Saint-Brevin-les-Pins
Localisation
Saint-Brevin-les-Pins : descriptif
- Saint-Brevin-les-Pins
Saint-Brevin-les-Pins [sɛ̃ bʁevɛ̃ le pɛ̃] est une commune de l'ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais. La commune se situe à l'embouchure de la Loire, sur la rive opposée à Saint-Nazaire, ville dont le développement de Saint-Brevin dépend
Son littoral est composé de plages de sable
Petit village de pêcheurs et d'agriculteurs, Saint-Brevin a connu à partir du XVIe siècle des problèmes d'ensablement et d'érosion dus aux tempêtes
Son extrémité nord-ouest, en raison de sa position stratégique à l'entrée de la Loire, a été fortifiée par Vauban
Au XIXe siècle, la plantation d'une forêt de pins pour fixer les dunes a entraîné la métamorphose de la commune en station balnéaire
Son développement est arrêté par la Seconde Guerre mondiale durant laquelle elle subit des dommages
En 1975, la construction du pont de Saint-Nazaire reliant les deux rives de l'estuaire accélère le développement de la commune
Le tourisme est la base de l'activité économique de la ville. Lors du recensement de l'Insee de 2014, Saint-Brevin-les-Pins comptait 13 210 habitants appelés Brévinois.
Géographie
Situation
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La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays Nantais.
Saint-Brevin-les-Pins est une station balnéaire de la Côte de Jade située au débouché de l'estuaire de la Loire, sur la rive sud, à 57 Nantes, à 9 km au sud de Saint-Nazaire, de l'autre côté de l'estuaire et à 15 km au nord de Pornic.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Saint-Père-en-Retz, Corsept et Saint-Michel-Chef-Chef.
Géologie
Saint-Brevin se situe dans le domaine géologique sud-armoricain. Le littoral, à l'ouest et au nord, et la vallée du Boivre sont de constitution récente (Quaternaire). Le reste du territoire de la commune est un socle ancien de roches sédimentaires formées il y a 390 à 300 millions d'années au sud-est et au Protérozoïque ou au début du Paléozoïque au centre du territoire de la commune.
Relief et hydrographie
Le sol de la commune est relativement plat. Le littoral recèle deux éperons rocheux : Mindin au nord et le Pointeau à l'ouest.
Au nord, la commune est longée par la Loire. À l'est, le Franchais est la limite commune avec Corsept. Au sud, le Bréneau, quasiment asséché au Saint-Michel-Chef-Chef. Coulent également à Saint-Brevin : le Bodon (sud-nord), la Grande Courance et la Petite Courance (est-ouest) et le Boivre, autrefois navigable, qui prend sa source dans les marais de Saint-Père-en-Retz. Enfin, l'ouest de la commune est entièrement bordé par l'océan Atlantique.
Littoral
La côte était autrefois découpée, présentant des falaises. Mindin était une île. Le niveau des mers variant au cours du temps, le littoral s'est situé plus haut et plus bas que le niveau actuel. Les dépôts alluvionnaires, déposés notamment par la Loire, ont conduit à l'aspect linéaire et plat du .
