Groenland - Kalaallit Nunaat
Statistiques
Le pays comporte actuellement 15i entités, ce qui représente moins de 1 % des localités (ville, village, lieu-dit) reprises sur ce site.
Le pays couvre actuellement 1 % de la surface des pays repris sur ce site.
Regio | Récurence |
Regio | Récurence |
Avannaata Kommunia | 000004 4 localités |
Kommune Kujalleq | 000003 3 localités |
Kommuneqarfik Sermersooq | 000003 3 localités |
Kommune Qeqertalik | 000002 2 localités |
Qeqqata Kommunia | 000002 2 localités |
Groenland : descriptif
- Groenland
Le Groenland (en groenlandais Kalaallit Nunaat, en danois Grønland) est un pays constitutif du royaume de Danemark et un territoire d'outre-mer associé à l'Union européenne, situé à l'est de l'archipel Arctique dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord, entre la mer de Baffin et le détroit de Davis à l'ouest et la mer du Groenland et l'océan Atlantique à l'est. Bien qu'appartenant physiographiquement au continent nord-américain, le Groenland a été politiquement et culturellement associé à l'Europe — en particulier à la Norvège et au Danemark, les puissances coloniales, ainsi qu'à l'île voisine d'Islande — pendant plus d'un millénaire
Le Groenland est la plus grande île du monde
Plus des trois quarts de son territoire sont couverts par la deuxième calotte glaciaire contemporaine après celle de l'Antarctique
Avec une population de 56 609 habitants au 1er janvier 2023, il est parmi les territoires de la planète les moins densément peuplés au monde. Le Groenland a été habité pendant les 4 500 dernières années et peut-être plus par des peuples de l'Arctique dont les ancêtres avaient migré depuis ce qui est aujourd'hui le Canada,. Les Vikings se sont installés dans la partie sud, alors inhabitée, du Groenland, à partir du Xe siècle, y fondant des colonies médiévales qui n'auraient pas dépassé 2 000 habitants (d'autres sources parlent de 3 000 individus comme Bandi en 1952 ou 6 000 selon Thomas McGovern), puis ces implantations auraient disparu vers 1500 apr
J.-C.,
Les peuples inuits actuels sont arrivés au XIIIe siècle
Au début du XVIIIe siècle, la Scandinavie et le Groenland ont repris contact l'un avec l'autre, et le royaume de Danemark et de Norvège a établi sa souveraineté sur l'île en fondant des compagnies coloniales. Le Danemark-Norvège a revendiqué le Groenland pendant des siècles
Le Groenland a été colonisé il y a plus de mille ans par les Norvégiens, qui avaient déjà colonisé l'Islande
C'est depuis le Groenland et l'Islande que les Norvégiens auraient pris la mer pour découvrir l'Amérique — près de 500 ans avant Christophe Colomb — et tenté de coloniser la terre
Bien que sous l'influence continue de la Norvège et des Norvégiens, le Groenland n'est pas formellement sous la couronne norvégienne avant 1262
Le royaume de Norvège s'étend et devient une puissance militaire jusqu'au milieu du XIVe siècle
Mais la Norvège est considérablement frappée par la peste noire, avec un nombre de morts supérieur à celui du Danemark, l'obligeant à accepter une union avec ce dernier dans laquelle le gouvernement central, l'université et d'autres institutions fondamentales sont situés à Copenhague
Ainsi, les ressources des deux royaumes fusionnent, la Norvège devenant ainsi la partie la plus faible et perdant également sa souveraineté sur le Groenland en 1814 lors de la dissolution de l'union
Le Groenland devient alors une colonie danoise, puis une partie de la communauté du royaume de Danemark en 1953 en vertu de la Constitution du Danemark. En 1973, le Groenland rejoint la Communauté économique européenne (CEE) avec le Danemark
Cependant, lors d'un référendum en 1982, une majorité de la population vote en faveur d'un retrait du Groenland de la CEE, retrait qui sera par la suite étendu à l'Union européenne
En 1984, le Danemark signe un traité modificatif avec la Communauté européenne pour préciser la situation du Groenland
Ce territoire est retiré des accords sur la Communauté européenne du charbon et de l'acier et des accords de la Communauté européenne de l'énergie atomique
Des dispositions particulières sont convenues pour protéger la pêche
En 1979, le Danemark accorde une autonomie interne au Groenland, et le 25 novembre 2008, les Groenlandais se prononcent par référendum consultatif sur la perspective d'une autonomie renforcée, la proposition étant approuvée par 75 % des suffrages exprimés
Le Parlement danois vote ensuite la loi sur l'autonomie renforcée du Groenland, promulguée le 19 mai 2009 et entrée en application le 21 juin 2009
Le Danemark cède à son ancienne colonie 32 domaines de compétences, dont ceux de la police et de la justice
La politique monétaire, la défense et la politique étrangère restent toutefois sous contrôle danois.
