Saint-Mars-la-Jaille
Localisation
Saint-Mars-la-Jaille : descriptif
- Saint-Mars-la-Jaille
Saint-Mars-la-Jaille [sɛ̃ maʁ la ʒaj] est une ancienne commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, devenue le 1er janvier 2018, une commune déléguée de la commune nouvelle de Vallons-de-l'Erdre
C'est le chef-lieu de cette nouvelle commune. Saint-Mars fait partie de la Bretagne historique et du Pays nantais, et se trouve sur les limites de l'Anjou
Elle est traversée par l'Erdre.
Géographie
Saint-Mars-la-Jaille est située à 18 Ancenis. Les communes limitrophes sont toutes des communes déléguées de la commune nouvelle de Vallons-de-l'Erdre : Saint-Sulpice-des-Landes, Bonnœuvre et Maumusson et Freigné.
La commune se situe dans la vallée de l'Erdre, à 30 mètres d'altitude moyenne. Le bourg est bordé de collines où alternent les terres agricoles et la forêt.
- « », sur cartacompa.pays-ancenis.com (consulté le )
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Terre-de-Mars avant le , Saint-Médard au , Saint Mars l'Olivier en 1240, Saint-Mars-la-Jaille en 1745
.
Le nom de Saint-Mars viendrait du NP latin (Sanctus) Medardus : « saint Médard », le patron de la paroisse, mais comme la mention "Terre de Mars" précède cette appellation, on en a rapproché le breton marz « marche », « frontière », le territoire étant à la frontière de la Bretagne[réf. obsolète]. Une rencontre de mots homophones n'est pas à exclure. La Jaille serait le nom des seigneurs qui possédaient le bourg au Loire, entre Angers et Nantes, le mot jaille désigne du sable de mauvaise qualité. À quelques kilomètres seulement de la commune, dans le département voisin du Maine-et-Loire, existe une commune au nom de La Jaille-Yvon[réf. nécessaire].
Au Médard, évêque de Noyon et patron de la paroisse de Saint-Mars-la-Jaille à la fin du [réf. nécessaire].
Olivier de Vritz en devint le seigneur à la fin du XIIe siècle et associa son prénom à celui de la paroisse qui devint « Saint-Mars-l'Olivier » (le blason de Saint-Mars possède un rameau d'olivier pour rappeler cette très ancienne dénomination). Vers 1250, la seigneurie passa dans la famille de la Jaille. Yves du Creil était un dignitaire de la Cour du roi de France Charles le Simple (879-929), alors située à Compiègne.
Son Château-Gontier.
Pour s'intégrer à son nouvel environnement, Yvon Ier prit alors le nom de la Jaille que l'on conférait au domaine qu'il venait d'élever. C'est son descendant Yvon XII qui érigea le château-fort de Saint-Mars.
Quand Yvon XII de la Jaille édifia, vers 1365, le château fort de Saint-Mars, le nom de la seigneurie devint « la seigneurie de la Jaille ». La Révolution Française supprima administrativement la seigneurie et la paroisse en les unifiant en commune de « Saint-Mars-la-Jaille ».
Saint-Mars-la-Jaille possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Saint-Mars (en graphie ABCD) prononcé [sɛ̃maʁ].
Dans les formes anciennes Saint-Mars-l'Olivier ou Saint-Mars-l'Olive, les mots Olivier ou Olive sont des noms propres (de seigneurs) employés en "cas-régime absolu". Ils signifient "d'Olivier, d'Olive", comme dans les noms de lieux Nogent-le-Rotrou, Baure-le-Ganelon, Sillé-le-Guillaume.
- Office Public de la Langue Bretonne, « »
- J. Baudry, "Les origines du nom de Saint-Mars-la-Jaille", Revue de Bretagne et de Vendée, 1906, p.66bet sq.
- Régis AUFFRAY, Le Petit Matao, Rennes, Rue des Scribes, , 1000 ISBN ), p. 908
- Guy Raynaud de Lage, Manuel pratique d'ancien français, Paris, SEDES et Paris-Sorbonne, réf. à la dernière édition, ch. "Syntaxe"
Histoire
Le premier château, une forteresse, est construit au Mercœur lors des Guerres de Religion lors desquelles il est pris par Pierre de la Touche, capitaine de , qui y installe une garnison. Le château, à l'abandon, sera démantelé en 1618 sur ordre de Richelieu.
En 1774, le nouveau seigneur, Ferron de La Feyronnays, fait construire à l'emplacement de la forteresse un nouveau château qui sera dévasté lors la Révolution.
Le château actuel a été édifié de 1838 à 1841.
Histoire de la libération de Saint-Mars-la-Jaille et du gendarme Le Gal
Au moment de la Libération, il se trouvait dans la brigade de Saint-Mars-la-Jaille un gendarme nommé Le Gal.
Le , jour de l'arrivée des Américains à Saint-Mars, les Allemands, enfermés dans la propriété de M. de la Feyronnays, ont incendié un important dépôt de munitions, qui s'y trouvait.
Le gendarme Le Gal, qui n'était pas de service s'est mis spontanément à la disposition des pompiers pour les aider à éteindre l'incendie, malgré le danger des explosions.
Le lendemain , dans la matinée, un train chargé de matériel et de soldats allemands est arrivé à St-Mars-la-Jaille. Il a été attaqué et arrêté par les FFI et les américains. Au cours du combat, il y a eu plusieurs morts et blessés allemands.
Dans l'après-midi, alors que les américains avaient quitté le pays, un autre train allemand, dans lequel se trouvait un nombre important de soldats, est arrivé à l'entrée de la gare.
Le bourg n'était alors défendu que par quelques rares FFI mal armés et peu entraînés.
Le gendarme Le Gal, qui était de service au château, n'a pas hésité à coopérer à la défense de Saint-Mars-la-Jaille.
Il a tout d'abord réussi à désarmer un Allemand à qui il a pris son fusil et ses cartouches. Ensuite, le gendarme Le Gal a pris position dans un bosquet du parc et là, seul, il a ouvert un feu nourri sur un groupe d'environ quinze Allemands bien armés qui essayaient de franchir la rivière pour entrer dans le bourg. Grâce à son courage et son sang froid, les Allemands se sont repliés dans la gare.
On peut affirmer que l'intervention du gendarme Le Gal a évité à la population d'avoir à supporter des représailles qui auraient été certainement terribles, car il y avait à ce moment à la mairie des cadavres d'Allemands et plusieurs blessés.
Le le comité de libération de Saint-Mars-la-Jaille écrit un rapport au président du CDL de Nantes dans lequel il déclare que le gendarme Le Gal a toujours été « un bon patriote ». Il réclame également une récompense méritée par son « attitude courageuse ».
Héraldique
Blasonnement :
D'or au léopard lionné de gueules accompagné de cinq coquilles d'azur rangées en orle, au chef de gueules chargé d'un rameau d'olivier d'argent.
Commentaires : Blason de la seigneurie de La Jaille (sceau de 1300), figurant sur le tombeau d'Alix de Bretagne inhumée à l'Abbaye de Villeneuve, redessiné en 1954 par Robert Louis qui adjoignit en chef un rameau d'olivier rappelant l'ancien nom de la commune : Saint-Mars-l'Oliver.
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Saint-Mars-la-Jaille dans la littérature
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