Monaco
Localisation
Monaco : descriptif
- Monaco
Monaco, en forme longue la principauté de Monaco (en monégasque : Principatu de Mu̍negu ; en occitan : Principat de Mònegue), est un État d'Europe de l'Ouest constitué d'une unique commune du même nom, ce qui en fait une cité-État. Le pays est situé au bord de la mer Méditerranée, le long de la Côte d'Azur et de la Riviera méditerranéenne, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Nice, et à 8,1 km de Menton (ville frontalière avec l'Italie)
Il est entouré par les communes françaises de Cap-d'Ail, Beausoleil, Roquebrune-Cap-Martin et La Turbie. La principauté dispose d'un accès direct à la mer et d'eaux territoriales qui rejoignent les eaux internationales ; elle n'est donc pas un territoire enclavé. À l'origine, le territoire relevait de la république de Gênes dont les Grimaldi étaient l'une des familles patriciennes
Relativement autonome depuis 1297, un traité franco-monégasque lui assure la souveraineté en 1861. La principauté est devenue une monarchie constitutionnelle en 1911
Depuis 2005, le prince souverain est Albert II de Monaco de la dynastie Grimaldi qui, si l'on s'en tient à la traditionnelle définition agnatique de la maison régnante, est l'une des plus anciennes dynasties régnantes du monde (la principauté de Monaco est passée à la famille de Goyon de Matignon en 1731 puis à la famille de Polignac en 1949). Ce micro-État occupe actuellement 2,02 km2, en partie gagnés sur la mer, ce qui fait de lui le deuxième plus petit État indépendant du monde (après le Vatican). Au 31 décembre 2019, Monaco comptait 38 100 habitants
Ce chiffre total est révisé en fin de chaque année par estimation d'après un recensement partiel et d'après les données relatives aux immigrations et aux naturalisations
Avec 25 411,4 habitants au km2 en 2016 et une urbanisation qui couvre presque toute sa superficie, c'est le pays le plus densément peuplé au monde. La principauté bénéficie d'un climat méditerranéen particulièrement clément et dispose de nombreuses installations hôtelières de luxe
Le Grand Prix de Formule 1 de Monaco s'y déroule chaque année
Le casino de Monte-Carlo, le musée océanographique et le Palais princier attirent de nombreux touristes tout au long de l'année. Monaco a pour religion d'État le catholicisme
Sa langue officielle est le français et sa monnaie est l'euro (bien que le pays ne fasse pas partie de l'Union européenne).
Géographie
Monaco est le deuxième plus petit État indépendant au monde après le Vatican. Son territoire s'étend sur une bande de terre de 4 100 hectares (2,02 km2).
Localisation
Monaco est une principauté située le long de la mer Méditerranée, sur la Côte d'Azur, à mi-chemin entre Nice et la frontière italienne.
La Turbie | Beausoleil | Roquebrune-Cap-Martin | ||
Cap-d'Ail | N | Mer Méditerranée | ||
O Monaco E | ||||
S | ||||
Cap-d'Ail | Mer Méditerranée | Mer Méditerranée |
Relief et géologie
L'altitude maximale de 164 mont Agel, qui culmine à 1 150 m. La place du Palais se trouve à 62 m.
Reliefs proches de Monaco :
- la tête de Chien (France), promontoire de 550 mètres d'altitude dominant Monaco ;
- le mont Agel (France), point culminant du bassin versant ;
- le mont Gros (France).
Hydrographie
Il existe trois torrents prenant leur source en France et passant en dessous de Monaco et se jetant directement dans la mer Méditerranée.
Climat
Le climat de Monaco est de type méditerranéen et subtropical, humide avec des hivers doux et humides et des étés chauds avec un fort ensoleillement.