Étymologie
Ce sont les anciens colons scandinaves qui ont donné au pays le nom de Groenland. Dans les sagas islandaises, il est dit que l'Islandais d'origine norvégienne Erik le Rouge fut chassé d'Islande pour meurtre. Avec sa famille élargie et ses esclaves (thrall), il partit à bord de navires pour explorer la terre glacée connue pour se situer au nord-ouest. Après avoir trouvé une zone habitable et s'y être installé, il l'a nommée Grœnland, littéralement « terre verte », prétendument dans l'espoir que le nom serait agréable pour attirer des colons,,. Le nom du pays en groenlandais est Kalaallit Nunaat (« terre des Groenlandais »).
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Géographie
Localisation et frontières
Le Groenland est situé dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord, entre les latitudes 59° et 83° N et les longitudes 11° et 74° W. Il est bordé à l'est par la mer du Groenland, au sud-est par l'océan Atlantique, au sud-ouest par le détroit de Davis, à l'ouest par la baie de Baffin et au nord par la mer de Lincoln. L'océan Arctique ne touche le Groenland qu'en un seul point, le cap Morris Jesup. Le Groenland est frontalier du Canada à l'ouest, de l'autre côté de la mer de Baffin, et de l'Islande, de l'autre côté du détroit de Danemark, dans l'océan Atlantique.
La superficie totale du Groenland est de 2 166 086 calotte glaciaire couvre 1 755 637 .
Le Groenland est la plus grande île non continentale du monde, le troisième pays d'Amérique du Nord en superficie ainsi que le plus grand territoire dépendant dans le monde. Il possède également le plus grand parc national au monde.
Le Groenland est très éloigné des autres territoires. À son est, il se situe à 287 kilomètres environ de l'Islande et à son ouest, sa capitale — Nuuk — se situe à 818 kilomètres de la ville d’Iqaluit, au Nunavut, Canada. Au nord, les rares territoires étrangers les plus proches sont la Terre François-Joseph, annexée par la Russie, l'île norvégienne Spitzberg (Svalbard), à 447 kilomètres du Nordostrundingen, et l'Île d'Ellesmere canadienne.
Géologie, topographie et hydrographie
L'île est recouverte à 80 % par un inlandsis de 1 710 000 glaciers. De certains d’entre eux se détachent des icebergs qui sont entraînés au large par les courants. C'est le cas à Ilulissat où les plus gros icebergs de l'hémisphère nord sont produits. En 1912, c'est l'un d'eux que le Titanic heurta.
Sous cet inlandsis se trouve un grand canyon. Découvert en 2013 grâce à des observations satellitaires, ce canyon, qui traverse toute la partie nord-ouest de l'île, mesure au moins 750 kilomètres de long et 800 mètres de profondeur par endroits, ce qui en fait le plus grand au monde.
Une étude menée par le scientifique français Paul-Émile Victor en 1951 concluait que sous la calotte glaciaire, le Groenland est composé de trois grandes îles. Cette hypothèse est contestée, mais si elle est vérifiée, ces îles seraient séparées par d'étroits détroits atteignant la mer au fjord glacé d'Ilulissat, au Grand Canyon du Groenland et au sud de Nordostrundingen.
Les glaciers et la couche de glace présentent une certaine élasticité, mais les avancées différenciées et périodiques (rythme saisonnier marqué) de coulées de glace provoquent des cassures dont les ondes élastiques génèrent des tremblements de terre, enregistrés par des sismographes loin du pôle à travers le monde. Ces « tremblements de terre glaciaires » du Groenland sont caractérisés par une forte saisonnalité. Une étude publiée en 2006 a conclu que le nombre de ces séismes avait doublé de 2000 à 2005, tendance temporelle suggérant un lien avec une modification du cycle hydrologique et une réponse glaciaire à l'évolution des conditions climatiques.
