Montbert

Localisation

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Montbert : descriptif

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Montbert

Montbert (prononcé /mɔ̃bɛʀ/) est une commune française située dans le département de Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire

Elle se trouve au point de rencontre du pays de Retz à l'ouest, du pays du Vignoble nantais à l'est, du pays de Nantes au nord et de la Vendée au sud

La commune est membre de la communauté de communes de Grand Lieu. Peuplé depuis le Paléolithique, le territoire de la commune constitue l'un des berceaux de l'occupation humaine dans le Grand Ouest français (environ 150 000 ans)

Il faut attendre le XIIe siècle pour voir apparaître la mention de Montbert dans une bulle pontificale du pape Alexandre III

Relativement épargnée par les guerres de Religion durant la Renaissance, le village de Montbert est néanmoins le témoin des guerres qui opposent les rois de France aux ducs de Bretagne jusqu'au XVIe siècle, se situant dans les marches séparantes de Bretagne et de Poitou

Elle subit également le passage des « colonnes infernales Â» durant la Révolution française

À partir de cette période, les communes de Montbert et Geneston sont liées : elles forment alors une seule et même commune, jusqu'à leur séparation définitive en 1954. Commune profondément rurale par son origine, elle connaît depuis les années 1960 un essor démographique, en lien avec la périurbanisation de l'agglomération nantaise

Elle atteint 3 051 habitants au dernier recensement en 2021

Ses paysages, typiques du bocage, sont caractérisés par l'alternance d'espaces boisés et de prairies cultivées

L'économie locale est caractérisée par la place dominante du secteur tertiaire (administration, services et commerce)

L'activité agricole, orientée vers l’élevage et l’exploitation de la vigne, représente quant à elle une part non négligeable de l’économie montbertaine.

Géographie

Localisation

Situation géographique de Montbert.

Montbert se situe à l'extrême-sud du département de la Loire-Atlantique :

  • à l'échelle départementale, la commune est distante à vol d'oiseau de 19 Nantes, 43 Ancenis, 59 Saint-Nazaire et 75 Châteaubriant ;
  • à l'échelle régionale et nationale, la commune est distante à vol d'oiseau de 43 La Roche-sur-Yon, 85 Angers et 350 Paris ;
  • le littoral atlantique est distant, à vol d'oiseau, de 35 Villeneuve-en-Retz).

Les communes limitrophes de Montbert en Loire-Atlantique sont : Geneston, Le Bignon, Château-Thébaud, Aigrefeuille-sur-Maine, La Planche. Au sud, elle est également limitrophe de la commune de Saint-Philbert-de-Bouaine, située en Vendée.

Selon les découpages statistiques territoriaux de l'Insee, Montbert appartient à l'aire urbaine de Nantes (008), au bassin d'emploi de Nantes (5203), au bassin de vie de Geneston (44223) et à l'unité urbaine de Geneston (44204).

Rose des vents Le Bignon Château-Thébaud Rose des vents
Geneston N Aigrefeuille-sur-Maine
O    Montbert    E
S
Saint-Philbert-de-Bouaine
(Vendée)
La Planche

Géologie et relief

Carte géologique de la commune.

Dans son contexte régional, Montbert se situe dans le Massif armoricain constitué pendant l'ère primaire. La commune est présente dans l'une des trois zones découpées par des mouvements tectoniques : la zone Sud-Armoricaine (ZSA),. Elle repose sur un massif ancien profondément érodé, réduit à l'état de pénéplaine. Son territoire est légèrement vallonné le long de l'Ognon, mais est avant tout un relief plan doucement incliné vers le lac de Grand-Lieu, avec de faibles dénivellations. Son altitude la plus basse est située à 7 mètres tandis que son point culminant se trouve à seulement 51 mètres.

La géologie, à l'échelle régionale, est caractérisée par l'intrusion de massifs cristallins, de type granitique principalement, et des phénomènes métamorphiques puissants qui datent du précambrien et du paléozoïque. Plus localement, la région de Grand-Lieu a connu plusieurs submersions marines (notamment pendant le Crétacé supérieur et au Pliocène. Pendant le Crétacé, les roches du socle précambrien ont subi une forte altération chimique en lien avec le climat tropical. Lors du retrait maritime à la fin du Crétacé, les dépôts sédimentaires ont été sévèrement érodés. On retrouve de cette époque des dépôts détritiques de galets et de sables rouges. On retrouve, enfin, des alluvions actuelles qui correspondent à des limons, sables et graviers pliocènes remaniés, que l'on retrouve au bord de l'Ognon.