La température moyenne au XXe siècle, sur plus de 75 ans d'observation, est de 16,3 °C. Cette température moyenne varie de 10,2 °C en janvier à 23,7 °C en août. Les températures ne sont jamais trop élevées l'après-midi, grâce au vent marin. En revanche, les nuits peuvent être très chaudes et humides (20 °C) en été en raison de la température élevée de la mer (jusqu'à 26 °C en août).
L'ensoleillement annuel moyen est d'environ 2 500-2 600 heures et le nombre de jours de pluie est faible à très faible : 62 par an.
La neige et le gel sont extrêmement rares, à raison d'une ou deux fois par décennie au bord du littoral.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 7,4 | 7,4 | 9,1 | 10,9 | 14,6 | 18 | 21 | 21,4 | 18,3 | 15,2 | 11,2 | 8,5 | 13,6 |
Température moyenne (°C) | 10,2 | 10,2 | 12 | 13,8 | 17,5 | 20,9 | 23,8 | 24,2 | 21,1 | 17,9 | 13,8 | 11,2 | 16,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 13 | 13 | 14,9 | 16,7 | 20,4 | 23,7 | 26,6 | 26,9 | 24 | 20,6 | 16,5 | 13,9 | 19,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−3,1 09.1985 |
−5,2 10.1986 |
−3,1 06.1971 |
3,8 21.1991 |
7,5 05.1991 |
9 05.1969 |
10,5 10.2005 |
12,4 13.1984 |
10,5 26.1972 |
6,5 16.1974 |
1,6 22.1998 |
−1 29.1996 |
−5,2 1986 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,9 19.1972 |
23,2 28.1990 |
25,6 22.2001 |
26,2 16.2007 |
30,3 20.1975 |
32,5 19.2002 |
34,4 30.1989 |
34,5 20.2009 |
33,1 17.1975 |
29 13.1970 |
25 11.1984 |
22,3 24.1995 |
34,5 2009 |
Précipitations (mm) | 67,7 | 48,4 | 41,2 | 71,3 | 49 | 32,6 | 13,7 | 26,5 | 72,5 | 128,7 | 103,2 | 88,8 | 743,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 6 | 4,9 | 4,5 | 7,3 | 5,5 | 4,1 | 1,7 | 2,5 | 5,1 | 7,3 | 7,1 | 6,5 | 62,4 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 3,6 | 2,8 | 2,4 | 4,1 | 2,9 | 1,7 | 0,7 | 1,4 | 3,2 | 5 | 4,8 | 3,7 | 36,1 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2,5 | 1,7 | 1,4 | 2,5 | 1,3 | 1 | 0,4 | 0,9 | 2 | 3,8 | 3,4 | 2,4 | 23,3 |
Toponymie
Le nom de Monaco dériverait du toponyme Mónoikos (Μόνοικος). Ce dernier est mentionné dans la Périégèse d'Hécatée de Milet, historien et géographe grec du .
Il existe trois hypothèses, associées aux Ligures, aux Phéniciens et aux Grecs, pour expliquer l'origine du nom Mónoikos,.
- L'hypothèse ligure : la tribu ligure, présente sur le rocher au .
- Un rapprochement a été fait entre le nom Mon-oeci et le nom de la tribu ligure des Albi-oeci
- L'hypothèse phénicienne : le nom pourrait remonter à l'époque où Monaco était un comptoir phénicien.
- Partout où les Phéniciens s'installaient, ils élevaient des temples à leurs divinités, dont celui du dieu Melkart, assimilé à Héraclès par les Grecs puis à Hercule par les Romains. En 1896, Philippe Berger propose comme origine l'épithète Menouakh du dieu Melkart, « qui donne le repos ». Les Grecs auraient transformé Melkart Menouakh en Héraclès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος). En 1897, on trouve la même explication chez Gustave Saige , « qui donne le repos ou qui donne asile ». Les étymologies proposées par Gustave Saige sont cependant contestées en 1899 par Michel Clerc. Ces deux explications semblent venir de l'abbé Jean Joseph Léandre Bargès, qui a voulu, en 1878, alors qu'il était professeur d'hébreu à la Sorbonne, retrouver dans Monoïkos le mot hébreu menuha « repos ». Cette explication a été fermement rejetée en 1975 par le philologue et sémitisant Maurice Sznycer.