Les sommets les plus hauts du pays sont situés sur la côte est. Le point culminant est le mont Gunnbjørn Fjeld, haut de 3 694 mètres. Sa position écartée lui vaut une importante isolation topographique de 3 254 Mittelhorn, en Suisse, dans l'Oberland bernois. Le plus connu est le mont Forel (3 360 mètres). Il porte le nom du professeur suisse François-Alphonse Forel qui, en 1912, organisa une souscription pour financer une expédition suisse au Groenland. On signalera qu'un autre mont proche porte le nom de Paul-Émile Victor, l'explorateur et ethnologue français. Deux autres Français ont contribué à la connaissance de ce pays : Jean-Baptiste Charcot et Jean Malaurie.
Entre 1992 et 2018, le Groenland a perdu environ 3 900 milliards de tonnes de glace, une perte proche de la prévision associée au scénario le plus pessimiste du cinquième rapport du GIEC. Cette perte s'accélère et, selon les mots du premier auteur de l'étude, Andrew Shepherd, « pourrait exposer 100 millions de personnes dans le monde à des inondations annuelles d’ici la fin du siècle ».
D’après l’Institut technique du Danemark, la vitesse de la fonte des glaciers du Groenland a été multipliée par quatre entre 2003 et 2013. Le
Climat
Localité | Coordonnées | Températures (°C) |
Précipitations (mm/an) | ||
---|---|---|---|---|---|
Maximale | Minimale | Moyenne | |||
Nuuk | 64° 10′ N, 51° 45′ O | 6,5 | -8,0 | -1,4 | 756 |
Thulé | 76° 31′ N, 68° 50′ O | 4,6 | -24,6 | -11,2 | 124 |
Ilulissat | 69° 13′ N, 51° 03′ O | 8,0 | -15,2 | -4,4 | 257 |
Nord Ads | 81° 36′ N, 16° 40′ O | 3,3 | -30,1 | -16,8 | 200 |
Passage du prince Christian | 60° 03′ N, 43° 10′ O | 6,5 | -4,1 | 0,6 | 2504 |
La calotte s'est formée il y a 4,1 millions d'années, durant le Pliocène, par la fermeture de l'isthme de Panama. Les précipitations neigeuses qui s'accumulent au centre de l'île, se transforment progressivement en glace et assurent théoriquement la pérennité de cette calotte. Les scientifiques s'intéressent de près à l'évolution de l'épaisseur de la glace et aux apports d'eaux douces engendrés par la fonte (impact sur la circulation thermohaline) dans le cadre du réchauffement climatique. Ce désert de glace, représentant 80 % de la surface de l'île, est très inhospitalier. On y trouve des températures extrêmes été comme hiver, des vents violents dits catabatiques et un sol fait de glace, impropre au développement d'une vie animale (à l'exception des tardigrades).
En hiver, dans le nord du Groenland, le soleil disparaît presque totalement pendant plus de trois mois. La température moyenne avoisine −30 inlandsis, les températures moyennes en bord de mer varient de −15 Narsarsuaq, dans le sud-ouest du Groenland, a un climat non polaire puisqu'en juillet on y mesure une température moyenne supérieure à 10 °C.
−69,6 station météorologique automatique de Klinck à environ 3 200 mètres, le (72° 18′ N, 40° 28′ O).
En hiver, la bande côtière montagneuse est cernée par la banquise à l'exception du Sud-Ouest de l'île (environ jusqu’à la capitale Nuuk). En effet, une branche du courant du Gulf Stream y empêche la mer de geler. La côte est n'en bénéficiant pas, elle possède un climat plus hostile et un dégel de la banquise plus court. Ceci explique que seuls deux villages y existent : Ammassalik et Ittoqqortoormiit. Ce dégel, qui se déroule de la fin mars jusqu'en juillet, s'appelle la débâcle. La reformation progressive de la banquise a lieu vers le mois de novembre.
