Villaines-la-Juhel
Localisation
Villaines-la-Juhel : descriptif
- Villaines-la-Juhel
Villaines-la-Juhel est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 2 694 habitants. La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
L'emplacement sur une voie romaine stratégique a permis à Villaines-la-Juhel de se développer pour donner la ville que l'on connaît aujourd'hui. Elle est un pôle rural relativement isolé et dépend d'autres divisions administratives.
Villaines-la-Juhel compte 2 694 habitants (population municipale de 2021). La commune s'étend sur 28,90 Mayenne. Elle se situe dans la partie nord-est du département, à 56 kilomètres de sa préfecture, c'est-à-dire Laval. Sa position, à l'écart des voies principales, des grandes agglomérations, et du réseau ferré fait de Villaines-la-Juhel un pôle central pour toute cette partie du département.
La ville est proche de la limite orientale de la Mayenne. Son canton est limitrophe du département de la Sarthe, et de l'Orne. Elle est au centre d'un triangle constitué au nord-est par Pré-en-Pail, à l'ouest par Mayenne et au sud-est par Sillé-le-Guillaume dans la Sarthe. Chacune de ces villes d'importance, à l'échelle de la Mayenne, est séparée de 16 à 28 kilomètres de Villaines-la-Juhel. La commune est éloignée des grandes voies nationales et autoroutières mais les routes départementales partent en étoile pour irriguer le canton, lui assurant une attraction sur son canton.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 13,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Horps à 15 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Villana vers 1330. Le latin villana désignait une ferme, une tenure de paysan. Juhel, précédé de la, qui pouvait avoir la fonction de démonstratif en ancien français, est un anthroponyme : « Villaines, celle de Juhel ». il s'agit probablement de Juhel II de Mayenne dont on parle ci-après.
Le gentilé est Villainais.
- et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- , Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 ISBN ), p. 62.
Histoire
La voie romaine Jublains-Lisieux passait à proximité de l'agglomération actuelle, ce qui laisse supposer une occupation du site dès cette époque. Au Moyen Âge, le seigneur de Mayenne érige un château sur une butte, non loin du bourg de Saint-Georges, noyau de l'agglomération. Aiglibert, évêque du Mans, donne au monastère de Sainte-Marie la moitié des dîmes de Villaines, Trans, Thorigné, le . Ces localités sont aussi confirmées à saint Aldric par Louis le Débonnaire en 892 mais sous le nom de Vilhena.
En 1140, Mathilde d'Angleterre, épouse en 1128 de Geoffroy Plantagenêt comte d'Anjou-Maine, donna la terre de Villaines, à Juhel II de Mayenne, en remerciements des services qu'il avait rendus, notamment à la prise de Domfront. La seigneurie prit alors son nom. Une forteresse fut construite à cette époque. Elle est en ruine depuis la guerre avec les Anglais. Il en subsiste, de nos jours, les soubassements du donjon. En fait, il ne semble pas que les Mayenne gardèrent longtemps Villaines : elle leur fut peut-être reprise par le fils de Mathilde et Geoffroi Plantagenêt, Henri II, qui en 1162 obtint de Geoffroy III de Mayenne, fils de Juhel II, les châteaux de Gorron, Ambrières et Châteauneuf-sur-Colmont.
Elle relève ensuite des comtes d'Anjou et du Maine : Villaines-la-Juhel forma d'abord une châtellenie, chef-lieu pour les francs-fiefs d'une des seigneuries du Maine en 1312, et relevant du comté du Maine.
La famille de Champagne-Parcé, Avoise et Pescheseul,, occupa la terre de Villaines-la-Juhel jusqu'à la Révolution, semble-t-il à partir de Pierre Louis III d'Anjou-Maine en 1420. Pierre de Champagne (réputé † centenaire en 1485, mais en fait il serait né plus tard qu'en 1385 ?) fut en effet un fidèle des ducs d'Anjou de la Maison de Valois prétendants au (Naples), Grand-maréchal et vice-roi de Naples, prince de Montorio et d'Aquila au royaume de Naples, chevalier du Croissant.