- L'hypothèse grecque : Tout au long de l'Antiquité, le port de Monaco fut associé à Hercule. Les Grecs l'ont souvent associé à Héraclès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος) qu'ils ont interprété comme « Héraclès solitaire » ou « Héraclès seul dans sa maison » (Héraclès étant le seul à être honoré dans le temple) ». Ce port sera également appelé Portus Herculis Monœci par les Romains. La Révolution française utilisera le nom de Fort-Hercule pour désigner Monaco,. Le nom de Port Hercule est attesté en 1889 et est toujours utilisé de nos jours.
- Cette hypothèse est peu probable. Le toponyme Μόνοικος semble intraduisible et n'aurait pas de signification certaine en grec. L'historien et archéologue Fernand Benoit pense y reconnaître un vocable ethnique, hellénisé sous la forme Μονοίκιος,, ce qui ramène à l'hypothèse ligure. Salomon Reinach fait remarquer que Μόνοικος n'existe pas comme épithète divine en dehors du seul exemple de Monaco. Il trouve inadmissibles les hypothèses phénicienne et grecque, et plus vraisemblable l'hypothèse ligure.
Aujourd'hui, dans les deux langues autochtones, la principauté se nomme Múnegu [g] en monégasque, dialecte ligurien, et Mónegue [] en occitan. En italien, elle est appelée Monaco []. En français, les formes « Mourgues » et « Monègue », francisation du nom occitan (vivaro-alpin), ont été utilisées par le passé, avant que le nom italien ne s'impose (mais avec une prononciation différente []). Cependant, le français utilise encore le gentilé monégasque, basé sur la forme occitane correspondante, monegasc. Le suffixe -asque est typique du ligure ancien (Turbiasque, Bergamasque, Cômasque, ...).
- Jean-Baptiste Robert, Histoire de Monaco, Presses universitaires de France, , p. 9.
- Un port sous l'Antiquité grecque puis romaine
- Chronique Monégasque «üntra nui» Juin-Juillet 2014
- Fernand Benoit, La légende d'Héraclès et la colonisation grecque dans le delta du Rhône, in : Lettres d'humanité, n°8, Association Guillaume Budé, (lire en ligne), p. 109.
- Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 56ᵉ année, N. 2, 1912. pp. 98-100
- Les origines phéniciennes possibles de Monaco.
- Philippe Berger, Les Origines orientales de la mythologie grecque, Monaco, Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 138, (lire en ligne), p. 377-403.
- Gustave Saige, Note sur les origines phéniciennes de Monaco et la voie Héracléenne, Monaco, Imprimerie de Monaco, (lire en ligne).
- Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, tome 11, lire en ligne].
- Jean Joseph Léandre Bargès, Recherches archéologiques sur les colonies phéniciennes établies sur le littoral de la Celtoligurie, Paris, Leroux, .
- Maurice Sznycer, Recherche sur les toponymes phéniciens en Méditerranée occidentale, in : La toponymie antique. Actes du colloque de Strasbourg, Strasbourg, Université des Sciences humaines, , p. 167-168.
- Révolution française. Table alphabétique du moniteur, de 1787 jusqu'à l'an 8 de la République (1799). Tome troisième. Noms des villes, Paris, Girardin, , p. 213.
- « », sur mairie.mc (consulté le )
- Emile Levasseur, Les Alpes et les grandes ascensions, Paris, Charles Delagrave, (lire en ligne), p. 150.
- Présentation du Port Hercule, Ports-monaco.com.
- Fernand Benoit, Recherches sur l'hellénisation du Midi de la Gaule, Éditions Ophrys, 1965, p. 96.
- Par exemple, dans la traduction française du Décaméron de Boccace.