Calotte glaciaire et problématiques de sa fonte
On sait qu’une partie du Groenland aujourd'hui couverte de glace a perdu ses glaces, probablement à plusieurs reprises dans les 2 à 10 millions d'années précédentes, mais dans quelle proportion et à quelle vitesse, ceci fait encore l'objet d'études. Depuis la fin du . Entre 2006 et 2015, la calotte glaciaire du Groenland a perdu environ 280 gigatonnes de glace par an.
En 2007, Mark Meier de l'université du Colorado à Boulder (États-Unis) a évalué que la fonte partielle prévue des glaces du Groenland et de l'Antarctique ne contribuerait qu'à hauteurs respectives de 28 % et 12 % à l'élévation du niveau des mers durant le XXIe siècle. Ce serait donc dans un premier temps les petits glaciers du monde qui, fondant désormais à une vitesse accélérée, contribueraient à des apports excédentaires de 417 km3 en eau par an. Ils devraient rester les plus gros contributeurs jusqu'à la fin du siècle, avec 10 à 25 cm de surélévation du niveau marin actuel, à laquelle il faudrait rajouter l'expansion du volume d'eau des mers due à leur réchauffement (l'eau chaude est moins dense que l'eau froide).
Pendant l'été 2012, la calotte glaciaire a fondu en surface sur 97 % de sa superficie, pourcentage le plus important enregistré depuis qu'on mesure le dégel. De nombreux sites d'information francophones, indiquent faussement que 97 % de l'inlandsis a disparu.
En 2013, après 20 ans de fonte croissante des glaces, un net ralentissement de cette fonte est constaté en été (mais qui ne durera pas). Cette année-là, des chercheurs montrent que la glace du Groenland a très bien résisté à un long épisode chaud entre −130000 et −115000 (à la fin de l’Éémien).
Fin 2016, Joerg Schaefer (paléoclimatologue à l’Observatoire de la Terre de Lamont-Doherty à New York) a classé le Groenland « sur la carte des glaces en voie de disparition ». Si toute la glace de cette région devait fondre (ce qui pourrait se produire dans 2 500 ans environ au vu des taux atmosphériques de gaz à effet de serre), le niveau marin monterait de 7 mètres (et bien plus si l’Antarctique fondait aussi).
Cet article montre qu’il y a environ 2,6 millions d’années, à l’emplacement du forage GISP2, la glace avait disparu à l’occasion d’un épisode chaud dont les traces sont conservées par le socle rocheux. Cependant, dans un autre article du même numéro de la revue, Paul Bierman (géomorphologue de l'université du Vermont à Burlington) et ses collègues montrent que plus à l’est, le Groenland est resté couvert de glace depuis 7,5 millions d'années. Dans ces deux cas, les isotopes radioactifs du béryllium et de l'aluminium ont permis d’estimer la durée d’exposition directe du socle rocheux à l'atmosphère et aux rayons cosmiques (ces derniers génèrent des radionucléides comme le béryllium 10 et l'aluminium 26, sauf là où la glace est épaisse). Ainsi, la roche remontée en 1993 du forage GISP2 (centre du Groenland) contient des isotopes montrant qu'elle a déjà été libre de glace, semble-t-il, durant une période de 280 000 ans, il y a plus de 1,1 million d'années. Mais la datation des séquelles érosives des glaciers, montre qu’ils ont toujours été actifs sur une majeure partie de l’île durant les 7,5 derniers millions d'années (au moins à l’est du Groenland).
Des simulations laissent penser que si l’étendue de la glace diminuait d'environ 5 à 10 % de son étendue actuelle, la zone du forage GISP2 serait effectivement nue alors que l'Est du Groenland serait encore englacé.
Paysages et environnement
Faune et flore
La végétation du Groenland est constituée en très grande majorité de toundra, une végétation basse et pauvre composée de mousses et herbes poussant dans les zones polaires qui occupent une grande partie du Groenland hors inlandsis. Le retrait de l'inlandsis a mis au jour de très nombreuses cuvettes lacustres se colonisant progressivement par une végétation de type tourbière, à l'exception des cas où l'évaporation l'emportant, la concentration en sels permet l'implantation d'une flore halophile en périphérie. La grande végétation ne peut en général pas y pousser, car le sol est trop gelé en profondeur. Il ne pousse que quelques arbustes, tels les bouleaux rampants, qui sont une adaptation de la végétation aux conditions très rudes du milieu, en particulier des vents desséchants. Il n'existe que deux petites zones à l'abri des vents qui sont pourvues d'arbres, toutes situées dans le Sud de l'île. La première, la vallée de Qinngua, est la seule forêt naturelle groenlandaise et abrite principalement des espèces de bouleau pubescent (Betula pubescens) et de saule à feuilles grises (Salix glauca) poussant jusqu'à une hauteur de sept à huit mètres. La seconde est l’Arboretum Groenlandicum, un arboretum à Narsarsuaq abritant sur quinze hectares des arbres de taïga arctique tels que le mélèze de Sibérie, le pin tordu, l'épinette blanche et l'épinette de Sitka,.