L'analyse de la pédologie, sur le bassin versant de l'Ognon, met en lumière des sols plutôt peu épais, situés sur une roche-mère imperméable. Cependant, ces sols sont très réactifs en cas d'épisodes de pluies soutenues c'est-à-dire que la réponse entre l’événement pluvieux et la crue potentielle peut être rapide.

C'est une commune profondément rurale. Montbert est en effet structurée par une trame bocagère encore importante, emblématique du Grand Ouest français. L'organisation parcellaire de la commune est ainsi caractérisé par l'enclosure des champs cultivés ou des prairies par des haies végétales (arbres, arbustes). C'est un paysage qui se caractérise par une relative horizontalité. On y retrouve une alternance de paysages ouverts ponctués par des boisements.

Hydrologie et hydrographie

Une commune située dans le bassin versant de l'Ognon.

La commune est traversée par l'Ognon, un affluent de l'Acheneau qui traverse en particulier le lac de Grand-Lieu. C'est le cours d'eau principal de la commune. La rivière prend sa source en Vendée, à Saint-Sulpice-le-Verdon et parcourt au total 49,9 bassin versant total de 841 . De ce fait, l'intégralité de territoire de la commune se trouve dans le bassin versant de l'Ognon. Son débit est variable selon les saisons, de quelques dizaines de litres par seconde en été jusqu'à trois mètres cubes par seconde en hiver. Des ruptures d'écoulement sont fréquentes en été sur tout le linéaire de la rivière.

Plusieurs cours d'eau de moindre importance s'écoulent à Montbert tels que la Filée qui s'écoule sur 3 affluent) ou le ruisseau de la Planche Payan. Ce sont des cours d'eau intermittents ou pérennes. En contact direct avec ces ruisseaux, la commune dispose également de nombreux étangs, à l'instar du plan d'eau de Chantemerle.

La commune a été touchée le par un épisode orageux notable. C'est la référence locale en matière d'inondation, prise en compte dans la délimitation des zones naturelles du plan local d'urbanisme (PLU). Ce jour-là, un violent orage a effectivement éclaté dans la région nantaise en début d'après-midi. Un record de pluviométrie a été établi à la station météorologique de Bouguenais avec 94,9 bassin versant de l'Ognon que les plus gros dégâts sur les infrastructures et les habitations ont été constatés. Au C.H.S. de Montbert, on a mesuré près de 50 cimetière et la rue de la Gaudine. Plusieurs axes routiers ont également été coupés.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Haie-Fouassière Â», sur la commune de La Haie-Fouassière à 13 vol d'oiseau, est de 12,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Anciennes voies de communication
Carte postale représentant l'ancienne gare de Montbert.

Avec le développement du rail dans la seconde moitié du Loire-Inférieure, pour faciliter les transports dans un monde rural jusque-là peu desservi. Dans ce contexte, Montbert est relié à Nantes grâce au réseau ferré avec le passage de la ligne à voie métrique Les Sorinières-Rocheservière. Cette ligne est mise en service en deux temps :

  • un premier tronçon, situé entièrement dans le département de la Loire-Atlantique. Long de 36 Les Sorinières et Vieillevigne.
  • un prolongement, de 6 Vieillevigne à celle de Rocheservière en Vendée, et devient ainsi le nouveau terminus de la ligne.

Cette ligne est exploitée par la Compagnie française de chemins de fer à voie étroite (CFVE), une société anonyme qui gère également la ligne à voie métrique Nantes-Legé. Venant depuis Le Bignon, la ligne à voie métrique traversait l'Ognon, marquait un arrêt au niveau des Chaises et rejoignait sur sa frange nord le bourg de Montbert, avant de retraverser la même rivière, marquer de nouveau un arrêt au Claveleau et rejoindre Aigrefeuille. À l'ouest du bourg, se trouvait la gare de Montbert-Geneston.

Cependant, le tracé tortueux de la ligne d'une longueur d'environ 40 route. La ligne ferroviaire fut donc définitivement fermée le

Voies de communication et transports actuels

Montbert est traversée sur son territoire par trois routes départementales structurantes :

  • la D137 reliant Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) à Bordeaux (Gironde), qui constitue la limite communale avec Château-Thébaud ;
  • la D117 reliant Machecoul (Loire-Atlantique) à Clisson (Loire-Atlantique), desservant également Geneston et Aigrefeuille-sur-Maine ;
  • la D57 reliant Le Bignon (Loire-Atlantique) à La Planche (Loire-Atlantique).