La station comporte plusieurs plages, comme celles de Mindin, de la Duchesse Anne et des Pins près du centre-ville, et d'autres, au sud, comme celles de l'Océan, des Rochelets et de l’Ermitage.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 amplitude thermique annuelle de 12,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pte de Chemoulin », sur la commune de Saint-Nazaire à 5 vol d'oiseau, est de 13,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 5 | 4,9 | 6,6 | 8,3 | 11,3 | 13,8 | 15,6 | 15,8 | 13,9 | 11,7 | 8,2 | 5,5 | 10,1 |
Température moyenne (°C) | 7,1 | 7,4 | 9,7 | 11,7 | 14,9 | 17,6 | 19,1 | 19,5 | 17,7 | 14,5 | 10,7 | 7,8 | 13,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 10 | 12,7 | 15,1 | 18,5 | 21,4 | 22,7 | 23,2 | 21,4 | 17,3 | 13,2 | 10 | 16,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−12 20.01.1963 |
−10 03.02.1956 |
−6,4 07.03.1971 |
−3 12.04.1986 |
1,6 09.05.1951 |
4 02.06.1962 |
8 05.07.1965 |
7,8 31.08.1986 |
5 19.09.1977 |
−1,4 27.10.1947 |
−5,8 20.11.1985 |
−8,6 25.12.1962 |
−12 1963 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,1 16.01.1996 |
17,4 28.02.1948 |
23,8 29.03.12 |
27 22.04.1984 |
33 28.05.1947 |
36,6 25.06.1976 |
37,6 11.07.1983 |
35,2 09.08.03 |
33 03.09.05 |
28,4 01.10.11 |
20 06.11.1992 |
15,6 11.12.00 |
37,6 1983 |
Précipitations (mm) | 61,1 | 47,7 | 45,2 | 44,1 | 41,5 | 28,7 | 35 | 33,4 | 46,8 | 68,9 | 70,9 | 72 | 595,3 |
- « », sur brgm (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Brevenni au .
Le bulletin des lois officialise successivement la graphie du nom de la commune sous la forme Saint Brevain, Saint-Brevin et Saint-Brévin.
Saint Brevin fut archevêque de Cantorbéry avant d'être canonisé après sa mort en 764. Un prieuré avait été édifié au sud de l'estuaire après la christianisation due à saint Martin de Vertou au .
Le , la commune alors dénommée « Saint-Brévin » prend le nom de « Saint-Brévin-les-Pins », les pins plantés par l'homme à partir de 1860 ayant formé sur les dunes une forêt. Un accent aigu sur le « e » de « Brévin » a été ajouté, afin de différencier la prononciation du mot de celle des Brévinois, qui prononçaient le « e » à la manière d'un « e » muet. Le , la suppression de l'accent est officialisée, pour tendre vers une graphie proche de l'origine du nom,, sauf pour le gentilé des habitants qui garde cet accent aigu.
Saint-Brevin-les-Pins est toutefois encore orthographié « Saint-Brévin-les-Pins » (avec un accent aigu sur le « e » de Brevin) sur les cartes de l’Institut national de l'information géographique et forestière ou Michelin. Cet accent aigu persiste sur de nombreux documents provenant de la commune, y compris sur certains édités par son office du tourisme, même si la graphie « Brevin » tend à se généraliser de plus en plus aujourd'hui.
Saint-Brevin se situe au nord de la zone de transition linguistique entre le gallo et le poitevin. En gallo, son nom s'écrit Saint-Bervin selon l'écriture ABCD. En gallo comme en poitevin, la prononciation traditionelle locale est [ʁ̩].
Un nom en breton est attesté à la fin du XXe siècle : Sant-Brewenn.
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Union.
- Office Public de la Langue Bretonne, « ».
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- « », sur Habitants.fr (consulté le ).
- « », Institut du Galo
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Histoire
Des origines
L'archéologie a permis de révéler des traces de bivouac remontant au Paléolithique (lieu-dit La Briordais et estuaire de la Boivre). Comme les quatre dolmens et les cinq menhirs recensés sur la commune l'attestent, le site de la commune a été habité au Néolithique. L'éperon rocheux à l'embouchure de l'estuaire de la Loire porte le nom de Mindin, vocable d'origine celte signifiant « fortification de pierre », ce qui peut laisser envisager une utilisation du site à cette époque. Du peuplement celte il reste les vestiges de deux villages gaulois, et la période gallo-romaine a légué les restes de six villas. Le nom de la seigneurie, La Guerche, est d'origine franque ou germaine, et peut être traduit par bastide. Des sarcophages mérovingiens ont été découverts en 1863 lors du transfert du cimetière, élément concordant avec l'hypothèse qui fait de La Guerche un lieu de garnison dans la lutte contre les Wisigoths puis les Vikings et les Bretons, l'utilisation du vocable guerche étant recensé 35 fois dans la Marche de Bretagne franque. C'est qui assoit la domination des Francs dans le pays de Retz. Certaines guerches deviennent des fiefs féodaux lors de la venue de Roland (le héros malheureux de Roncevaux) à la tête de la préfecture des marches de Bretagne pour contenir les Bretons. C'est ainsi que Saint-Brevin devient une seigneurie.