Au-delà de 66° de latitude nord (figurant le cercle arctique), la végétation de la côte ouest se réduit progressivement et fortement jusqu'à devenir une pelouse rase et clairsemée (par exemple à Thulé/Qaanaaq) et le sol est soit recouvert par les glaciers, soit constitué de roche nue. Seuls quelques animaux vivent dans de tels milieux, comme l'ours blanc (au nord et à l'est surtout), le phoque du Groenland, le bœuf musqué, le renard polaire, le lièvre arctique et le renne. C'est une des zones du monde les plus exposées au réchauffement climatique et les effets de ces changements climatiques sur la biosphère semblent y être plus rapides qu'ailleurs. Au sud de 66° de latitude nord se trouve la « zone verte » où poussent des arbres et dont le sol peut être cultivé sous certaines conditions, qui est en permanence dépourvue de glace : cette zone, tout au sud, couvre environ 5 000
Santé environnementale
Malgré l'éloignement des grands centres urbains et industriels, le Groenland reçoit paradoxalement des polluants aéroportés de tout l'hémisphère nord, et par l'alimentation (produits de la mer en particulier) les Groenlandais sont exposés à certains contaminants, plus que la moyenne des humains et souvent excessivement par rapport aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé ou de la Commission européenne. C'est le cas pour les polluants organochlorés (dioxines, furanes, PCB…) et pour des métaux toxiques tels que le plomb, le cadmium, le mercure et le sélénium par exemple.
Répartition spatiale de la population et des activités
Le Groenland est marqué par des déséquilibres spatiaux multiples. D'une part, la population vit presque exclusivement sur la côte. D'autre part, il possède l'originalité d'avoir une capitale qui regroupe près d'un tiers de la population totale du pays ainsi que la quasi-totalité des étudiants et des sièges de grandes entreprises.
Après les années 1960, la population des villes a augmenté rapidement, absorbant la croissance nette de la population ainsi que les migrations depuis les zones rurales. Cette tendance se poursuit depuis 40 ans. Le tableau ci-dessous liste les principales villes du pays en 2012 classées en fonction de leur population.
Rang | Nom | Commune | Pop. | Rang | Nom | Commune | Pop. |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Nuuk | Sermersooq | 19 604 | 6 | Maniitsoq | Qeqqata | 2 519 |
2 | Sisimiut | Qeqqata | 5 436 | 7 | Tasiilaq | Sermersooq | 1 904 |
3 | Ilulissat | Qaasuitsup | 4 848 | 8 | Uummannaq | Avannaata | 1 407 |
4 | Qaqortoq | Kujalleq | 3 005 | 9 | Narsaq | Kujalleq | 1 312 |
5 | Aasiaat | Qaasuitsup | 2 903 | 10 | Paamiut | Sermersooq | 1 173 |
Axes de communication et transports
Aucun réseau routier n'existe entre les différents villages, les glaciers et la ligne côtière fortement découpée par les fjords empêchant de construire des routes entre les localités. Seuls des ferrys, et plus rarement des avions, relient les villages entre eux en été. En hiver, des hélicoptères permettent d'assurer certains ravitaillements de villages pour la plupart isolés par la banquise.
Il existe néanmoins quelques rares itinéraires à travers la toundra, comme les deux cents kilomètres qui séparent Kangerlussuaq et Sisimiut, balisés par les Inuits grâce à des cairns (ou inuksuit). Ceux-ci étaient et sont encore parcourus en été par des marcheurs et parfois même des coureurs, et de plus en plus empruntés par les touristes en quête de treks (grandes randonnées) originaux.