Histoire
Préhistoire
Il y a environ 300 000 ans (fin du Paléolithique inférieur), le territoire de Monaco est occupé par les premiers habitants de la région. Des ossements d'animaux ayant servi de nourriture à ces hommes préhistoriques ont été retrouvés dans la grotte de l'Observatoire, située dans le Jardin exotique. Les fouilles ont également révélé la présence d'un bassin dans la grotte de l'Observatoire et dans la grotte du Prince.
La présence humaine est attestée au Paléolithique moyen, il y a 50 000 ans. Les premières œuvres d'art (gravures, sculptures de Vénus paléolithiques, etc.) apparaissent durant cette période. Les sépultures, individuelles ou collectives, deviennent de plus en plus nombreuses ; le site voisin des Balzi Rossi à Grimaldi en a livré plusieurs, notamment une sépulture double contenant une femme et un adolescent.
Antiquité
Les Ligures
Les premières tribus ligures s'installent vers 2000 avant notre ère.
D'après l'historien Diodore de Sicile et le géographe Strabon, les premiers habitants sédentaires étaient des Ligures, alors présents sur les côtes de la Provence et la riviera italienne. Cependant, l'ancienne langue ligure n'était apparentée ni au dialecte italien parlé aujourd'hui par les habitants de Ligurie, ni au monégasque moderne, et son appartenance aux langues indo-européennes est discutée.
Les Phéniciens
Monoïkos a pu être un comptoir phénicien. Son temple était consacré à Melkart, dieu généralement assimilé à Héraclès (Hercule).
Les Grecs
Sur le site de Monaco, les Grecs de Massalia fondèrent l'escale de Monoïkos (« un terroir » en grec) au Héraclès et adoré sous le nom d'Héraclès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος), latinisé en Hercules Monœcus. D'après certaines versions légendaires des « Travaux d'Hercule » et également selon Diodore de Sicile et Strabon, Héraclès-Hercule serait passé par la région. Le grammairien Maurus Servius Honoratus affirmera que le terme Monaco dérive de cette origine : « dictus autem Monœcus vel quod pulsis omnibus illic solus habitavit » (« Hercule a écarté tout le monde et vivait là seul ») et « vel quod in eius templo numquam aliquis deorum simul colitur » (« dans son temple, nul autre dieu n’est vénéré au même instant »).
Les Romains
Après la guerre des Gaules, Monœcus, où Jules César s'est arrêté, passe sous contrôle romain et fait partie de la province de Gaule narbonnaise.
Monaco est cité par :
- Virgile (Énéide, VI, 830).
- Pline l'Ancien (Histoire naturelle (III.V).
- Tacite (Historiæ) (III.XLII) : Valens, soutien de Vitellius, a été forcé d'y faire escale « Fabius Valens e sinu Pisano segnitia maris aut adversante vento portum Herculis Monœci depellitur » (« Fabius Valens, à la sortie du golfe de Pise, fut, par une mer calme ou un vent contraire, forcé [de faire relâche] au port d'Hercules Monœcus »).
Moyen Âge
Monaco, partie du territoire de la Turbie, est resté sous domination romaine jusqu'à l'effondrement de l'Empire romain d'Occident en 476. L'endroit a ensuite été ravagé et occupé par diverses tribus barbares puis par les Sarrasins. Alors que Monaco était pratiquement dépeuplé, les Sarrasins en furent expulsés en 975. Au .
En 1191, l'empereur romain germanique concède la souveraineté de quelques ares du quartier de la Condamine, ainsi que le rocher qui appartenait à la seigneurie de La Turbie, à la ville de Gênes ; ce sera le futur Monaco.
Le , un détachement de gibelins mené par Foulques de Castello commence la construction d'une forteresse sur le rocher de Monaco. Cette date marque le début de l'histoire de la principauté de Monaco.
