Mare Tranquillitatis, Maan
La mer de la Tranquillité, en latin Mare Tranquillitatis, est une mer lunaire située sur la face de la Lune tournée vers la Terre. Il s'agit d'une vaste plaine de basalte (roche volcanique) correspondant à un ancien bassin d'impact formé peu après la naissance du système solaire, il y a 4,5 milliards d'années.
La mer de la Tranquillité est sans doute la mer lunaire la plus célèbre ; c'est en effet sur la base de la Tranquillité que s'est posé le l'Eagle, le module lunaire de la mission américaine Apollo 11 menée par les astronautes Neil Armstrong, Michael Collins et Edwin « Buzz » Aldrin. Ces derniers ont au nord de cette base trois cratères à leurs noms (cratères secondaires de l'impact de Théophile).
Statistiques, géographie
∉ ISO Status : onofficieel Ce n'est pas une entité géographique reprise dans la norme ISO 3166-2.
Mare Tranquillitatis est une des 57 entités qui dépendent Maan
Pour info, la composition Maan correspond au moins à 22i Maria, 20i Lacus, 11i Sinus, 3 Palus, un Oceanus.
Mare Tranquillitatis : descriptif
La mer de la Tranquillité est mentionnée par l'écrivain français Jules Verne dans Autour de la Lune (1869), une suite à son roman De la Terre à la Lune. L'un des romans de l'autrice canadienne Emily St. John Mandel a pour titre Sea of Tranquility (2022) en référence au lieu où se déroulent plusieurs chapitres.
Histoire
Dans sa carte Plenilunii Lumina austriaca Philippica publiée en 1645, l'astronome néerlandais Michael Florent van Langren nomme le cratère Mare Belgicum (la « mer de Belgique », ancien nom de la mer du Nord),. Dans cette mer, il baptise à l'est une région Aestuaria Puteani Bamelrodia, en hommage à un ami néerlandais, l'homme de lettres Henri Dupuy (en latin Erycius Puteanus).
Sur sa carte de la Lune de 1647, Hevelius nomme cette mer Pontus Euxinus (le « Pont-Euxin », ancien nom de la mer Noire).
Le nom Mare Tranquillitatis apparaît en 1651 sur la carte Almagestum novum des astronomes italiens Francesco Grimaldi et Giovanni Battista Riccioli.
Caractéristiques
La mer de la Tranquillité a pour coordonnées 8,5, 31,4
et un diamètre moyen de 873 kilomètres.
Au sud, le golfe de l’Aspérité (improprement appelé golfe des Aspérités) comporte en son milieu le cratère Torricelli avec sa forme caractéristique de poire enclavée dans un ancien cratère complètement érodé. Sur sa partie orientale, s'étend une petite baie le Sinus Concordiae et un marais dénommé Palus Somni.
Tout au bout sur son bord sud, trois cratères forment une triade lunaire : Catherine, Cyrille (cratères nectariens) et Théophile (cratère copernicien).
Enfin, au nord-est apparaît le cratère Cauchy ainsi que le Rupes Cauchy qui délimite cette partie de la rive septentrionale de la Mer de la tranquillité.
Exploration humaine
En 1965, la sonde spatiale Ranger 8 s'écrase dans la mer de la Tranquillité après avoir transmis 7137 photographies de la Lune.
En , la sonde Surveyor 5 se pose sur la mer de la Tranquillité.
La mer de la Tranquillité est sans doute la mer lunaire la plus célèbre ; c'est en effet sur la base de la Tranquillité que s'est posé le l'Eagle, le module lunaire de la mission américaine Apollo 11 menée par les astronautes Neil Armstrong, Michael Collins et Edwin « Buzz » Aldrin. Ces derniers ont au nord de cette base trois cratères à leurs noms (cratères secondaires de l'impact de Théophile).
La mission Apollo 17, en 1972, se pose également sur la mer de la Tranquillité.
Des études menées grâce au Lunar Reconnaissance Orbiter ont révélé en 2022 que des parties à l'ombre du Soleil sur la surface de la mer de la Tranquillité pouvaient avoir une température constante de 17°C, ce qui faciliterait l'exploration humaine de la Lune.
Vues des missions Apollo
Ci-dessous sont présentées trois vues de Mare Tranquillitatis sur la Lune, prises par la caméra de cartographie de la mission Apollo 17 en 1972, face au sud-sud-ouest à partir d’une altitude moyenne de 111 km sur la Révolution 36 de la mission. Ces photos ont été prises à quelques minutes d’intervalle alors que le module de commande America orbitait autour de la Lune.
La photographie de gauche montre le côté est de Mare Tranquillitatis, avec les cratères Franz (en bas à droite), Lyell (plancher sombre, à droite du centre), et Taruntius (en haut à gauche). La "baie" de la jument sombre (basalte) à gauche est Sinus Concordiae, avec des "îles" de matériaux anciens et légers. À droite se trouve le cratère Cauchy, qui se trouve entre les Rupes Cauchy et Cauchy rille.