En juillet 2020 a commencé la construction d'une route, la première reliant deux villes, entre Sisimiut et Kangerlussuaq. Ce projet permettra d'acheminer diverses ressources, notamment le poisson pêché à Sisimuit, a promouvoir le tourisme dans la région et connecter la seconde ville du Groenland avec l'aéroport principal du pays.
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Histoire
L'histoire du Groenland est celle de la survie et de l'adaptation de l'être humain aux conditions climatiques extrêmes de l'Arctique. La couverture de glace recouvrant environ 95 % du territoire, l'activité humaine est cantonnée aux seules régions côtières. Le Groenland était inconnu des Européens jusqu’au milieu du , époque à laquelle il a été aperçu par un certain Gunnbjörn, puis colonisé par Erik le Rouge en 984 ou en 985 (« quinze hivers avant que le christianisme fût légalement adopté en Islande », dit la Saga des Groenlandais) ; il avait été cependant habité auparavant pendant près de quatre millénaires par des peuples de l'Arctique (cultures du Dorset et de Saqqaq notamment). Lors de l'arrivée des Vikings qui y subsistèrent pendant plus de quatre siècles, il pourrait avoir été inhabité, les premiers arrivants ayant disparu lors de la période froide précédente et les peuples inuits vivant actuellement au Groenland ne s’y étant établis qu'au début du siècle (les données génétiques disponibles sont en accord avec l'opinion selon laquelle les Esquimaux actuellement présents au Groenland descendent essentiellement des « Néo-Esquimaux » d'Alaska). Jean Malaurie, considéré comme expert du Groenland, estime quant à lui que les Vikings y ont rencontré les Inuits.
Ivar Baardson, émissaire épiscopal, signale l'abandon du Vesterbygden dès l'an 1350.
En 1491-1492, l’île est visitée par le navigateur portugais João Fernandes Lavrador.
Alors que les établissements vikings de la côte sud-ouest disparaissaient finalement au cours du 1450, au moins en partie du fait du refroidissement de plusieurs siècles dit « petit âge glaciaire », les Inuits y ont, quant à eux, survécu jusqu'à nos jours. Ils ont développé une société capable de vivre sous un climat très rude, demeurant pendant plusieurs siècles le seul peuple à habiter l'île. Au royaume de Danemark et de Norvège fait cependant valoir ses droits sur le territoire, alors que l'on était sans nouvelle des Vikings partis coloniser l’île depuis plusieurs siècles. Craignant qu'ils ne soient retombés dans le paganisme, les autorités danoises organisent une expédition missionnaire en 1721. Ne trouvant aucun descendant des Vikings groenlandais, les membres de l'expédition se consacrèrent à la conversion des Inuits et à l'établissement de colonies commerciales le long de la côte. L’île repassa donc sous domination scandinave et conserva son statut de colonie jusqu'en 1953.
Gaspar Corte-Real part de Lisbonne au commencement de l'été 1500 avec un navire bien équipé, soutenu financièrement par son frère Miguel. Vers octobre, il atteint une terre septentrionale où règne un climat très froid, qu'il nomme Terra verde (Terre verte, aujourd'hui le Groenland), mais ne peut y débarquer en raison des conditions météorologiques.[réf. nécessaire]
Entre 1793 et 1810, le Groenland manque à plusieurs reprises de passer dans le domaine colonial britannique, mais est sauvé par son isolement. De plus, l'état-major britannique considère qu'une île isolée et recouverte de glace n'était nullement d'un intérêt stratégique. Aussi, une invasion aurait un coût exorbitant, d'autant plus que rien n'était prévu pour ravitailler les soldats. Les Britanniques, désintéressés, maintiennent alors le Danemark comme puissance coloniale.
Autonomie
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Groenland se détache socialement et économiquement du Danemark, alors occupé par les Allemands. En 1940, l'Islande danoise est occupée par les Britanniques et leur flotte de guerre surveille les côtes du Groenland. L'année suivante, les Américains aident les Britanniques et des liens se nouent avec le Canada et les États-Unis. Ceux-ci, qui considèrent que l'île appartient géographiquement à l'espace « des Amériques » défini par la doctrine Monroe, avaient déjà fait en 1867 une offre de rachat du Groenland et de l'Islande. En 1946, le président Harry S. Truman renouvelle l'offre et propose 100 millions de dollars pour l'achat de l'île. Le Danemark, qui après la guerre avait repris le contrôle du territoire, refuse cette offre.
