Gergovie - Gergǒvĭa

Flag Gergovie

Le plateau de Gergovie (autrefois appelé « plaine de Merdogne ») est un plateau de 70 hectares et 744 mètres d'altitude, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme en Auvergne-Rhône-Alpes. C'est le lieu où se trouvait l'oppidum gaulois de Gergovie, célèbre pour son siège qui vit les troupes de Vercingétorix vaincre les légions romaines de Jules César en 52 av. J.-C.

Localisation

Carte du monde

Gergovie : descriptif

Le plateau de Gergovie est situé à 744 mètres d'altitude à 10 km au sud de Clermont-Ferrand, sur la commune de La Roche-Blanche. D'une superficie de 70 hectares, il mesure 1 500 mètres de long pour environ 700 mètres de large. Le plateau offre un excellent panorama sur la chaîne des Puys, Clermont-Ferrand, la montagne de la Serre, la plaine de Sarliève avec le Zénith d'Auvergne et le puy de Sancy (massif volcanique des monts Dore), point culminant de l'Auvergne avec 1 885 mètres.

Toponymie

C’est d’abord sur la base de la toponymie que ce site est proposé comme lieu de l'oppidum gaulois de Gergovie. Un lieu habité du nom de « Gergoia » est mentionné sur la pente ouest du plateau dès le xe siècle. Si c’est seulement depuis les fouilles de Napoléon III que le village de Merdogne est rebaptisé Gergovie, le toponyme est bien attesté pour le plateau dès le Moyen Âge. Dès le xvie siècle, le Florentin Gabriel Simeoni propose l’identification, se fondant sur l’indice toponymique et des vestiges visibles sur le plateau. Au xve siècle, des érudits tel que Scaliger, Savaron ou Adrien de Valois expriment le même avis. La découverte de restes gaulois et gallo-romains sur le plateau appuie cette hypothèse.

Histoire et archéologie

Les fouilles ont montré une occupation humaine du plateau au Néolithique et à l'âge du bronze et une fortification datant de la fin du premier âge du fer et début second (ve siècle avant J.-C.) a également été trouvée.

Le bassin clermontois connaît un important peuplement pendant la période gauloise ou période de la Tène. De nombreuses fermes sont installées dans la plaine de la Limagne. Au ive siècle avant J.-C., trois oppidas, villes fortifiées gauloises, distantes d'à peine 7 km, voient le jour: Corent, Gondole et Gergovie. Deux hypothèses existent pour expliquer une telle proximité :

  • une succession dans le temps de l'occupation des trois sites avec peut-être un recouvrement partiel au milieu du ier siècle avant J.-C. ;
  • un site multipolaire avec des fonctions différentes : Gondole, la cité artisanale, Corent, le sanctuaire et Gergovie, la forteresse.

Après la conquête romaine, le site est progressivement abandonné au profit de la nouvelle ville gallo-romaine d'Augustonemetum (actuelle Clermont-Ferrand), fondée au cours du ier siècle avant J.C.

Au Moyen Âge, le plateau (ou « plaine » selon la terminologie locale) sert de pacage au seigneur et aux habitants de Merdogne mais à la fin de l'Ancien Régime, il est partagé en trois lots (ou « triages »).

La Société littéraire de Clermont fait réaliser les premières sondages sur le site par le chanoine Garmage en 1755. Après lotissement et défrichement par les villageois de Merdogne à la fin du xviiie siècle, un parcellaire agricole de murs et de pierriers se constitue à la surface du plateau où leurs travaux agricoles les amènent à découvrir de nombreux artéfacts qui alimentent les collections.

Alors que le débat sur la localisation semble tranché, il se déplace sur l'emplacement des camps romains autour de l'oppidum. Napoléon III fait engager des fouilles impériales dans ce but, ce qui permet à l'agent voyer Claude Aucler de mettre au jour le rempart de l'oppidum sur le plateau de Merdogne, lieu qui est officiellement renommé plateau de Gergovie en 1865, à la demande des habitants. En riposte à la contestation du site traditionnel (plusieurs personnalités et associations feront, depuis le peintre Maurice Busset en 1932 jusqu'à des partisans à la fin du xxe siècle, des fouilles et sondages aux Côtes de Clermont pour mettre en avant ce site), le comité Pro gergovia parrainé par l'Académie de Clermont, mène des fouilles. Animé par Émile Desforges et P.-F. Fournier, et bénéficiant du concours de plusieurs chercheurs britanniques, le comité organise des recherches méthodique lors de campagnes exécutées de 1932 à 1937, facilitées par l'acquisition du plateau par l'État en 1944. Les archéologues explorent les portions de rempart de l'oppidum et mettent en évidence des occupations successives du site.