Depuis son ouverture en 1991, la commune est desservie du nord-est au sud-est par l'autoroute A83/E3. En 2016, un péage autoroutier (sortie .

En matière de proximité à des principaux équipements aéroportuaires et ferroviaires, Montbert se trouve à 20 aéroport de Nantes-Atlantique ainsi qu'à 25 Aléop. La ligne circule entre Nantes (Pirmil), Rezé, Les Sorinières, Le Bignon, Montbert, Geneston, La Planche et Vieillevigne. Cette commune bénéficie d'un service complémentaire de proximité de transport à la demande.

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Mons Teberti en 1150.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, basée sur l'ancien français mont « Ã©lévation, colline, mont Â» (issu du latin montem), suivi de l'anthroponyme de type germanique Tetbertus, d'où le sens global de « la colline de Tetbert Â».

Montbert se trouve à la limite territoriale entre le poitevin et le gallo. En gallo, son nom est Montebert selon l'écriture ABCD; Mondbèrt selon l'écriture MOGA ou Montebèrt selon l'écriture ELG. En gallo, le nom de la commune se prononce [].

La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Monteverzh.

  1. ↑ a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 988.
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Histoire

Préhistoire

Représentation de bifaces acheuléens comparables à ceux des sites montbertains.

L'analyse des affleurements à Montbert par de nombreux groupes d'études préhistoriques permet aujourd'hui de considérer Montbert comme le plus ancien site connu d'occupation humaine en Loire-Atlantique, alors que les stations paléolithiques sont rares et diffuses dans l'ouest de la France et notamment dans le département. À ce titre, la commune est un haut-lieu dans la région pour les préhistoriens et passionnés de cette période. Plusieurs stations ont pu être mises au jour près de l'Ognon : les stations de l'Ouchette, du Pas-Chalène (en 1878), du Pornard et de la Brenière. Elles ont été le lieu d'extraction et de taille de quartzites par de nombreuses générations d'homo erectus, d'homo néanderthalensis puis d'homo sapiens pendant le paléolithique.

Cette industrie paléolithique se trouve dans l'humus ainsi que la couche sablonneuse des basses terrasses, situées entre 5 et 8 mètres au-dessus de la rivière. Les outils sont pour la majorité faits à partir d'un grès siliceux, dénommé « quartzite de Montbert Â» en 1958 par un géologue de la Société Nantaise de Préhistoire. C'est une roche facile à tailler, mais aussi facilement cassable ce qui explique que de nombreux déchets aient pu être trouvés un peu partout à Montbert.

Le paléolithique moyen (entre 350 000 et 200 000 bifaces, grattoirs, racloirs, pointes et rabots ont ainsi pu y être inventoriés. Des bifaces acheuléens (datant du paléolithique inférieur) très primitifs ont été découverts sur le site de la Brenière et de la Grambaudière. Les Hommes débitaient ainsi la pierre pour obtenir des éclats, qui étaient ensuite retouchés pour en faire des outils. Ils étaient utilisés pour la chasse, le travail de la peau ou pour d'autres activités de la vie courante. À cette époque c'est l'Homme de Néandertal, ayant vécu jusqu'à 30 000 av. J.-C. qui a passé le plus de temps à Montbert.

Antiquité

Il y a très peu de données concernant cette période à Montbert. Le seul élément de l'Antiquité qui puisse être attesté est la trace d'une voie romaine édifiée par les Gallo-romains et traversant la commune. Cette voie romaine d'une longueur de 34 Rezé (Ratiatum) à Saint-Georges-de-Montaigu (Durinum), était une section de la voie de Nantes à Limoges. Elle servait au transport du minerai d'étain du littoral atlantique jusqu'à Lyon (alors dénommée Lugdunum).

Cette voie entrait sur le territoire communal par le Sud au niveau de la Maisonneuve et en sortait près des Ridelières pour rejoindre Le Bignon puis Les Sorinières. Elle peut être aujourd'hui vue depuis le ciel et en certains endroits de la commune. Elle prend la forme d'une longue ligne droite qui s'étire entre les hameaux de la Croix (Montbert) et la Guéraudière (La Planche). Sur cette portion, la chaussée est surélevée d'environ 80 grès rougeâtre, qu'on retrouve sur toute la longueur du tracé identifié.