Pendant la guerre froide, les États-Unis exploitent des bases aériennes au Groenland. La base de Thulé est toujours utilisée pour la surveillance de l'espace et la défense antimissile. En 1968, un bombardier américain s'est écrasé avec quatre bombes nucléaires. L'opération de nettoyage n'a pas permis de retrouver l'une des bombes.
En 1953, le Groenland passe du statut de colonie à celui de comté d'outre-mer, avant d'acquérir son autonomie interne par rapport au Danemark en 1979. Au cours des années 1960-1970, le Danemark entreprend une politique de « danisation » de l'île, notamment par des opérations d'urbanisme visant à regrouper l'habitat, ce dont témoigne la mémoire des Groenlandais actuels et leurs albums photographiques. En 1982, les habitants décident de demander leur retrait de la CEE, à laquelle le Danemark avait adhéré en 1973. À cette fin, ils organisent un référendum, qui est approuvé à 53 %. Le retrait est effectué le .
Le début du indépendantisme groenlandais,. Par ailleurs, la Russie entreprend une remilitarisation en Arctique tandis que la Chine développe ses investissements au Groenland, commence à y exploiter des terres rares, et propose d'y construire des aéroports. La richesse du sous-sol en matières premières, pétrole, gaz et minerais rares, peu exploités du fait des orientations écologiques du gouvernement danois, attire les investisseurs. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump réitère l'offre des États-Unis d'acheter l'île,. La Première ministre danoise répond que ce territoire n'est pas à vendre et que cette idée est « absurde », mot qui suscite l'irritation du président américain,,. Le 2019, le département d'État des États-Unis manifeste son intention d'ouvrir un consulat à Nuuk en 2020. Finalement, en mai 2021, le secrétaire d’État américain Antony Blinken annonce que les États-Unis ne sont plus intéressés par l'achat du Groenland.
En mai 2020, après plusieurs mois d'immobilité dus à la pandémie de Covid-19, la commission chargée de préparer un projet de Constitution pour le Groenland a repris ses travaux.
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Culture
La lecture des œuvres de Jørn Riel, un Danois qui a vécu lui-même au Groenland pendant de nombreuses années, offre une excellente représentation des modes de vie des Groenlandais et des Inuits. Une grande partie de la population, surtout urbaine, parle ou comprend l'anglais, qui est la seule langue étrangère enseignée et parlée, avec le danois, qui était langue officielle. En première ou seconde langue, vu le statut international de l'anglais, au niveau du tourisme, de la proximité avec le Canada ou les États-Unis, les échanges avec les autres Inuits qui vivent au Canada, le nombre de locuteurs anglophones dépasse sans doute les locuteurs danophones. L'anglais est enseigné dès l'école primaire.
La littérature groenlandaise écrite commence dès la fin du Mathias Storch et Trois cents ans après d'Augo Lynge ) sont des utopies sociales dont l'action se situe dans le futur. Aujourd'hui, le poète Aqqaluk Lynge (Des veines du cœur au sommet de la pensée) et les romanciers Kelly Berthelsen (Je ferme les yeux pour couvrir l'obscurité) et Niviaq Korneliussen (HOMO sapienne) témoignent plutôt de la révolte politique et du désarroi des Groenlandais face aux difficultés sociales et à l'incertitude de leur identité -- une voie dans laquelle s'était déjà engagée la première romancière groenlandaise, Mâliâraq Vebæk. La plupart des œuvres groenlandaises sont traduites en danois, mais peu le sont dans d'autres langues. Depuis quelques années, certains auteurs ont été publiés en français, tels Aqqaluk Lynge, Augo Lynge, Mathias Storch et Kelly Berthelsen.
Thulé est la ville la plus anglophone du Groenland, car une base militaire américaine est située juste à côté de la ville. Généralement, les personnalités politiques et les élites maitrisent parfaitement l'anglais.
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- Elle aborde les problématiques d'identité et d'inégalités entre Groenlandais et Danois dans son ouvrage Bussimi naapinneq ; « », sur inuit.uqam.ca (consulté le )
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