Incorporation à la Bretagne
Au Herbauges, qui regroupe militairement l'ensemble des paroisses et villages du bas-Poitou en lutte contre les invasions Vikings. En 851, le roi de Bretagne, Erispoë et le roi de France, Charles le Chauve, signent le traité d'Angers qui permet aux bretons d'élargir leur territoire en occupant le Pays rennais, le Pays nantais et le pays de Retz.
De la fin du Moyen Âge à la Révolution
En 1040, La Guerche devient châtellenie sous Alan de la Guerche.
La première référence à la ville est une charte de 1104, signée de Dame Barbota, qui établit que celle-ci abandonne ses droits sur l'église de Saint-Brevin, qui est alors sa propriété, ainsi que le droit de nommer le chapelain. Saint-Brevin est tout d'abord essentiellement un village de marins, de pêcheurs et d'agriculteurs. Elle est ensuite érigée en marquisat au siècle, après le rachat de la propriété de la seigneurie de La Guerche par René de Bruc. Lieu stratégique, notamment pour le guet du trafic sur le fleuve, Mindin est fortifiée par Vauban en 1696 afin de la protéger des Anglais. En 1754 le site et celui du fort de Villès-Martin à Saint-Nazaire sont conjointement renforcés par l'ingénieur Touros pour permettre d'interdire l'accès du fleuve à d'éventuels ennemis.
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En 1810, le premier cadastre met en lumière le danger de l'envahissement du village par les dunes qui ont une largeur de 850 mètres. L'église et son cimetière sont entourées de palissades de bois destinées à les protéger du mouvement des sables. C'est en 1807 que la décision d'établir cette protection a été prise, pour faire face à l'avancée du sable comme c'est le cas à Escoublac, dont le bourg finira par être déplacé. En prenant exemple sur les plantations de pins maritimes effectués par l'ingénieur Brémontier sur la côte de l'Aquitaine, .
En 1829, la tentative d'un Nantais, Haentjens, de se voir octroyer la concession des dunes échoue également. Puis l'État en conteste le droit de propriété entre 1833 et 1845. Finalement, la commune conserve les dunes. Un plan de partage des sables est réalisé en 1859 par Alphonse Padioleau, géomètre. Celui-ci dresse un plan organisant le tracé des voies parcourant la zone. Ces voies deviendront avenues, Padioleau est le premier urbaniste de la ville. Des notables basés majoritairement à Nantes et Paimbœuf se portent acquéreurs de grands domaines constitués de dunes, et les Brévinois bénéficiaires du partage acceptent d'être dédommagés. Les acheteurs ont obligation d'établir des plantations pour fixer les dunes, opération qui débute en 1860.
Parallèlement, la commune songe à son développement économique, et celui-ci semble lié à l'essor de Saint-Nazaire sur l'autre rive de l'estuaire. Les voies de communications s'orientent vers Mindin, d'où on peut accéder à la ville voisine par bateau. Un débarcadère est mis en service en 1877.
En 1882, commence la construction de ce qui deviendra « Saint-Brevin-l’Océan », avec son casino, de nombreuses villas et la chapelle Saint-Louis (1889).
La commune s'appelait alors « Saint-Brévin » et ce n'est qu'en 1899 qu'on décide de la renommer en « Saint-Brévin-les-Pins » en l'honneur des arbres qui ont sauvé la ville de l'ensablement.