De cette période, on peut également retenir la découverte d'une pince à épiler en tôle de bronze sur le site des Majoires, un ponceau mégalithique entre le bourg et la Bauche-coiffée (mais détruit avec la mise en place du plan d'eau de Chantemerle). Plusieurs enclos quadrangulaires ont existé dans les hameaux de la Sauzaie, de la Gîte, de la Noë, de la Renaudière, de la Grande Lande, de la Gravelle, du Bois-joli ou encore de la Pommeraie.

Moyen Âge

Une Histoire intimement liée aux Marches de Bretagne
L'ancienne église et abbaye Sainte-Marie-Madeleine de Geneston.

C'est vers le Ognon, au croisement des voies reliant Nantes à Vieillevigne et Clisson au Pays de Retz. Cependant, aucune trace écrite ne mentionne l'existence de Montbert avant le duché de Bretagne est rattaché au royaume de France, Montbert fait partie des Marches de Bretagne communes avec le Poitou. Toutefois, la paroisse est alors avantagère à la Bretagne. Ce statut des marches étant mis en place comme un compromis pour mettre fin aux querelles sans fin entre la Bretagne, le Poitou et l'Anjou. Les frontières de ce territoire tampon furent particulièrement fluctuantes au cours du Moyen Âge : ce n'est qu'en 943 qu’une entente entre Alain Barbetorte, comte de Nantes et , comte de Poitiers permit de régler les limites de leurs seigneuries respectives. La haute justice de Montbert relevait en ce temps de la châtellenie de Clisson souhaitée].

En 1148, sous le règne de le Jeune, viennent s'établir à Geneston une demi-douzaine de moines envoyés par Bernard, évêque de Nantes. Geneston était, à cette époque, un village pourvu d'une chapelle et d'une léproserie placée sous le patronage de sainte Marie-Madeleine. À l'heure où répondait à l'appel de Saint Bernard pour la deuxième croisade, le pape confirmait en 1163 par une bulle, la fondation du monastère de Geneston. À ce monastère est alors affecté l'église de Montbert et ses dépendances, qui existe déjà depuis longtemps. C'est le premier document de l'Histoire témoignant de l’existence de Montbert.

Au Moyen Âge, Montbert est en fait un territoire divisé et rattaché à plusieurs aires géographiques. Une portion du territoire de Montbert appartient à l'abbaye de Sainte-Marie-Madeleine de Geneston (au total 200 hectares comprenant les hameaux de la Pommeraie, la Baillererie et la Foi), dépendant de Saint-Augustin d'Angers. L'autre partie du territoire montbertain appartient à l'abbaye de Villeneuve (au total 250 hectares comprenant les hameaux des Hautes-granges, la Thébauderie, les Huronnières, la Pinterie et l'Orendière). Les religieuses de La Regrippière possèdent le hameau de Branche Corbe et ses environs. Les propriétés laïques étaient dans l'ordre d'importance : la Brenière (avec quinze métairies), Belle-Cour (avec six métairies), les Ridelières (avec six métairies), et le Bois-joli.

La guerre de Cent Ans (qui dura de 1337 à 1453) eut d'effroyables effets dans la région de Montbert. En 1360, le territoire montbertain se trouve dans la zone occupée par les Anglais en accord avec le comte de Nantes et le duc de Bretagne. Le capitaine anglais Walter Huet établit son poste de commandement au port du Collet, près de Bourgneuf-en-Retz. En 1420, alors que de Bretagne est fait prisonnier par surprise à Champtoceaux, Marguerite de Clisson fait occuper tout le sud de la Loire par des garnisons étrangères qui firent beaucoup de dégâts dans le comté nantais. Montbert est ainsi placé sous l'obédience d'un certain Robin de La Touche, fils du sieur de La Limouzinière, qui en est qualifié « haut justicier sous la suzeraineté des Clisson Â». En 1427, Jean d'Angleterre le confirme dans tous ses privilèges. Les raids sur les campagnes se poursuivent au cours de la guerre de Cent ans, qui couvre de ruines et de désolation l’ensemble de la région. En effet, dans le même temps, la guerre de Succession déchire la Bretagne, avec ses incessants changements de position (elle prend part alternativement pour le Roi de France puis pour le Roi d’Angleterre). Il en résulte une véritable anarchie dans laquelle Montbert, dans sa position de marche, est à maintes reprises ravagée.

Des seigneurs et châtelains à Montbert
Blason de la famille Charette de Montebert.