On trouve après lui son fils Brandelis (III), † vers 1504, seigneur de Bazouges, Brouassin et La Motte-Achard, baron de La Suze vers 1503 et seigneur de Louplande en héritage de sa cousine germaine Anne de Champagne, veuve de René de Laval-Rais-La Suze ;
- puis le fils cadet de Brandelis, Baudouin de Champagne de La Suze, † 1560, fut le père de Nicolas de Champagne (1526-1567) premier comte de La Suze en 1566,
- dont le fils cadet Brandelis (IV) de Champagne (1557-1619) reçoit Villaines, alors que son aîné Louis de Montgomery de Lorges (1554-1609 ; fils de Gabriel et beau-père de Jacques de Durfort de Duras (1547-1626), souche des ducs de Quintin, de Randan, de Lorges et de Duras). Brandelis (IV) devient le premier marquis de Villaines en 1587, et il épouse en 1603 Anne, fille de Jean de Feschal de Tucé.
- Leur fils Hubert de Champagne, deuxième marquis de Villaines, est le mari en 1644 de Catherine Fouquet de La Varenne (vers 1625-1661), dame héritière de Ste-Suzanne, La Varenne et La Flèche, fille de René Guillaume Fouquet de La Varenne, respectivement deuxième et premier marquis de La Varenne.
- Parents de René-Brandelis de Champagne (vers 1645/1650-† 1723), qui continue les marquis de Villaines (César-Gabriel de Choiseul duc de Praslin (1712-85) : voir ci-dessous.
- Le frère cadet de René-Brandelis, Hubert-Jérôme de Champagne dit le comte de Villaines, † 1713, avait épousé en 1699 sa cousine Madeleine-Françoise de Champagne-La Suze, arrière-petite-fille de Louis Ier de Champagne-La Suze ci-dessus. Leurs enfants furent :
- François-Hubert de Champagne de Villaines, † en 1721 à 19 ans ; et son frère cadet Louis-Hubert dit le comte de Champagne, né en 1704, x 1738 Françoise-Judith de Lopriac (1721-1748 ; fille de Guy-Marie de Lopriac vicomte de Donges et de Marie-Louise, fille de Charles de La Rochefoucauld de Roye de Blanzac d'Estissac : cf. Roucy et Estissac ; Marie-Louise de La Rochefoucauld était la sœur de Louis-François-Armand premier duc d'Estissac et la tante paternelle du duc François XII). Leur fille Marie-Judith de Champagne-Villaines (1745-1763) épousa en 1761 Anne-Léon II de Montmorency-Fosseux, mais leur fils Anne-Marie de Montmorency (1762-1765) ne vécut pas.
- Hubert-Jérôme et René-Brandelis avaient une demi-sœur aînée, venue du premier mariage du marquis Hubert avec Louise fille d'Adrien d'Arcona : Louise-Marie de Champagne, x 1660/61 Claude II de Talaru, marquis de Chalmazel, d'où postérité.
- Leur fils Hubert de Champagne, deuxième marquis de Villaines, est le mari en 1644 de Catherine Fouquet de La Varenne (vers 1625-1661), dame héritière de Ste-Suzanne, La Varenne et La Flèche, fille de René Guillaume Fouquet de La Varenne, respectivement deuxième et premier marquis de La Varenne.
- dont le fils cadet Brandelis (IV) de Champagne (1557-1619) reçoit Villaines, alors que son aîné Louis de Montgomery de Lorges (1554-1609 ; fils de Gabriel et beau-père de Jacques de Durfort de Duras (1547-1626), souche des ducs de Quintin, de Randan, de Lorges et de Duras). Brandelis (IV) devient le premier marquis de Villaines en 1587, et il épouse en 1603 Anne, fille de Jean de Feschal de Tucé.