Les gibelins construisirent leur forteresse pour en faire une position stratégique militaire et un moyen de contrôler la région, ils établirent également des habitations à la base du Rocher afin d'appuyer les garnisons. Pour attirer les habitants de Gênes et des villes environnantes, ils offrirent des terres et exonérèrent de taxes les nouveaux arrivants.
Monaco est gouverné par la dynastie des Grimaldi depuis François Grimaldi dit Malizia (François la Malice),. Selon la légende, dans la nuit du 8 au , François Grimaldi (déguisé en moine franciscain) pénétra avec un de ses compagnons (lui aussi vêtu d'une bure de moine) dans la forteresse sans attirer l'attention. Il put ainsi ouvrir la porte à ses soldats et s'emparer facilement du fort. François sera surnommé « le rusé ». Cette prise est commémorée par les armoiries de la principauté qui comportent deux moines tenant une épée,,. Cette légende est peut-être due au rapprochement du nom Monaco avec le mot italien monaco qui signifie « moine » (même racine que le français monacal).
Le , le cousin de François, de Monaco, doit quitter la forteresse qui est alors reprise par les Génois. En compensation, d'Anjou lui donne les châteaux de Villeneuve, de Vence et de Cagnes. Les Grimaldi s'exilent en Provence pour un temps.
En 1314, l'autorité des Grimaldi est définitivement reconnue. Charles Grimaldi porte le titre de seigneur de Monaco même s'il n'y règne qu'à partir de 1331). La souveraineté des Grimaldi s'est perpétuée jusqu'à nos jours (à la seule exception de la période 1793-1814 où Monaco fut intégrée à la France sous le nom de Fort-Hercule).
En 1346, les Grimaldi acquièrent la seigneurie de Menton et, en 1355, celle de Roquebrune. Ces trois seigneuries constitueront le territoire de la principauté de 1633 à 1861,.
Au maison de Savoie qui possédait le comté de Nice depuis 1388, Lambert, souverain de Monaco ( à mars 1494) inféoda les seigneuries de Menton et de Roquebrune au duc de Savoie. Cette décision dictée par les nécessités du moment sera lourde de conséquences pour la future principauté lors des événements de 1848 et 1860. Cette garantie ne lui paraissant pas vraiment sûre, Lambert tente un rapprochement avec la France du roi . Cette politique aboutit à un traité signé le par le roi qui garantit la protection du roi de France et reconnaît à Lambert la pleine souveraineté sur ses possessions de Monaco, Menton et Roquebrune. Lambert est le seigneur qui a su se garantir contre les visées des Génois, mais aussi celles très pressantes des ducs de Milan, en se plaçant à la fois sous la protection du royaume de France mais aussi de ses voisins directs, sous protection des États de Savoie, vassaux du Saint-Empire romain germanique en 1489.
La rivalité avec Gênes perdurera ; un siège eut lieu en 1506-1507.
Époque moderne
En 1524, Monaco obtient officiellement son indépendance du Saint-Empire romain germanique tout en devenant un protectorat espagnol. En tant qu'empereur du Saint-Empire, Charles Quint reconnait la souveraineté de Monaco, tout en lui accordant sa protection en tant que roi catholique espagnol. Charles Quint en signe d'amitié pour son nouvel allié fait un bref séjour à Monaco du 5 au lors de son voyage en Italie où il doit recevoir la couronne d'empereur des Romains des mains du pape.
Le , le traité de Péronne est signé entre le roi de France Louis XIII et Honoré II de Monaco,. Ce traité, qui comporte quatorze articles, met fin au protectorat espagnol et replace la principauté de Monaco dans la mouvance française. En compensation de la confiscation de ses biens en pays espagnol, Louis XIII octroie à Honoré II les fiefs du Valentinois, de Carladès, des Baux et de Saint-Rémy.
Le , à Paris, la Convention nationale décrète que « la ci-devant principauté de Monaco est réunie au territoire de la République (française), et fait partie du département des Alpes-Maritimes »,.