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En 1906, la nouvelle station balnéaire est desservie par la Ligne ferroviaire Pornic - Paimbœuf à voie métrique, trois gares sont construites sur la commune : « Mindin », « Saint-Brévin-les-Pins » et « Saint-Brévin-l'Océan ». Cette ligne sera fermée en 1939.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Brevin-les-Pins est endommagée, et l'on peut encore de nos jours voir les blockhaus laissés par les Allemands sur la côte. La Seconde Guerre mondiale se prolongea à Saint-Brevin-les-Pins jusqu'au (soit trois jours après la capitulation allemande), alors que dans le reste de la France la guerre était finie depuis plusieurs mois. C'est l'épisode connu sous le nom de Poche de Saint-Nazaire.
Comme partout tout tourne au ralenti. Mais contrairement à Saint-Nazaire qui a été bombardé et détruit à plus de 80 %, Saint-Brevin a moins souffert des bombardements alliés. Avant 1944, deux bombes seulement sont tombées à la Hautière, une femme y a été tuée, une autre bombe à retardement est tombée dans un champ à la Nicolerie et a éclaté dans l’après-midi. Par ailleurs, des maisons ont été rasées par l'occupant allemand, pour leurs besoins concernant l'axe de tir des casemates et blockhaus. Puis, pendant la période de la résistance de la poche de Saint-Nazaire, il y avait les tirs tendus incessants des batteries de canons jumelés qui tiraient sur Frossay, Arthon, Cheméré, là ou stationnaient les maquisards et les FFI. Il y avait aussi de nombreux tirs antiaériens sur les avions qui venaient bombarder Saint-Nazaire ; plusieurs avions ont d'ailleurs été abattus par les Allemands. Au départ, les écoles étaient à moins de 500 mètres des batteries installées sur les dunes en bordures de l’estuaire. Les détonations étaient effroyables, ce qui a conduit à les fermer. En plus des batteries de canons, il y avait des champs de mines qui coupaient Saint-Brevin en deux, les plages étaient couvertes des protections anti-débarquement appelées « asperges de Rommel », qui consistaient en des poteaux en bois surmontés de mines.
La catastrophe du Boivre, le , fut le point d'orgue tragique de l'occupation de Saint-Brevin. Il s'agit de l’explosion accidentelle d’un tas de mines, lors d'un déminage conduit par les Allemands afin de dévier le ruisseau du Boivre qui inondait la région. L’explosion a fait 15 morts parmi les habitants réquisitionnés, dont deux Allemands, et de nombreux blessés. Aujourd'hui encore, la cause exacte en est indéterminée.
À partir du milieu des années 1950, la ville connaît une période de modernisation, qui sera marquée par l'ouverture du pont de Saint-Nazaire en 1975, permettant de désenclaver le sud de l'estuaire de la Loire. Le fait que ce pont soit payant a limité un temps la croissance démographique de Saint-Brevin, restriction qui a disparu le
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Héraldique
Blasonnement :
Parti : écartelé en sautoir ; au premier, d'azur chargé d'un écusson d'or à la croix de sable ; au deuxième, d'or à l'écureuil assis de gueules ; au troisième, aussi d'or au pin coupé de sinople au tronc de sable ; au quatrième, d'azur à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur une mer du même mouvant de la pointe.
Commentaires : Le blason reprend les symboles suivants : un navire, qui rappelle que la ville fut tout d'abord une ville de marins ; un pin, car cet arbre fut implanté dans la commune il y a plus d'un siècle pour empêcher le sable des plages de rentrer dans la ville (cette espèce d'arbre est très présente dans la forêt de La Pierre attelée, le bois de La Saulsaie, le bois du Pointeau et sur toute la commune en général) ; un écureuil, animal prolifique dans ces mêmes forêts, au pelage roux (d'où la couleur de gueules), qui raffole des pignes de pins ; l'écusson aux armes du pays de Retz : d'or à la croix de sable, rappelant l'appartenance de Saint-Brevin-les-Pins au pays de Retz. Blason conçu par Eugène Boursier (délibération municipale le , modifié le date ).
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Saint-Brevin-les-Pins dans la littérature
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