À partir du seigneurs apparaissent dans les actes. Néanmoins, ils ne résident pas forcément à Montbert. Dans la bulle pontificale d’ en 1163, à la fondation du monastère de Geneston, un Hoaut fait donation de la pierre folle. Les Goheau, seigneurs de Saint-Aignan se retrouvent dans l’histoire de l’abbaye de Geneston comme donateurs en 1216 de la Vieille Foye. En 1398, les seigneurs de Touffou sont propriétaires à Montebert des fermes du Pébrol, des Loges, de la Pintière, du Marchais-giraud et du Butay. En 1420, Robin de la Touche est qualifié seigneur, haut justicier de la paroisse de Montebert sous la suzeraineté du seigneur de Clisson.

Les propriétaires du château sont aussi qualifiés seigneurs de Montebert car, en étant propriétaires, ils étaient seigneurs selon le principe féodal de la fusion de la propriété et de la souveraineté. C'est un principe qui régissait la France au Nantes, de Bretagne ou de Paris ; ni universelle, car d’autres seigneurs jouissaient de droits similaires pour les biens qu’ils détenaient sur le territoire de Montbert. Le seigneur était surtout un justicier, un juge de paix, disposant à ce titre de fonctionnaires : notaire, greffier, maréchal, procureur et au bourg d’un tribunal d’auditoire. C’est ce qu’on appelle les droits de haute, moyenne, et basse justice.

Les premiers seigneurs connus qui régnèrent sur la Brenière furent les La Touche-Limouzinière. Les Charette et leurs successeurs — Montmorency, de Tollenare et de Menou â€” apparaissent sur les actes à partir du Révolution française.

Temps modernes

Une auberge à Montbert, huile sur bois, 28 Ã— 40,5 Amsterdam, Rijksmuseum.

Du Révolution française, Montbert connaît une période plus calme. Les villageois attachés à leurs traditions ne se sentent pas concernés par les guerres de religion : métairies et fermes recouvrent la paroisse. Cependant, les conflits armés à l’étranger et les guerres civiles qui tiraillent le royaume de France aboutissent à l’accroissement considérable des impôts auxquels n’échappe pas la population locale entraînant une récession globale dans la région. Des hivers très rigoureux suivis de sécheresse entraînant des périodes de disette et d'épidémies (la peste en particulier) mentionnés par les registres paroissiaux ne font qu’alourdir la situation. Contrairement aux paroisses voisines, Montbert eut donc peu à souffrir des conflits civils et militaires en eux-mêmes, mais cette période de l’histoire a semé le trouble dans les consciences. La paroisse ayant subi le contrecoup de la Réforme protestante et des guerres de Religion successives. Cette époque troublée mit à feu et à sang certaines provinces françaises et, en particulier, le Poitou voisin.

En 1646, deux peintres et paysagistes originaires d'Amsterdam, Willem Schellinks et Lambert Doomer effectuèrent, à cheval, un tour de France artistique entre Orléans et l'estuaire de la Loire,. Leur périple est l'un des mieux documentés du Doomer peignit une auberge à Montbert. Néanmoins, il est impossible de localiser l'endroit d'où cette peinture a été inspirée. Le dessin est aujourd'hui exposé dans le pays d'origine du peintre, dans le Rijksmuseum Amsterdam, aux Pays-Bas.

À la veille de la Révolution française, la paroisse de Montbert, rattachée au diocèse de Nantes, relève civilement de la sénéchaussée de Nantes et, du point de vue religieux, du doyenné de Clisson. Montbert a alors environ 1 800 communiants soit 2 200 habitants, répartis en 300 feux. La population se partage entre le bourg et une soixantaine de hameaux disséminés sur plus de 3 000 hectares.

Révolution française et Empire

Création de la commune et première séparation avec Geneston
« Ne sachant quel parti prendre, nous vous prions, citoyens administrateurs, qu'il vous plaise joindre notre commune à celle de Montbert, qui n'est guère qu'à un quart de lieue de la nôtre et que l'agent et l'adjoint municipal de la dite commune dont nous approuvons la nomination nous gouvernent avec la leur. Â»

Jacques Arnaud, Jean Guiberteau et Pierre Ouary à l’administration départementale

Avec la création de la commune comme la plus petite unité administrative française par l'Assemblée constituante en , Jean Deniau fut choisi l'année suivante comme maire, avec pour premier et second officiers municipaux Olivier Hégron et Gilles Pouvreau. Les fonctions de procureur furent confiées au sieur Joseph Augustin Vinet. Un de leurs premiers gestes, au mois de , fut d'exprimer à l'administration le rejet du rattachement de Montbert au district de Machecoul, en raison de la distance considérable entre les deux communes. Plainte et vœu demeurèrent lettre morte tout le temps de la Révolution, et ce jusqu’en 1815, toutes les affaires administratives de la commune, y compris les frais, se traitèrent à Machecoul.