Sous le Consulat, la loi du 28 pluviôse an VIII (), loi « concernant la division du territoire de la République et l'administration », érigea Monaco en chef-lieu du deuxième arrondissement du département des Alpes-Maritimes, comprenant les cantons de Monaco, Menton, Perinaldo, Briga et Sospello.
À la suite du traité de Paris du 30 mai 1814, la France retrouve la protection qu'elle exerçait sur la Principauté sous l'Ancien régime. Toutefois, après la défaite de Napoléon à la bataille de Waterloo, le second traité de Paris de 1815 est beaucoup moins favorable à la France : la protection autrefois exercée par la France est transférée au royaume de Sardaigne jusqu'en 1860 (confirmé par le congrès de Vienne).
En 1847, la principauté de Monaco occupait une superficie de 24,5 Menton. À la suite d'une taxe sur les agrumes que le prince voulait imposer et aux révolutions de 1848, Menton et Roquebrune proclamèrent la déchéance des Grimaldi et se déclarèrent « villes libres » sous la protection du royaume de Sardaigne.
Marqué par ces révoltes contre l'impôt et afin de pallier le manque de ressources financières aggravé par la perte de Menton et Roquebrune, le prince Charles III, successeur de Florestan Caroline Gibert, d'autoriser, en 1856, la création de maisons de jeux et de casino sur le territoire monégasque (interdits dans les pays voisins), afin de permettre à la principauté, en s'enrichissant, de se développer. Le premier casino, ouvert en 1857, ferma rapidement, faute de clients.
En 1860, dans le cadre du rattachement du comté de Nice à la France, Menton et Roquebrune votèrent leur rattachement à la France, qui fut entériné par le traité franco-monégasque de 1861 qui prévoyait une dotation de la France pour la principauté de quatre millions de francs or,,. La surface de la principauté fut ainsi réduite de plus de 90 %, ce qui entraîna la perte de ses principaux revenus agricoles.
En 1863, Charles III fait rouvrir le casino et accorde le privilège de l'exploiter à l'homme d'affaires François Blanc, lui offrant la présidence de la Société des bains de mer qu'il venait de créer. Charles III interdit aux sujets monégasques de jouer dans ce casino, loi toujours en vigueur. En 1866, le quartier des Spélugues (où se trouvait le casino) prit le nom de Monte-Carlo en hommage au prince souverain. Enfin, en 1869, la principauté pouvant suffire à ses besoins, Charles III supprima les impôts personnels, fonciers et mobiliers, ce qui entraîna une intense activité de construction. Dès lors, ce paradis fiscal et son climat méditerranéen attirèrent le gotha international dont la venue fut favorisée par le développement de la ligne de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée, de l'hôtellerie haut de gamme (tel que l'hôtel de Paris Monte-Carlo) et la présence de cocottes (la Belle Otero, Émilienne d'Alençon, Liane de Pougy) pour ces messieurs.
Le prince de Monaco dispose d'un pouvoir absolu jusqu'à la Révolution monégasque qui éclate en 1910 et l'octroi de la constitution de 1911, qui fait du pays une monarchie constitutionnelle.
En , un traité d'amitié protectrice, accordant une protection limitée de la principauté par la France est signé entre les deux pays. Le traité fait partie du traité de Versailles et établit que le petit État, devenu une sorte de protectorat, devra s'aligner sur les intérêts politiques, militaires et économiques de la France. Cela évite que si l'unique héritier direct, Louis de Monaco, meurt (il est à l'époque engagé dans la Première Guerre mondiale), le trône ne tombe dans les mains d'un duc allemand, Guillaume d'Urach : le traité prévoit ainsi que pour être prince de Monaco, il faut être français ou monégasque. Louis de Monaco « adopte » en 1919 sa fille naturelle Charlotte de Monaco pour la rendre dynaste. Ce sont les descendants de Charlotte qui règnent sur Monaco depuis 1949.