Le marquisat de Villaines (la seigneurie, puis seulement le titre avec le domaine, terres ou château) passe donc aux Choiseul-Praslin par le fils d'Anne-Marie de Champagne et du César-Gabriel ci-dessus, d'où :
- Renaud-César (1735-1791), Guy-Louis de Durfort duc de Lorges, lui-même arrière-arrière-arrière-petit-fils de Perronelle de Champagne-La Suze, la sœur de Louis Ier de La Suze et de Brandelis (IV) de Villaines ci-dessus).
- Renaud-César a pour fils : Antoine César de Choiseul (1756-1808 ; duc de Praslin) et son frère cadet César-Hippolyte de Choiseul (1757-93). Ce dernier est père d'Appoline-Marie-Nicolette de Choiseul (1789-1866) qui épouse en 1807 de Talleyrand-Périgord (1788-1879), Talleyrand :
- leur fille aînée Alix de Talleyrand-Périgord (1808 - 1842), épouse en 1829 Pierre d'Alcantara-Charles-Marie d'Arenberg (1790-1877) de Mérode-Westerlo (1824-92), comte de Merode, Grimberghe, Rubempré, Grand d'Espagne : d'où Henri (1856/58-1908), père de Charles (1887-1977).
- Renaud-César a pour fils : Antoine César de Choiseul (1756-1808 ; duc de Praslin) et son frère cadet César-Hippolyte de Choiseul (1757-93). Ce dernier est père d'Appoline-Marie-Nicolette de Choiseul (1789-1866) qui épouse en 1807 de Talleyrand-Périgord (1788-1879), Talleyrand :
Effectivement, les Talleyrand-Périgord puis les d'Arenberg et les Merode-Westerloo, possèdent le domaine de Villaines-la-Juhel au .
Les fils de lin et de chanvre utilisés dans les manufactures d'Alençon ou de Mayenne provenaient de Villaines-la-Juhel. Le bourg exportait aussi ses œufs, son beurre, ses volailles et ses cochons.
Après la Seconde Guerre mondiale, un député MRP de la Mayenne (1945-1959), Robert Buron, devenu plusieurs fois ministre, fut conseiller général (1951-1970) et maire de Villaines-la-Juhel (1953-1970). C'est sous son impulsion, puis avec le relais des municipalités successives que la ville a pris un nouvel essor. La présence de grandes entreprises témoigne de ce dynamisme. Aujourd'hui, la commune subit la délocalisation de certaines d'entre elles. La ville s'est dotée d'importantes entreprises industrielles, sources d'emplois potentiels pour un grand nombre de salariés.
La commune a tout de même souffert de la fermeture de plusieurs grandes unités industrielles, comme l'usine Seb-Moulinex qui employait jusqu'à plusieurs centaines de salariés. Cependant, d'autres industries (matériels de bureautique, fabrication de supports multimédia, etc.) ont une activité dynamique et emploient une part importante de la population active locale.
- « », sur Essai sur l'histoire et les antiquités de la ville de Domfront, par Nicolas Caillebotte le Jeune,chez Crestey Fils à Domfront, 1827.
- « », sur Hypothèses, 2008/1, aux Editions de la Sorbonne : article "L’empire des Plantagenêts, Espace féodal et construction territoriale" par Fanny Madeline, p. 239 à 252, sur le site Cairn.info.
- Pour la famille de Champagne, voir les articles Mathefelon (notamment la note 12) et La Suze.
- « », sur Nobiliaire universel de France, t. XIV, par Nicolas Viton de Saint-Allais, chez Valade à Paris, 1818.
- « », sur Les Arenberg, le Gotha à l'heure des nations (1820-1919), par Bertrand Goujon, aux PUF, 2017.
Héraldique
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Les armes de la commune de Villaines-la-Juhel se blasonnent ainsi : |
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur GASO, la banque du blason (consulté le ).
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