Depuis, de nombreuses campagnes de fouilles, notamment celles menées dans les années 1990 par l'ARFA (Association de Recherches sur l’Age du Fer en Auvergne), ont permis de valider la localisation et la topographie de l'ensemble de fossés mis au jour sous le Second Empire, de confirmer la présence d'un camp militaire romain et d'identifier les lieux comme ceux où s'affrontèrent César et Vercingétorix au printemps de l'an 52 av. notre ère..

Localisation de la bataille de Gergovie

Site de l'oppidum de Gergovie

Le plateau de Merdogne est le site le plus communément identifié à celui de l'oppidum de Gergovia. À l'appui de cette hypothèse d'une part la toponymie — un lieu habité du nom de Gergovia est mentionné sur la pente orientale du plateau dès le xe siècle —, d'autre part l'archéologie – le plateau est le site d'un vaste oppidum de 70 ha, densément peuplé au ier siècle av. J.-C. comme l'attestent les fouilles entreprises.

La muraille laténienne, probablement édifiée dans la décennie 60-50, n'est pas le type de rempart proprement celtique, dit murus gallicus, mais renvoie à un modèle architectural hellénistique inventé en Grèce au ive siècle av. J.-C. et qui s'est diffusé progressivement en Méditerranée occidentale jusqu'à atteindre la Gaule du sud dans les premières décennies du ier siècle av. J.-C.. Il s'agit d'un « mur à éperons » constitué d'une muraille à double parement de pierres sèches qui enserrent un blocage de pierres et de terre, surmontant un à-pic creusé dans le basalte et une large terrasse inférieure barrée sur toute sa longueur par un petit mur de défense avancée. La muraille, dont l'épaisseur oscille entre 2,1 et 2,5 m, était pourvue de plusieurs portes et était peut-être protégée dans sa partie supérieure par une superstructure en bois. De courts murets disposés perpendiculairement au parement interne (les « éperons »), ont pu servir à supporter un plancher, doublant ainsi la largeur du chemin de ronde pour le rendre plus fonctionnel. Le modèle architectural exogène de cet ouvrage atypique dans cette région de la Gaule conduit à proposer

l’hypothèse que les Arvernes étaient en contact assez étroits avec des grecs, qui sont installés de longue date sur le littoral provençal, à moins que des architectes grecs ne soient venus sur place guider la construction de cette muraille. Bien que le modèle architectural soit grec, le mode de construction est d’exécution assez sommaire à Gergovie .

Site officiel de Gergovie

Si c’est seulement depuis les fouilles de Napoléon III que le village de Merdogne a été rebaptisé Gergovie, le toponyme est bien attesté pour le plateau dès le Moyen Âge.

C’est d’abord sur la base de la toponymie que ce site fut proposé. Un lieu habité du nom de « Gergoia » est mentionné sur la pente ouest du plateau dès le xe siècle.

Dès le xvie siècle, le florentin Gabriel Simeoni avait proposé l’identification, se fondant sur l’indice toponymique. Au xve siècle, des érudits tel que Scaliger, Jean Savaron, ou Adrien de Valois expriment le même avis. La découverte de restes gaulois et gallo-romains sur le plateau appuya cette hypothèse.

En 1995, le Service régional de l'archéologie lance une série de sondages archéologiques et réexamine le site de Gergovie sur la commune de La Roche-Blanche. Ces fouilles menées par Vincent Guichard confortent selon lui l’identification traditionnelle et officielle : les fouilles de l’époque de Napoléon III, menées par le colonel Stoffel furent confirmées et du matériel militaire romain d’époque républicaine retrouvé dans les fossés. Le site de Merdogne est aujourd'hui accepté, par la communauté des historiens et archéologues : la publication de l'important ouvrage collectif et international sur les fortifications romaines en Gaule a en effet consacré les recherches de Vincent Guichard sur le site.

Plusieurs campagnes archéologiques sont depuis venues confirmer la localisation de l'oppidum de Gergovie, ainsi que des camps césariens.

La localisation de Gergovie à Merdogne n'a plus fait l'objet de contestation dans la littérature scientifique depuis la publication des fouilles de Yann Deberge et Vincent Guichard.

Source: Wikipedia ()

Le drapeau de Gergovie

Etant donné qu'il n'existe pas de drapeau officiel pour la Gergovie, je choisis le fond vert que j'utilise pour les autres drapeaux de la Gaule, avec le bouclier de Vercingétorix(le fameux bouclier Arverne sur lequel trône Abraracourcix, chef du village des irréductibles gaulois).

Gergovie dans la littérature

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