, il s'agit du plus grand salon automobile d'Amérique du Nord.
  1. https://www.nationalhellenicmuseum.org/visit/about-us/
  2. https://balzekasmuseum.org/about/
  3. https://ccamuseum.org/history-and-mission
  4.  », NPR, (consulté le ).
  5. a et b https://cso.org/about/rosenthal-archives/orchestra-hall-at-symphony-center/ Chicagosymphonyorchestra.org
  6.  », sur ravinia.org (consulté le ).
  7. ISBN ), xii.
  8.  », Lituanus.org (consulté le ).
  9.  », Lithuanian Opera Co. (consulté le ).
  10. https://www.universalis.fr/encyclopedie/house-music/1-naissance-de-la-house/
  11. a et b https://www.masterclass.com/articles/house-music-guide#a-brief-history-of-house-music
  12. Choose Chicago : Guide to Chicago theatres : More than 250 theatres in Chicago
  13. Sawyer 2002, p. 14.
  14. https://copernicuscenter.org/about-us/ (consulté le 29 octobre 2023)
  15.  », Time Out Chicago (consulté le ).
  16. «  », chicagohistory.org.
  17. «  », chicagohistory.org.
  18. «  », chicagohistory.org.
  19. https://missioncuisineurbaine.com/chicago-autant-en-emporte-le-vent/
  20. Food & Wine Magazine Named Chicago a Top 10 Food City in the U.S. Here's Who Beat Us (consulté le 21 mai 2024)
  21. Here Are Chicago’s Michelin Star and Bib Gourmand Winners for 2023 (consulté le 21 mai 2024)
  22. «  », Robb Report.
  23. a et b Ari Bendersky, «  », Eater.com (consulté le ).
  24. «  », sur mescocktails.fr (consulté en ).
  25. «  », sur gastronomblog.com (consulté en ).
  26. Leah A Zeldes, « How to Eat Like a Chicagoan », Chicago's Restaurant Guide, Chicago's Restaurant Guide,‎ (lire en ligne [], consulté le ).
  27.  » [], Chicago Sun-Times, (consulté le ) : « Chicago-style hot dogs are steamed ».
  28.  » [], sur suntimes.com (consulté le ).
  29. Sandy Thorne Clark, Getting a taste of Chicago: City's signature flavors have tourists and locals lining up for more, more, more, Chicago Sun-Times, , S1.
  30. a et b https://www.chicago.gov/city/en/depts/dca/provdrs/chicago_festivals/news/2018/
  31. a et b  », ChicagoBusiness, Crain Communications, Inc., (consulté le ).
  32. Jerry Shriver, « Chef Grant Achatz Wins Top James Beard Award », USA Today,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. «  » (consulté le ).
  34. Maxim,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. «  », Choose Chicago (consulté le ).
  36. « Top Ten Cities in the United States: Readers' Choice Awards », Condé Nast Traveler,‎ (lire en ligne [])
  37.  », HappyCow.net, (consulté le ).
  38.  », VegIllinois.com, (consulté le ).
  39. www.timeout.com/chicago/news/brownies-were-invented-in-chicago
  40. https://www.palmerhousehiltonhotel.com/about-our-hotel/thebrownie/
  41. (en) Andrew Smith, The Oxford Encyclopedia of Food and Drink in America, , 2e éd., p. 220.
  42. (en) Anne Byrn, From Colonial Gingerbread too Classic Layer, the Stories and Recipes Behind More Than 125 of Our Best-Loved Cakes, , p. 90.
  43. https://museumhack.com/museums-in-chicago/
  44. lire en ligne, consulté le ).
  45. « Exhibition and Museum Visitor Figures 2017 », The Art Newspaper,‎ (lire en ligne, consulté le )
  46. «  » [], (consulté le ).
  47. «  » [], National Historic Landmark summary listing, National Park Service (consulté le ).
  48. « Crain's List Largest Tourist Attractions (Cultural): Ranked by 2007 attendance », Crain's Chicago Business,‎ , p. 22
  49. https://mcachicago.org/about
  50.  » (consulté le ).
  51. «  » (consulté le ).
  52. https://www.architecture.org/learn/resources/buildings-of-chicago/building/museum-of-science-and-industry/
  53. https://www.msichicago.org/explore/about-us/about-the-museum/#:~:text=The%20Museum%20of%20Science%20and,spark%20scientific%20inquiry%20and%20creativity
  54. «  », ChicagoBusiness, Crain Communications, Inc., (consulté le ).
  55. https://www.msichicago.org/explore/about-us/museum-facts/
  56. a et b «  », Themed Entertainment Association (consulté le ), p. 68–73.
  57. «  », sur mocp.org (consulté le ).
  58. Site de la Fondation.
  59. https://www.terraamericanart.org/who-we-are/history/
  60. « Crain's List Largest Tourist Attractions (Cultural): Ranked by 2007 attendance », Crain's Chicago Business, Crain Communications Inc.,‎ , p. 22.
  61. «  », sur le site Azurever, (consulté le ).
  62. «  », sur le site roadsideamerica.com, (consulté le ).
  63. https://nationalmuseumofmexicanart.org/history
  64. «  », sur le site du musée polonais d’Amérique, (consulté le ).
  65. https://ccamuseum.org/history-and-mission/
  66. a et b https://oi.uchicago.edu/about
  67. «  », sur le site Internet du site archéologique d'Uruk, (consulté le ).
  68. a et b https://www.chicago.gov/city/chicago_culturalcenter-architectureandhistory.html
  69. «  », sur le site Discoveramerica, (consulté le ).
  70. Brittany Clingen, «  », Upchicago.com, (consulté le ).
  71.  », sur Fnewsmagazine.com (consulté le ).
  72. https://www.gochicago.com/tourist-attraction/chicago-childrens-museum/
  73. Susy Schultz, «  », The Chicago Sun-Times, (consulté le ).
  74. visittheusa.fr-chicago-illinois-immersion-dans-la-culture-musicale-variee-de-la-ville
  75. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées lc
  76. «  », sur Oldtwonschool.org (consulté le ).
  77. a et b http://www.encyclopedia.chicagohistory.org/pages/665.html
  78. https://www.jazzinchicago.org/jazzfest
  79. https://www.wbez.org/stories/the-man-and-the-music-behind-the-baseball-ballad-go-cubs-go/08ca4edd-4d2b-470f-a24e-a3922451a33b
  80. « The phenomenon of "Go, Cubs, Go" », Clay Eals, sur clayeals.com.
  81. «  », sur rockhall.com, Rock & Roll Hall of Fame.
  82. «  », sur songhall.org, Songwriters Hall of Fame.
  83. «  », PBS, .
  84.  », sur Discogs (consulté le ).
  85. https://www.musicorigins.org/item/the-warehouse-the-place-where-house-music-got-its-name/
  86. a et b https://www.grantparkmusicfestival.com/about/classical-music-summer-festival
  87.  », sur AllMusic (consulté le ).
  88. The Effigies, sur AllMusic (consulté le 15 décembre 2023)
  89.  », sur AllMusic (consulté le ).
  90.  », sur AllMusic (consulté le ).
  91. Milan, Shake, 2007. (ISBN ). p. 301-307.
  92. a et b http://www.encyclopedia.chicagohistory.org/pages/1084.html
  93.  » (consulté le ).
  94. https://www.timeout.com/film/the-50-best-chicago-movies
  95. a b c et d https://www.archdaily.com/930654/from-gangster-city-to-gotham-city-the-changing-image-of-chicago-in-hollywood-films
  96. a b et c Illinois Department of Commerce : Illinois Film Office and Chicago Film Office Announce Record Film, Television and Media Production In 2019 With an Estimated $560 Million Economic Impact
  97. City of Chicago : Cultural Affairs and Special Events - Chicago Film Office
  98. «  », jeuxvideo.com (consulté le ).
  99. «  » (consulté le ).
  100. «  », Nielsen Media Research, Broadcast Employment Services, (consulté le ).
  101. www.britannica.com/chicagotribune/
  102. «  » [PDF], BurrellesLuce, (consulté le ).
  103. The Pulitzer Prizes - Chicago Daily News (consulté le 18 juillet 2023)
  104. https://www.mondotimes.com/1/world/us/13/741/1905 (consulté le 18 août 2023)
  105. https://www.windycitytimes.com/aboutus.php (consulté le 18 août 2023)
  106. a et b https://chicagoreader.com/reader/about/ (consulté le 18 août 2023)
  107.  : Oprah Winfrey quitte la scène après 25 ans de service
  108.  : Oprah Winfrey dit adieu à son talk-show
  109. Lacey Rose, « America's Top-Earning Black Stars », Forbes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  110.  : Symbole de la «télé poubelle», le Jerry Springer Show s’arrête
  111.  », City of Chicago, .
  112.  », Chicago Tribune, .
  113.  », sur wormgearzine.com, (consulté le ).
  114. «  », sur ChicagoBusiness, Crain Communications, Inc., (consulté le ).
  115. Chicago Auto Show - About The Show (consulté le 3 septembre 2023)