La photo centrale montre la jument centrale avec le cratère Vitruve (en bas à droite) et Gardner (en bas au centre). À l’horizon se trouvent des hautes terres plus claires à la marge sud de la jument, près du site d’atterrissage d’Apollo 11. Le cratère Jansen est visible sur les bords à la fois du centre et des photos de droite.
La photo de droite montre la jument occidentale, avec les cratères Dawes (en bas à gauche) et le grand Plinius (43 km de diamètre), avec le Plinius Rilles au premier plan.
L’élévation du Soleil passe de 46 degrés à gauche à 30 degrés à droite.
Les baies périphériques
La périphérie de la mer de la Tranquillité est bordée par les Sinus suivants : Sinus Amoris, Sinus Asperitatis, Sinus Concordiae, et Sinus Honoris.
base de la Tranquillité
La base de la Tranquillité (en latin Statio Tranquillitatis, en anglais Tranquility Base) est le site lunaire où, en 1969, l'homme a atterri et a marché sur un autre corps céleste pour la première fois. Le , les membres d'équipage d'Apollo 11, Neil Armstrong et Buzz Aldrin, posent leur module lunaire Apollo baptisé Eagle à 20 h 17 min 40 s UTC. Six heures plus tard, les deux astronautes quittent le vaisseau et passent 2 heures et 31 minutes sur la surface lunaire, l'examinant et la photographiant, mettant en place des expériences scientifiques et collectant 21,5 kg d'échantillons de poussières et de roche pour le retour sur Terre. Ils quittent le sol le à 17:54 UTC. La base de la Tranquillité n'a pas été visitée depuis.
Ses coordonnées lunaires sont 00°41'15"N 23°26'00"E, dans le coin sud-ouest de la plaine de lave lunaire appelée la mer de la Tranquillité (Mare Tranquillitatis), à l'est des cratères Sabine et Ritter, au nord du cratère Moltke, et près d'une crevasse officieusement appelé l'« Autoroute américaine numéro 1 ».
Choix du site
Pendant plus de deux ans, les planificateurs de la NASA ont pris en compte un ensemble de trente sites potentiels pour le premier atterrissage d'un engin habité. À partir de photographies à haute résolution prises par le vaisseau spatial Lunar Orbiter et de photos et données prises par les atterrisseurs non habités Surveyor, cette liste a été réduite à cinq sites situés près de l'équateur lunaire, à des positions comprises entre 45 degrés est et ouest et 5 degrés nord et sud du centre de la face de la Lune faisant face à la Terre ; ils ont été numérotés de 1 à 5 d'est en ouest. Le site numéro 2, centré en 0,7139, 23,70778, a finalement été choisi. Étant donné qu'on ne s'attendait pas à un atterrissage précis lors de la première mission, la zone cible était une ellipse mesurant 18,5 km d'est en ouest par 4,8 km du nord au sud.
Plusieurs facteurs, dont la poussée résiduelle du tunnel reliant le module lunaire au module de commande lors de leur séparation, et une compréhension imparfaite du champ gravitationnel irrégulier de la Lune, ont abouti à des erreurs de navigation et ont dévié le point d'amorce de la descente d'environ 4,8 km, et donc l'ordinateur a ciblé un point d'atterrissage à environ 6,4 km à l'ouest de la cible prévue. Le système automatisé d'Eagle a conduit ce qu'Armstrong a décrit comme un cratère de la taille d'un terrain de football américain, comprenant un grand nombre de gros rochers, des pierres et un ou deux cratères dans les environs
, il a évité ces obstacles en prenant le contrôle manuel et en décidant de se poser un peu plus loin en aval. Malgré cela, l'atterrissage a eu lieu en deçà de la cible prévue.
Nom
Armstrong nomme le site à 20 h 17 min 58 s UTC, environ 18 secondes après leur atterrissage réussi, en disant :
Houston, ici la base de la Tranquillité. L'Aigle a atterri
. Lors des entraînements, Armstrong et Aldrin ont exclusivement utilisé l'indicatif Aigle (Eagle) dans le cadre de simulations de conversations avec le sol, à la fois avant et après l'atterrissage. Armstrong et Aldrin décident d'utiliser le nom de base de la Tranquillité juste avant le vol, en n'informant que le contrôleur de vol Charles Duke avant la mission, afin que ce dernier ne soit pas pris par surprise.
Ce nom devient la désignation définitive du site. Contrairement à la plupart des noms donnés aux points de repère lunaires par les astronautes des missions Apollo, l'Union astronomique internationale reconnaît officiellement la désignation de « base de la Tranquillité ». Elle est inscrite sur les cartes lunaires sous le nom Statio Tranquillitatis, conformément à l'utilisation normalisée du latin pour les noms de lieux sur la Lune.
Source: Wikipedia ()
Mare Tranquillitatis dans la littérature
Découvrez les informations sur Mare Tranquillitatis dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
Ligne du temps (6 évènements)
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