Geneston devient une commune à part entière, en 1790. Cependant, la commune est réunifiée à Montbert dès 1796. Cette émancipation rendue éphémère s'inscrit dans le contexte perturbé des guerres de Vendée, dans lesquelles les multiples épisodes de combats impliquant les Genestonnais vont décourager les élus à porter les responsabilités de la commune. Personne ne briguera la succession de la mandature municipale. Des personnalités de Geneston : Jacques Arnaud, Jean Guiberteau et Pierre Ouary vont plaider en 1806, auprès de l’administration départementale, pour une réunification avec Montbert. L'administration acceptera le projet de réunion des deux communes. Le , le conseil municipal de Montbert-Geneston va délibérer sur l’union définitive de la commune de Geneston à celle de Montbert. Le projet sera ainsi adopté par dix voix contre deux.

Une commune traumatisée par le passage des « colonnes infernales »

L'abbé Gestin, qui exerçait son autorité sur la paroisse, s'est rapidement positionné comme réfractaire à la Constitution civile du clergé, ce qui entraîna sa destitution. Par la suite, il resta caché dans le pays durant toute la Révolution. A cette période, le parti patriote prend ainsi le pouvoir et gère l'administration de la commune. Néanmoins, les Montbertains restent nombreux à être attachés à l'autorité royale et à la religion. Ces derniers rejoignent ainsi l'Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz également appelée Armée du Marais, commandée par le général François Athanase Charette de La Contrie, puis par Pierre Constant de Suzannet.

Montbert, comme près de 500 autres paroisses, a payé un lourd tribut avec le passage des « colonnes infernales Â» pendant la période révolutionnaire. Elle subit en particulier le passage de la neuvième colonne infernale commandée par le général de brigade Étienne Jean-François Cordellier-Delanoüe, au mois de . 35 personnes sont alors exécutées dans la seule journée du . La colonne infernale poursuivit ensuite sa route en direction de Vieillevigne, Saint-André-Treize-Voies, Saint-Sulpice-le-Verdon, Rocheservière et Mormaison. 45 autres personnes sont également tuées dans la paroisse au mois de mars et d'avril de la même année. De cette période troublée, le bilan fait état d'environ 300 victimes dans la paroisse, de la destruction de 26 maisons par des incendies, et de la destruction de l'église.

Époque contemporaine

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La Duchesse de Berry, en 1825.

Le début du siècle est plutôt calme, il est principalement marqué par la décision du conseil municipal de reconstruire l'église ayant brûlé pendant la Révolution. Elle sera reconstruite entre 1827 et 1834. En 1815, la commune est rattachée au canton d'Aigrefeuille et le restera jusqu'à sa disparition en 2015.

Mais le bruit des armes va encore traverser la commune au mois de mai 1832.

À cette date, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, jeune veuve du Duc de Berry fils de Charles X, est fermement décidée à faire reconnaître par la force les droits de son fils Henry (futur Comte de Chambord) au trône de France alors « usurpé Â» depuis juillet 1830 par Louis-Philippe (de la branche Orléans). Secondée en exil par quelques fidèles nostalgiques elle a mis au point un projet de soulèvement populaire en France, s'appuyant sur deux foyers royalistes régionaux incontestables. La première partie du plan concerne donc le Midi et la prise de contrôle de Marseille le 30 avril 1832. Mais l'opération, très mal organisée, est un lamentable échec. Le 15 mai, Marie-Caroline réapparaît alors à Saint Hilaire de Loulay, au château de la Preuille, où sont réunis une douzaine des chefs royalistes locaux, pour la deuxième partie de son plan : soulever la « Vendée Militaire Â».

À partir de cette date, désormais habillée en paysanne et portant perruque sombre, « Petit Pierre Â» sillonne continuellement et secrètement le secteur pour tenter d'y lancer le mouvement insurrectionnel. Elle passera de fermes en domaines, par les haies et chemins creux glissants, et surtout la nuit pour éviter les nombreuses patrouilles lancées à sa recherche. Le 17 mai la Duchesse de Berry est transférée au château du Mortier (aujourd’hui détruit) à Remouillé puis au domaine de Bellecour à Montbert. Le 18 et 19 mai elle réside au lieu-dit «Chez Marc Â» à Geneston (Geneston et Montbert forment alors une seule commune).