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Chicago dans la littérature

Découvrez les informations sur Chicago dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

1212 autres localités pour Aguascalientes

Vous pouvez consulter la liste des 1212 autres localités pour Aguascalientes sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/mx/mx-agu/villes.html.

Nederlandse vertaling

U hebt gevraagd om deze site in het Nederlands te bezoeken. Voor nu wordt alleen de interface vertaald, maar nog niet alle inhoud.

Als je me wilt helpen met vertalingen, is je bijdrage welkom. Het enige dat u hoeft te doen, is u op de site registreren en mij een bericht sturen waarin u wordt gevraagd om u toe te voegen aan de groep vertalers, zodat u de gewenste pagina's kunt vertalen. Een link onderaan elke vertaalde pagina geeft aan dat u de vertaler bent en heeft een link naar uw profiel.

Bij voorbaat dank.

Document heeft de 03/01/2018 gemaakt, de laatste keer de 12/12/2024 gewijzigd
Bron van het afgedrukte document:https://www.gaudry.be/nl/lieu/mx/mx-agu/1037483.html

De infobrol is een persoonlijke site waarvan de inhoud uitsluitend mijn verantwoordelijkheid is. De tekst is beschikbaar onder CreativeCommons-licentie (BY-NC-SA). Meer info op de gebruiksvoorwaarden en de auteur.