Le traité d'amitié fut complété par la convention du , relative à la coopération administrative entre la République française et la principauté de Monaco. Cet accord, sous couvert de réciprocité et de collaboration, réservait les hauts postes gouvernementaux et administratifs monégasques à des ressortissants français.
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Le rocher de Monaco en 1890.
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Vue de Monaco vers 1890-1900.
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Monte-Carlo : sur la terrasse (avril 1904) par Eugène Trutat – photothèque du muséum de Toulouse.
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Monte-Carlo : escalier de la gare (avril 1905) par Eugène Trutat – photothèque du muséum de Toulouse.
Deuxième Guerre mondiale
L'arrivée des troupes italiennes autour de Monaco en juin 1940 inquiète le prince Louis II. Il craint une annexion. Il se rapproche du gouvernement de la France d'alors, le régime de Vichy. C'est donc à Pierre Laval et au maréchal Pétain (qui a reçu les pleins pouvoirs de l'Assemblée nationale le ) qu'il demande assistance. Le prince Louis II fait passer de son propre chef, sans contrainte ni de l'Allemagne nazie ni du régime pétainiste, des lois antisémites visant au recensement des juifs. Monaco est occupée par les Italiens en novembre 1942,,,.
Vis-à-vis de l'Allemagne, la principauté de Monaco exercera envers le Troisième Reich ce qui sera nommé plus tard « une étrange neutralité »,,. Des liens financiers avec les nazis existaient depuis 1936, quand le ministre des Finances allemand Hjalmar Schacht avait rendu visite au prince pour mettre en place un montage financier à partir des banques allemandes. L'intérêt à avoir des liens financiers était mutuel : la prospérité et l'indépendance de la principauté en profitaient ; le Reich diversifiait ses sources de financement. Par la Suisse et par Monaco, l'Allemagne nazie a réussi à contourner les embargos imposés par les Alliés. Le , Louis II offre un banquet au consul d'Allemagne ; il nomme le docteur Bernhard Bodenstein, un membre du parti nazi, consul de Monaco à Berlin. L'occupation allemande commence en septembre 1943, en remplacement des Italiens. Des Allemands prennent des participations dans la Société des bains de mer (SBM).
La principauté de Monaco participe à la politique de déportation de 76 juifs étrangers menée par l'Allemagne nazie, la police monégasque arrêtant notamment les juifs venus se réfugier en principauté. Des projets d'implantations militaires sont élaborés, notamment une station de détection de sous-marins, et un atelier de torpilles. Quelques rares blockhaus sont construits. La présence allemande est relativement discrète, ce qui permet au prince, à l'arrivée des Américains, de se proclamer « neutre ». Le général Frederick le rencontre, et admet le principe. Les troupes américaines sont interdites d'accès à Monaco. Quelques rares spécialistes sont néanmoins admis, et l'un d'eux note : « Monaco était neutre. J'y ai fait un bref passage. C'était étrange, de circuler et de voir des officiers allemands dans les rues, tout autant que de rares officiers anglais et américains ».
Le , le prince héréditaire Rainier s'engage dans l'armée française au régiment de tirailleurs algériens des troupes d'Afrique française et prend part aux opérations de la campagne d'Alsace. Il est décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la Bronze Star américaine. En 1947, il est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur à titre militaire.
Histoire récente
Rainier III
En 1949, le prince Rainier III accède au trône après la mort de son grand-père le prince Louis II (le stade de l'AS Monaco porte le nom de ce dernier). Souhaitant une souveraineté totale pour sa principauté, il se rapproche des États-Unis, veut que le traité de 1918 soit réaménagé et que la convention de 1930 (qui octroie à la France des prérogatives considérables dans la gestion des affaires monégasques) soit renégociée. C'est une période de tension avec le gouvernement français.