Les premiers combats éclatent sporadiquement dans le secteur à partir du 24 mai, jusqu'au 31. Mais, faute de soutien populaire, la tentative se solde encore par un échec. Marie-Caroline se réfugie alors à Nantes où elle parvient le 9 juin avant d'y être arrêtée le 7 novembre. Après quelques mois d'emprisonnement au Fort de Blaye en Gironde, elle est exilée définitivement par Louis-Philippe et résidera désormais en Italie et en Autriche où elle finira sa vie en 1870.

La seconde moitié du culte catholique : les paroisses de Geneston et de Montbert jusqu'alors réunies, se reconstruisent. Deux nouvelles églises sont bâties en 1872, respectivement dans les bourgs des deux communes. C'est aussi dans cette période que l'enseignement se développe dans la commune. En 1853, ouvrent les deux premières écoles publiques (garçons et filles). Quatre ans plus tard, la municipalité décide de confier l’école des filles aux SÅ“urs de Saint-Gildas. L’école des garçons aux Frères de Saint-Gabriel de Saint-Laurent-sur-Sèvre en 1859. Néanmoins, l'école des garçons redevient une école publique dès 1877. C'est en 1886, qu'est construite l'actuelle mairie et l'actuelle école publique René-Cassin. L'actuelle école privée Saint-Joseph a été construite peu de temps après, en 1891.

Onze soldats montbertains sont morts lors de la guerre franco-allemande de 1870.

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Bannière (face recto) de la jeunesse agricole chrétienne de Montbert.
Bannière (face verso) de la jeunesse agricole chrétienne de Montbert.

Au cours des révolution agricole et la révolution industrielle permettent au secteur artisanal (textile, tuilerie, maçonnerie, tannerie) de se développer tout comme le secteur agricole. Avec la modernisation des outils de production et des pratiques agricoles, les grosses propriétés s'émiettent favorisant la multiplication des exploitations agricoles. Sous l'impulsion d’hommes instruits et, en particulier des prêtres à Montbert, animant les comices agricoles, des cercles d'études se développent. Ces prêtres, qui sont rares à accepter la modernisation et l'industrialisation de leur région, vont souhaiter prendre un rôle dans cette modernisation de l'agriculture. Le but étant, selon eux, d'avoir une société chrétienne encore plus forte. Ils souhaitent ainsi faire comprendre aux paysans les réalités qui les entourent, et désirent les faire profiter des dernières techniques.

« La paroisse de Montbert, au sud de la Loire-Inférieure, se distingue exceptionnellement à cet égard dans l'ensemble du département, voire du pays. Les prêtres responsables de cet état de chose développent une action tout à fait significative. Regroupant tous les jeunes paysans dans le Groupe Agricole de Montbert, doté d'un bulletin, d'un drapeau, d'un bureau régulièrement élu, ils organisent des cercles d'études qui, une fois par mois, six mois par an, débattent à chacune des séances d'une question religieuse, d'une question sociale ou professionnelle, d'une question d'hygiène ou d'éducation, et ce dès 1901. [...] Ces séances de travail vont durer une vingtaine d'années, et réunissent pratiquement tous les jeunes gens, qui doivent venir munis d'un crayon et d'un carnet sur lequel ils doivent prendre des notes, ainsi que le rappelle un prêtre. Â»

Cependant, le rôle des prêtres n'était pas seulement pédagogique. Ils s'investissaient également dans la réussite matérielle de la paysannerie de Montbert. Les curés ont joué, en effet, le jeu des échanges monétaires. Ils ont créé et soutenu les caisses de crédit mutuel, les caisses d'épargne ouvertes aux enfants pour les habituer à épargner et à gérer leur bien, les caisses d'assurances mutuelles, les caisses d'assurances pour le bétail :

  • la caisse rurale de Saint-Expédit fut créée en 1901 ;
  • la caisse bétail « l’Avenir des Etables Â» en 1903 ;
  • la caisse incendie (la première du diocèse) en 1906 ;
  • la caisse accidents en 1925.