1962 est une année chargée : sur fond du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République française, proposé par le général de Gaulle, une crise politique et financière oppose Monaco à la France durant l'automne. Le contrôle de l'État français sur la radio et la télévision est gêné par l'Ordonnance Images et sons proclamée le par le prince Rainier III, permettant à Radio Monte-Carlo (RMC) et Télé Monte-Carlo (TMC) d'échapper à leur contrôle financier indirect par l'État français, effectif depuis 1955. En effet, l'ordonnance offrait aux fonds d'investissement monégasques la possibilité de reprendre le contrôle de leurs deux moyens d'information, dont la couverture régionale, limitée, pouvait cependant permettre de véhiculer des idées différentes de celles de l'ORTF. Dans la nuit du 23 au 24 janvier, Rainier congédie brutalement le ministre d'État de Monaco, Émile Pelletier, alors que ce dernier était venu lui demander le retrait de cette mesure unilatérale. Le 25 janvier, Rainier abroge cette ordonnance mais le gouvernement français se saisit de l'incident de ce limogeage pour entamer une épreuve de force avec la principauté, le véritable contentieux n'étant pas cette ordonnance mais son statut fiscal régi par la convention du 23 décembre 1951 (convention de voisinage et d'assistance administrative mutuelle en matière douanière et fiscale).
Le 3 avril, la France rompt les négociations commencées le 23 mars relatives à l'imposition fiscale et lève tous les intérêts de la principauté. Le délai de préavis de six mois pour la caducité de la convention de 1951 qui court du vient à expiration le 11 octobre, aussi dans la nuit du 12 au , la France décide d'un « blocus de Monaco » et envoie une escouade de douaniers : l'union frontalière est rompue et les entrées à Monaco sont contrôlées par des douaniers ; l'affranchissement du courrier est revu à la hausse alors que les privilèges pour les Français habitant Monaco sont réduits à néant. Finalement, les négociations reprennent et permettent la rédaction et l'adoption le d'une nouvelle constitution pour la principauté, abolissant la peine de mort, autorisant le vote des femmes et mettant en place une cour suprême garantissant les libertés fondamentales. Des conventions (de voisinage, fiscale, douanière, postale, téléphonique, pharmaceutique, etc.) sont signées en bloc le : Monaco récupère l'ensemble de ses privilèges, ainsi qu'un renforcement de sa souveraineté, et ce malgré de très importantes concessions surtout d'ordre fiscal concernant les revenus des sociétés du Rocher (impôt sur les bénéfices pour les sociétés qui réalisent plus de 25 % de leur chiffre d'affaires hors de Monaco), les opérations financières monégasques et l'imposition des Français vivant dans la principauté, sauf s'ils peuvent justifier de cinq ans de résidence. Le film Grace de Monaco d'Olivier Dahan (2014) se concentre sur cette crise.
En 1982, la principauté est endeuillée par la mort soudaine de la princesse Grace de Monaco (épouse du prince Rainier et mère de l'actuel prince de Monaco, Albert II), victime d'un accident sur la D 37 (qui relie La Turbie à Cap d'Ail). Sa fille Stéphanie de Monaco survit à cet accident.
En 1993, Monaco devient officiellement membre des Nations unies.
En 2002, un traité destiné à adapter et à confirmer les rapports d'amitié et de coopération entre la France et Monaco est signé (). Ce traité permet une plus grande autonomie à l'exécutif monégasque (signé par Dominique de Villepin).
En 2004, la principauté de Monaco rejoint le Conseil de l'Europe après de nombreuses tractations et une modification de la loi électorale rendant systématique une représentation de l'opposition au Conseil national par un mode de scrutin ayant une composante proportionnelle.
Le est signé un nouveau traité destiné à adapter et à approfondir la coopération administrative entre la République française et la principauté de Monaco.
Albert II
À la mort du prince Rainier III, survenue le , c'est son fils Albert II (né en 1958), jusque-là prince héréditaire et marquis des Baux, qui devient prince souverain. Les cérémonies marquant son avènement se sont déroulées le , celles de son intronisation officielle le .
Le sont nés le nouveau prince héréditaire Jacques et sa sœur jumelle Gabriella.
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