La France étant impliquée dans la Première Guerre mondiale, l'ordre de mobilisation générale à Montbert-Geneston mobilise 440 hommes. À la fin de la Grande guerre, on dénombre 64 soldats montbertains et 48 soldats genestonnais morts au front. À cette occasion, la commune accueillit 98 réfugiés : des Français, Belges, Polonais, Luxembourgeois. En 1922, les vitraux de l'église sont réalisés en hommage aux poilus ayant combattu pour la France. En 1925, un monument aux morts fut érigé sur la place de l’église à la mémoire des soldats morts au front. L’inauguration fut l’occasion d'organiser une grande manifestation pour toute la paroisse.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, au

Carte postale de Montbert du siècle dernier.

Dans la seconde moitié du équipements publics et réseaux sur son territoire. En , Wladimir Porché, directeur de la radiodiffusion française, inaugure un émetteur ondes moyennes de 10 Loire-Inférieure et la Vendée. Le pylône rayonnant autoporteur est installé dans la cour de l'école publique qui jouxte la mairie. Cet émetteur, qui fait partie de l'un des quatre « réseaux synchronisés Â» de la RTF, relaiera par la suite France Culture. Il cessera d'émettre et sera démonté en 1974 sur décision de Jacques Sallebert, directeur de la régie de radiodiffusion de l'ORTF, soucieux de développer la modulation de fréquence en province. Il sera remplacé par l'émetteur FM de Haute-Goulaine. Après l'arrivée de l'électricité en 1926, c'est le réseau de gaz (de Lacq) qui se développe entre 1958 et 1959. Un cinéma ouvrit ses portes en 1955, puis ferma en 1971. En 1972, c'est la piscine municipale ainsi que l'hôpital de Montbert qui est construit. L'école publique rouvre en 1974. La nouvelle cure est édifiée en 1975. En 1981, la mairie est déplacée dans le bâtiment qu'elle occupe actuellement et la salle des fêtes sort de terre. Cinq ans plus tard, la municipalité inaugure le centre médico-social. La section de l'autoroute A83 reliant Nantes à Niort et traversant la commune ouvre en 1991. C'est également cette année-là qu'est aménagé le plan d'eau de Chantermerle, à l'est du bourg. La commune développe également ses infrastructures sportives : la salle des sports est achevée en 1993. Enfin, la bibliothèque municipale, la halte-garderie et la garderie péri-scolaire sont construites à côté de la mairie en 1998.

Deux autres événements vont marquer la commune à la fin du siècle. En 1954, Geneston est séparé de Montbert et redevient une commune à part entière. Cette émancipation commence en 1952. Les Genestonnais vont alors faire circuler une pétition dans le bourg et les villages, qui réclame l’autonomie de Geneston par rapport à Montbert. C’est Georges Gaudet, personnalité de la commune, spécialiste en droit qui est à l’origine de cette initiative. La pétition sera envoyée au préfet de la Loire-Inférieure, le . Le , le conseil municipal de Montbert accepte que Geneston retrouve son indépendance. Un an plus tard, le préfet signe un arrêté par lequel Geneston est autorisé à redevenir une commune. Le , les conseillers sont convoqués à la mairie de Geneston afin d’élire le maire et son adjoint. Les conseillers vont choisir Georges Gaudet qui a été le moteur de l’autonomie de Geneston pour le poste de maire. L'autre événement qui a marqué les esprits à Montbert sont les inondations qui ont eu lieu le , à la suite du passage d'un orage. En effet, des maisons qui étaient situées très près de l’Ognon dans le bourg comme dans d'autres hameaux, de part et d’autre du lit mineur du cours d’eau, ont été inondées.

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  20. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :12
  21. ↑ «  Â», sur Préfecture de Loire-Atlantique, (consulté le ).


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Héraldique

Blason
De gueules à une bande d'or chargée d'un lion léopardé de sable, armé et lampassé de gueules ; au chef d'argent chargé de trois épis de blé liés d'un pampre fruité à dextre et feuillé d'une pièce à senestre, accosté à dextre de trois mouchetures d'hermine de sable, ordonnées 2 et 1, et à senestre d'un double cÅ“ur vidé et croiseté, le tout de sable.
Détails
Ce blason est une brisure des armes des Menou (De gueules à la bande d'or) avec le lion des armes de la famille de Charette (de Montebert) (D'argent, au lion de sable, armé et lampassé de gueules, accompagné de trois canettes de sable membrées et becquées de gueules). Le double cÅ“ur vidé, couronné et croiseté indique la proximité de la Vendée, tandis que le pampre liant trois épis de blé montre les cultures effectuées sur le sol communal. Les mouchetures d'hermine évoquent le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne.
Blason conçu par M. David en 1985.

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